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#26 13/01/2012 19h02

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j’en connais quelques uns qui doivent être dans leurs petits souliers ce soir… après avoir expliqué pendant des mois que le triple A était un "trésor national" (Cf le prophète Alain Minc) et que sa perte entraînerait typhons, tornades et apocalypse… énorme bourde politique sur le coup….

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#27 13/01/2012 21h08

Membre (2011)
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Bonjour

L’express a écrit :

"Le ministre de l’Economie a déclaré sur France 2 que Standard and Poor’s a abaissé "d’un cran" la note de la France"

Actualité économique - L’Express L’Expansion
La bourse a eu un petit creux il faudra voir lundi
Maintenant c’est fait
Bon week end
Herve

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#28 14/01/2012 09h03

Membre (2011)
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La France perd son AAA alors que la moindre andouillette est AAAAA !

On va quand même pas en faire un fromage.

Tout le monde en parle de ce triple A. Même la veuve de Carpentras a peur pour son épargne.

Qu’est ce que cela va changer pour vous ? Dans votre vie quotidienne ?

Pour moi, je pense que Cela ne peut être positif pour responsabilise certains de nos hommes politiques démagogiques et changer réellement la France en réduisant les dépenses.

C’est une chance à saisir pour réformer.

Dernière modification par Vic (14/01/2012 09h06)


Dans la tempête : cash is king

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#29 14/01/2012 09h25

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Vic a écrit :

Qu’est ce que cela va changer pour vous ? Dans votre vie quotidienne ?

Dans l’immédiat, rien du tout vu que tout est déjà pricé.

Par contre, au niveau de la gouvernance européenne, le fait que l’Allemagne n’ai pas perdu le sien comme il était initialement question diminue sérieusement la légitimité de la France dans le "couple Franco-Allemand".

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#30 14/01/2012 10h00

Kiceca
Invité

Ce n’est peut-être pas fini. Si l’on sent tiens aux critères de S&P nous ne méritons actuellement que BBB ou A au mieux

 

#31 14/01/2012 10h08

Membre (2011)
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La perte du triple A était probable et elle s’est produite. L’impact sera bien sur négatif pour la France surtout que l’Allemagne ne l’a pas perdu. Il faut aussi voir que peu de pays dans le monde ont cette note ce qui souligne la faillite du système actuelle.

Tout n’est pas perdu pour autant pour la France pour emprunter pas cher si il n’arrive pas à écouler des obligations à un taux correct. Il reste encore la possibilité de lancer des emprunts d’états non fiscalisés (c’est déjà arrivé souvenez vous !). Cela permet d’utiliser l’épargne des français que le gouvernement lorgne depuis quelques temps. Il fait ce qu’il peut pour se servir (CSG et TVA) mais un emprunt d’état à taux fixe ce serait le top pour mettre la main sur la magot, surtout si l’inflation repart (5/6%) alors que l’emprunt serait sur 10 ans à taux fixe (3%). L’avenir dira si j’ai raison ou pas.

Dernière modification par gillesf (14/01/2012 10h14)


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#32 14/01/2012 12h00

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InvestisseurHeureux a écrit :

Par contre, au niveau de la gouvernance européenne, le fait que l’Allemagne n’ai pas perdu le sien comme il était initialement question diminue sérieusement la légitimité de la France dans le "couple Franco-Allemand".

entendu d’un intervenant à la TV hier : il est intéressant de noter que Mario Draghi s’invite de plus en plus lors des sommets franco-allemands. Sarkozy va tenir la chandelle devant ce nouveau couple qui s’entend, parait-il, très bien, contrairement à l’équation Merkel+Sarkozy. Je suis pour ma part curieux (et impatient) de voir comment va être gérée cette dissonance.

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#33 14/01/2012 13h11

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gillesf a écrit :

Il reste encore la possibilité de lancer des emprunts d’états non fiscalisés (c’est déjà arrivé souvenez vous !) …. un emprunt d’état à taux fixe ce serait le top pour mettre la main sur la magot, surtout si l’inflation repart (5/6%) alors que l’emprunt serait sur 10 ans à taux fixe (3%). L’avenir dira si j’ai raison ou pas.

Oui, non fiscalisés "facialement" histoire d’inciter, mais fiscalisés par l’inflation, le coup classique.

Mais peut-être un peu trop classique?… Il me semble que (vous me dites si vous ne partagez pas cette impression!) l’épargne est un peu moins captive qu’avant. Dans les années 70 les épargnants en AV par exemple ont mis des années à réagir, ce n’est pas avant la fin des années 70 qu’ils ont commencé à voir que leur capital avait progressé, mais à un taux réel négatif! Et donc les assureurs n’ont été obligés de proposer des contrats indexés et des forts taux (12-14%) pour ne pas que la collecte s’effondre que fin 70 début 80. C’est mon père ancien agent à UAP vie qui m’a raconté ça l’autre jour.

Ne pensez-vous pas que l’épargne sera moins docile aujourd’hui? (contrats internet, l’inflation des années 70 ne me semble pas oubliée, entre autre…)

Qu’en pensez-vous?

Et tiens, une phrase hallucinante que je viens d’entendre sur BFM (un Anglais s’exprime suite à la perte du AAA par la France) : "La BCE ne joue pas son rôle, elle devrait imprimer des euros, car c’est très gênant pour la France de s’endetter dans une monnaie qu’on ne contrôle pas."

Ben voyons!

Dernière modification par placementapapa31 (14/01/2012 13h26)

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#34 14/01/2012 13h18

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christian a écrit :

InvestisseurHeureux a écrit :

Par contre, au niveau de la gouvernance européenne, le fait que l’Allemagne n’ai pas perdu le sien comme il était initialement question diminue sérieusement la légitimité de la France dans le "couple Franco-Allemand".

Mario Draghi s’invite de plus en plus lors des sommets franco-allemands. Sarkozy va tenir la chandelle devant ce nouveau couple qui s’entend, parait-il, très bien, contrairement à l’équation Merkel+Sarkozy. Je suis pour ma part curieux (et impatient) de voir comment va être gérée cette dissonance.

Tout ça ce sont de très bonnes choses! Moins la France aura de légitimité et verra son poids un peu diminuer dans les négociations mieux c’est. Les épargnants français savent par l’Histoire qu’ils ne peuvent accorder aucune confiance à leur pays.

Pour enfoncer le clou : un article de Challenge de cette semaine rappelle que le 2ème pays le plus industrialisé d’Europe après l’Allemagne, c’est l’Italie du Nord… (je rappelle aussi que les Italiens n’ont pas de déficit primaire, eux).

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#35 14/01/2012 22h25

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placementapapa31 a écrit :

Ne pensez-vous pas que l’épargne sera moins docile aujourd’hui? (contrats internet, l’inflation des années 70 ne me semble pas oubliée, entre autre…)

L’épargne est toujours aussi docile. Le fait qu’elle soit sur internet ne change rien. La seule protection c’est de l’or dans le jardin. Le reste, l’état peut le prendre s’il le décide. Il peut même limiter les retraits s’il décide de sauver le système bancaire vacillant (Voir le cas de l’Islande il y a quelques temps).

Objectivement pour tuer la dette il n’y a que deux solutions :

1) La dépouille : augmentation (provisoire !) de la CSG et de la TVA à des taux prohibitifs, taxation des plus-values mobilières et immobilières à des taux de plus de 50%. C’est d’autant plus facile à faire que la plupart des français ne comprennent rien à l’économie (même si beaucoup d’entre eux ne s’en rendent pas compte …). Donc on dépouille la classe moyenne (les riches à plus de 3000 euros mensuels) pour faire plaisir au peuple.

2) L’inflation : c’est la moins mauvaise solution car on appauvrira les retraités (non revalorisation des retraites) et les fonctionnaires (limitation des augmentations de salaires), mais on augmentera proportionnellement les salaires du privé. Cela évite l’explosion sociale et privilégie les travailleurs au détriment des retraités (une manifestation de retraités c’est pas trop dangereux à priori) et des épargnants. Finalement c’est peut être la seule solution pour sortir de ce bourbier.


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#36 14/01/2012 22h36

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placementapapa31 a écrit :

Pour enfoncer le clou : un article de Challenge de cette semaine rappelle que le 2ème pays le plus industrialisé d’Europe après l’Allemagne, c’est l’Italie du Nord… (je rappelle aussi que les Italiens n’ont pas de déficit primaire, eux).

CIB Natixis souligne régulièrement les points forts de l’Italie qui d’après eux a un pb de liquidité mais sûrement pas de solvabilité à l’inverse de la France.

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#37 15/01/2012 08h45

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gillesf a écrit :

2) L’inflation : c’est la moins mauvaise solution car on appauvrira les retraités (non revalorisation des retraites) et les fonctionnaires (limitation des augmentations de salaires), mais on augmentera proportionnellement les salaires du privé. Cela évite l’explosion sociale et privilégie les travailleurs au détriment des retraités (une manifestation de retraités c’est pas trop dangereux à priori) et des épargnants. Finalement c’est peut être la seule solution pour sortir de ce bourbier.

pas prêt d’en arriver là car électoralement suicidaire, les retraités étant une catégorie assidue et disciplinée en matière de vote contrairement aux autres tranches d’âge.

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#38 15/01/2012 14h09

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gillesf a écrit :

L’épargne est toujours aussi docile. Le fait qu’elle soit sur internet ne change rien.

C’est très possible qu’elle soit docile, mais je ne sais pas. Attention, je ne dis pas que vous avez tort, j’essaie juste de réfléchir tous ensemble. Si elle est docile, pourquoi (je cite le livre d’IH p. 138) le fonds AFER proposait 16% de rendement en 83 période d’hyperinflation? (c’est qu’il devait bien falloir?) Et je répète l’anecdote de mon père : avant de proposer des contrats indexés et des taux à 14% début 80 les agents de l’UAP Vie n’arrivaient plus à faire de contrat! Alors, l’épargne est-elle docile?

gillesf a écrit :

Objectivement pour tuer la dette il n’y a que deux solutions :

1) La dépouille

2) L’inflation

Oui, n’oublions quand même pas la 3ème voie : la baisse des dépenses (3/4 baisse des dépenses 1/4 hausse des prélèvements formule classique reconnue). C’est la voie grèque, espagnole, portugaise, italienne, pourquoi la France qui est pourtant moins solvable que l’Italie comme on disait, y échapperait, ELLE? Je ne comprends pas pourquoi… Au nom de quoi, de quel droit? Y-a-t-il une spécificité électorale française?
La baisse des dépenses est efficace : de nombreux économistes ont fait le calcul, je l’ai fait moi-même grossièrement, et ça donne, avec 40 milliards d’économie PAR AN à partir de 2013 (10 en 2012), un commencement de baisse du ratio dette/PIB à partir de 2018 en gros (ça n’agit pas de tout de suite, surtout en France car il n’y a pas d’excédent primaire, ce qui demande donc plus de temps avant de pouvoir attaquer le remboursement du capital de la dette publique, si je suis clair…). Bref c’est possible. Même si bien sûr c’est au prix d’une croissance négative et d’une hausse très importante du chômage (chiffrée à 15% environ).

De toute façon, la France n’a le choix, il me semble, d’éviter la 3ème solution que si le gouvernement français peut décréter l’inflation d’une part, et la décréter seul ensuite, uniquement en France, et ça avec l’Europe et l’Euro je ne sais pas si c’est possible (en plus les taux des bonds d’état monteraient, non? et ça nous arrangerait pas je le répète nous qui avons un déficit primaire ET secondaire dû aux intérêts de la dette). Mais peut-être la France peut faire seule de l’inflation, je ne sais pas, j’aimerais vos avis.

Je termine avec la TVA sociale : certes celle-ci débouche à court terme sur de l’inflation, qui va toucher la consommation (c’est normal, il faut bien la sacrifier si on veut investir, ça c’est toujours fait ainsi dans l’Histoire!). Mais à moyen terme est s’inscrit dans une désinflation compétitive il me semble (à confirmer), et donc à plus long terme l’épargne devrait s’y retrouver : je veux dire que en tant qu’épargnant détenteur d’AV et faible consommateur, l’inflation à court terme qui taxe ma consommation m’importe peu si à moyen terme mon épargne (c’est à dire non pas les revenus de cette épargne mais l’ensemble du capital) se retrouve protégée voire valorisé par une inflation moindre voire une désinflation.

Pour terminer : de nombreux pays en Europe ont attaqué leur désinflation, j’étais en Espagne cet été je l’ai constaté déjà, alors au nom de quelle spécificité la France pourrai-elle faire cavalier seul? Qu’en pensez-vous?

Dernière modification par placementapapa31 (15/01/2012 14h15)

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#39 15/01/2012 17h04

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InvestisseurHeureux a écrit :

placementapapa31 a écrit :

Pour enfoncer le clou : un article de Challenge de cette semaine rappelle que le 2ème pays le plus industrialisé d’Europe après l’Allemagne, c’est l’Italie du Nord… (je rappelle aussi que les Italiens n’ont pas de déficit primaire, eux).

CIB Natixis souligne régulièrement les points forts de l’Italie qui d’après eux a un pb de liquidité mais sûrement pas de solvabilité à l’inverse de la France.

L’italie (du nord) profite d’ailleurs à fond de la baisse récente de l’euro… probablement même encore plus que l’Allemagne, qui elle, qu’elle que soit son prix, jouit de son aspect "haut de gamme".

On risque de voir leur croissance bien meilleure que la notre très rapidement…

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#40 15/01/2012 17h39

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Un des aspects intéressant de la dualité Italie du nord / Italie du sud, c’est que ce que ne peux exporter l’Italie du nord, elle le refourgue à l’Italie du sud.

Ils ont leur propre marché secondaire, pour se débarrasser de leurs stocks d’invendus ou d’invendables.

A+
Zeb


Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.

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#41 15/01/2012 23h56

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placementapapa31 a écrit :

gillesf a écrit :

Objectivement pour tuer la dette il n’y a que deux solutions :

1) La dépouille
2) L’inflation

Oui, n’oublions quand même pas la 3ème voie : la baisse des dépenses (3/4 baisse des dépenses 1/4 hausse des prélèvements formule classique reconnue). C’est la voie grèque, espagnole, portugaise, italienne, pourquoi la France qui est pourtant moins solvable que l’Italie comme on disait, y échapperait, ELLE? Je ne comprends pas pourquoi… Au nom de quoi, de quel droit? Y-a-t-il une spécificité électorale française?
La baisse des dépenses est efficace : de nombreux économistes ont fait le calcul, je l’ai fait moi-même grossièrement, et ça donne, avec 40 milliards d’économie PAR AN à partir de 2013 (10 en 2012), un commencement de baisse du ratio dette/PIB à partir de 2018 en gros (ça n’agit pas de tout de suite, surtout en France car il n’y a pas d’excédent primaire, ce qui demande donc plus de temps avant de pouvoir attaquer le remboursement du capital de la dette publique, si je suis clair…). Bref c’est possible. Même si bien sûr c’est au prix d’une croissance négative et d’une hausse très importante du chômage (chiffrée à 15% environ).

Je pense qu’il y a d’autres voies que celle de faire passer le chômage à 15%.

Déjà cesser de subventionner les heures sup de ceux qui ne sont pas au chômage, ça devrait faire baisser le déficit sans impacter négativement le chômage. Je suis convaincu qu’il existe un certain nombre d’autres dépenses fort peu efficaces, et qu’il est possible de diminuer sans trop d’impact.

Ensuite, il reste à trouver le bon cocktail entre "baisse des dépenses" (les dépenses les moins efficaces de préférence) / "hausse des impôts" (en choisissant ceux qui impactent le moins la croissance et le chômage) / "mobilisation des forces vives, et leur indiquant un plan crédible (*) à moyen terme" (en évitant de démobiliser la majorité des gens, et de diviser en stigmatisant des bouc-émissaires) pour réellement s’attaquer au problème.

Il ne faut pas non plus oublier que le contexte extérieur (croissance des pays avec lesquels on commerce, évolution des cours du pétrole, des cours de l’€uro, évolution des taux d’intérêts sur la dette de la France, etc.) pourrait grandement impacter (faciliter ou rendre bien plus difficile) un retour vers une situation saine.

(*) Exemple : Dire le lundi qu’on "dirige un pays en faillite", puis que "le AAA est un trésor", pour expliquer le vendredi que "passer de AAA à AA+ c’est passer de 20 à 19 et pas catastrophique", diminue significativement la crédibilité (vis à vis de toute personne de bon sens, même peu au fait de l’économie), et est à proscrire….

Dernière modification par GoodbyLenine (15/01/2012 23h58)


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#42 16/01/2012 07h59

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GoodbyLenine a écrit :

(*) Exemple : Dire le lundi qu’on "dirige un pays en faillite", puis que "le AAA est un trésor", pour expliquer le vendredi que "passer de AAA à AA+ c’est passer de 20 à 19 et pas catastrophique", diminue significativement la crédibilité (vis à vis de toute personne de bon sens, même peu au fait de l’économie), et est à proscrire….

Oui et on sait bien la stratégie qui était prévue : mousser à fonds le AAA. Puis durant la campagne présidentielle, dire, "Si vous votez à gauche, la France perdra le AAA, trésor national, et ce sera une catastrophe."

Pas de chance, là c’est l’arroseur arrosé, car la perte du triple A si précieux se trouve maintenant au bilan de N. Sarkosi.

Notons que l’Italie a été dégradée à BBB+.

Autrement dit, même si euro-bond ils y avaient à présent, on ne voit pas comment ils pourraient être notés AAA, alors qu’ils auraient peut-être pu l’être il y a 6 mois et empêcher les dominos de tomber. Quel gâchis.

Je vais finir par croire comme les adeptes de la théorie du complot : l’Allemagne semble sciemment pourrir l’Europe pour avoir un prétexte pour en sortir…

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#43 16/01/2012 11h06

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InvestisseurHeureux a écrit :

Pas de chance, là c’est l’arroseur arrosé, car la perte du triple A si précieux se trouve maintenant au bilan de N. Sarkosi.

Je serais prêt à parier qu’ils ont déjà la réplique dans leurs tiroirs : avec la perspective négative, si la note de la dette de la France passe à AA dans les mois qui viennent, ce sera de la faute "au programme de la nouvelle majorité, qui n’a aucune crédibilité quant au redressement des finances publiques".

Je vais être généreux et permettre aux nègres de Nicolas S. de reprendre la phase au mot ;-)

InvestisseurHeureux a écrit :

Je vais finir par croire comme les adeptes de la théorie du complot : l’Allemagne semble sciemment pourrir l’Europe pour avoir un prétexte pour en sortir…

Ce n’est pas la première fois que l’Allemagne sème le trouble dans le système monétaire.

Techniquement, c’est la République fédérale d’Allemagne, très sensible en matière d’inflation, qui met fin aux accords de Bretton Woods en cessant de mettre en œuvre ses dispositions. Les demandes de remboursements des dollars excédentaires en or commencent. Les États-Unis ne veulent pas voir disparaître leur encaisse-or. Ils suspendent la convertibilité du dollar en or le 15 août 1971. Le système des taux de change fixes s’écroule définitivement en mars 1973 avec l’adoption du régime de changes flottants, c’est-à-dire qu’ils s’établissent en fonction des forces du marché. Le 8 janvier 1976, les Accords de la Jamaïque confirment officiellement l’abandon du rôle légal international de l’or. Il n’y a plus de système monétaire international organisé.

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#44 17/01/2012 16h36

Membre (2011)
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GoodbyLenine a écrit :

Je pense qu’il y a d’autres voies que celle de faire passer le chômage à 15%.

Déjà cesser de subventionner les heures sup de ceux qui ne sont pas au chômage, ça devrait faire baisser le déficit sans impacter négativement le chômage. Je suis convaincu qu’il existe un certain nombre d’autres dépenses fort peu efficaces, et qu’il est possible de diminuer sans trop d’impact.

Ensuite, il reste à trouver le bon cocktail entre "baisse des dépenses" (les dépenses les moins efficaces de préférence) / "hausse des impôts" (en choisissant ceux qui impactent le moins la croissance et le chômage) / "mobilisation des forces vives, et leur indiquant un plan crédible (*) à moyen terme" (en évitant de démobiliser la majorité des gens, et de diviser en stigmatisant des bouc-émissaires) pour réellement s’attaquer au problème.

J’ai exactement la même analyse que vous : action différenciée, précise et concertée.

Mais je n’ai pas inclus ces scénario dans ma liste, car je pense que la mise en place de cette politique nécessaire demande une union nationale. Comme je crois cette dernière impossible par définition en France, je rejette ce scénario de croissance à court ou même moyen terme. Il reste donc la baisse des dépenses, et la récession en conséquence.

GoodbyLenine a écrit :

Il ne faut pas non plus oublier que le contexte extérieur (croissance des pays avec lesquels on commerce, évolution des cours du pétrole, des cours de l’€uro, évolution des taux d’intérêts sur la dette de la France, etc.) pourrait grandement impacter (faciliter ou rendre bien plus difficile) un retour vers une situation saine.

Nous sommes également d’accord. J’ai fait mon calcul avec un multiplicateur de 1 (1 milliard de baisse des dépenses donne 1 milliard de PIB en moins), et à taux constant sur le stock de dette. Cependant, je crois qu’il ne faut pas surestimer la hausse des taux, contrairement à ce qu’on entend souvent. Une hausse de 1% sur l’ensemble du stock de dette (et ça prendrait du temps pour atteindre l’ensemble du stock) génère que 15 milliards environ d’intérêts en plus. C’est beaucoup, mais peu par rapport à l’énormité d’autres problèmes : je pense à la dette privée.

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#45 18/01/2012 18h33

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Derival a écrit :

Techniquement, c’est la République fédérale d’Allemagne, très sensible en matière d’inflation, qui met fin aux accords de Bretton Woods en cessant de mettre en œuvre ses dispositions. Les demandes de remboursements des dollars excédentaires en or commencent. Les États-Unis ne veulent pas voir disparaître leur encaisse-or. Ils suspendent la convertibilité du dollar en or le 15 août 1971. Le système des taux de change fixes s’écroule définitivement en mars 1973 avec l’adoption du régime de changes flottants, c’est-à-dire qu’ils s’établissent en fonction des forces du marché. Le 8 janvier 1976, les Accords de la Jamaïque confirment officiellement l’abandon du rôle légal international de l’or. Il n’y a plus de système monétaire international organisé.

Peut-on relier ces manoeuvres allemandes et le retour au change flottant, et cette loi de janvier 73, interdisant les avances au Trésor et donc la monétisation de la dette publique :

Loi de janvier 1973 sur la Banque de France ? Wikipédia

"L’article 25 de cette loi, selon lequel « le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France », fait l’objet de commentaires polémiques depuis 2010"

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[+3]    #46 19/01/2012 19h53

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placementapapa31 a écrit :

(…) cette loi de janvier 73, interdisant les avances au Trésor et donc la monétisation de la dette publique.

C’est pas vrai, même sur ce forum sérieux les erreurs virales sur cette loi de janvier 73 se reproduisent.

Oui, l’article 25 de cette loi a fait l’objet de commentaires polémiques, en l’espèce inités par André-Jacques Holbecq, éminent pilote de Concorde, puis repris en boucle caquetante par les éminents économistes Mélenchon, Le Pen et quelques autres.

Il n’interdisait absolument pas les avances de l’Etat à la Banque de France, contrairement à ce que des foules d’internautes recopient les uns sur les autres, mais avait pour seul objet d’interdire une manoeuvre comptable qui aurait pu permettre de contourner l’obligation de transparence de telles avances édictée par l’article 18 de cette même loi.

Arrêtez les délires !

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#47 20/01/2012 17h50

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Mais alors, si cette loi n’a pas strictement interdit les avances au Trésor, ces avances ont-elles continué après 73? (je précise mon propos n’est pas de condamner l’interdiction de ces avances au Trésor, à la Dupont-Aignant entre autre, mais au contraire de m’interroger sur les éventuels abus par l’Etat de l’usage de ces avances).

Je me demande depuis longtemps comment a été possible l’inflation à 2 chiffres de la deuxième moitié des années 70 et jusqu’à 82. Je suppose qu’il y a eu création monétaire, car je ne ne peux imaginer que l’augmentation de vitesse de circulation de la monnaie puisse à elle seule expliquer cette inflation. Y-at-il eu création par le crédit bancaire, ou par les avances au Trésor?

Et d’abord : les avances au trésor peuvent-elle être considérées comme de la monétisation, ou autrement dit de la "planche à billet"?

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#48 25/01/2012 18h48

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Que pensez-vous de ceci?

(Challenges 19 janvier) a écrit :

la perte du AAA devrait accompagner, selon Cyril Régnat de Natixis, la renationalisation de la dette : les fonds étrangers - qui en détenaient 66% en septembre - vont laisser le terrain aux investisseurs français, débarrassés de leurs obligations grecques et italiennes.

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#49 25/01/2012 20h07

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INTP

Je pense que c’est vrai…

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#50 26/01/2012 09h09

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La nationalisation de le dette n’est-elle pas la porte ouverte à la spoliation des épargnants? (par un taux bas ou/et par l’inflation)

placementapapa31 a écrit :

vont laisser le terrain aux investisseurs français, débarrassés de leurs obligations grecques et italiennes.

Il me semble que c’est ce qu’expliquait JB dans un autre, que les assureurs vie n’étaient pas restés les bras croisés et s’étaient débarrassé des oblig grecques et italiennes, non?

Mais d’abord, qui sont ces "investisseurs français" exactement?

Dernière modification par placementapapa31 (26/01/2012 09h13)

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