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#26 21/02/2012 20h46

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Super_Pognon a écrit :

Malheureusement, on nous annonce la fin du pétrole (peak oil) pour dans 20 ans (pas pour 2032), depuis 40 ans et pas une pléthore d’expert. On sait que tout a une fin, mais se prononcer avec certitude sur la date alors que depuis 40 ans tous les experts se sont plantés, c’est osé.

Petite confusion : le peak oil n’est pas la fin du pétrole, mais le sommet de la production.

En France, le peak oil a été atteint en 85-90 :

Source : Manicore - A quoi nous sert ce fameux pétrole ?

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#27 21/02/2012 20h58

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Pas de confusion de ma part, mais psychologiquement (et symboliquement) le passage du peak oil sonne la fin du pétrole (plus de croissance ). -> obligation de changer d’énergie, etc…

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#28 21/02/2012 21h49

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placementapapa31 a écrit :

Super_Pognon a écrit :

se prononcer avec certitude sur la date alors que depuis 40 ans tous les experts se sont plantés

J’ai envie de rajouter : nous savons tous ici que la peur est un instrument de gestion publique universellement utilisé, qui a fait ses preuves, et qui est toujours autant (sinon plus) en usage aujourd’hui (d’autant plus peut-être que le pouvoir de coercition est plus faible qu’avant?), donc soyons conscient que la peur du manque de pétrole (et autres matières premières : blé, eau …) est un instrument de gouvernement majeur.

Ce n’est pas de la théorie du complot, mais juste une réflexion basique sur le discours public.

On a quand même fait des guerres pour sécuriser les approvisionnements pétroliers futurs avec des "arguments démocratiques" donc j’imagine volontiers que les politiques ne sont pas si sereins.
Jusqu’ici, la montée des cours du pétrole a permis de rendre rentables certains puits qui ne l’étaient pas grâce à des nouvelles techniques plus coûteuses ce qui a permis de retarder le fameux pic pétrolier.
Tous les experts concordent pour dire qu’il n’y a plus de grandes découvertes depuis un moment.
Les espoirs reposent que les sables bitumeux maintenant. Et pour certains, il faudra construire des centrales électriques pour pouvoir les exploiter ce qui n’est quand même pas la panacée.
Et la grosse nouveauté c’est l’augmentation de la demande par les pays émergents (Chine en tête) qui pousse fortement la demande. A cela, il faut rajouter la contrainte du CO2 qui est plus politique qu’autre chose.
Pas grand monde ne peut prédire avec exactitude le moment du pic mais c’est quand même très inquiétant d’avoir à se fier aux Saoudiens et autres pays du Moyen Orient qui sont extrêmement opaques avec leurs réserves.

J’essaie de trouver le meilleur moyen pour protéger un portefeuille contre ce risque. Les possibilités semblent limitées car les entreprises pétrolières ne semblent pas aussi bien corrélées aux prix du pétrole que ce qu’on pourrait légitimement penser.


“prediction is very difficult—especially if it is about the future.” Niels Bohr

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#29 21/02/2012 23h43

Kiceca
Invité

« L’âge de pierre ne s’est pas terminé par manque de pierres, l’âge du pétrole ne s’achèvera pas avec le manque de pétrole »

Sheikh Ahmed Zaki Yamani (en arabe : الشيخ أحمد زكي يماني), né en 1930 à La Mecque, Arabie saoudite fut le ministre saoudien du Pétrole et des Ressources minérales de 1962 à 1986 et un des ministres à l’OPEP pendant 25 ans.

 

#30 28/02/2012 22h39

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InvestisseurHeureux a écrit :

Je viens de terminer le livre Les grandes batailles de l’énergie : Petit traité d’une économie violente de Jean-Marie Chevalier.

Le livre (collection poche moins de 10 €, c’est cadeau) date de 2004 mais est bien intéressant.

Un chapitre raconte l’histoire du pétrole et ces impacts sur la géopolitique. Entre autre chose j’y ai retenu que la France doit en partie son champion pétrolier à la première guerre mondiale, où Deutsche Bank a été dépossédé de ses parts dans la Turkish Petroleum Company au profit de la Compagnie Francaise des Pétroles créée pour l’occasion…

Un autre chapitre traite de la libération du marché de l’électricité et les options choisie par les différents gouvernements et société : scission de compagnies pour séparer la production et le transport, compagnies qui ensuite ont choisi soit devenir multi-services (E.ON) ou de s’étendre géographiquement (EDF).

Sur le pétrole (ca reste vrai mais de façon moindre sur le autres énergies fossiles), l’auteur explique bien le mécanisme particulier de cette activité :
1) des couts d’extraction variés alors que le prix de vente est unique
2) d’une façon générale les couts d’extraction sont faibles, eu égard des gains générés (ex : Exxon Mobil n’emploie que 100 000 personnes, pour un CA de 310 $Md en 2009 et 477 $Md en 2008, Carrefour emploie 476 000 personnes pour un CA de 85 $Md)
3) des couts externes payés par la société (pollution) et non par les compagnies
4) une dépendance aussi bien des pays importateurs comme les USA que des pays exportateurs qui n’ont pas  diversifier leurs sources de revenu
5) une concentration des ressources dans des territoires non stabilisés => la politique extérieure des USA largement déterminée par la géo-stratégie du pétrole

Et plein d’autres choses…

L’auteur est par contre optimiste sur le futur, aussi bien sur les réserves pétrolières que les énergies alternatives. Il parle aussi d’un consensus autour de 25$ le baril. :-) Les choses ont bien changé en 6 ans sur ce point (le carburant à base de bio-masse pose de nbr pbs, le prix du baril a explosé, etc).

Il avait par contre parfaitement anticipé la poudrière politique en Irak, sachant qu’une partie des réserves est en "territoire" Kurdes (disputée par les arabes Sunites) et l’autre partie en "territoire" arabes Chiites. - Vous me pardonnerez si je me mélange… -

Vient de sortir en Folio Actuel la "suite" :
L’avenir énergétique : cartes sur table de Jean-Marie Chevalier, Michel Derdevet et Patrice Geoffron.

Je vais le lire sous peu et vous en reparlerai.


Celui qui ne dispose pas des deux tiers de sa journée pour lui-même est un esclave…   Friedrich Nietzsche.

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#31 29/02/2012 09h51

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En fait le prix de vente du pétrole n’est pas unique.

Il existe les grands marchés spots (Brent à Londres, WTI à New-York et le Baril Dubai Light à Singapour).

Mais ces marchés spots ne servent que de référence, beaucoup de transactions se font à des prix différents qui prennent en compte la densité API, la teneur en souffre, la viscosité, l’acidité, les teneurs en azote ou en métaux lourds par exemple qui sont des facteurs essentiels déterminant le coût du raffinage ainsi que les coûts de transport.

Les prix des marchés spots servent donc d’étalon, un baril de Brent se vendrait au prix du Brent si un baril était à Londres avec les exactes caractéristiques définies pour le Brent.

Du brut très lourd ne sera utilisé que pour faire du mazout (moins cher que l’essence) et sera donc vendu moins cher tandis qu’un brut léger sera vendu plus cher puisqu’il permet de produire une gamme plus grande de produits finis se vendant eux aussi plus chers (essence, kérosène…).

Le pétroles extrait de sables et schistes bitumeux (Canada par exemple) demandent encore un traitement en raffinerie différent par traitements chimiques ou par mélange avec des condensats. Il est qualifié de brut extra-lourd et est difficile à traiter.

Imaginons un baril de pétrole vénézuélien avec une densité API conforme au WTI mais une teneur en souffre importante avec une mauvaise viscosité.

Il se vendra avec une décôte importante liée à:
- l’éloignement du Vénézuela (donc coûts de transports assez élevés)
- à sa teneur en souffre
- à sa mauvaise viscosité.

Tout ceci reflétant le coût de traitement ultérieur pour le transformer en un produit commercialisable.

Les transactions se font donc au cas par cas avec un prix unique en fonction des qualités, défauts et situation géographique du baril en question.

Les grands indices ne servant que d’étalon. Un baril de brut saoudien et de brut irakien ne se vendront donc pas au même prix (sauf s’ils ont les exactes mêmes caractéristiques).

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[+1]    #32 04/03/2012 16h30

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Petit compte rendu sur Les grandes batailles de l’énergie : Petit traité d’une économie violente de Jean-Marie Chevalier : c’est un état des lieux, actualisé, post - Fukushima - du marché de l’énergie, en précisant l’offre  existante et éventuellement future. C’est aussi un appel à l’innovation, pour trouver de nouvelles sources - en sachant l’inertie des grands programmes existants.

Les auteurs précisent que le levier important sera plus les économies d’énergies - que la création de nouvelles énergies. D’ailleurs, les prix de celles-ci sont trop basses pour des raisons politiques - et devront être amenés à croître fortement.

Pour jouer cette thématique en bourse, je vais regarder les titres suivants :
Maurel - Technip - Assystem - Total - Saint Gobain

Dernière modification par MichelPlatini (04/03/2012 16h32)


Celui qui ne dispose pas des deux tiers de sa journée pour lui-même est un esclave…   Friedrich Nietzsche.

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[+1]    #33 16/08/2012 11h15

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Bonjour,

Exxon à sorti un rapport très intéressant sur les perspectives de l’énergie à l’horizon 2040

D’ici 2040 le PIB mondial augmentera de 133%, pour les pays de la CEE se 69% seulement  et pour l’Inde de 410%.

Les besoins en énergie croîtrons aussi mais dans une moindre mesure, car l’utilisation rationnelle de l’énergie se développera.
Dans les énergies primaire classique c’est le gaz qui aura la croissance la plus importante et dans le renouvelable c’est l’éolien.

Pour participé à la croissance des émergents, une exposition via des fonds me semble la plus adéquate.

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#34 17/08/2012 10h11

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pvbe a écrit :

Exxon à sorti un rapport très intéressant sur les perspectives de l’énergie à l’horizon 2040

Les principales prévisions que j’ai retenues :

- le mixte énergétique dans les prochaines décennies devrait favoriser le gaz, qui sera notamment de plus en plus utilisé pour la production d’électricité


- les USA vont continuer à développer massivement le gaz non conventionnel tandis que l’Europe devra importer plus de gaz

- la production de pétrole en eau profonde va continuer à croitre :


- l’essentiel des bassins de pétrole a été découvert mais leur "exploitation" va s’améliorer avec la technologie :


- la demande énergétique des voitures devraient se stabiliser avec l’optimisation technologique, mais celle des camions devraient augmenter avec l’accroissement des échanges

- le diesel devrait croitre :


Mais surtout, Exxon Mobil (la compagnie pétrolière privée incontestablement la mieux gérée au monde), indique que sa stratégie est basé sur ces prévisions. Nous comprenons mieux alors le rachat du gazier XTO en 2010 et le peu de diversification vers les énergies alternatives.

Pas de référence au Peak Oil ou à une forte "déplétion" énergétique dans le document.

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#35 22/08/2012 10h41

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Une 20aine de pages que je trouve très interessante de Jancovici  :
La transition énergétique, certes, mais quelle transition ?

les axes de sa  réflexion / démonstration sont :

- la croissance mondiale du PIB / habitant est dans une tendance baissière depuis 1960

- la cause de cette croissance moindre est liée au tassement de l’énergie disponible par personne
  (ce lien de causalité est même accentué quand on ne considère que le pétrole)

- la baisse de l’énergie / personne va continuer de baisser en Europe --> croissance nulle pour les 5 ans à venir

- dans un contexte de non croissance, les capitaux sont de plus en plus difficiles à trouver. Pour gérer la transition énergétique, l’allocation des capitaux doit donc être basé sur le critère de "l’efficacité fossile évité" par euro investi pour la lutte des émissiosn de CO2

-en considérant cette régle, les priorités en terme d’investissement doivent être :
       - la décarbonisation du bâtiment par l’isolation / les pompes à chaleur / …
       - la décarbonisation de l’industrie lourde en y remplaçant les énergies fossiles par l’électrificat°
       - la diminution la taille des véhicules et en favorisant les véhciules électriques

- cela réprésente un invest de l’ordre de 100 md€ /an soit par mobilisation de l’épargne ou creation montéaire dédié via la BCE car les invests privés spontanés seront insuffisants

- la décarbonisation totale implique + 500 TWh soit un doublement du parc nucléaire pour 300 Md€

- si on considère l’éolien, l’addition serait de 2000 Md€ et 10000 M€ pour le solaire photovoltaïque en y intégrant les solutions de stockage car ces énergies ont l’inconvénient de produire de manière irrègulière.

sa conclusion : " à défaut de financer la « bonne » transition, nous aurons l’effondrement économique, et absolument pas la matérialisation des promesses de campagne (la physique reste plus forte que les discours des candidats)."

Ce que j’apprécie chez Jancovici, c’est que c’est étayé (pas par des calculs à la virgule prêt mais par des ordres de grandeur), qu’il se place dans une vision LT, qu’il propose des solutions .
Cette mise en oeuvre demandant un courage …certes non réaliste quand on considère la priorité de nos gouvernants à limiter le prix du carburant - mesure ô combien fondamentale wink pour l’évolution de notre pays dans les années à venir .

Dernière modification par stef (22/08/2012 10h42)

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#36 23/08/2012 10h44

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Document très intéressant.

- la croissance mondiale du PIB / habitant est dans une tendance baissière depuis 1960

mais la population est également en croissance, la croissance du PIB mondial est de l’ordre de 4,5%.

La consommation d’énergie va continuer à croître, avec le développement et la croissance de la population urbaine, l’utilisation du bois de chauffage va décroître au profit d’autres énergies, c’est l’électricité qui connaîtra la plus forte croissance.
La diminution de l’utilisation du bois va améliorer le bilan carbone et diminuer la déforestation.

Les pays développés surtout l’Europe vont continuer à développé l’utilisation rationnels de l’énergie, mais également les pays émergents en Chine la population commence à se mobiliser contre la pollution.
Le document de Jancovici plaide visiblement pour le nucléaire, Il faut rappeler que l’hiver passé la France à dû importer de l’électricité car les français se chauffent à l’électricité, une aberration économique. 
Le nucléaire n’offre aucune souplesse tandis que les centrales aux gaz peuvent produire de l’électricité à la demande.

L’importation de gaz peut se faire également par des terminaux gaziers LNG tel celui de Zeebrugge en Belgique, l’Europe ne doit pas dépendre de Gazprom pour son approvisionnement. Des ports de la côte est des E.U. commence à s’équiper pour exporter leur gaz bon marché.
Dans les énergies fossile le gaz va croître au détriment des autres car moins polluant que le pétrole ou le charbon.
Aux USA on commence à développé des moteurs au gaz pour camions, trains, bateaux et la gazochimie ce qui est déjà possible avec les technologies actuelle et il n’est pas interdit de penser que les progrès technologique apporterons une réponse à la problématique du stockage de l’électricité.

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#37 09/09/2012 21h22

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Sur le pétrole et la géopolitique en Afrique, un documentaire Arte :

La Corne d’Afrique et la malédiction du pétrole

Très intéressant, le documentaire montre comment la monté en puissance de la Chine et les révolutions Arabes sont en train de modifier le paysage géopolitique en Afrique et au Moyen-Orient.

--

A voir aussi, ce Dessous des cartes sur l’Iran qui complète parfaitement le reportage précédent :

Le Dessous des Cartes sur l’Iran

L’Iran est encerclé par des puissances nucléaires et des bases américaines, mais à pour lui ses richesses énergétiques et une possible militarisation (même avec des armes conventionnelles) du détroit d’Ormuz, crucial pour le passage du pétrole.

Le reportage montre clairement que toute la zone est une poudrière et que les USA perdent/perdront de l’influence quoiqu’il arrive (conflit potentiel Iran-Israël, embargo en Iran qui perd de son impact avec la Chine qui ne le respecte pas). Le statu-quo est par ailleurs intenable avec la nucléarisation de l’Iran, attendue pour 2013-2014.

Mais les USA ont maintenant pour eux le gaz de Schiste qui peut leur permettre d’atteindre l’indépendance énergétique…

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#38 12/11/2012 14h13

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Je fais un petit up de ce sujet, suite à la lecture d’une dépêche Reuters que j’ai jugée intéressante.
C’est un nouveau paradigme. Si j’étais bien conscient de l’importance de cette révolution du gaz de schiste, je n’avais pas compris combien la montée en puissance de notre voisin américain avait été aussi rapide. D’après l’Agence internationale de l’énergie, les USA seront le premier producteur mondial de gaz en 2015 (c’est-à-dire demain) et le premier producteur mondial de pétrole en 2017, donc après-demain.

Reuters a écrit :

Les USA seront le premier producteur de pétrole d’ici 2017

LONDRES (Reuters) - Les Etats-Unis seront le premier pays producteur de pétrole mondial en 2017, dépassant l’Arabie saoudite, déclare lundi l’Agence internationale de l’énergie (AIE), dans son rapport annuel sur les perspectives à long terme.

La forte croissance de la production du pétrole et du gaz de schiste conduira à l’autosuffisance énergétique du pays, premier consommateur mondial de brut.

La conclusion de l’AIE est aux antipodes de son rapport de 2011, qui affirmait que l’Arabie saoudite resterait le premier pays producteur de pétrole jusqu’en 2035.

"Les développements de l’énergie aux Etats-Unis sont de grande ampleur et leurs effets pourraient être ressentis par delà l’Amérique du Nord et le secteur énergétique", a déclaré l’AIE.

"Le récent rebond de la production gazière et pétrolière des Etats-Unis, tirée par des technologies innovantes qui permettent de débloquer les ressources de pétrole et gaz de schiste, stimule l’activité économique, avec des prix du gaz et de l’électricité inférieurs (…)", ajoute l’AIE.

L’AIE prévoit une baisse continue des importations américaines de pétrole jusqu’à ce que l’Amérique du Nord devienne un exportateur net aux alentours de 2030.

Le chef économiste de l’AIE a déclaré lors d’une conférence de presse à Londres, qu’il pensait que les Etats-Unis détrôneraient largement la Russie comme premier pays producteur de gaz d’ici 2015. Deux ans plus tard, les Etats-Unis deviendraient le premier pays producteur de pétrole, a-t-il ajouté.


À la bourse tu as deux choix: t'enrichir lentement ou t'appauvrir rapidement. Benjamin Graham

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#39 12/11/2012 14h39

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J’en ai parlé plusieurs fois avec des copier-coller CIB Natixis. :-)

C’est de nature à changer les relations au Moyen-Orient et participe à la réindustrialisation des USA.

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#40 12/11/2012 16h44

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Les américains se prépare à exporter leur gaz de schiste bon marché, certains ports commencent à s’équiper de terminaux permettant la liquéfaction du gaz. La flotte de méthaniers actuelle est insuffisante, les prix du transport augmentent, les commandes de nouveaux méthaniers également.
N’oublions pas également les importations massive de gaz par le Japon suite à la fermeture des centrales nucléaires.

Le passage de l’économie au gaz se fait surtout au détriment du charbon, conversion des centrales au charbon en centrale au gaz. Aux USA les régions productrices de charbon commence déjà à souffrir, baisse des prix, baisse de l’emploi, le transport du charbon par chemin de fer souffre aussi.

Je suis positionner sur le Belge EXMAR transporteur maritime de gaz liquéfier.  Il y a quelques mois il a inauguré sa 1ere unité de re/liquéfaction de gaz flottante hors environnement portuaire, c’est une 1ère mondiale.

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#41 12/11/2012 17h21

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Et quel serait l’impact en France pour GDF notamment ?


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#42 12/11/2012 17h55

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L’impact sera que nous paierons notre gaz 3 ou 4 fois plus cher qu’aux US si ce n’est plus à cause d’une bande de démago qui ne veulent même pas étudier la possibilité et la faisabilité d’une telle opération sur notre sol.

Attention je ne dis pas que c’est bien ou pas bien, je fustige juste l’attitude.

Si nous avions cela en France, çà au moins serait compétitif !

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#43 13/11/2012 02h24

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Il ne faut pas confondre "production" et "distribution" (de gaz). GDF n’est pas vraiment un "producteur" à ma connaissance…

Et pour quelle raison ne serait-il pas possible d’importer en France du gaz, bien moins cher que ce qu’on le paie actuellement, avec également des impacts positifs sur notre industrie ? 
(et ça pourrait diminuer les pressions pour investir dans des énergies alternative, aux USA comme ailleurs, avec des impacts potentiels sur le climat, peut-être compensés par la diminution de l’usage du charbon).


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#44 13/11/2012 09h17

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Le port méthanier de Dunkerque est en plein développement.
Au niveau mondial les infrastructures portuaire de liquéfaction/gazéification sont insuffisante ainsi que  les capacités de transport maritime.

En Europe la Russie freine toute initiative et manipule les activistes anti gaz de schiste, comme au bon vieux temps de la guerre froide.

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#45 13/11/2012 23h39

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GoodbyLenine a écrit :

Il ne faut pas confondre "production" et "distribution" (de gaz). GDF n’est pas vraiment un "producteur" à ma connaissance…

Et pour quelle raison ne serait-il pas possible d’importer en France du gaz, bien moins cher que ce qu’on le paie actuellement, avec également des impacts positifs sur notre industrie ? 
(et ça pourrait diminuer les pressions pour investir dans des énergies alternative, aux USA comme ailleurs, avec des impacts potentiels sur le climat, peut-être compensés par la diminution de l’usage du charbon).

Pour le département exploration et production de GDF Suez (oui, il existe)

3,5 milliards sur 71 milliards d’euros => 5% du CA

MAIS en hausse de 50% !

Avec de fortes marges bien sur !

=> je suppose que la direction cherche à bien développer cette activité

Résultats au 30 septembre 2012 | GDF SUEZ

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#46 11/05/2013 23h27

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Que penser de ce graphique? :



(source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=69945)

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#47 12/05/2013 10h11

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L’étude de Natixis reprend le passé.

Avec le développement des techniques non conventionnelles, ne concerne pas uniquement le gaz mais aussi le pétrole, les USA dans quelques années ne seront plus importateur de pétrole, ce qui aura des conséquences sur les pays de l’OPEP et la Russie pour qui la rente pétrolière baissera.

Aux USA on observe déjà une conversion des moteurs vers le gaz, camions et autres véhicules, exemple la flotte de véhicule d’UPS.
Les stations de ravitaillement au gaz pousse comme des champignons le long des High-way.
Les locomotives et les navires sont aussi progressivement convertie au gaz.
Les centrales électriques sont convertie au gaz.
La pétrochimie devient gazochimie.
Sasol construit en Louisiane la plus grande usine au monde de production d’essence à partir du gaz (gas to liquid).

Dernière modification par pvbe (12/05/2013 10h12)

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#48 12/05/2013 20h30

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Pour ceux qui sont intéressés par les thématiques de l’énergie en générale et en particulier du peak-oil, je vous recommande le site (sans pubs) oleocene.org et son forum que je fréquente depuis plusieurs années :
oleocene.org - Page d?index

Depuis 2005, des membres relèvent quotidiennement les infos liées à l’énergie.
Contient également de nombreuses analyses et débats de bon niveau.

Dernière modification par bat (12/05/2013 20h38)

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#49 12/05/2013 23h11

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stef a écrit :

la physique reste plus forte que les discours des candidats

Vous avez je pense tout à fait raison, c’est une juste formule. Mais, qui s’intéresse à la physique?…

stef a écrit :

l’allocation des capitaux doit donc être basé sur le critère de "l’efficacité fossile évité" par euro investi

-en considérant cette régle, les priorités en terme d’investissement doivent être :
       - la décarbonisation du bâtiment par l’isolation / les pompes à chaleur / …
       - la décarbonisation de l’industrie lourde en y remplaçant les énergies fossiles par l’électrificat°
       - la diminution la taille des véhicules et en favorisant les véhciules électriques

- cela réprésente un invest de l’ordre de 100 md€ /an soit par mobilisation de l’épargne ou creation montéaire dédié via la BCE car les invests privés spontanés seront insuffisants

Je pose toujours la même question sans réponse : comment assurer à cette épargne un rendement? (le problème c’est qu’il s’agit de partager une économie au dénominateur, pas un gain au numérateur, ce qui est beaucoup plus difficile - si je me fais bien comprendre)

Et bien sûr - inévitablement - on aura besoin comme vous le dites des investissements publics, parce que forcément les investisseurs privés seront insuffisants, faute de leur garantir (par diverses techniques) une juste rémunération issue d’un juste partage des gains de productivité.

Dernière modification par placementapapa31 (13/05/2013 13h40)

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#50 14/05/2013 17h50

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l’ exploitation du gaz de schiste et du pétrole non conventionnelle aux Etats-Unis va, dans les 5 ans créer une onde choc sur le marché pétrolier mondiale, juge AIEA dans un rapport.
L’accroissement de l’offre mondiale par les Etas-Unis, 8,3 millions de barils par jour (mbj) sera supérieur à la croissance de la consommation 6,9 mbj.

La montée en puissance des USA va profondément changer le marché du pétrole et ce aux détriment des pays de L OPEP et de la Russie.

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