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[+1]    #1 09/01/2012 20h27

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#2 09/01/2012 20h38

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Et bien, j’en pense que sous couvert de tout un tas de truc :cout du travail, compétitivité des entreprises, il y a autre chose de bien plus pernicieux.

Aujourd’hui, avec la tranche à 41% ou je ne sais plus exactement de l’IR, l’Etat ne peut plus vraiment augmenter les impôts sur le revenus, fruit du travail si durement acquis.

Donc, pile poile pour le 2nd tours des élections, tout travailleur verra son salaire net augmenté de façon substentielle. Super, mon pouvoir d’achat a augmenté.

Et bien, cela dépends. Cela dépends de sa tranche d’imposition à l’IR. Et oui, le salaire net est avant tout vu de Bercy un revenu net imposable. Donc, le revenu net imposable sera plus important et donnera lieu à une plus grande imposition.

D’un coté on va gagner 5% de cotisation salariale, et de l’autre ce gain sera taxé à 17, 30 ou 41% (excusez si je fais une erreur dans les tranches, mais le principe est la), et en plus avec une année de retard pour faire plus discret. Dans un an et demi, tout le monde se demandera pourquoi son IR à augmentée.

Donc l’Etat donne d’un coté mais fait les poches de l’autre (IR et prix des biens). Et comme le barême des tranches de l’IR n’ont pas bougé, sur la masse l’effet de levier est colossal.

Donc certe, le coût du travail pourrait baisser pour les entreprises, mais le seul qui va en profiter c’est l’Etat et son puit sans fonds qui engloutis la valeur ajouté des personnes qui travaillent.

D’ailleurs, n’y a t’il pas une entourloupe du même type sur l’IS ?

La créativité fiscale française est bien la meilleure du monde smile smile

A+
Zeb

Dernière modification par zeb (09/01/2012 20h49)


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#3 09/01/2012 21h19

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zeb a écrit :

D’un coté on va gagner 5% de cotisation salariale, et de l’autre ce gain sera taxé à 17, 30 ou 41% (excusez si je fais une erreur dans les tranches, mais le principe est la), et en plus avec une année de retard pour faire plus discret. Dans un an et demi, tout le monde se demandera pourquoi son IR à augmentée.

Donc l’Etat donne d’un coté mais fait les poches de l’autre (IR et prix des biens). Et comme le barême des tranches de l’IR n’ont pas bougé, sur la masse l’effet de levier est colossal.

Bien vu! Et je rajouterai : TVA sociale = hausse des prix nominaux, hausse salaire nominal net après IR = 0, donc résultat = inflation réelle !

Et inflation réelle = baisse des quantités demandées, = baisse de la production, = baisse du PIB, = récession.

Moralité : l’Etat tergiverse, ne peut se résoudre à baisser la dépense publique pour ne pas entraîner la récession dans une économie adminitrée plus que pour moitié, et c’est la dépense privée qui va baisser et entraîner la récession. En économie on ne peut échapper à l’inéluctable car certaines choses sont équivalentes (c’est de la thermodynamique!)

La TVA dite "sociale", je me demande (je suis pas le seul) si c’est le bon moment…

Dernière modification par placementapapa31 (09/01/2012 21h30)

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#4 10/01/2012 00h29

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Faire passer une telle réforme quelques mois avant une élection présidentielle me semble peu approprié… C’est plus le genre de réforme qu’on étudie et annonce avant une élection, pour la mettre en oeuvre une fois élu.

Est-il raisonnable de déplacer ainsi des quantités importantes d’impôts, à ce moment, dans la précipitation (sans sérieuses études d’impact et concertations) ? De manière pratique, les difficultés sont aussi importantes :  réussir à faire passer une telle réforme d’ici la fin de la session parlementaire semble déjà très difficile, modifier le taux de TVA a aussi des impacts pour les entreprises et tous ceux qui collectent la TVA pour l’état (le passage de 5.5% à 7% au 01/01/2012, qui a pu être bien préparé, tourne déjà parfois au casse-tête).

On a depuis quelques années été habitué à des effets d’annonces tous plus spectaculaires les uns que les autres, le gouvernement annonçant des réformes et changements en flux tendu, et n’en mettant en oeuvre réellement qu’un très petit nombre. Tout feux d’artifice se termine par un "bouquet final". Pour l’instant, on n’est pas déçu !

Avertissement pas-AMF : Je n’ai rien contre la "TVA sociale" dans son principe, à savoir que certaines cotisations/prélèvements qui portent actuellement uniquement sur une assiette liée au revenus du travail en France, portent à terme en partie sur la consommation en France. Cependant, ceci doit se faire dans la sérénité, au bon moment, et avec des réglages fins appropriés, afin que les effets nuisibles ne soient pas plus gros que les effets positifs.


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#5 10/01/2012 00h55

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zeb a écrit :

Donc, pile poile pour le 2nd tours des élections, tout travailleur verra son salaire net augmenté de façon substentielle. Super, mon pouvoir d’achat a augmenté.

[…]

Donc certe, le coût du travail pourrait baisser pour les entreprises, mais le seul qui va en profiter c’est l’Etat et son puit sans fonds qui engloutis la valeur ajouté des personnes qui travaillent.

Bonsoir Zeb,

si vous me permettez de vous contredire, je pense que vous confondez deux choses : charges salariales et patronales.

Baisse des cotisations salariales => Augmentation du salaire net sans modification du coût du travail.
Baisse des cotisations patronales => Baisse du coût du travail sans augmentation du salaire net

Dans vos propos, vous parlez à la fois de baisse du coût du travail et d’augmentation du salaire net.

Prenons un exemple :

Cotisations patronales  : -
Cotisations salariales : +
Salaire net : =
(le salaire superbrut est au dessus des - et le salaire brut entre les + et les -).

Un salaire, entre ce que paie l’employeur et ce que touche le salarié c’est disons 6 "étages" :
-
-
+
+
=
=

Si vous réduisez les cotisations patronales :
-
+
+
=
=
Il ne reste plus que 5 étages, vous avez donc réduit le coût du travail, mais le salaire net n’a pas varié.

Retour à la situation de départ, maintenant vous réduisez les cotisations salariales :
-
-
+
=
=
=
Le coût du travail n’a pas changé (6 étages), mais le salaire net a augmenté.

Ainsi, à moins de monter la TVA à 25% ce qui est peu probable, il n’est pas possible d’agir sur les deux tableaux en même temps, donc il est plus probable que le Gouvernement mette le paquet sur l’un des deux.

Note : il pourrait aussi jouer sur 1 ou 2 points de CSG, en plus de la TVA ; mais l’augmentation de la CSG ne pourrait pas être justifiée par le fait de "faire payer notre protection sociale par nos importations".

Qu’en pensez vous ?

A titre personnel, je pense que l’on fera fausse route tant que l’on aura pas clairement entamé une réflexion sur le rôle et les missions de l’État.

Et je ne parle pas de RGPP, je pose la question plus fondamentale de la définition des attributions régaliennes, et du bien fondé d’un certain nombre des attributions actuelles.

Dernière modification par OilDrum (10/01/2012 01h02)

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#6 10/01/2012 07h47

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pour abonder dans le sens de certains commentaires, la TVA sociale ne peut avoir les effets benefiques de competitivite que si elle est associee a une moderation salariale.

En d’autres termes, elle ne doit PAS etre suivie d’une hausse des salaires.

Le constat initial etait que le cout du travail est trop eleve en france, en raison notamment du cout de la protection sociale.
La TVA sociale consiste a deporter une partie de ce cout vers la consommation, dans le but de reduire le cout du travail.
Toute hausse de salaire anhilerait donc cet objectif.

N’y voyez donc pas un calcul politicien de hausse des salaires.

Bien au contraire; dans les faits, la TVA sociale reduira votre pouvoir d’achat.

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#7 10/01/2012 09h45

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Bonjour Oildrum,

Je ne confonds pas charges salariales et charges patronales. Je suis peut être allé un peu vite dans la présentation de mon exposé. Je reprends.

Ce que j’ai compris de ce projet, c’est que l’Etat souhaite transferer une partie du coût de la protection sociale vers la consommation et non plus le travail.

Donc, coté consommation on élève le taux de TVA.

Coté travail, les 2 types de charge sont impactées. Il y a une baisse des charges patronales ET salariales.
Je comprends que la baisse des charges patronales est pour l’employeur, cela lui pemettra de réduire son coût global de main d’oeuvre et d’améliorer sa compétitivité face à ses concurrents étrangers.

Pour information, d’ici quelques mois, je ne serais plus exempté de charges patronale, et la nourrice ne sera plus exemptée de charges salariales. Ces 2 charges verront le coût de son travail augmenté de 81% pour moi ! Cela permet de se faire une idée des ordres de grandeur.

La baisse des charges salariales, elle, irait en totalité au salarié. L’employeur continuerait donc à verser la même somme (salaire net + charges salariales), la baisse des charges salariales faisant que le net imposable se retrouve mécaniquement augmenté. Ensuite, on retombe sur le scénario que j’ai décris dans mon message.

A+
Zeb

Dernière modification par zeb (10/01/2012 09h46)


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#8 10/01/2012 10h00

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J’en pense que du mal. De la démagogie pré-électorale…

Deux articles que j’ai trouvé très pertinent à ce propos :

http://www.objectifeco.com/economie/eco … oblemes-du

Extract :

Vincent Benard a écrit :


Aujourd’hui, on ne sait pas si la baisse des charges servira à augmenter le salaire net, à baisser le coût total employeur, ou les deux. Dans tous les cas, les variations seront marginales.

Du point de vue de l’employeur, que se passera-t-il :

- Ou bien il pourra répercuter la hausse de la TVA sur ses clients français : dans ce cas, les consommateurs perdront à la caisse ce qu’ils auront éventuellement gagné en salaire net. Eventuellement, car les non salariés, eux, ne verront que les augmentations de coût.

- Ou bien ils ne pourront pas répercuter la hausse de la TVA : dans ce cas, le "gâteau" de la Valeur Ajoutée nette, à partager selon les grands agrégats vus plus haut, sera réduit. Et donc :

- Ou bien l’entreprise renforcera sa rigueur salariale en terme de coût total employeur, et la petite sucrerie que représentera la baisse initiale des charges dites salariales sera vite compensée par une plus grande raideur dans les augmentations futures,

- Ou bien l’employeur concèdera tout de même des hausses à l’avenir, mais cela ne pourra se faire qu’au détriment du capital (car les créanciers et le fisc ne feront pas de cadeau sur leur part, eux…). Or, le capital n’est pas l’ennemi du travail, bien au contraire : seul un capital productif maintenu au top-niveau permet de donner au salarié la productivité permettant à son employeur d’augmenter sa rémunération finale.


Donc, au final, à long terme, la hausse de la TVA aura plutôt pour conséquence de réduire le salaire net et de limiter les possibilités, pour les entreprises, de maintenir leur compétitivité… Alors même qu’un des objectifs avoués de cette TVA "sociale", "anti-délocalisations", est de redonner un peu de compétitivité aux entreprises françaises. Une fois de plus, nos politiciens prônent des mesures qui, à moyen terme, provoqueront les effets inverses de ceux qui sont attendus.

http://www.lesechos.fr/economie-politiq … 270483.php

Extract :

Alain Madelin a écrit :

Pourquoi y êtes-vous alors défavorable ?

Parce qu’aucun des arguments avancés ne tient la route. Dire que grâce à la TVA sociale, les produits importés contribueront au financement de notre protection sociale est absurde. Ce ne sont pas les produits importés qui paient l’impôt mais les consommateurs de ces produits. « Mettez une taxe sur les vaches, ce ne seront pas les vaches qui la paieront », dit l’adage. La même facture sociale restera payée par le même nombre de Français.

Prétendre aussi que la TVA sociale permettrait de donner un avantage compétitif aux produits français et de lutter contre les délocalisations ne résiste pas davantage à l’examen. Le transfert proposé se limitera très vraisemblablement aux charges patronales liées à la politique familiale, soit 30 milliards, et même sans doute un peu moins. Cela représente au plus 4% du coût du travail.

Si vous prenez une entreprise comme les skis Rossignol, que Nicolas Sarkozy a visité récemment, le poids de la main d’oeuvre dans leurs produits est de 20%, cela représente donc un gain de compétitivité d’environ 1%. Dans un secteur industriel où les gains de productivité sont de 3 % à 4% par an, où la concurrence étrangère dispose d’une main-d’oeuvre jusqu’à dix fois moins chère et où une simple variation du taux de change avec l’euro peut atteindre 10% en quelques mois, il est illusoire de prétendre ainsi restaurer la compétitivité de la France ou de lutter contre les délocalisations.

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#9 10/01/2012 10h39

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Bonjour zeb,

zeb a écrit :

Ce que j’ai compris de ce projet, c’est que l’Etat souhaite transferer une partie du coût de la protection sociale vers la consommation et non plus le travail.

La TVA à 19.6%, c’est 170milliards d’euros ; donc 1 point de TVA, c’est de l’ordre de 9 milliards d’euros.

Si vous prenez le détail des charges patronales et salariales, vous verrez que le plus "logique" est d’agir sur la case allocation familiale des charges patronales, qui a "le moins" sa place dans le coût du travail (contrairement à celles de la retraite, maladie, accidents du travail, chômage, …).

Les charges patronales fléchées sur les allocations familiales représentent 33 milliards d’euros, c’est à dire 3 points et demi de TVA (une TVA qui passe de 19.6 à 23%).

Les marges de manœuvre ne sont donc pas si importantes que ça, et c’est pour cela que je vous disais qu’agir sur les deux tableaux (charges patronales et salariales) en même temps reviendrait à deux mesures homéopathiques, alors qu’agir soit uniquement sur les charges patronales (i.e case allocations familiales) soit uniquement sur les charges salariales, aurait un impact bien plus important.

Dernière modification par OilDrum (10/01/2012 10h43)

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#10 10/01/2012 11h31

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Oildrum,

Certainement, mais il y a la dimension politique de l’affaire qui veut que le net sur la fiche de paye augmente juste avant d’aller mettre son bulletin dans l’urne.

Et la, toute considération économique ne tiens plus, malheureusement.

A+
Zeb


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#11 10/01/2012 11h55

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zeb a écrit :

Certainement, mais il y a la dimension politique de l’affaire qui veut que le net sur la fiche de paye augmente juste avant d’aller mettre son bulletin dans l’urne.

Cet effet n’est même pas certain (cf. les articles cités plus haut), cela dépendra du choix de l’employeur.

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#12 10/01/2012 14h00

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La TVA sociale c’est le cautère sur la jambe de bois !

On s’amuse, on débat, on s’amuse, on vitupère, on débat… Tout ça sans s’attaquer au mal.

Le mal de la France c’est qu’elle dépense trop mais pour s’attaquer à cela il faudra que nos hommes politiques soient autrement plus courageux qu’actuellement.

Dans une très brillante analyse Charles Gave nous indique que le cout du travail pour la production tend vers 0. Nécessairement la production aura lieu là où l’on consomme. Mais pour cela, il faut que l’on pousse nos entreprises à investir au lieu de les décourager comme en ce moment.
Et on décourage nos banques de prêter (ratio de Bâle 3) alors que pour lancer une chaine de montage robotisée, c’est un investissement beaucoup plus lourd que d’embaucher des salariés. Il est nécessaire que les banques puissent prêter beaucoup à nos entreprises pour que nous puissions produire.

Donc de grâce, attaquons nous aux vrais réformes.

Dernière modification par Vic (10/01/2012 14h56)


Dans la tempête : cash is king

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#13 10/01/2012 14h16

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Pit a écrit :

Cet effet n’est même pas certain (cf. les articles cités plus haut), cela dépendra du choix de l’employeur.

A nouveau : l’augmentation du net dépendra de l’employeur si le Gouvernement choisit de ne baisser que les charges patronales.

Si le Gouvernement choisit de baisser les charges salariales, l’augmentation du salaire net est mécanique. Comme zeb l’a indiqué plus haut, c’est le salaire net qui augmente, donc l’Etat prélèverait une partie de cette hausse (selon son TMI).

Dernière modification par OilDrum (10/01/2012 14h25)

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#14 10/01/2012 14h24

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OilDrum a écrit :

Pit a écrit :

Cet effet n’est même pas certain (cf. les articles cités plus haut), cela dépendra du choix de l’employeur.

A nouveau : l’augmentation du net dépendra de l’employeur si le Gouvernement choisit de ne baisser que les charges patronales.

Si le Gouvernement choisit de baisser les charges salariales, l’augmentation du salaire net est mécanique.

C’est ce que j’ai compris de mes differentes lectures dans les médias. Les 2 seront baissées. Les charges patronales pour la compétitivité de l’entreprise, les charges salariales pour redonner du net au salarié.

A+
Zeb


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#15 10/01/2012 14h28

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zeb a écrit :

C’est ce que j’ai compris de mes differentes lectures dans les médias. Les 2 seront baissées. Les charges patronales pour la compétitivité de l’entreprise, les charges salariales pour redonner du net au salarié.

Il n’y a pour l’instant aucun document officiel.

Le Chef de l’Etat n’a évoqué que la baisse des charges patronales.
Des députés de la majorité ont répliqué en disant qu’il fallait aussi une baisse des charges salariales pour que cela soit vu sur les feuilles de paie.

Comme je vous l’ai expliqué plus haut, la TVA seule est insuffisante pour permettre un transfert sensible à la fois de charges patronales et de charges salariales. L’idée d’augmenter également la CSG a donc été évoquée, mais l’argument de "faire payer notre protection sociale par les importations" ne tient plus dans ce cas.

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#16 10/01/2012 19h42

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Pit a écrit :

J’en pense que du mal. De la démagogie pré-électorale…

Deux articles que j’ai trouvé très pertinent à ce propos :

Vincent Benard a écrit :

Alain Madelin a écrit :

Merci Pit,
ce sont les 2 sources que je voulais citer concernant ce dossier.
Le problème c’est que la France soit disant ultra-néo-libérale, c’est plus de 55% de dépenses publiques et que la Chine communiste c’est ’seulement’ 33 % ….

encore une fois les politiques sont la cause du problème et non pas la solution !

Dernière modification par Pyrrho (10/01/2012 19h42)

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#17 10/01/2012 19h53

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Je ne sais pas si certains de vous ont une société (micro ou pas), mais embaucher quelqu’un en france? Tout est fait pour dégoûter l’employeur. Les taxes et charges sont monumentales…je ne suis que auto entrepreneur, et quand je vois ce que je vais avoir à payer une fois l’ACCRE terminé…j’ai peur.

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#18 10/01/2012 20h09

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BorderLine a écrit :

Je ne sais pas si certains de vous ont une société (micro ou pas), mais embaucher quelqu’un en france? Tout est fait pour dégoûter l’employeur. Les taxes et charges sont monumentales…je ne suis que auto entrepreneur, et quand je vois ce que je vais avoir à payer une fois l’ACCRE terminé…j’ai peur.

Comme je l’ai évoqué plus haut. Bientôt je ne serais plus exonéré de charges patronales et salariales pour la nourrice que nous employons.

J’ai fait une simulation sur le site de l’URSSAF. Et bien, l’augmentation de coût sera de 81%.

Si au moins cet argent était utilisé correctement …..

A+
Zeb


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#19 10/01/2012 21h08

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Hier la TVA sociale, aujourd’hui les accords de compétitivité en entreprise (baisse salaires en échange maintien emploi), et demain autre chose!

N’est-il pas trop tard, maintenant, pour tenter la désinflation compétitive? Qu’en pensez-vous?

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#20 10/01/2012 22h59

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Ci-dessous un article paru dans Les Echos la semaine dernière



A noter plus particulièrement les phrases :
- "Les revenus du capital subiraient la hausse de la CSG et l’inflation"

- "Les retraités (ne bénéficiant pas de baisse de charges) subiraient en revanche une perte de pouvoir d’achat, liée aux hausses de CSG et de TVA."

N’oublions pas les rentiers qui subiraient le même sort.

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#21 11/01/2012 11h04

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Globalement d’accord avec tout ce qui a été dit, à savoir que l’effet sur la compétitivité sera ultra marginal pour une nouvelle usine à gaz. N’oublions pas deux points :

1) Plutôt que de parler "hausse", "baisse".. rien ne vaut un bon exemple chiffré.
Avant :
Salaire brut : 2000 euros/mois
Net : 1550
Superbrut : 3000
Prix des produits : 100
Consommation soumise à TVA : admettons 4000 (1000 pour cet employé mais la TVA porte aussi sur les non salariés, les fonctionnaires payés par l’état, etc) ! Le ratio Consommation totale/ Salaires superbrut totaux est à trouver, si quelqu’un l’a ? Si je lis le document de Dom67, 1 point de TVA vaut 9 milliard et 1 point de charges salariales 22.8milliards/3.5 = environ 6.5 milliards, soit un ratio de 1.38. J’ai pris 1.33
TVA : 19.6% = 884 euros (on approxime que tout est à 19.6 en prenant un total de consommation = TVAtotale/ 19.6 * 100)

Après :
Salaire brut : 2000
Salaire net : 1580
Superbrut : 2910 (de ce que j’ai compris le projet serait de répartir l’argent de TVA au 3/4 sur la baisse de charges patronales et 1/4 augmentation du net = baisse des charges salariales)
Perte pour l’état : 120
TVA : 22.6% = 1004 euros = 120 de gain pour l’état.
Prix des produits : 103 sur les produits importés, 101.5 sur les produits en France (grâce au -3% sur le cout du travail, et en admettant que ce cout du travail est 50% du cout produit..); au final environ 102.25

Conclusions :
- Inflation énorme 2.25%
- Suivie d’une hausse du SMIC un an après (mécanique), donc les coûts salariaux auront stagné mais pas baissé.
- Le salarié gagne 30 euros d’un côté et paye 22.5 de plus sur ses achats.. mais l’arnaque c’est que son IR augmente, le gain réel sera hyper faible, 3 ou 4 euros par mois au début
- Léger déplacement de consommation vers les produits français (mais la différence de 1.5% sur le prix produit aura un effet très faible)
- Ce "déplacement" sera t-il assez grand pour contrebalancer l’inflation ? Rien n’est moins sur

2e remarque :
En dehors de l’aspect macro économique, cette réforme a un effet redistributif fort : l’UMP va essayer d’acheter, via une hausse du net, les travailleurs "pauvres", en majorité votant PS et FN. Au contraire les retraités et indépendants, qui votent en majorité UMP, sont les perdants, mais TF1 se gardera bien de leur dire et le tour sera joué. Nous sommes donc en face d’une manœuvre électoraliste à coup de milliards…

Si quelqu’un a des chiffres plus précis, je pense que cela aiderait grandement à éclairer le débat.


Dépenser moins - www.rentables.fr

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#22 11/01/2012 11h38

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Spiritoo a écrit :

Le salarié gagne 30 euros d’un côté et paye 22.5 de plus sur ses achats.. mais l’arnaque c’est que son IR augmente, le gain réel sera hyper faible, 3 ou 4 euros par mois au début

Effectivement , c’est une bonne de remarque d’indiquer que cette hausse du "net" aura un impact fiscal sur l’IR alors que l’opération censé être positive sera plutôt négative en terme de pouvoir d’achat.

Le risque étant une baisse de la consommation , faire porter les cotisations sociales sur la TVA me semble être dangereux et non productif , c’est basé les financement sur la consommation et non la production , c’est une fuite en avant dans un pays ou nous produisons de moins en moins.

Philippe


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#23 11/01/2012 13h55

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dom67 a écrit :

A noter plus particulièrement les phrases :
- "Les revenus du capital subiraient la hausse de la CSG et l’inflation"

Je dirais : les revenus du capital subiront l’inflation supplémentaire, ET le capital subira l’inflation supplémentaire!

Ca a un nom : le bon vieux déplacement de la richesse, des épargnants vers les entreprises, en espérant qu’elles investiront et donc embaucheront, donc au final des épargnants vers les salariés.

Quand je vous disais : attention à la réquisition de l’épargne. En voilà un moyen particulièrement vicieux!

Je croyais pourtant que la TVA sociale était supposée provoquer une désinflation compétitive, je me trompe?

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#24 12/01/2012 15h28

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Laurence Parisot demande une baisse simultanée des cotisations salariales et patronales

Le Medef propose une baisse des cotisations patronales et salariales, compensée par une hausse de la TVA et de la CSG.

Comme je l’expliquais précédemment, il n’est en effet pas possible d’agir uniquement sur la TVA si l’on souhaite baisser à la fois les charges patronales et les charges salariales.

Dernière modification par OilDrum (12/01/2012 15h32)

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#25 31/01/2012 01h04

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Pour une analyse des impacts de la hausse de la TVA en Allemagne début 2007, une bonne lecture est le Rapport de la Cour des Comptes, publié en mars 2011, sur les prélèvements fiscaux et sociaux en France et en Allemagne (http://www.ccomptes.fr/fr/CC/documents/ … 032011.pdf), surtout des pages 201 et 202.

On peut y lire (page 201)  "L’Allemagne a augmenté son taux normal de TVA de 3 points au 1er janvier 2007 : un point a été affecté à une baisse des cotisations sociales (les cotisations d’assurance chômage, qui sont passées de 6,5 % à 4,2 %, une partie de cette baisse ayant été financée par ailleurs, par une contribution de l’Agence fédérale du travail) et deux points ont été affectés à la réduction du déficit pour un montant estimé à 16 Md€ (0,7 point de PIB).

Selon une étude de la Bundesbank, une grande partie de cette augmentation de la TVA a été répercutée dans les prix : selon la banque centrale allemande qui fonde son analyse sur un panier de 40 biens, l’augmentation de 3 points de la TVA aurait contribué pour 2,6 points à la hausse des prix en 2007. La question de l’effet économique de cette hausse de la TVA, notamment en termes de compétitivité, reste en revanche peu documentée.
"

Ceci semble contredire ce qu’a affirmé notre président lors de son allocution télévisée du 29 janvier 2012, à savoir que cette hausse de TVA en Allemagne n’avait pas créé d’inflation, et que l’augmentation de TVA en France n’en créerait sans doute pas non plus.
En ce qui concerne l’Allemagne, je ne reconnais pas le langage de vérité dont il se prétend. A moins que ce ne soit la Bundesbank qui raconte des contre-vérités ?
Pour la France, si seule la TVA à 19.6% augmente, la majorité des produits alimentaires (au taux réduit) ne seraient pas touchés, pas plus que les loyers, mais il resterait le reste : les biens d’équipement, d’habillement, l’essence, les services, etc.

Dernière modification par GoodbyLenine (31/01/2012 01h20)


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