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#1 23/01/2016 14h58

Membre (2015)
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Bonjour,

chaque matin en regardant l’actualité économique, j’entends que tel banque/institut a changé ses objectifs de cours , est passé de vente à achat sur tel action.

Je comptais essayer faire une analyse du taux de réussite de ces "prévisions" par banque/analyste, mais devant le travail immense que ça représente par rapport à mon faible patrimoine, je me suis dit que cela ne valait pas le coup, surtout que cela existe peut être déjà.

Connaissez vous un site que recense les prédictions des analystes/banques et leur taux de réussite?

Je n’ai pas trouvé !

Mots-clés : actions, analystes, statistiques


Il y a deux 2 types de prévisionnistes : ceux qui ne savent pas et ceux qui ne savent pas qu’ils ne savent pas

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[+1]    #2 23/01/2016 16h19

Membre (2012)
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Bonjour,

Aux USA, une étude avait été faite et avait été reprise dans un rapport de l’AMF :



Une analyse du même genre avait été faite par un groupe de travail de l’AMF.
Si mes souvenirs sont bons, elle indiquait également :
- une forte pro-cyclicité des recommandations ;
- un retard de 1 an environ par rapport aux évolutions des cours (en clair c’est en moyenne un an après le point haut d’un cours qu’un analyste abaissait sa recommandation, et un an après le point bas qu’il la relevait) ;
- beaucoup plus de recommandations favorables que défavorables (le plus défavorable étant en général "conserver").

Par ailleurs sur les "guru" (voir sur le lien ce que regroupe le terme), il y a cette étude aux USA :


En gros si l’on regroupe tous les gurus et qu’on suite leurs recommandation, on a un taux de réussite moyen de 47.4%. Individuellement, ça va de 20.8% à 68%. Donc beaucoup de bruit (qui peut masquer des performances individuelles qui sortent du lot).

Dernière modification par Geronimo (23/01/2016 16h25)

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[+1]    #3 23/01/2016 16h30

Membre (2015)
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Bonjour,

Plus jeune, j’avais récupéré une série de journaux de conseils financiers (je crois que c’était Investir, ou le Journal des Finances peut-être) et avait comparé les conseils d’investissement avec les réalisations. C’était en 1997 je crois et les journaux avaient entre 2 et 3 ans. Il n’y avait guère que des conseils d’achat et en effet, tout avait bien monté.

Mais bon, à cette époque, le singe avec ses fléchettes du Financial Times (je crois…) faisait mieux que la moitié des gérants, et tout avait monté de toute façon.

Sinon, plus sérieusement (enfin de manière plus significative d’un point de vue statistique) mais encore un peu plus vieux. J’ai retenu d’un des cours de finance de mon école de commerce une étude très longue dans le domaine des gestions américaines. La conclusion en est assez connue je crois. Dans l’univers de tous les gérants, si on classe année après année les fonds dans 4 quarts selon leur performance, on retrouve environ 1/4 du 1er quart dans chaque quart l’année suivante. Choisir son fonds en fonction des performances passées n’est donc pas une meilleure stratégie que de le choisir au hasard. Le seul enseignement statistique était que les fonds du 4ème quart (les mauvais) avaient tendance à se retrouver plus significativement dans les plus mauvais quarts les années suivantes.

Comme le fait remarquer JMeuret, il y a de forte chance que même si de bons conseils sont significativement donnés par certains analystes, le tout soit noyé dans le bruit des conseils non pertinents que je soupçonne d’être largement majoritaires.

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[+2]    #4 23/01/2016 17h00

Membre (2014)
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Oui certains (des sites américains) s’amusent à vérifier a posteriori quel analyste ou maison a eu raison ou tord, à court ou à long terme. Désolé je n’ai plus les références. J’en n’avais rien retiré de spécial: les grandes maisons ne sont pas meilleures que les petites, les meilleures d’une année ne sont pas les mêmes l’année suivante. Je pense qu’une stratégie gourou est plus payante.

Un graphique de Stockopedia (voir le lien vers l’article ci-dessous) pour illustrer ceci:

La conclusion est donc comme pour les gérants de portefeuille (qui quelque fois sont les mêmes conseillers): les performances passées ne présagent pas des performances futures! Il n’y a pas de lien entre une recommandation à l’achat et la hausse d’un titre sauf lors d’une révision de recommandation avec parfois une montée très rapide et souvent très courte après le changement d’une recommandation à la hausse.
Tout au mieux les recommandations donnent un sentiment sur la qualité d’un titre.
Je pense que si Peter Lynch préférait acheter des titres qui n’étaient pas suivis (et donc pas recommandés) c’est qu’il ne portait pas grande crédibilité aux prévisions des analystes mais simplement à l’effet moutonnier (momentum) d’un titre qui apparaît d’un coup sous les feux des analystes.

L’immense majorité des notations sont à la hausse (biais cognitif?), elles ont souvent un coup de retard sur le cours de bourse. ’Sous-pondérer’ et ’conserver’ équivaut pour beaucoup d’analystes à ’vendre’. Le conseil/évaluation ’vendre’ est donc peut-être celui qui montre le lien le plus fort entre une recommandation et l’évolution boursière d’un titre (on le voit sur le graphe ci-dessus).
Les notations suivent souvent les estimations de revenus (earnings per share), autant suivre cet indicateur (variation de revenus estimés).

Un meilleur indicateur je trouve que les notations sont les achats d’insiders. Mais il y a aussi de fortes réserves et des précautions à prendre pour avoir un résultat. Ci-joint un article de Stockopedia intéressant sur les deux sujets (en anglais). Ils appellent cela le smart money et promettent que bientôt leur site (déjà très utile) pourra permettre d’en profiter.


Le train de la vie ne s'arrête jamais deux fois à la même gare.

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