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#1 04/02/2012 20h03

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Très intéressant ce lien sur les citations des grands gestionnaires.

thomz a écrit :

c’est la bible parmi les bibles de l’investissement dans la valeur.

Question con peut-être : qu’est-ce qui distingue exactement l’investisseur dans la valeur de l’investisseur simple?

Puisqu’on parle de géants, une passionnante émission sur Keynes cet am sur France Culture :

John Maynard Keynes (1883-1946), un économiste au service de la vie (L’émmission en MP3)

Il est amusant d’entendre ceci : "Il est surprenant de voir la vulgate centre gauche socio-démocrate prôner depuis 30 ans la relance par le déficit, alors que Keynes aurait été totalement horrifié par l’ampleur actuelle de ces déficits! Pour lui il s’agissait simplement de lisser les cycles en mettant des noisettes de côté lors des phases d’expansion et en les réinjectant pour atténuer les phases de récession."

Dernière modification par placementapapa31 (04/02/2012 20h32)

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#2 05/02/2012 09h56

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placementapapa31 a écrit :

Question con peut-être : qu’est-ce qui distingue exactement l’investisseur dans la valeur de l’investisseur simple?

Vous auriez pu écrire question bête plutôt qu’être grossier… Le terme d’investisseur en bourse est tellement galvaudé et employé à toute les sauces, qu’on y accole le terme "dans le valeur", mais effectivement, c’est un pléonasme.

placementapapa31 a écrit :

Il est amusant d’entendre ceci : "Il est surprenant de voir la vulgate centre gauche socio-démocrate prôner depuis 30 ans la relance par le déficit, alors que Keynes aurait été totalement horrifié par l’ampleur actuelle de ces déficits! Pour lui il s’agissait simplement de lisser les cycles en mettant des noisettes de côté lors des phases d’expansion et en les réinjectant pour atténuer les phases de récession."

Merci pour le lien vers l’émission ! :-) Absolument. La pensée de Keynes a été totalement détournée.

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#3 05/02/2012 13h00

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placementapapa31 a écrit :

qu’est-ce qui distingue exactement l’investisseur dans la valeur de l’investisseur simple?

Il existe plusieurs écoles d’investissement, selon la typologie étasunienne :
- l’investissement dans la valeur (value investing)
- l’investissement dans la croissance (growth investing)
- ou un mélange des deux : la croissance à un prix raisonnable (GARP)

Par exemple, les fonds mutuels actions étasuniens sont classifiés dans une des catégories.

Pour caricaturer, on peut dire que l’investisseur dans la valeur profonde (deep value) cherche à acheter une action à un prix inférieur à sa valeur, indépendamment de ses perspectives ou d’un catalyseur. Inversement, un investisseur dans la forte croissance (high growth) ne s’intéresse qu’à la croissance à venir de la société, indépendamment du prix coté en bourse.

Ces profils caricaturaux sont rares. La plupart des investisseurs sont entre les deux.

Pour l’anecdote, les investisseur dans la forte croissance ont gagné beaucoup d’argent pendant la bulle internet. Les investisseurs dans la valeur profonde ont gagné de l’argent le reste du temps. wink

Autre facette : les catégories des fonds mutuels semblent indiquer que tous les gérants sont des analystes financiers qui se répartissent entre croissance et valeur, entre grosses et petites capitalisations, entre valeurs domestiques et étrangères. Cela cache une réalité moins glorieuse mais demontrée par de nombreux articles de recherche académique : beaucoup de gérants sont des suiveurs qui achètent ce qui a monté comme des troupeaux, sans se poser de questions (momentum players).

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#4 05/02/2012 19h35

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InvestisseurHeureux a écrit :

Merci pour le lien vers l’émission ! :-) Absolument. La pensée de Keynes a été totalement détournée.

Autre phrase d’un invité de l’émission : "Keynes aurait été certainement également sidéré par le taux de redistribution atteint aujourd’hui dans les pays d’Europe occidentale."

On oublie souvent de dire que Keynes était un vrai libéral.

Dernière modification par placementapapa31 (05/02/2012 19h36)

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#5 05/02/2012 19h49

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placementapapa31 a écrit :

On oublie souvent de dire que Keynes était un vrai libéral.

Oh la !
OK que la pensée de Keynes ait été caricaturée (autant sur sa gauche que sur sa droite) et que ce soit une personnalité riche, mais dire que c’est un vrai libéral, c’est peut être beaucoup exagérer. Ou alors au sens américain du terme libéral qui chez nous veut dire social démocrate, c’est pour cela qu’ils ont inventés le terme libertarien.
Il y a vraiment une méconnaissance du libéralisme en Françe !
C’est un constructiviste, un interventionniste étatique, l’inventeur de la macroéconomie moderne, rien qui  ne fasse de lui un libéral.

Sinon, pour moi (en copiant Graham) un investisseur c’est quelqu’un qui achète une fraction d’une entreprise et non pas un bout de papier ou une ligne dans un listing.

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[+1]    #6 06/02/2012 09h22

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Cette histoire d’Investir dans la valeur est un miroir aux alouettes que nous servent les gérants de portefeuille.
Si on enlève la speculation qui consiste a acheter ou vendre n’importe quoi juste parce qu’on pense que ca va monter ou baisser tout le monde investit dans la valeur.
Par contre on a le choix entre acheter des choses peu chères par ce qu’on pense qu’elles sont en solde ou acheter des choses chères parce qu’on pense que ce qui a été efficace va le rester.
Vaut-il mieux acheter LVMH et Essilor ou Peugeot et France Télécom ? La valeur n’a rien a voir la dedans, tout le monde a les memes chiffres et n’importe quel écolier est capable de calculer 3 ratios… La seule chose qui compte c’est l’avenir. LVMH et Essilor vont-ils être capables de conserver leur croissance ? France Télecom et Peugeot vont-ils etre capable de redresser la barre ?
Tout le monde peut se vanter Aprés coup d’avaoir acheter les banques au plus bas parce qu’elles étaient massacrées. Mais si elles l’étaient c’est que le risque était important. Bien souvent un grand succés n’est du qu’à une grande part de chance. Il y a des gens qui ont acheté AIG a prix bradé…

Je mettrai à part les toutes petites capitalisations (je rappelle que les pères de l’investissement value -peut etre une autre époque au niveau de l’information- ne se réfèrent jamais à ces micobes) qui ne sont pas suivies et peuvent effectivement présenter des valorisations abérantes.
Du fait de leur absence de liquidité il suffit qu’un gros actionnaire sorte pour que le cours s’effondre. Mais se pose alors la question de savoir si cet actionnaire sort parce qu’il a besoin de récupérer du cash ou parce qu’il a des informations privilégiées. nous revenons toujours au meme point : avenir et hasard.

Un bon investisseur est quelqu’un qui :
- gère le risque correctement avec un plan
- est solide psychologiquement (sans etre rigide)
- a de la chance

PS : pour cette année, plusieurs études ont montré qu’un gain des Giants au Superbowl nous promettait une belle hausse des marchés !


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#7 06/02/2012 10h35

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L’investissement ‘Value’ on parle également d’investissement ‘Contrarian’ et de finances comportementales.
Sélection d’action sur base de la comptabilité (rationnel) comparaison avec le cours de bourse (irrationnel) et appliquer une marge de sécurité. Un achat bon marché minimise le risque de perte.
Evidement on n’aurait pas pris part à la folie internet mais pas non plus à la crise techno.
L’investissement value c’est l’achat d’une action pour le long terme, plusieurs années, si après 4, 5 ans une valeur ne répond pas aux objectifs fixés, vendez-la.
La plupart des gestionnaires de fonds d’investissement ne peuvent pas attendre aussi longtemps, bonus, hiérarchie, investisseurs… Très peu sont réellement ‘Value’
L’investissement ‘Value’ ce n’est pas uniquement des petites valeurs peu suivies par les analystes. Actuellement Microsoft répond tout à fait aux critères ‘value’, c’est tout simplement une valeur démodée.
L’investissement comportemental met à son profit l’irrationalité des marchés, ne suit pas le troupeau ‘Growth’ et se porte sur des valeurs délaissée qui s’apprécieront avec les années.

Ce n’est évidement pas l’investissement ‘value’ qui va vous apportez les décharges d’adrénaline du ‘day-trading’, ni la douce euphorie d’avoir raison avec tout le monde ‘Growth’.

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[-1]    #8 06/02/2012 10h56

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L’investissement ‘Value’ on parle également d’investissement ‘Contrarian’ et de finances comportementales.

J’avoue ne pas trés bien comprendre le rapport entre les 3 termes…

Sélection d’action sur base de la comptabilité (rationnel) comparaison avec le cours de bourse (irrationnel) et appliquer une marge de sécurité. Un achat bon marché minimise le risque de perte.

La comptabilité est la mesure du passé, le cours de bourse de l’avenir. L’un est effectivement plus facile a cerner, mais certainement pas plus rationnel…

Evidement on n’aurait pas pris part à la folie internet mais pas non plus à la crise techno.

On cite toujours la bulle internet, mais c’est un épiphénomène en 150 ans de bourse…

L’investissement value c’est l’achat d’une action pour le long terme, plusieurs années, si après 4, 5 ans une valeur ne répond pas aux objectifs fixés, vendez-la.

Si la société affiches de bonnes performances et ne décoit pas pourquoi vendrais-je au bout de 5 ans ?

La plupart des gestionnaires de fonds d’investissement ne peuvent pas attendre aussi longtemps, bonus, hiérarchie, investisseurs… Très peu sont réellement ‘Value’

Pourquoi diable ne pourraient-ils pas attendre ? Au contraire, sur des petites capitalisations ils sont obligés d’attendre et ne peuvent pas vendre sans peser sur les cours.

L’investissement ‘Value’ ce n’est pas uniquement des petites valeurs peu suivies par les analystes. Actuellement Microsoft répond tout à fait aux critères ‘value’, c’est tout simplement une valeur démodée.

Microsoft valeur démodée ou valeur qui a raté tous les tournants technologiques de ces dernières années ?

L’investissement comportemental met à son profit l’irrationalité des marchés, ne suit pas le troupeau ‘Growth’ et se porte sur des valeurs délaissée qui s’apprécieront avec les années.

C’est ce que nous ressortent tous les gérants qui sous-performent le marché en permanence.

Ce n’est évidement pas l’investissement ‘value’ qui va vous apportez les décharges d’adrénaline du ‘day-trading’, ni la douce euphorie d’avoir raison avec tout le monde ‘Growth’.

La spéculation à trés court terme ce n’est effectivement pas de l’investissement on est d’accord sur ce point…


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#9 06/02/2012 11h36

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c’est un marronnier du forum, je crois qu’on en avait un peu parlé ici

Quel profil de portefeuille d’actions (gros dividende ou croissance) ? (2/3)


Ericsson…!  Qu'il entre !

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#10 06/02/2012 14h41

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Un investisseur en fonds indiciels et gestion passive est-il "value"?

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#11 06/02/2012 14h49

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Pyrrho a écrit :

Il y a vraiment une méconnaissance du libéralisme en Françe !
C’est un constructiviste, un interventionniste étatique, l’inventeur de la macroéconomie moderne, rien qui  ne fasse de lui un libéral.

Je suis d’accord avec vous, le mot libéral en France aujourd’hui est employé n’importe comment. Il me semble qu’historiquement un "libéral" c’est presque un libertaire, un anti-conservateur en tout cas.

Je veux dire que Keynes est un libéral pour deux raisons :

- vie de dandy mondain épicurien

- foi en la libre entreprise (et non dans le socialisme)

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[+1]    #12 07/02/2012 09h47

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Historiquement le libéralisme est composé de plusieurs tendances.
Le libéralisme conservateur essentiellement économique.
Le libéralisme radical plus axé sur le libéralisme sociétal, les radicaux de gauche sont également appelé progressiste, c’est ce dernier sens qui est retenu aux US.
Sont également issus du libéralisme sociétal les libertaires ou les anarchistes.
C’est mouvements sont bien représenté aujourd’hui par Assange et Wikileak, les revendications de l’internet gratuit, le mouvement des indignés…
Le Libertarianisme est un mouvement surtout américain qui met le curseur du libéralisme économique et sociétal au maximum.
Il n’y a pas dans le libéralisme une doctrine commune reconnue par tous, pas de « saint-Marx » ; c’est une dynamique continue qui se nourrit de l’empirisme et des avancées des sciences, pas seulement économique.
Smith, Ricardo, Keynes, Hayek, Frideman ont représenté un état du libéralisme à un moment donné, mais il progresse toujours et d’autres penseurs les remplaceront
Ce qui est constant dans les libéralismes c’est la primauté de l’individu et de la responsabilité individuelle face à l’autorité du souverain même incarné par le peuple ou l’état. Il ya aura toujours une méfiance envers les grandes institutions publique ou privée qui parfois au lieu d’être au service de l’individu, privilège leur propre intérêt.
Les intérêts individuels sont délégués à des institutions supra individuelles via des élections libres, c’est la démocratie parlementaire. Il y aura évidement toujours des conflits entre les intérêts individuels et les intérêts collectifs, il faut les arbitrer au profit du plus grand nombre.
Les libéraux ont souvent tendance à penser que les individus rationnels disposant de toutes les connaissances prendront toujours la meilleure décision pour eux et pour la collectivité. Mais l’individu ne dispose jamais de toutes les informations et n’est pas seulement rationnel mais également dominé par ses passions et en conséquence ne prendras pas toujours les bonnes décisions. C’est aussi ce qui fait la richesse de l’espèce humaine c’est que nous soyons tous différents et qu’ainsi l’homme s’adapte à toutes les conditions de vie.

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[+1]    #13 08/02/2012 05h10

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Un value investor achete un merveilleux business a un prix discount - idealement, sous son prix virtuel de liquididation.

Un value investor affectionne generalement les compagnies avec peu de dettes, un cash flow regulier et un avantage competitif tangible et durable.

Un value investor comprend qu’une panique boursiere est un moment ideal pour acquerir de formidables compagnies a un prix discount. Pour obtenir un resultat different de la foule, le value investor sait qu’il doit agir differement que la foule.

Un value investor achete pour la vie et pense que le marche est la pour le servir, pas pour le commander.

Un value investor comprend la physique de l’investissement. Il sait que le plus de mouvements, le moins de retours.

Le value investor se concentre sur la minimisation du risque - marge de securite - et non sur la probabilite de gain, car le value investor ne connait que trop bien les implications de la cupidite - il a observe et etudie les folies et desillusions de la foule.

En cela, le value investor achete a un prix si bas que meme une vente mediocre peut le satisfaire.

Tous les plus grands - a l’exception notable de Soros - sont des value investors.

bifidus a écrit :

Cette histoire d’Investir dans la valeur est un miroir aux alouettes que nous servent les gérants de portefeuille.

Les bras m’en tombent.

Puisque nous y sommes, ca tombe a pic; une celebre citation du meilleur d’entre tous me fait justement penser a vous.

Warren Buffet a écrit :

It takes 20 years to build a reputation and five minutes to ruin it. If you think about that, you’ll do things differently.

Dernière modification par thomz (08/02/2012 08h29)

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[+3]    #14 08/02/2012 16h46

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Le message de thomz est une bonne illustration de ce qu’est un investisseur dans la valeur :
- quelqu’un qui est sûr de lui, sûr d’être supérieur aux autres,
- quelqu’un qui pense que les autres, dans leur grande majorité, ont tort le plus souvent.
wink

Evidememnt, je taquine. Cependant, un investisseur dans la valeur doit être capable de former son propre jugement indépendemment de ce que pense les autres (la majorité ou la foule) et également d’agir en fonction de son opinion sans tenir compte des atermoiements, de la peur ou du regard des autres.

En effet, comment sinon acheter un titre que personne ne veut ?

Je suis d’accord avec thomz : tous les grands investisseurs du 20e siècle furent des investisseurs dans la valeur. Même Soros a commencé ainsi.

Pour le 21e siècle, j’aurais tendance à parier plutôt sur les investisseurs qui misent sur un processus d’innovation : Jim Simons ou Ray Dalio, par exemple.

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#15 08/02/2012 18h35

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Le fait que l’énorme majorité des gérants de portefeuilles qui investissent dans la valeur fassent moins bien que l’indice est un fait difficilement contestable…

Il me semble que le modèle le plus performant au fil des années est le modèle de O’Neill… Pas du tout value, basé avant tout sur la croissance… (moi aussi j’ai lu des bouquins)

Ca ne vous fatigue pas de ressortir chaque fois Buffett (qui d’ailleurs a lui même reconnu qu’avec la circulation et la corrélation actuelle des marchés il ne pourrait reproduire les performances passées)  ? Ce type a du talent, du flair (de la chance aussi, il en faut), voilà tout…
Ni vous ni moi n’avons le dixième de son flair, ce n’est pas une histoire de valeur… On ne batit pas une théorie sur une ou deux exceptions.

Thomz pense être un investisseur bien au dessus de la moyenne, il est plein de certitudes.
Moi je ne vois aucune raison d’etre plus doué que des millions de personnes (dont des milliers de professionnels qui ont beaucoup plus d’expérience que moi); mais j’en ai conscience et je suis plein de questions…
Thomz semble trouver cela ridicule de se poser des questions, c’est dommage.


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#16 08/02/2012 19h05

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Désolé de encore citer Buffet mais a chaque fois que je lis un commentaire invoquant la chance pour expliquer la performance des grands investisseurs value je pense à ce texte :

" Si vous étiez en train d’analyser les causes possibles d’un type rare de cancer touchant, disons, 1 500 personnes par an aux Etats-Unis, et que vous vous rendez compte que 400 d’entre eux étaient regroupés dans une petite ville minière du Montana, vous vous intéresseriez de près à l’eau, la profession des personnes touchées, ou à d’autres variables. Vous savez très bien que le fait que 400 des cas viennent du même endroit n’est pas dû au hasard. Vous ne connaîtriez pas nécessairement les causes mais vous sauriez où chercher.

Je vous suggère donc qu’il existe d’autres origines que la seule géographie. Ce que j’appelle l’origine intellectuelle vient s’ajouter aux origines géographiques. Je pense que vous vous rendrez vite compte qu’un nombre disproportionné de gagnants à pile-ou-face dans le monde de l’investissement vient d’un tout petit village intellectuel que l’on nommera Graham-et-Doddsville. Une concentration de gagnants ne pouvant être due au hasard provient de ce village intellectuel particulier. "

Comme quoi presque 30 ans après, ça reste d’actualité.

source : Les super-investisseurs de Graham-and-Doddsville (1/7)

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#17 08/02/2012 19h30

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D’un coté l’évangile Buffett a dit il y a 30 ans, de l’autre coté 95% des gérants value qui sont battus par le hasard du marché…

J’ai toujours été parfaitement agnostique, mais chacun est libre de croire… La Bible aussi ca reste d’actualité…

Bon, allez, je détaille un peu je cherche pas à etre provoc, juste à montrer que c’est peut etre un peu plus compliqué…

Buffett dit : Achetez des sociétés exceptionnelles pas cher.
Trés bien ! Pas cher c’est facile, deux ratios d’un niveau CM2. Des millions d’investisseurs repèrent ces sociétés. C’est la théorie des marchés efficients.
Bon, ensuite société exceptionnelle… C’est plus la même paire de manche… Il faut prévoir l’avenir… Et la bien sur chacun se croit plus malin que le voisin pour faire comme Dieu le père et d’acheter des sociétés qui ont de l’Avenir…

O’Neill dit : Achetez des sociétés exceptionnelles. Ces sociétés sont souvent chères, mais ca ne fait rien. Qu’est-ce qu’une société exceptionnelle ? Une société qui fait 20% de croissance annuelle… Achetez une telle société a un pe de 30 plutot qu’une société sans croissance a un pe de 5 (préférez LVMH à Total…).

Préférez Apple à Microsoft quoi… J’ai simplifié à l’extrème pour montrer que l’investissement c’est un peu plus compliqué que St Warren a dit ! Notez que je ne parle que d’investissement dans des sociétés qui produise de la valeur, pas de spéculation.

Dernière modification par bifidus (08/02/2012 20h00)


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#18 08/02/2012 19h49

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bifidus a écrit :

95% des gérants value sont battus par le hasard du marché

Vous avez une preuve de ce que vous avancez?

:-)

Je vous taquine.

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#19 08/02/2012 21h23

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Il ne faudrait pas résumer l’investissement "value" par le seul Buffet.

De nombreux investisseurs ont dégagés des performances significatives en adoptant cette philosophie mais avec des méthodes et donc des titres très différents : Schloss, Klarman, Berkowitz, Prem Watsa, Tweedy&Browne, Martin Whitman, Mario Gabelli, Parames, Bill Ruane, Peter Cundill, Greenblatt

Il y aussi des personnes qui ont un historique  impressionnant en étant basé sur la croissance, je pense en particulier à Phil Fischer.

Et puis il y a le caméléon absolu : Lynch.

Après, il est clair que toutes ces personnes n’ont pas le même niveau de ressources (humaines, financières) et d’informations que nous! Ceci explique peut-être cela.

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#20 09/02/2012 18h29

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thomz a écrit :

Un value investor achete un merveilleux business a un prix discount

Peut-on dire alors que le value investor fait du stock picking?

Et peut-on dire que le value investor ne croit pas à la théorie de l’efficience des marchés?

(je sais ces questions sont naïves, n’ayant pas suffisamment approfondi, pour l’instant, cet aspect)

thomz a écrit :

Un value investor comprend la physique de l’investissement. Il sait que le plus de mouvements, le moins de retours.

Pourriez-vous essayer de nous expliquer un peu? Je m’intéresse à la physique et je pense qu’il y a une histoire de "thermodynamique" là, mais je n’arrive pas à saisir le truc…

Dernière modification par placementapapa31 (09/02/2012 18h30)

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#21 09/02/2012 20h08

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Oui, l’investisseur value fait du stock picking, c’est sa raison d’être!

et oui, l’investisseur value ne croit pas à l’efficience des marchés, c’est comme cela qu’il y a des écarts plus ou moins importants entre la valeur de l’entreprise et le prix proposé par Mr Market…

"Si le marché était efficient, je serais un clochard", W.Buffet

Sans trop m’avancer, je crois que Thomz veut signifier que, en général, les investisseurs value font peu d’opérations mais essaient de frapper un grand coup ("fat pitch", dans le langage value US) = patience

Cela se matérialise également pas un taux de rotation de portefeuille très bas…

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#22 10/02/2012 13h59

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spiny a écrit :

Oui, l’investisseur value fait du stock picking, c’est sa raison d’être!

et oui, l’investisseur value ne croit pas à l’efficience des marchés, c’est comme cela qu’il y a des écarts plus ou moins importants entre la valeur de l’entreprise et le prix proposé par Mr Market…

Le problème avec le value, c’est que mes lectures personnelles, et l’avis (il me semble) de nombreux membres de ce forum, me conduisent à rejeter le stock picking ("c’est comme des singes qui choisiraient en lançant une fléchette" d’après un auteur), et à adhérer à l’efficience des marchés. D’autant que je n’ai pas le temps de faire de l’analyse détaillée, ce qui me paraît être un autre argument contre le stock picking.

Ensuite, quand on ne recherche pas la richesse, mais simplement la juste rémunération de ses actifs, c’est à dire la rémunération historique, risquer de passer à côté de cette rémunération historique est pour moi un bien grand risque.

De plus enfin, il faut déjà du temps à consacrer à la construction "architecturale" et fiscale de son portefeuille d’actifs, si on veut se rapprocher le plus possible de ce retour historique en réel et en net. Y arriver est déjà pas mal… (car n’oublions pas la phrase de Bastiat citée ailleurs : "L’Etat est celle fiction par laquella chacun essaie de vivre au dépend de tout le monde."). Défendre sa propriété contre les "ponctions" de tous est donc déjà un dur combat gourmand en temps et énergie, je pense que nous sommes nombreux ici à vivre cela, non?

spiny a écrit :

Sans trop m’avancer, je crois que Thomz veut signifier que, en général, les investisseurs value font peu d’opérations mais essaient de frapper un grand coup ("fat pitch", dans le langage value US) = patience

Cela se matérialise également pas un taux de rotation de portefeuille très bas…

Oui en plus, déjà on aura moins de frais d’arbitrages, donc un retour final plus proche de l’historique : "The only purpose of the brocker is to transform slowly your wealth into his wealth."

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#23 10/02/2012 16h01

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Sauf que Buffet dans son discours ne parle pas de sa version de l’investissement value, mais de celle originelle qu’il a apprise à la Graham-Newman Corporation. Il ne s’agissait pas d’acheter des entreprises qui créent de la valeur, ou des entreprises extraordinaires à un prix ordinaire, ni même disposant d’avantages concurrentiels, mais des entreprises qui cotaient moins que leur valeur d’actif net (inéfficience des marchés comme le souligne Spiny).

Maintenant que des fonds communs de placement font moins que leur indice de référence, ce n’est pas une grande nouvelle. Il me semble même que 85% des fonds font moins que leur indice de référence. Nul doute que dans le tas la proportion de fonds value et aussi importante que les autres. Peut on pour autant discréditer la technique ? Dès lors, le problème vient peut être d’ailleurs : la motivation réelle de gérant de fonds. Mais c’est un autre débat.

Après, c’est une question de sensibilité. Personnellement, l’approche de Grahmam ma parle. Elle me semble logique. Elle se vérifie empiriquement, et on dispose de nombreuses études qui le confirment. Mais d’autres approches sont tout aussi valables et surement efficientes. L’essentiel est de trouver celle qui s’accorde à votre tempérament.

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#24 10/02/2012 17h01

Membre (2010)
Réputation :   219  

placementapapa31 a écrit :

Le problème avec le value, c’est que mes lectures personnelles, et l’avis (il me semble) de nombreux membres de ce forum, me conduisent à rejeter le stock picking ("c’est comme des singes qui choisiraient en lançant une fléchette" d’après un auteur), et à adhérer à l’efficience des marchés. D’autant que je n’ai pas le temps de faire de l’analyse détaillée, ce qui me paraît être un autre argument contre le stock picking.

Ensuite, quand on ne recherche pas la richesse, mais simplement la juste rémunération de ses actifs, c’est à dire la rémunération historique, risquer de passer à côté de cette rémunération historique est pour moi un bien grand risque.

De plus enfin, il faut déjà du temps à consacrer à la construction "architecturale" et fiscale de son portefeuille d’actifs, si on veut se rapprocher le plus possible de ce retour historique en réel et en net.

Le stock picking demande beaucoup de temps de lecture et de recherche, par définition.
Donc, si vous n’y croyez pas et si vous ne voulez, pouvez, pas passer du temps à l’analyse et profiter des retours historiques, la solution la plus optimale est la constitution d’un portefeuille d’ETF que vous rééquilibrez périodiquement.

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#25 10/02/2012 17h28

Membre (2011)
Réputation :   48  

spiny a écrit :

profiter des retours historiques, la solution la plus optimale est la constitution d’un portefeuille d’ETF que vous rééquilibrez périodiquement.

C’est ce que j’ai commencé à faire en 2009 :

Portefeuille de trackers de Placementapapa31

Dernière modification par placementapapa31 (10/02/2012 17h28)

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