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[+3]    #1 26/08/2016 19h39

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A la demande, non pas générale mais au moins de Trahcoh, je crée un sujet dédié à ce type de produit.
En fait on a déjà parlé sur ce forum, mais dans des sujets où on les mélange avec des produits spéculatifs.

A tout seigneur tout honneur, ostal a déjà fait "une petite présentation des bonus cappés" en 2015 :
Accueil » Actions »  Warrants, Turbos, Bonus et autres produits spéculatifs…

Bien avant en 2001, gimli a présenté une "stratégie" pour gérer au mieux mes liquidités :
il s’agit d’utiliser les certificats bonus cappé sur des sociétés de qualité ;
le but est de prendre une barrière TRES éloignée et de profiter du temps qui passe :
Accueil » Stratégies d’actifs et macroéconomie »  Produits structurés et fonds à formule pour diversifier son portefeuille…

Définition
Les Bonus Cappés sont des produits de Bourse, de type produits de rendement listés
en Bourse de Paris et disponibles chez votre intermédiaire financier habituel.
Ils permettent de profiter d’un rendement potentiellement attractif en cas de légère
hausse, de stabilité ou même de faible baisse d’un actif.

Profil d’investissement
Les Bonus Cappés sont des produits adaptés aux investisseurs souhaitant mettre en place un scénario
d’investissement sur un horizon moyen terme.
Ils correspondent donc à des prévisions de mouvements d’amplitudes modérées du sous-jacent choisi.

Fonctionnement du produit
Les Bonus Cappés permettent à l’investisseur de recevoir un montant fixe à maturité (le niveau Bonus) si la
barrière n’a pas été touchée par le cours du sous-jacent pendant la vie du produit.
Les Bonus Cappés sont caractérisés :
. par leur niveau Bonus (niveau de remboursement maximum),
. leur barrière (niveau que le sous-jacent ne doit pas franchir pendant la durée du produit),
. leur prix d’émission (égal au cours du sous-jacent au moment de l’émission)
. leur maturité (date de fin de vie).
Si la barrière est touchée par le cours du sous-jacent au moins une fois pendant la durée de vie du produit, la
valeur de remboursement du Bonus Cappé sera égale au cours de clôture du sous-jacent à la date de calcul
(quelques jours avant la date de maturité) dans la limite du niveau Bonus. Dans un tel cas l’investisseur peut
subir une perte en capital.
Les Bonus Cappés permettent de bénéficier d’un rendement potentiellement attractif (niveau Bonus) mais
plafonné. Tant que le sous-jacent ne descend pas en-dessous de la barrière basse, le Bonus Cappé permet de
diminuer son risque par rapport à un investissement direct sur le sous-jacent.

Exemple
Un peu long, et avec une illustration.
Vous le trouverez dans la brochure du principal émetteur :
Brochure Les bonus cappés de CommerzBank

Avantages :
. Un rendement potentiellement attractif par rapport au sous-jacent lorsque les variations de celui-ci sont modérés
. Connaissance préalable du risque par rapport au rendement attendu (distance barrière / niveau bonus)
. Niveau Bonus versé à l’échéance si la barrière n’est pas franchie pendant la vie du produit

Inconvénients :
. Produit présentant un risque de perte en capital
. Performance plafonnée (gain limité au niveau Bonus)
. Les Bonus Cappés ne donnent pas droit au dividende

Portefeuilles IH
Les principaux utilisateurs sur ce forum sont :
. maître ostal
. chevalier ArnvaldIngofson
. padawan Neo45

Message édité par l’équipe de modération (27/08/2016 13h41) :
- modification du titre ou de(s) mot(s)-clé(s)

Dernière modification par ArnvaldIngofson (26/08/2016 19h51)

Mots-clés : bonus cappés, bonus, cappé, rendement


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#2 26/08/2016 20h43

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Bonsoir !

Bonne idée, cette petite synthèse sur les Certificats Bonus cappés.

Perso, j’ai quasi en permanence une dizaine de k€ sur des bonus en cours. Ce genre de produits est moins risqué que les turbos, car, au pire on retombe sur les cours du sous-jacent (sans les dividendes, et souvent avec quelques frais de courtage).

En pratique, je passe par Binck.fr, ma banque traditionnelle ne me permettant pas de traiter les certificats bonus via Internet (il faut passer par le "conseiller", et alors les frais explosent).

Mon problème, c’est que, depuis que le nouvel interface de Binck.fr est en place, on n’a quasiment plus aucune information pratique sur les bonus. Je suis obligé de chercher ailleurs sur le Net tous les éléments nécessaires, et, ensuite, revenir sur Binck.fr pour réaliser l’achat. Pourtant, il faut bien connaitre la ou les barrières, le cap, la parité, etc.

Et aussi, chez Binck.fr, la sélection d’un produit de ce type est assez laborieuse. C’est lent à réagir, et les critères de sélection se réinitialisent parfois tout seuls.

Pour ceux intéressés, il faut passer par : Cotations + Certificats + Accueil, puis sélectionner "Certificats", et la catégorie "Bonus cappés".

Autre élément à prendre en compte : la cotation du sous-jacent. Un bonus (cappé ou non) peut très bien être côté alors que la bourse est fermée. D’après Binck.fr, dans le cas d’un sous-jacent indiciel (CAC-40 par exemple) "basculerait" sur les futures de l’indice, en dehors des heures de bourse.
Cette "bascule", ça m’a toujours semblé douteux. Mais je n’ai pas d’autres explications.

Enfin, il faut rappeler que ce genre de produit n’est pas avantageux, fiscalement parlant. Les gains sont imposés et soumis aux P.S. dès le 1er euros (comme les coupons d’obligations ou les plus-values à court terme).

Dernière modification par M07 (26/08/2016 20h49)


M07

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#3 27/08/2016 00h06

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Pour la sélection d’un certificat, personnellement je passe par les sites des émetteurs.
Boursorama permet également une recherche des "produits d’investissement" pour tous les émetteurs.
Pour passer l’ordre, j’utilise le mnémonique ou le code ISIN.

Effectivement, de nombreux certificats cotent de 8 à 22 heures, sur les futures je suppose.
Mais c’est moins avantageux, l’écart achat/vente est plus important.

La fiscalité est celle que vous indiquez, sans abattement sur les PV.


Dif tor heh smusma

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[+1]    #4 27/08/2016 08h37

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C’est très proche de la vente à découvert d’un contrat put, sauf que le put n’a pas de barrière.
En tous cas il n’y a jamais de miracle, les cours des options et autres produits structurés sont calculés au plus juste, et statistiquement sur le long terme vous perdez le spread qui revient market maker. Notez que vous ne touchez pas directement le dividende, mais le prix du produit que vous achetez doit normalement être moins cher afin de le prendre en compte.

Après avoir étudié les options ces dernières semaines, j’en suis arrivé à la conclusion que rien ne vaut l’investissement direct sur les actions.

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#5 27/08/2016 09h13

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Remarque interessante. Les bonus peuvent être reproduits avec des stratégies complexes (Straddle) d’options et la possession du sous-jacent.
Seule la notion de barrière désactivante ne se retrouve pas dans les options. C’est probablement un moyen pour l’émetteur de dénouer ses positions (il ne se couvre pas contre tout risque, c’est le client qui en supporte une partie).

Les bonus permettent donc de manipuler de façon plus ’simple’ des stratégies options complexes.

Je ne sais pas quel pourcentage il prend pour ce ’service’ car il a aussi un rôle d’animateur de marché et doit je pense proposer des deals qui ne sont peut-être pas possibles avec des options au moment où il le propose. Mais dans l’ensemble il prend certainement sa rémunération pour proposer ce produit packagé qui doit donc être plus cher pour quelqu’un qui maîtrise les stratégies d’options complexes.

Je ne peux donc qu’encourager les consommateurs de bonus de s’intéresser aux options et de nous dire en quoi les bonus sont meilleurs ou moins bien qu’une stratégie options ’do it yourself’.


Le train de la vie ne s'arrête jamais deux fois à la même gare.

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#6 27/08/2016 09h46

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ENTJ

Justement, dans le cas du bonus, quel est l’intérêt ou le but - non pas pour l’investisseur - de l’émetteur ?
Ca ne me saute pas aux yeux dans la définition du produit (idem sur le net).


Tant que t'as pas vendu t'as pas gagné. Mais t'as pas perdu. Mais t'as pas gagné. Mais…Oh zut fait @*

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#7 27/08/2016 09h53

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Je pense que le principal intérêt pour lui est de capter le flux et de se rémunérer sur les spreads.
C’est une façon de canaliser un marché (les options) chez lui et de s’accaparer les avantages du market maker (manipuler les prix à son avantage).

Heureusement c’est quand même un marché concurrentiel, mais plutôt oligopolistique pour l’instant.

Dernière modification par Jef56 (27/08/2016 09h55)


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#8 28/08/2016 13h08

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Ca doit en effet être complexe de reproduire soi même un bonus par l’achat de différentes options. De plus, des achats de plusieurs produits pour un même résultat vont augmenter de façon non négligeable les frais de courtage.
Ici, le bonus est livré "clé en main", il est donc normal de payer pour se service. Et encore, je ne sais pas ce que l’on paye. A l’achat et à la vente, seuls les frais habituels de courtage sont comptés, au même niveau que pour des transactions sur actions.
D’après ce que dit la brochure Commerzbank, ils se rémunèrent uniquement en gardant le dividende de l’action.
Sauf si les achats et vente se font en dehors des heures d’ouverture du marché français. Dans ce cas, les écarts dans le carnet d’ordres sont importants, le delta allant certainement dans la poche de l’émetteur. A ces horaires, pour la cotation des bonus sur actions, ce sont les ordres de gré à gré qui servent de référence pour fixer le cours du bonus.

Au niveau fiscalité, on peut considérer que c’est le même que les actions car les bonus sont toujours revendus avant l’échéance.

Je me pose une question : depuis plusieurs jours, la majeure partie des bonus BNP ne sont pas achetables, ils sont Bid Only alors que ce sont des échéances lointaines. Etonnant.

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[+1]    #9 03/09/2016 15h42

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La période actuelle est intéressante car elle montre une limite de l’investissement en bonus.
Les marchés ont repris plus de 10 % depuis le Brexit.
Les valeurs des bonus ont donc augmenté comme l’ont fait les actions.
En ce qui me concerne, j’ai donc pu vendre les bonus a échéance septembre avec un bon mois d’avance et la moitié des bonus a échéance décembre avec donc trois mois d’avance.
La quantité de cash a donc augmenté et le but est de le réinvestir dans de nouveaux bonus.

La hausse nécessite donc de trouver de nouvelles opportunités d’investissement mais dans le même temps, la hausse diminue la possibilité de trouver de nouvelles opportunités. Ce phénomène existe aussi avec les actions qui deviennent chères mais il est amplifié avec les bonus.
En effet, le cour des actions montant, les bonus s’éloignent de leur barrière basse donc leur rendement diminue.

Il existe alors différentes stratégies que je vais illustrer à l’aide de quelques exemples d’actualité :
- vouloir investir dans des bonus à 3 ou 6 mois d’échéance, courte donc, et avoir des rendements importants (au moins 6% à 3 mois, 12% à 6 mois). Il faut alors nécessairement acheter des bonus sur valeurs spéculatives, les seuls offrant un rendement intéressant malgré une barrière éloignée.
Exemples à échéance décembre : Arcelor (barrière 26%, rdt à 8%), Casino (23%, 8%), Natixis (27%, 11%), Vallourec (46%, 11%). Quand je dis spéculatives, je veux dire qu’elles ont un béta élevé du fait d’une importante volatilité passée. Les valeurs citées ne sont pour autant pas en décrépitude comme Edf ou Air France. Elles sont même en phase de retournement.

- vouloir jouer les gagne-petits en grattant quelques % à échéance décembre : Accor (23%, 3%), SG (27%, 4%) ou un peu plus à échéance mars. On rémunère ainsi très correctement son cash mais on l’immobilise au risque de rater une baisse de marché susceptible d’offrir de bien meilleures opportunités.

- attendre en espérant une baisse des marchés ramenant les rendements à de meilleures valeurs
sur de belles entreprises sous-jacentes, les bancaires ou les utilities par exemple. Le problème ici est de devoir attendre de plus en plus longtemps si la hausse se poursuit.

- investir dès maintenant dans des échéances plus lointaines comme juin 2017, de préférence sur des barrières éloignées d’environ 30% car la route est alors longue. Par exemple Accor (32%, 10%), Crédit Agricole, Renault (31%, 10%).

Ma position actuelle, par principe et guidée par l’actualité du moment (marché atone du fait de l’effet anesthésiant des taux bas) est d’utiliser le cash généré par mes dernières ventes pour commencer par investir sur de nouveaux bonus en répartissant :
- en premier lieu sur quelques bonus du point 1 à tendance spéculative comme Casino, Arcelor, Natixis avec des barrières bien éloignées car j’ai confiance dans le futur proche de ces entreprises (avec les bonus, pas besoin d’imaginer la profitabilité de l’entreprise à x années comme pour un investissement buy&hold, l’horizon de l’échéance du bonus suffit. Pas besoin non plus de vouloir une hausse du cours de l’action, la stagnation ou faible érosion suffit)

- et d’attendre une baisse dans les semaines à venir pour investir sur des bonus 2017 sur des entreprises de moindre volatilité.

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#10 03/09/2016 16h40

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En plus des stratégies liées aux bonus développées ci-dessus par Ostal, je leur trouve un autre avantage, qui… découle de l’un des leurs inconvénients.  À savoir que leur valeur maximale et cappée, et donc qu’elle ne pourra pas suivre une éventuelle forte hausse du sous-jacent.

Néanmoins, cela peut représenter un "avantage". Le gain possible sera possible, certes, mais toute hausse ayant une fin, après de fortes augmentations, surviennent généralement des périodes fortes baisses.

Prenons le cas du NATIXIS 4E49Z cappé à 4,70€ (et que j’ai en PTF). Le cousr du bonus ne pourra pas monter au dessus de 4,70€, et ce même si le sous-jacent devait par exemple atteindre les 5€.

Imaginons deux investisseurs :

1. Après une hausse de 25% en quelques semaines, les deux investisseurs se disent que la hausse est là et qu’il veulent en profiter autant que possible. Le premier achète Natixis en direct à 4,50€/titre. Le second achète le bonus 4E49Z au même prix.

2. L’action Natixis monte à 5€ sous l’effet de la poursuite du rebonds des bancaires. L’investisseur 1 à une plus-value latente de 11%. Limité par la limite haute du bonus, le second investisseur n’a lui que 4,4% de plus-value.

3. Une mauvaise nouvelle tombe sur les marchés, et plombe l’ambiance. Les bancaires, en première ligne, dévissent de 40% en une semaine. L’action Natixis (pour rester dans l’exemple) chute à 3€/titre.
L’investisseur numéro 1 est pris de cour par l’ampleur et la vitesse de la baisse. Il se retrouve avec une moins value latente de 33%
L’investisseur numéro 2, avec son bonus cappé, voit lui aussi le cour de celui-ci chuter. Disons qu’il reste au même niveau que le sous-jacent, à 3€/u. La moins value latente théorique est là aussi de 33%.

4. Il ne reste plus qu’au premier investisseur soit à prendre ses pertes, soit attendre une hypothétique reprise de 50% du sous jacent.
Alors que pour l’investisseur numéro 2, les choses sont toutes autres. Lui aussi peut prendre ses pertes et vendre son bonus. Mais il peut aussi estimer que  la marge restante avant la barrière basse, soit encore 16,7% avant d’atteindre les 2,5€ fatidiques, est suffisamment importante pour conserver son bonus.

5. Dans les semaines/mois qui suivent, le cours du sous-jacent vivote sans réelle fluctuation significative.
L’investisseur numéro 1 reste aux environ de 33% de moins value.
L’investisseur numéro 2 à conservé sa position, et il enregistre à échéance du bonus (ou un peu avant en cas de revente anticipée) un gains brut se situant aux alentours des 4%.

Si les bonus cappés peuvent représenter un frein dans un marché haussier, ils peuvent être une excellente alternative pour se prémunir contre un retournement (plus ou moins important) du marché, et donc peuvent atténuer l’impact d’un investissement "sur les sommets".


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#11 03/09/2016 17h06

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Votre scénario est le plus sympathique pour les bonus puisque la barrière basse n’a pas été touchée.

Pour poursuivre votre exemple, imaginons le mauvais scénario où la barrière basse est enfoncée à 2,5 euros. Le bonus se met alors à suivre l’évolution de Natixis.
La situation n’est alors pas pire pour le détenteur du bonus par rapport au détenteur de l’action. En effet, son bonus évoluera de la même façon que l’action.
Le détenteur de l’action a toute la vie devant lui pour savoir ce qu’il va en faire. Le détenteur du bonus doit se décider avant la date d’échéance. Mais même s’il doit prendre sa perte à la date d’échéance, là encore sa situation de moins-value est identique à celle du détenteur de l’action. Sauf qu’il doit réaliser cette moins-value.
Et ce n’est pas bien grave : avec le cash récupéré et sa liberté retrouvée de force, il peut décider d’acheter l’action pour viser une remontée, de rouler vers un autre bonus ou de passer à toute autre chose.
Le détenteur de l’action aura à gérer la douloureuse décision de se couper le bras ou non.

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#12 03/09/2016 17h16

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Mon exemple ne visait qu’à montrer que les bonus peuvent permettre de faire face à une baisse conséquente (ou pas, cela dépends de la marge à l’achat) du sous-jacent sans pour autant perdre leur avantage. Et donc même dans une situation déjà bien négative pour l’investisseur en actions, l’investisseur en bonus peut encore voir du positif.

Après il est vrai que si la borne basse doit être touchée, nous tombons dans la situation que vous décrivez fort justement.

Dernière modification par Neo45 (03/09/2016 17h18)


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#13 22/01/2017 17h25

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Si j’ai bien compris les objectifs des bonus cappés, je choisirai aujourd’hui le bonus Casino 9N39Z dont la barrière se situe à 30% avec un rendement de 7% au 13/09/2017. Serait-ce un bon choix pour l’exemple ?

Et si on s’arrête à ce choix, (j’ai vu que ArnvaldIngofson, Ostal et Neo45 revendaient avant la date si le bonus avait un bon rendement au moment de la vente), qu’est ce qui va faire que le bonus va monter (et me faire gagner de l’argent si je vends avant la date) ? Car si j’ai bien compris le bonus peut avoir un rendement négatif pendant la durée (avant la date) et si il ne touche pas la barrière désactivante, avoir par conséquent un rendement de 7% au terme.

Dernière modification par Jeff33 (22/01/2017 17h26)

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#14 22/01/2017 17h38

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Les 30% de marge de sécurité via l’éloignement de la barrière sont en effet un bon matelas pour ce sous-jacent. L’échéance étant à septembre, le rendement est par contre "moyen".
Vous pourriez par exemple partir sur le PM03B (CASINO) à échéance de décembre, mais avec une marge de sécurité de 35%. Le rendement au cours actuel est lui de 10%.

Le fait de revendre le bonus avant l’échéance permet d’une part de rouler dans position (ne pas attendre encore un certain temps pour un gain de 1/2/3% si la revente avant échéance vous permet déjà d’obtenir un rendement qui vous convient).
D’autre part, la fiscalité appliqué me n’est pas la même. En cas de revente anticipée, la fiscalité sera celle des plus values. Inversement, attendre l’échéance et le rachat par l’emetteur impliquerait la fiscalité liée aux obligations.

Le cours du bonus augmentera selon deux choses.
. Tout d’abord, le cours du sous-jacent fait monter (ou baisser) le cours du bonus.
. Ensuite, le facteur temps jouera lui aussi un rôle important. Plus l’échéance se rapprochera, plus le cours du bonus montera. En particulier si sa barrière est encore éloignée.

Pour reprendre votre exemple avec CASINO, si début août la marge de sécurité est toujours de 30%, il y a fort à parier que le bonus sera tout près de son niveau bonus, soit un rendement d’au moins 6% / 6,5% sur les 7% espérés au départ.
Dans un tel cas, il serait donc intéressant de vendre le bonus avant l’échéance, afin de rouler la position.

Dernière modification par Neo45 (22/01/2017 17h50)


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[+1]    #15 22/01/2017 17h50

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Il y a deux moteurs à la  progression d’un bonus : la progression du sous-jacent et le temps qui le rapproche de son échéance.
L’importance de l’un par rapport à l’autre dépend dépend de la valeur du bonus par rapport à son niveau bonus.
Lorsqu’il en est éloigné, c’est surtout l’évolution du sous-jacent qui faire évoluer le bonus de la même façon et d’une amplitude proche.
Lorsque le niveau bonus est atteint ou quasi atteint, c’est uniquement le temps qui va faire approcher le bonus de son niveau maximal.

Donc lorsqu’une action a bien performée mais mais que l’échéance est encore lointaine, il est dommage de conserver le bonus alors qu’il mettra du temps à grapiller les quelques pourcents restants. Soit on décide alors de rouler sa position, c’est à dire vendre et acheter un bonus sur le même sous-jacent mais avec donc un niveau bonus plus élevé.
Soit on estime que le sous-jacent est à son prix et dans ce cas là, on s’oriente vers une nouvelle valeur sur laquelle investir via un bonus.
Si on ne trouve rien de mieux, on peut toujours garder tranquillement son bonus pour gagner sans grand risque les quelques pourcents restants.

Dans votre exemple, je suis d’accord avec Neo. Le bonus est proche de son niveau max donc pas aussi intéressant que celui recommandé par Neo. Dans ce cas, attendre 3 mois de plus est payant.

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#16 22/01/2017 17h57

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Merci Neo45,

En attendant la date, qu’est ce qui fait que le bonus augmente (donc rendement positif en cas de revente) ou diminue (rendement négatif en cas de revente) ? La valeur temps j’imagine ? Ou encore le fait que le sous-jacent (l’action) augmente ?

Si le Bonus cappé, atteint la barrière désactivante, on se retrouve donc avec une livraison de l’action, c’est bien ça ?

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[+1]    #17 22/01/2017 18h13

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Oui, la valeur du bonus évoluera selon le cours du sous-jacent. Plus l’échéance du bonus approchera, plus la valeur temps fera monter le bonus. D’autant plus si la barrière est encore éloignée.

Dans le cas où la barrière serait touchée, le bonus se retrouverait  automatiquement au même niveau que le sous-jacent et se comporterait exactement comme lui. Par contre, la date d’échéance resterait la même, et le bonus serait automatiquement racheté (au cours du jour du sous-jacent) par l’emetteur.


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#18 22/01/2017 18h25

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Ok. Je vois.

Le risque majeur, c’est surtout un krach boursier si l’on prends des valeurs sur un plus bas (exemple casino dans notre exemple) ou des entreprises bien géré (exemple Air Liquide) qui ont peu de chance de perdre 30 à 40% de leur valeur en dehors d’un krach boursier.

EDIT: d’ailleurs, les bonus cappés Air Liquide ne font rient gagner. Je viens de regarder sur Commerzbank.

Dernière modification par Jeff33 (22/01/2017 18h28)

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#19 22/01/2017 18h45

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Le krach boursier, de très très mauvaises nouvelles sur la société, des rumeurs infondées (flash krach de VINCI il y a quelques semaines)… Mais bon, or krach, il est effectivement peu probable que CASINO ou AIR LIQUIDE (pour rester sur ces exemples) perdent 30/40% dans l’état actuel des choses.

L’avantage du bonus étant de permettre un gain même en cas de baisse sensible (ou modérée, selon les cas) du sous-jacent. Bien sûr, en cas de krach, il y a fort à parier que même le bonus ne résistera pas.

Oui, les rendements sur AIR LIQUIDE et sur de nombreux autres sous-jacents jugés comme étant solides est très faible, car le risque est lui aussi très faible.
L’avantage (selon moi) d’un sous-jacent tel que CASINO est qu’une forte chute du cours à déjà eu lieu passant de plus de 80€ à une quarantaine. Depuis 2016 de nombreuses mesures ont été prises afin d’assainir la société, mais aussi de la désendetter. Mesures qui semblent bien porter leurs fruits.
Néanmoins le bonus cappés CASINO continuent d’offrir des niveau de rendement interessants avec des barrières assez éloignées.
Il en est un peu de même (même si pas autant) pour BOUYGUES, après sa forte baisse de l’année dernière. Les rendements des bonus cappés restent bons, avec des marges de sécurité pas négligeables. Pourtant les différentes activités de la société semblent sur la bonne voie et peuvent largement rassurer sur le risque de forte baisse du cours.

Edit : Je rajouterais quand même qu’il existe toujours, cependant, un risque de perte en capital. Les convictions personnelles ne font pas tout et ne sont pas grand chose face au marché.

Dernière modification par Neo45 (22/01/2017 18h47)


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#20 23/01/2017 13h03

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Ce qu’explique Neo45 est effectivement un des points forts des bonus.
Leur attractivité en terme de couple distance barrière / rendement dépend essentiellement de leur niveau de volatilité dans leur passé (à quelques mois).
Ainsi une valeur anciennement volatile mais qui possède désormais de bonds atouts fondamentaux deviendra une bonne affaire en terme de bonus.
Par exemple Casino mais aussi Technip ou Arcelor sont des entreprises dont la santé s’améliore mais comme elles ont été particulièrement volatiles l’année dernière, les rendement sont bons bien que les barrières soient éloignées.
De belles entreprises comme Air Liquide, Danone, LVMH… n’offrent jamais de bons rendements car elles sont peu volatiles par nature.
Même Danone qui a bien baissé n’est pas intéressante car son passé est stable. Peut être que les émissions de bonus 2017 sur Danone seront plus intéressantes car elles intégreront la volatilité du deuxième semestre 2016.
Sur Bouygues, c’est ce que l’on voit : forte volatilité au premier semestre 2016 ce qui donne de belles opportunités en ce moment sur cette belle valeur de la cote.

Personnellement, sur mon CTO, j’ai laissé tomber les actions pour n’acheter que des bonus, produits attractifs, lisibles et moins risqués que les actions.

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[+1]    #21 24/01/2017 09h59

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Ok. M-erci pour vos explications.

Je me suis lancé ce matin sur le Bonus cappé Casino PM03B barrière basse 35% échéance décembre 2017.

Je n’ai investi que les dividendes touchés depuis 6 mois.

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#22 26/01/2017 07h55

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Bonjour

Mes (petites) expériences passées avec les certificats m’incitent à rappeler quelques éléments.

Cela a déjà été dit, mais je rappelle que, avec les certificats, on ne touche pas les dividendes. Ainsi, en comparant certains certificats sur Air liquide à échéance juin, on peut se retrouver avec un rendement inférieur à celui de l’action ; alors que c’est déjà maltraité, fiscalement parlant.

Autre point, comme pour les actions, il faut bien choisir le moment de l’achat. Par exemple, un certificat que je regardais (toujours sur AL) a vu son "rendement sur achat" baisser de 2 % avant-hier, entre 9 h et 17 h.

Et aussi, les certificats de la BNP me semblent souvent plus intéressants que ceux de Commerzbank.

Que la journée soit belle pour vous…

Dernière modification par M07 (26/01/2017 07h56)


M07

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#23 26/01/2017 08h39

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M07 a écrit :

avec les certificats, on ne touche pas les dividendes. Ainsi, en comparant certains certificats sur Air liquide à échéance juin, on peut se retrouver avec un rendement inférieur à celui de l’action

Oui, on ne touche pas les dividendes.
Mais on peut aussi se retrouver avec un certificat qui atteint le niveau bonus alors que l’action a perdu 10/15 %.
Air liquide n’est pas un sous-jacent intéressant, trop peu volatil.

M07 a écrit :

les certificats de la BNP me semblent souvent plus intéressants que ceux de Commerzbank.

Ce n’était pas le cas en général, mais il faut signaler que BNP Paribas a fait un bel effort en sortant lundi une gamme de certificats (RM..B en DATE DE 1ÈRE COTATION 23/01/2017) bien adaptée après la hausse récente.


Dif tor heh smusma

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#24 26/01/2017 13h06

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ISTJ

M07 a écrit :

Et aussi, les certificats de la BNP me semblent souvent plus intéressants que ceux de Commerzbank.

Je suis d’accord, je me suis aussi fait cette remarque même si la différence est assez minime.

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#25 27/01/2017 11h07

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Re !

ArnvaldIngofson a écrit :

Air liquide n’est pas un sous-jacent intéressant, trop peu volatil.

Peut-être. Mais on a, par exemple le RM68B (ISIN FRBNPP0092U8), échéance au 15.12.2017, qui propose du 10,5 % brut, avec une barrière à 85. 

Autre chose, je suis assez surpris par l’évolution des cours des bonus. Grosso modo, ils suivent le cours du sous-jacent. Alors que, plus le sous-jacent baisse, plus l’espérance de gain augmente (tant que l’on n’atteint pas la barrière, bien sûr).
Cela me semble plutôt paradoxal, et surtout, ça renforce l’importance du choix du moment pour investir.


M07

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