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2% - 35
Je suis liquide, je suis serein

12% - 202
BX4 depuis les 3800 sur le CAC, je suis riche

2% - 42
Je suis en vacances, je ne vois pas le crack

3% - 65
A fond sur les valeurs de Rdt, miam, miam

14% - 242

#2751 26/01/2016 20h55

sergio8000
Invité

PP, il semblerait que vous avez formulé ce qu’on appelle en logique un raisonnement par l’absurde…
Il a été prouvé plus d’une fois que le marché n’est pas efficient, mais on continue à en parler. La réalité est apparemment si dure à accepter.
Avant d’accorder un crédit à une quelconque hypothèse, il convient en effet de la questionner et la vérifier. Les hypothèses de "sciences" économiques (qui sont probablement tout ce qu’on veut sauf des sciences) sortent assez souvent d’une imagination débordante. Pourtant, il y a tant de mythes si facilement acceptés comme des réalités (dans le même genre de miracles que les marchés efficients, vous avez l’hypothèse qu’un fort rendement provient nécessairement d’une forte prise de risque).

 

#2752 26/01/2016 22h01

Membre (2011)
Réputation :   48  

Sur l’hypothèse qu’un fort rendement provient nécessairement d’une forte prise de risque je vous suis parfaitement, d’autant que j’ai un peu étudié la question.

Il y a souvent un problème de formulation derrière la confusion sur le couple rendement/risque.

Pour moi à la base il faut prendre les choses dans le bon sens : c’est pcq le risque est élevé que le rendement doit être fort (pour compenser les pertes statistiquement). Bernstein prend l’exemple de la navigation dans l’Antiquité : les risques étaient énormes (1 chance sur 10 de perdre le navire!) donc les prix de vente des cargaisons ARRIVEES à bon port DEVAIT être élevé (il faut rembourser une galère en vendant la cargaison de 9).

Je ne sais pour quelle raison, dans le langage courant on prend les choses en qq sorte dans l’autre sens : quand le risque est fort le rendement est élevé. Or, pas nécessairement! On peut avoir des activités risquées et pourtant peu rentables. Et comme vous le dites des activités rentables et pourtant peu risquées.

Au bout du compte on en tire même une morale ("le rendement rétribution légitime du risque") là où il n’y a qu’une fonction (le rendement doit compenser le risque - si on veut bien entendu que l’activité économique soit assurée).

Et là on ouvre la théorie des incitations… (qui accessoirement conduit à avoir une petite idée sur les causes du sous-investissement actuel en Europe smile )

Dernière modification par placementapapa31 (26/01/2016 22h05)

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#2753 27/01/2016 19h46

Banni
Réputation :   6  

Et on continue de secouer le cocotier.
Les macaques ( emergents et petroliers surleverages ) sont tombes, maintenant on voit les premiers gorilles ( Apple ) à terre.
A qui le tour?

Dernière modification par Muscadet (27/01/2016 19h47)

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#2754 27/01/2016 20h15

Membre (2014)
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ENTJ

Franchement c’est pas excessif tous ces posts ?
Le cac 40 à perdu 6% par exemple depuis 1 mois .. soit 1.5% de moyenne hebdomadaire pour le moment .
Je suis pas vraiment à l’aise dans la bourse je l’avoue, je me forme actuellement mais je ne voit pas comment on peut prédire des événements en ce moment .
J’ai aussi étudié les différents crash .. honnêtement je pense que la bourse clignote toujours .. Je me souvient encore des grec mi 2015..
Exemple avec le prix du baril de pétrole qui a atteint 25 dollars .. On entend que l’Arabie saoudite à un prix de reviens à 10 $ .
Des analystes disaient que cela va descendre à moins de 20$ .. les stocks américains augmente ce jour et le prix du baril aussi … A ne rien y comprendre …

Pour Apple c’est pareil,  ça descent de 5% et on parle déjà de cracH ?

En gros le pétrole va peut être augmenté d’ici quelques mois. .. Et la Chine ira mieux et autre chose arrivera à ce moment …

Tout est possible, tout est imaginable. ..

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#2755 27/01/2016 20h53

Banni
Réputation :   6  

Depuis les plus hauts de juillet, Apple a quand meme perdu 40%.
On ne parle pas de krach mais de normalisation economique ( reconnexion de l´economie a la vie reelle ).
Ca a un coût, et on est en train de le pricer, au moins aux USA, ou on va finir bien rouges encore ce soir.

Dernière modification par Muscadet (27/01/2016 20h58)

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#2756 27/01/2016 21h08

Membre (2011)
Réputation :   48  

Muscadet a écrit :

Et on continue de secouer le cocotier.
Les macaques ( emergents et petroliers surleverages ) sont tombes, maintenant on voit les premiers gorilles ( Apple ) à terre.
A qui le tour?

J’aime bien votre image. Après, est-elle correcte, je ne sais pas!

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#2757 27/01/2016 21h20

Banni
Réputation :   6  

En tout cas, certains ( Google, Amazon, Facebook…) sont encore bien accroches a des prix delirants.
Mais ca finira bien par tomber aussi…

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#2758 28/01/2016 11h12

Membre (2014)
Réputation :   59  

Pourquoi dite vous que leur valorisation est délirante alors qu’ils ont un business très rentable? Leur PER est souvent relativement modeste, paradoxalement

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#2759 28/01/2016 14h00

Membre (2015)
Réputation :   238  

Hmm

AMAZON : PE 846.22 et encore, seulement une année sur 3.
Google : PE 33 sans dividendes pour un business qui ne croît plus
Facebook : PE 95.

donc oui, des PE délirants.

Apple : PE 10 voir 6.7 si on considère Ex-cash !

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#2760 28/01/2016 14h18

Banni
Réputation :   6  

@ Stibbons:
Je dirais juste ceci: attention avec le PER, vous raisonnez a PER constant, c´est a dire que vous pensez à earning constant.
Pourquoi pas, mais c´est un biais, il y en d´autres.
Pour moi, les PER, c´est termine.
Janet Yellen l´a dit implicitement hier: on se dirige vers la fin de l´argent gratuit, et donc du dumping des BNA.

Dernière modification par Muscadet (28/01/2016 14h19)

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#2761 28/01/2016 19h41

Membre (2013)
Réputation :   49  

Muscadet a écrit :

Remettez-vous en 2009: Apple valait 15$ en pleine crise des subprimes, au vu et au su de tout Wall Street. Vous l´achetez alors.
Auriez-vous tenu ce discours aujourd´hui?

D´autre part, certains ici jettent a la poubelle toutes les regles d´investissement etablies par des gens comme Graham, Buffett, Klarman, Lynch, etc… qui eux-memes ont jete a la poubelle l´analyse technique.

Chacun son choix: moi j´ai fait le mien.

En l’occurence, avec toutes les méthodes que vous citez à apple vous n’achetiez pas a 15$

Souvenons du track record de la société à la pomme sauvée de la faillite par le baladeur numérique qu’était l’ipod; des ventes poussives de l’iphone à son démarage que l’on voyait se faire marginaliser par le rouleau compresseur Android / samsung ou le leader nokia… L’envolée de l’iphone c’est fin 2010 / 2011.

Facebook, je ne suis pas adepte; peut être a tord. Concernant Amazon ou google, ils tirent dans tous les sens et si dans le lot il y a des relais de croissance qui permettent de délivrer des croissances a 2 chiffres sur la durée; elles ne sont pas chères. Si ce n’est pas le cas, il va y avoir de la casse.

Je n’écris pas souvent faute de temps, et je reviens sur mon Hermes acheté en 2007. Les ratios stratosphériques étaient exactement les mêmes qu’aujourd’hui. Croissance durable et pricing power. Une action peut être chere dans l’absolue mais ce n’est pas pour cela qu’elle ne les vaut pas.

Pour Mme Yellen, il est un peu tôt à mon sens pour être catégorique. Attendons les minutes de la FED et l’audition au congrès avant de se faire une opinion. ns pragmatques

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#2762 28/01/2016 21h30

Membre (2011)
Réputation :   48  

Muscadet a écrit :

Pour moi, les PER, c´est termine.
Janet Yellen l´a dit implicitement hier: on se dirige vers la fin de l´argent gratuit, et donc du dumping des BNA.

Je ne comprends pas bien ce que vous voulez dire.

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#2763 28/01/2016 22h36

Banni
Réputation :   6  

Ce que je veux dire est qu´une bonne partie des BNA des entreprises sont dus a de l´argent distribué par les banques centrales, pour financer du dumping a destination des entreprises, via les états.

Cette part est plus ou moins diffuse, mais on ne peut la nier: regardez les aides distribuees aux entreprises pour embaucher, les credits d´impôts, etc…

Il y en a même qui ne paie aucun impôt, alors que vous particulier…

Cette economie est tenue a bouts de bras par les banques centrales.

La FED ayant acte qu´elle ne reviendra pas sur sa décision, et en l´absence de croissance et d´inflation suffisante, l´augmentation des equities ( ou reflation des actifs ) se fera par la reduction des passifs ou des survaleurs

Cela qui explique à mon avis la grosse augmentation de la prime de risque exigée par les investisseurs, et partant la chute des marchés.

Bref, votre BNA va diminuer mais comme le prix de l´action aura aussi diminue, le PER n´aura peut etre pas tellement bougé.

Un PER n´est qu´un rapport, 20/5=16/4…mais 4 ou 5, ce n´est pas la même chose.

Dernière modification par Muscadet (29/01/2016 00h42)

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#2764 28/01/2016 22h58

Membre (2015)
Réputation :   238  

alexsince1978 a écrit :

Muscadet a écrit :

Remettez-vous en 2009: Apple valait 15$ en pleine crise des subprimes, au vu et au su de tout Wall Street. Vous l´achetez alors.
Auriez-vous tenu ce discours aujourd´hui?

D´autre part, certains ici jettent a la poubelle toutes les regles d´investissement etablies par des gens comme Graham, Buffett, Klarman, Lynch, etc… qui eux-memes ont jete a la poubelle l´analyse technique.

Chacun son choix: moi j´ai fait le mien.

En l’occurence, avec toutes les méthodes que vous citez à apple vous n’achetiez pas a 15$

Souvenons du track record de la société à la pomme sauvée de la faillite par le baladeur numérique qu’était l’ipod; des ventes poussives de l’iphone à son démarage que l’on voyait se faire marginaliser par le rouleau compresseur Android / samsung ou le leader nokia… L’envolée de l’iphone c’est fin 2010 / 2011.

Facebook, je ne suis pas adepte; peut être a tord. Concernant Amazon ou google, ils tirent dans tous les sens et si dans le lot il y a des relais de croissance qui permettent de délivrer des croissances a 2 chiffres sur la durée; elles ne sont pas chères. Si ce n’est pas le cas, il va y avoir de la casse.

Je n’écris pas souvent faute de temps, et je reviens sur mon Hermes acheté en 2007. Les ratios stratosphériques étaient exactement les mêmes qu’aujourd’hui. Croissance durable et pricing power. Une action peut être chere dans l’absolue mais ce n’est pas pour cela qu’elle ne les vaut pas.

Pour Mme Yellen, il est un peu tôt à mon sens pour être catégorique. Attendons les minutes de la FED et l’audition au congrès avant de se faire une opinion. ns pragmatques

Si on veut se souvenir d’un track record, il faudrait d’abord ne pas réinventer l’histoire.

D’abord Apple ne valait pas 15$ en 2009, ça valait 150-170$. Depuis, il y a eu le spit 7:1.

Ensuite ce qui a sauvé Apple, c’est pas l’ipod (2001) mais l’Imac et juste après l’Ibook (98-99) et surtout Os X en 2000. Le succès de l’ipod n’est d’ailleurs devenu significatif qu’à la sortie de la version 2°G compatible windows (2002), mais l’entreprise était redevenue viable depuis 2 ans.

En ce qui concerne l’Iphone, il est sorti en juillet 2007, la première version d’android n’est sortie que 18 mois plus tard (froyo Avril 2009 et de façon confidentielle au début). Entre temps, le succès de l’Iphone était prouvé, mais celui-ci n’était disponible que sur ATT (exclusivité) donc Androïd a pris le reste du marché. Ne pas oublier que l’objectif initial était de prendre une petite part du marché. Je suis sûr que personne même chez Apple n’avait envisagé de dominer comme ça.

Google (ou plutôt Alphabet maintenant) à le gros défaut de surpayer de belles entreprises comme Boston Dynamics (robots) et de ne rien en faire derrière. Ils ont tenté de faire plein de choses en dehors de leur compétence de base par rachat et à chaque fois le résultat est nul.

FB, c’est un peu pareil en pire, parce qu’ils n’ont pas les reins aussi solide.

Amazon c’est un pari et une course en avant. Jusqu’ici ça a marché, mais ça va continuer jusqu’à quand ?

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#2765 28/01/2016 23h19

Banni
Réputation :   6  

Gaspode a écrit :

D’abord Apple ne valait pas 15$ en 2009, ça valait 150-170$. Depuis, il y a eu le spit 7:1.

Il y a eu split certes, mais la valeur était achetable à 15$ en 2009.
Pour 15$ vous aviez une action Apple.
ca laisse rêveur…

Dernière modification par Muscadet (29/01/2016 00h43)

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#2766 29/01/2016 00h18

Membre (2011)
Réputation :   48  

Muscadet a écrit :

Cette economie est tenue a bouts de bras par les banques centrales.

Bien sûr tout cela fait réfléchir.

Mais nous savons tous ici je crois que l’économie est tenue à bout de bras par les banques centrales (et quel moyen de faire autrement?)

De plus il me semble (je me trompe peut-être) que vous ne faites pas intervenir les taux d’intérêts dans votre analyse.

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[+1]    #2767 29/01/2016 00h35

Banni
Réputation :   6  

Non, car les taux d´interêt ne sont que la prime de risque exigée par une banque, centrale ou non.
En tant qu´investisseur, vous devez exiger une prime superieure…avec une marge de securite incluse.

Dernière modification par Muscadet (29/01/2016 00h38)

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#2768 29/01/2016 01h07

Membre (2015)
Réputation :   238  

Muscadet a écrit :

Gaspode a écrit :

D’abord Apple ne valait pas 15$ en 2009, ça valait 150-170$. Depuis, il y a eu le spit 7:1.

Il y a eu split certes, mais la valeur était achetable à 15$ en 2009.
Pour 15$ vous aviez une action Apple.
ca laisse rêveur…

le plus bas 2009 de l’action était 90$ et a passé le plus clair de l’année dans la zone 130-170$.

Historique et évolution du cours action Apple INC et analyse de Apple

l’action à valut 12$ à la fin des années 90 juste avant le retour de S. Jobs, mais dès 99, ils étaient revenu à 60$ environ.

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[+2]    #2769 29/01/2016 01h32

Membre (2011)
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ENTP

Je lis partout que les banques centrales tiennent l’économie à bout de bras, que notre système repose sur de la "fausse monnaie" et que ça va craquer un jour.

Mais je crois que c’est précisément l’histoire de la monnaie fiduciaire qui veut ça, et qui existe depuis plus de 300 ans maintenant.

C’est sans doute juste "normal" d’ajuster la monnaie. Quel est le rôle de l’économie et de la monnaie ? de garantir les rentes ou de faire en sorte de rendre la création de richesses possible ?
Créer de la monnaie en soi, n’a jamais créé de richesse, évidemment. On ne créait pas de richesse en imprimant. Par contre quand le système manque de liquidité pour continuer à créer de la richesse et bien, quoi de mieux que d’en apporter ?
Évidemment la confiance est primordiale, c’est le principe même du système fiduciaire.

Imprimer de la monnaie peut toucher des limites, par exemple en Russie, où ce pays ne sortira pas de la crisse simplement en imprimant. Mais le "système" monétaire repose sur la création de monnaie pour fonctionner. Un entrepreneur s’endette, il est sous pression, va donc essayer de tout faire pour produire de la richesse et il remboursera ce qu’il doit moins l’inflation. Au final peu importe la monnaie, le but de ce système est de pousser les individus à produire de la richesse. Le capitalisme à ses limites, mais ce système motive un peu plus les gens que le communisme.

Je ne nie pas qu’une politique monétaire doive être concurrentielle, une banque centrale qui ferait n’importe quoi pénaliserait l’économie de son pays. Mais créer de la monnaie pour rembourser une dette et pousser les gens à emprunter à nouveau pour créer à nouveau de la richesse est la base du système.

Certains semblent vouloir une sorte de stricte stabilité de la monnaie et une économie qui tournerait sans nouvelles injections. Ce système donnerait dans un premier temps de la valeur à la monnaie mais finirait par réduire la création de richesses. Tout le monde camperait sur ces lauriers.

Moi je crois qu’au contraire, la création de richesses n’a jamais été aussi rapide et aussi efficace que ces 25 dernières années et que le système est en sous-alimentation monétaire chronique. On n’a jamais été habitué à autant de création de richesses d’un seul coup.

Y a-t-il eu une période de l’histoire où les richesses matérielles et culturelles étaient à ce point disponibles et accessibles ? Regardons les progrès récents en matière de technologie de l’information, de communication, de partage du savoir, de l’accès à de nouveaux médicaments.

Tout ça ne disparaîtra pas si on ’annule’ la dette de certains États ou entrepreneurs.

Après on peut se poser certaines questions… est ce que toutes ces richesses créent du bonheur ? est ce qu’on ne détruit pas la planète ? est cette éthique ? est que la technologie n’est pas dangereuse, etc . Ce sont des vraies questions, mais qui ne sont plus du tout du domaine des banques centrales qui impriment.

Dernière modification par AleaJactaEst (30/01/2016 22h01)

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#2770 29/01/2016 01h50

sergio8000
Invité

placementapapa31 a écrit :

Mais nous savons tous ici je crois que l’économie est tenue à bout de bras par les banques centrales (et quel moyen de faire autrement?)

Je suis surement bête mais je ne le savais pas. L’économie est ce qu’elle est, une banque centrale ne peut que mettre en place des systèmes d’incitations. Si les QE ont plus ou moins fonctionné (est-il communément admis du moins) aux US, n’est-ce pas parce que les entreprises tournent, le système fiscale fonctionne, etc. ? Si le QE et les taux bas sont des facilitateurs, est-ce la raison intrinsèque de la reprise ? Il n’y a pas de lien de cause a effet automatique et le raisonnement comporte de nombreux raccourcis.
Le QE européen n’a pas suffi à sauver la Grèce (pourtant, les banques du pays étaient sous perfusion de la BCE), le QE japonais n’a pas l’air d’avoir les effets escomptés… Les banques centrales tiennent-elles quoi que ce soit à bout de bras ? On aimerait bien, mais peut-on prendre les fantasmes pour des réalités ?

On aime les raisonnements cartésiens, et on recherche toujours une cause certaine à un certain effet, mais la vie n’est surement pas aussi déterministe…

Dernière modification par sergio8000 (29/01/2016 01h54)

 

#2771 29/01/2016 02h37

Banni
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AleaJactaEst a écrit :

Mais créer de la monnaie pour rembourser une dette et pousser les gens à emprunter à nouveau pour créer à nouveau de la richesse est la base du système.

Voilà, je pense qu´apres ca, parler d´orthodoxie monetaire, évidemment…

Ce qui cree de la richesse n´est pas l´endettement, malheureux, c´est la destruction creatrice.

L´endettement est toujours au detriment de quelqu´un.

Dernière modification par Muscadet (29/01/2016 02h40)

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#2772 29/01/2016 10h26

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sergio8000 a écrit :

Le QE européen n’a pas suffi à sauver la Grèce (pourtant, les banques du pays étaient sous perfusion de la BCE), le QE japonais n’a pas l’air d’avoir les effets escomptés… Les banques centrales tiennent-elles quoi que ce soit à bout de bras ? On aimerait bien, mais peut-on prendre les fantasmes pour des réalités ?
On aime les raisonnements cartésiens, et on recherche toujours une cause certaine à un certain effet, mais la vie n’est surement pas aussi déterministe…

Expliquer que parce les QE n’ont pas amenés la prospérité ils n’ont pas d’effet me semble un raccourci un peu rapide… Le seul moyen de le savoir aurait été de ne pas faire de QE, de ne pas maintenir les taux artificiellement bas et aussi de ne pas sauver le système bancaire en 2008. Trop tard pour essayer… A mon avis ces mesures ont eu un effet positif sur l’économie. Il est aussi possible qu’à terme elles provoquent de nouveaux déséquilibres et donc des effets négatifs. Je ne sais pas si c’est du bon sens ou si je suis intellectuellement limité, mais si la faible vitesse de circulation de la monnaie nous préserve aujourd’hui des conséquences inflationnistes des QE, j’ai du mal à imaginer qu’un jour il n’y ait pas un prix à payer pour cet argent gratuit…

AleaJactaEst a écrit :

Mais je crois que c’est précisément l’histoire de la monnaie fiduciaire qui veut ça, et qui existe depuis plus de 300 ans maintenant.

Je n’ai pas la même lecture que vous. A mes yeux le système monétaire actuelle de monnaie fiduciaire commence en 1971 avec la fin de la convertibilité du dollar en or. Soit "seulement" 45 ans. Avant il y a eu de courtes tentatives. Il y a exactement 300 ans commençait le "système de Law". Après on a aussi essayé les assignats…

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#2773 29/01/2016 12h14

sergio8000
Invité

okavongo a écrit :

A mon avis ces mesures ont eu un effet positif sur l’économie. Il est aussi possible qu’à terme elles provoquent de nouveaux déséquilibres et donc des effets négatifs. Je ne sais pas si c’est du bon sens ou si je suis intellectuellement limité, mais si la faible vitesse de circulation de la monnaie nous préserve aujourd’hui des conséquences inflationnistes des QE, j’ai du mal à imaginer qu’un jour il n’y ait pas un prix à payer pour cet argent gratuit…

Je n’ai pas d’avis sur la question des effets positifs ou non de ces mesures sur l’économie à long terme. Si trop de personnes peinent à dire qu’elle ne savent pas quelque chose sur un sujet, ce n’est pas un problème pour moi : je ne sais rien à ce sujet (où il y a apparemment autant d’experts que de personnes).

Une question que je me pose à plus long terme est de savoir ce qui se passerait s’il n’y a plus de refinancement permanent à des taux bas (i.e. si on ne veut plus prêter et qu’on se rend compte qu’il y a un risque à le faire). Les dettes devraient alors être remboursées : comment et avec quel impact sur l’économie ?
Une chose qui me fait sourire est que tout le monde semble souhaiter de la croissance du PIB et ne jure que par la croissance : c’est pourtant si facile d’afficher une croissance quand on s’endette et qu’on dépense l’argent ainsi levé. Que montre une telle croissance ? Rien, si ce n’est une capacité à s’endetter. Au moment de la révolution industrielle, les croissances étaient plus faibles qu’avant la crise des subprimes (il me semble avoir lu des chiffres à peine supérieur à 1%, à vérifier pour ceux que ça intéresse), mais elles étaient réalisées sans dettes (ou si peu). Tout le monde sait aujourd’hui que c’était un véritable essor de l’économie. Que représentent nos croissances qu’on a l’air de tous attendre désespérément ?

Quoi qu’il en soit, et quel que soit l’impact sur l’économie d’un remboursement des dettes, je suis sûr que des entrepreneurs quelque part dans ce monde sauront s’y adapter et trouveront d’autres solutions pour créer de la richesse et je suis pour cette raison toujours optimiste à long terme (et heureux de vivre dans un monde que je ne comprends pas).

Dernière modification par sergio8000 (29/01/2016 12h17)

 

[+1]    #2774 29/01/2016 12h58

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okavongo a écrit :

Je n’ai pas la même lecture que vous. A mes yeux le système monétaire actuelle de monnaie fiduciaire commence en 1971 avec la fin de la convertibilité du dollar en or. Soit "seulement" 45 ans. Avant il y a eu de courtes tentatives. Il y a exactement 300 ans commençait le "système de Law". Après on a aussi essayé les assignats…

Une monnaie fiduciaire est une monnaie qui repose en partie (voir totalement maintenant) sur la confiance des gens  , donc bien avant la fin de l’étalon or  même durant l’existence  de l’empire romain il y’avait des monnaies fiduciaires car la refonte de ces pièces et la vente des métaux au prix du marché (donc la valeur intrinsèque) était inférieur à la valeur nominale.

C’était une peu comme si la BCE frappait une pièce de 500 euros en Or  avec 10 grammes d’or à 300euros .
C’est une monnaie fiduciaire  car la Valeur intrinsèque est  de 300 euros plus le monnayage (c’est peanuts) alors que la valeur nominale est de 500 euros , les  200 euros moins le monnayage c’est la confiance accordée .

Sous l’empire Romain aussi ils dépréciaient les monnaies en refondant les pièces , ça augmentait la masse monétaire et ruinait les créanciers comme nos QE actuel  .
L’histoire nous montre que les monnaies comportaient de moins en moins de  métaux précieux à part lorsque des gisements miniers étaient  découverts ou que la production minière augmentait .

Au sujet des taux :

La valeur intrinsèque  de toute marchandise étant composé  d’une partie de travail , de rente et de profit  comme disait Adam Smith .
Le profit étant le revenu du capital ou des moyens de production .
La rente étant le revenu d’une propriété terrienne, intellectuel etc 

Si vous baissez les taux d’intérêts donc le loyer de l’argent  vous abaissez aussi le taux de profit et  de rente minimum demandé par ces acteurs , ce qui provoque une baisse des prix général et une concurrence féroce .
Une  baisse des taux provoque la déflation.
Ayant atteint  une baisse qasi maximum des taux d’intérêts lorsque le système s’inversera et  c’est obligatoire l’inflation sera folle et pour la stopper les banques centrales augmenteront les taux d’intérêts ce sera un peu comme mettre de l’huile sur le feu .
Sans parler des sauvetages qui augmenteront en même temps la masse monétaire favorisant l’inflation.

Rien de tel qu’une bonne inflation pour faire disparaître l’endettement d’un pays  (dans sa propre devise bien-sur  et contrôlé par sa  banque centrale)

Dernière modification par vbvaleur (29/01/2016 13h48)

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#2775 29/01/2016 14h37

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De votre exemple romain (qui date de plus de 300 ans wink) aux expériences de Law ou des assignats, j’ai l’impression que les monnaies fiduciaires ont été un échec. Est-ce que je suis trompé par mes lectures (le web est peut-être uniquement à charge sur les monnaies fiat) ou est-ce que cette fois-ci c’est différent ?

@Sergio : d’accord pour dire que la "religion de la croissance" est ridicule. Pour le reste, je ne suis ni optimiste, ni pessimiste, bien au contraire… Par contre, je me suis acheté une protection contre les scénarios extrêmes, même si je pense et je souhaite qu’ils ne se produiront pas.

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