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#26 27/01/2012 15h40

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En lisant une actu sur la baisse des crédits, j’ai eu la curiosité d’aller voir la masse monétaire M3 en Europe (les USA ne publient plus le chiffre) :

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#27 27/01/2012 15h47

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Le rythme d’extension de M3 s’est donc considérablement depuis le début de la crise malgré les interventions répetées de la BCE, étonnant ! Cela donc confirme l’article partagé par Spiritoo.

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#28 31/01/2012 09h18

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Je ne sais pas comment Olivier Berruyer a pu trouver M3 pour les USA, mais s’il est juste, ce graphique est intéressant :

Source : » 0310 La masse monétaire des États-Unis

On voit que si le QE implique une hausse de M1, cela n’implique pas nécessairement une hausse de M3 et c’est ce qui explique probablement que le QE n’est pas nécessairement hyper-inflationniste, voir même inflationniste tout court.

On a probablement strictement la même chose aux UK et au Japon.

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[+1]    #29 31/01/2012 13h56

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Spiritoo a écrit :

il n’y a pas plus de risque qu’un état mal géré fasse imprimer de la monnaie pas chère par la BCE

Ca c’est le coeur du problème : la quantité mais aussi le TAUX. Si cette monnaie "imprimée" est chère il y a de quoi faire tirer la langue au budget des états. La BCE peut donc calibrer précisément le taux pour atteindre la fin voulue : obliger à la rigueur budgétaire sans exagérer sur le coût de la dette, donc punir sans enfoncer, en quelque sorte.

On peut cependant se poser la question de la réelle indépendance de la BCE et donc du juste calcul de ce taux (idem FED et QE successifs…)

Spiritoo a écrit :

Donc cet argent compense juste l’argent qui n’a pas été créé par la croissance.

Là attention, il y a un présupposé très fort : que l’argent créé ex nihilo et la richesse issue de la croissance soit la même chose! Un Keynésien de base peut arguer que ça dépend des réservoirs de capacité/productivité. Si il y a des réserves, alors oui on peut faire de la monnaie pour relancer, sans inflation. Mais attention : n’en déplaise, nous ne sommes pas dans un contexte purement keynésien, et les efforts à faire en matière de productivité dans les pays du Club Med France comprise me paraisse réellement ENORMES.

Spiritoo a écrit :

L’hyper inflation viendra éventuellement en Europe si les dettes souveraines continuent leur progression effrénée

Pouvez-vous essayer d’expliquer précisément le mécanisme?

Spiritoo a écrit :

le risque d’hyper inflation d’ici la fin de la décennie est très fort si des politiques d’économie des gouvernements ne sont pas efficaces d’ici là.

Les états européens ne sont-ils pas totalement condamnés à des politiques d’économie efficaces?…

Dernière modification par placementapapa31 (31/01/2012 14h18)

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#30 05/02/2012 22h54

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Si vous avez 13 minutes et demi, vous pouvez regarder cette vidéo très bien faite et didactique, selon moi. Vous noterez qu’elle est factuelle et ne propose pas de solution car alors ce serait une vidéo politique. Les gentlemen que nous sommes ne devrions pas faire de politique en public.


Vidéo YouTube

Donc, en dehors de toutes considérations politiques, qu’en pensez-vous ?

Dernière modification par Candide (05/02/2012 22h55)

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#31 05/02/2012 23h25

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Désolé mais la vidéo n’est n’a rien de neutre, et omet une bonne partie des faits.

PS : à 2’35 la dévalutation est présentée à l’envers, c’est assez marrant.

Dernière modification par OilDrum (05/02/2012 23h33)

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#32 06/02/2012 03h52

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Je pense aussi que cette video n’est pas vraiment neutre.

Il serait intéressant de lister ce qui y est omis… Je suis sur qu’OilDrum pourra contribuer la-dessus.
Je commence :
    - un Etat n’est pas la même chose qu’une société commerciale (ou qu’un ménage), et en        conséquence sa "dette" n’a pas nécessairement à être traitée de la même manière.
    - quand plusieurs Etats partagent la même monnaie, ils doivent convenir ensemble de règles        régissant la "gestion" de cette monnaie, ce qui réduit la marge de manoeuvre de chacun de ces Etats.

PS : Pour la dévaluation à 2’35", je ne suis pas sur que ce soit à l’envers, et de toute façon, c’est assez mal expliqué…


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#33 06/02/2012 08h39

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Je suis d’accord : la vidéo n’est pas neutre car elle aborde l’économie avec un angle. Cependant, les faits sont justes et plutôt bien décrits, selon moi.

D’accord aussi : la partie sur la dévaluation et l’inflation est assez succincte, probablement parce que c’est difficile à expliquer et aussi parce que sa description serait nécessairement biaisée politiquement. D’après moi, c’est le plus gros manque de la vidéo.

Le partage de la monnaie entre plusieurs Etats est omis mais c’est un cas particulier. Cela ne me choque pas. Ce n’est pas vraiment une omission.

En revanche, l’omission du contexte historique lors des décisions économiques (en 1973 par exemple) ou encore des raisons qui ont mené à de tels choix est un point faible de la vidéo. Il est probablement difficile d’entrer dans les détails des causalités en quelques minutes. Eventuellement, cela donne envie de se renseigner.

De même, les conséquences des décisions ne sont traitées que sous l’angle de la dette de l’Etat puisque c’est le titre de cette vidéo. La place de la finance est traitée en filigrane : son rôle est désormais crucial mais il n’existe plus aucun contre-pouvoir. Mon opinion est qu’il s’agit du défi essentiel de nos sociétés. Je suis à la limite de l’opinion politique. wink

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#34 06/02/2012 09h51

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GoodbyLenine a écrit :

PS : Pour la dévaluation à 2’35", je ne suis pas sur que ce soit à l’envers, et de toute façon, c’est assez mal expliqué…

On commence à 1£=1.192€, donc avec 1€ on achète 0.84£.
Après dévaluation, 1£=0.7€ donc avec 1€ on achète 1.42£.

Donc après dévaluation, la monnaie est plus forte. Ca devrait être l’inverse.

Il est sous entendu pendant toute la vidéo que si l’État pouvait s’approvisionner directement auprès de la Banque centrale, ça ne coûterait rien et qu’il est absurde qu’il s’endette auprès des banques privées à un taux non nul.

C’est une vision totalement bisounours des choses. Tout à un coût. Si l’État s’approvisionne directement auprès de la Banque centrale, on créé de l’inflation, c’est à dire une taxe sur les pauvres et les classes moyennes. Certes c’est bon pour l’Etat, mais pas pour la majorité de la population.

(Mais pour ça il faut comprendre l’inflation et l’impact de l’arrivée différentielle de la masse monétaire nouvellement créée dans l’économie qui avantage les premiers qui touchent l’argent -ici l’Etat- et désavantage les autres -les classe moyennes et pauvres-).

On oublie aussi que si l’on a voulu que l’Etat s’endette auprès des banques privées, c’est justement pour stopper les déficit en donnant un coût à la planche à billet ! Donc le problème est bien politique, contrairement à ce qui est dit dans la vidéo.

Sauf que nos gouvernants refusant toujours de faire payer intégralement leurs réformes par l’impôt ont continué dans les déficit, qui cette fois ci avaient un coût.

Et on est dans la belle situation où l’Etat se finance sur les marchés et s’endette exponentiellement, ce qui assèche pour partie le crédit pour les investisseurs privés.

La situation Américaine est un peu différente puisque la FED peut racheter directement des bonds du trésor, mais le dollar étant ce qu’il est, ils exportent pour grande partie l’inflation qu’ils devraient subir.

Enfin bref, y’a plein d’autres trucs.

Dernière modification par OilDrum (06/02/2012 10h23)

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#35 06/02/2012 16h50

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OilDrum a écrit :

On commence à 1£=1.192€, donc avec 1€ on achète 0.84£.
Après dévaluation, 1£=0.7€ donc avec 1€ on achète 1.42£.

Donc après dévaluation, la monnaie est plus forte. Ca devrait être l’inverse.

Tout dépend si l’on parle de dévaluation de la £ (comme la vidéo), ou de celle de l’€uro (comme vous)… En fait, je crois que le seul objectif de la video à ce niveau est d’expliquer que la valeur d’une monnaie d’un pays va bouger par rapport à une autre si la balance commerciale de ce pays est déséquilibrée, pour (tenter de) rétablir cette balance.

OilDrum a écrit :

Si l’État s’approvisionne directement auprès de la Banque centrale, on créé de l’inflation, c’est à dire une taxe sur les pauvres et les classes moyennes.

Vous devriez expliquer qui peut tirer avantage de ceci et pourquoi. Les ultra-riches (sont-ils les seuls qui pour vous ne sont pas "pauvres ou classes moyennes" ?) sont aussi impactés par l’inflation, me semble-t-il…

Sur le fond :   Certains Etats ont renoncé à une de leurs prérogatives (battre la monnaie) en la délégant aux banques (Banque Centrale plus ou moins indépendantes surtout quand elle ne dépend pas d’un seul Etat, et banques commerciales plus ou moins régulées, par ex. par les critères de Bâle), sans doute pour augmenter la confiance dans la monnaie (après tout, de nombreux Etats ont dépensé trop, créé de la monnaie, et généré de l’hyper inflation), mais en sous-estimant certains "effets secondaires" (leurs budgets déséquilibrés et une croissance trop faible ont conduit leurs dettes à des niveaux trop élevés, les banques peuvent un jour profiter de leur nouveau pouvoir pour prendre un peu le pas sur les Etats, la crise de 2008 ayant servi de catalyseur à tout ceci). Ceci semble aujourd’hui générer plus d’effets indésirables que d’effets thérapeutiques, et il faut donc envisager d’adapter le traitement…


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#36 06/02/2012 18h26

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GoodbyLenine a écrit :

OilDrum a écrit :

Si l’État s’approvisionne directement auprès de la Banque centrale, on créé de l’inflation, c’est à dire une taxe sur les pauvres et les classes moyennes.

Vous devriez expliquer qui peut tirer avantage de ceci et pourquoi. Les ultra-riches (sont-ils les seuls qui pour vous ne sont pas "pauvres ou classes moyennes" ?) sont aussi impactés par l’inflation, me semble-t-il…

Non les classes moyennes salariées ne souffrent pas de l’inflation car les salaires, bon a mal an, suivent. Même si c’est au prix de plus de chômage (des "insiders" deviennent "outsiders" = quand on s’obstine à bloquer la baisse du prix du travail ce sont les quantités qui s’ajustent!).

Les très pauvres non plus ne souffrent pas car ils sont assistés par les allocations.

Seuls les épargnants obligataires et les "nouveaux chômeurs ex. salariés" souffrent.

Les pauvres assistés et les salariés "insiders" étant toujours électoralement majoritaires, l’inflation arriverait certainement si l’Etat avait la souveraineté monétaire.

Ce qui peut sauver les épargnants c’est ceci : les retraités sont dans la même barque que les épargnants, car leur pension ne pourrait peut-être pas suivre l’inflation. Ou alors celle-ci serait d’un impact moindre sur le poids de la dette de l’Etat.

Un débiteur à d’autant moins intérêt à l’inflation qu’il est engagé de manière plus ou moins indexée. Les lourds engagements "hors bilan" des états européens peuvent donc nous protéger de l’inflation, peut-être.

De même il me semble que plus le ratio dépense publique/PIB est fort, moins un état a intérêt à l’inflation (imaginez un pays avec un ratio de 100% ). un pays comme la France avec un ratio de 56% aura moins intérêt à l’inflation qu’un pays à 30%.

Concernant les retraites, l’Etat peut bien sûr les désindexer, mais… les retraités commencent à être électoralement plus majoritaires que les salariés…

Dernière modification par placementapapa31 (06/02/2012 19h11)

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#37 06/02/2012 19h33

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ENTP

Les banques commerciales empruntent aux banques centrales à taux non nuls (enfin en ce moment ce taux est très bas, mais à priori non nul).

En prêtant à un taux (trop) faible, les banques centrales consentent quelque part à laisser courir un peu d’inflation.

Ceci dit, j’adorerais avoir ma propre banque pour pouvoir emprunter de l’argent à la BCE (voire à la FED) pour l’investir ! (quitte à devoir respecter les ratios de Bâle III) !

Enfin, je pense que les états devraient emprunter sur les marchés pour acheter sur les marchés …
Pourquoi ne pas emprunter à 3% sur 10 ans (voire 2 pour certains états) pour acheter du CAC ou du DAX, et ce surtout lorsque les banques commerciales n’investissent plus suffisamment.

Dernière modification par AleaJactaEst (06/02/2012 19h34)

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#38 07/02/2012 01h18

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GoodbyLenine a écrit :

Tout dépend si l’on parle de dévaluation de la £ (comme la vidéo), ou de celle de l’€uro (comme vous)…

Non il y a bien une erreur dans la vidéo, mais ça n’a rien de capital.

Vous devriez expliquer qui peut tirer avantage de ceci et pourquoi. Les ultra-riches (sont-ils les seuls qui pour vous ne sont pas "pauvres ou classes moyennes" ?) sont aussi impactés par l’inflation, me semble-t-il…

Parce que certains (en général les plus riches), et certains secteurs de production, disposent de la monnaie nouvellement créée avant que celle ci ne soit en circulation et donc avant l’augmentation généralisée des prix.

Elle appauvrit ainsi les autres classes de la population et les secteurs de production les plus éloignés des premiers investissements.

placementapapa31 a écrit :

Les très pauvres non plus ne souffrent pas car ils sont assistés par les allocations.

Désolé mais non c’est faux. Les allocations sont indexées sur l’inflation, certes.
Mais avez vous déjà comparé la pondération de l’indice de l’inflation avec la pondération du budget d’un ménage pauvre ?

le ratio dépense publique/PIB est fort,

La ratio dépense/PIB n’a pas de sens.
Avez vous déjà lu les conditions de son origine ?

AleaJactaEst a écrit :

Enfin, je pense que les états devraient emprunter sur les marchés pour acheter sur les marchés …

L’État ne devrait pas s’endetter, point.

D’une part parce que ça n’est pas son rôle (il doit financer ses services par l’impôt ou ne pas offrir ces services), d’autre part car il détourne des investissements par ses propres interventions (malinvestissement) et par le marché obligataire qu’il créé qui limite le financement des investisseurs privés. Mais on est loin de tout ça….

Dernière modification par OilDrum (07/02/2012 01h40)

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#39 07/02/2012 19h20

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OilDrum a écrit :

La ratio dépense/PIB n’a pas de sens.
Avez vous déjà lu les conditions de son origine ?

Qu’est-ce que vous voulez dire par "les conditions de son origine"?

Il me semblait que ce ratio était très pertinent pour une raison simple : la dette maxi d’un pays dépend de la taille de son PIB.

Je m’explique : Sargent dans son article "Some unpleasant monetarist arithmetic" explique bien que les prêts que les prêteurs consentent à un pays ont quand même une limite, qui est la taille de son PIB. Le stock de dette maxi possible est donc limité par la taille du PIB du pays, et de ce fait l’endettement ne peut se poursuivre à l’infini.

Pourquoi ce ratio de simple bon sens n’est-il pas pertinent selon vous? Faut-il aussi intégrer le taux d’intérêt moyen appliqué sur le stock de dette?

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#40 07/02/2012 19h25

Membre (2011)
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OilDrum a écrit :

Parce que certains (en général les plus riches), et certains secteurs de production, disposent de la monnaie nouvellement créée avant que celle ci ne soit en circulation et donc avant l’augmentation généralisée des prix.

Très intéressant. Selon vous par quel canaux ces plus riches et ces secteurs disposent-ils de la monnaie nouvellement créée?

Vous voulez dire aujourd’hui, ou dans un contexte économique abstrait?

Par exemple avec la hausse des prix immo depuis 2000, la monnaie a été créée par les banques il me semble, qui a été le premier à en bénéficier? (je ne sais pas si mon explication est claire, j’ai un peu de mal à formuler ces affaires monétaires…)

OilDrum a écrit :

La ratio dépense/PIB n’a pas de sens.
Avez vous déjà lu les conditions de son origine ?

Qu’est-ce que vous voulez dire par "les conditions de son origine"?

Il me semblait que ce ratio était très pertinent pour une raison simple : la dette maxi d’un pays dépend de la taille de son PIB.

Je m’explique : Sargent dans son article "Some unpleasant monetarist arithmetic" explique bien que les prêts que les prêteurs consentent à un pays ont quand même une limite, qui est la taille de son PIB. Le stock de dette maxi possible est donc limité par la taille du PIB du pays, et de ce fait l’endettement ne peut se poursuivre à l’infini.

Pourquoi ce ratio de simple bon sens n’est-il pas pertinent selon vous? Faut-il aussi intégrer le taux d’intérêt moyen appliqué sur le stock de dette?

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#41 07/02/2012 19h43

Membre (2011)
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placementapapa31 a écrit :

Qu’est-ce que vous voulez dire par "les conditions de son origine"?

Cherchez "Guy Abeille".

(depuis mon tel)

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#42 08/02/2012 00h13

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placementapapa31 a écrit :

Par exemple avec la hausse des prix immo depuis 2000, la monnaie a été créée par les banques il me semble, qui a été le premier à en bénéficier? (je ne sais pas si mon explication est claire, j’ai un peu de mal à formuler ces affaires monétaires…)

Ron Paul’s Nevada Caucus Speech: Markets Are More Powerful than Governments! - YouTube
à 18’15.

Et pour les secteurs : création de monnaie (FED taux bas) > inflation dans l’immobilier (2001) > inflation des matières premières (2004, par suite du marché de la construction) > inflation généralisée (2005 par suite de l’inflation des matières premières) > augmentation des taux de la FED > subprime.

Il me semblait que ce ratio était très pertinent pour une raison simple : la dette maxi d’un pays dépend de la taille de son PIB.

Je ne comprends pas d’où vous vient cette idée. Vous arrivez à comprendre ce que vient faire le PIB dans cette histoire de dépense publique et de dette ?

Je ne comprends pas non plus pourquoi la dette est limitée par le PIB. On a des pays avec des dettes > 100% du PIB.

Je vous donne un autre triptyque : dette, dépenses, recettes.

Dernière modification par OilDrum (08/02/2012 00h16)

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#43 08/02/2012 01h59

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Je veux bien que la ratio dette/PIB (ou déficit annuel/PIB) ne soit pas "parfait", d’un point de vue théorique, mais qu’est-ce qui pourrait être mieux ?

C’est quand même une manière pertinente pour se rendre compte que la dette ou le déficit de tel ou tel pays est  faible, moyenne ou excessive, car sinon comment comparer la situation de pays de tailles économiques complètement différentes ?

Ainsi, rajouter par exemple aux ratios/PIB le total des recettes et dépenses de l’Etat complète le paysage, mais ne sera pas forcément plus pertinent, surtout si on compare un Etat qui a un large périmètre (comme en France : éducation gratuite, sécurité sociale, assurance chomage, retraite par répartition, prestations sociales limitant l’extrème pauvreté, etc.) à un autre Etat qui serait minimaliste (études payantes donc réservées aux riches, pas de sécurité sociale mais que assurance privées, retraite uniquement par capitalisation dans des fonds privés, assurance chômage inexistante ou privée, pas/peu de prestations sociales, etc.).


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#44 08/02/2012 09h31

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placementapapa31 a écrit :

OilDrum a écrit :

Parce que certains (en général les plus riches), et certains secteurs de production, disposent de la monnaie nouvellement créée avant que celle ci ne soit en circulation et donc avant l’augmentation généralisée des prix.

Très intéressant. Selon vous par quel canaux ces plus riches et ces secteurs disposent-ils de la monnaie nouvellement créée?

Hayek avait à ce propos une image amusante : quand vous versez du miel sur un plat, il se crée une sorte de monticule de miel à l’endroit où vous versez, et la diffusion se fait seulement progressivement avec retard. Quelque soit le mécanisme utilisé, l’injection de monnaie dans l’économie suit le même principe : des allocations sous-optimales se forment et captent une partie non négligeable de la monnaie créée. Typiquement les banques commerciales ne recommenceraient à prêter qu’aux plus riches, avant d’ouvrir les robinets pour les autres. Dans une injection par la dette publique, souvent faite au travers de ristournes fiscales ciblées, l’allocation de monnaie se fera sur les secteurs ciblés, comme par exemple l’immobilier avec les niches fiscales engendrant de nettes  sous-optimalités (cf Robien/Scellier/…).

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#45 08/02/2012 09h33

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GoodbyLenine a écrit :

C’est quand même une manière pertinente pour se rendre compte que la dette ou le déficit de tel ou tel pays est  faible, moyenne ou excessive, car sinon comment comparer la situation de pays de tailles économiques complètement différentes ?

Non, la dette ou le déficit doivent être comparées aux recettes.
Ce qui comble le déficit, c’est l’accroissement des recettes et non l’accroissement du PIB.

Ainsi, rajouter par exemple aux ratios/PIB le total des recettes et dépenses de l’Etat complète le paysage, mais ne sera pas forcément plus pertinent, surtout si on compare un Etat qui a un large périmètre

Nous avons déjà eu une discussion proche de celle là, et l’indicateur clé est la comparaison entre les dépenses et recettes de l’État (ou des administrations publiques selon le calcul souhaité) au revenu total de la population.

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#46 08/02/2012 15h18

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OilDrum a écrit :

Ce qui comble le déficit, c’est l’accroissement des recettes et non l’accroissement du PIB.

Certes, mais l’accroissement du PIB génère (à structure constante des impôts et autres prélèvements) une hausse mécanique ds recettes…


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[+1]    #47 08/02/2012 15h31

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Cette simulation permet de comprendre le lien entre dette, recette-depense, croissance du PIB et inflation, et illustre la mecanique decrite par GBL.

Dernière modification par kikinou (08/02/2012 15h33)

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#48 08/02/2012 15h38

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GoodbyLenine a écrit :

Certes, mais l’accroissement du PIB génère (à structure constante des impôts et autres prélèvements) une hausse mécanique ds recettes…

Oui mais la relation n’étant pas linéaire, on perd juste de l’information en passant par l’indicateur ultra-agrégé qu’est le PIB.

EDIT :

kikinou a écrit :

Cette simulation permet de comprendre le lien entre dette, recette-depense, croissance du PIB et inflation, et illustre la mecanique decrite par GBL.

Personne ne dit qu’il n’y a aucun lien, ça serait absurde.
Mais pourquoi utiliser un proxy, forcément moins fiable et dont la relation avec l’indicateur réel est fluctuante, quand on dispose justement de l’indicateur réel ?

Mais on s’éloigne de la question de la monnaie et de l’inflation…

Dernière modification par OilDrum (08/02/2012 15h47)

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#49 08/02/2012 16h15

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Je crois comprendre que votre argument est que dette et accroissement du PIB, c est non seulement comparer des choux (stock) et des carottes (variation de flux), mais aussi un outil trop grossier pour calculer la variation de la dette. Rigoureusement, je suis d accord.

Il n empeche que c est plutot pratique pour faire des estimations, qui me paraissent suffisantes. En simulant 3% de croissance en France, ou en simulant des taux de 0.5% et une croissance nulle, je constate que la dette reste vaguement constante. Aussi, il se suffit de pas grand chose pour que tout aille bien (croissance a 3% et taux a 2% inflation a 3%), ou que tout aille mal (croissance a 0% et taux a 4%).

J ai l impression que la méthode d estimation est largement assez precise (veut on vraiment calculer la dette avec 2 decimales?). Si l inflation (ou la croissance ou ….) change de 1%, la dette peut augmenter comme diminuer. A ce niveau de fluctuation, pas besoin d un GPS pour naviguer, la position des etoiles et du soleil suffit, me semble t il.

Mes trois centimes.

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#50 08/02/2012 16h40

Membre (2011)
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kikinou a écrit :

En simulant 3% de croissance en France,

Atteint la dernière fois quand ?

ou en simulant des taux de 0.5% et une croissance nulle, je constate que la dette reste vaguement constante.

Des taux à 0.5% ?

Plus sérieusement, j’ai du mal à comprendre ce que vous voulez prouver par ces "simulations".

Les seuls leviers pilotables directement par l’État, ce sont ses recettes et ses dépenses. Tout le reste ne dépend pas de lui et/ou n’est pas pilotable. C’est tout.

On peut faire autant de prévisions de croissance, d’inflation, etc que l’on veut, alors que l’on peut imposer  (si l’on en a le courage politique) le suivi d’un chemin précis d’évolution des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires.

Dernière modification par OilDrum (08/02/2012 16h45)

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