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#26 03/10/2015 10h53

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Merci pour vos retours. Ce que vous dites est raisonnable et logique.
J’espère que les marchés vont monter parce qu’ils ont déjà baissé et que beaucoup de fondamentaux sont bons mais en effet je n’en sais pas plus que n’importe qui d’autres.
L’appât du gain rapide est incompatible avec la notion de protection de son patrimoine.

L’approche depuis 1 mois n’est pas lazy du tout en effet. Et je n’ai pas investi pour dormir tranquille et faire autre chose que d’y penser comme je le disais en introduction (il m’arrive même aujourd’hui de jeter un œil sur les indices au bureau…).

J’essaie de me remémorer les moments où j’ai déjà perdu de l’argent comme sur les titres Léon de Bruxelles (!) et Alcatel quand j’étais plus jeune (pas de grosses sommes, je ne me souviens plus, mais les premières pertes. Je n’avais pas aimé) et quand un cousin qui menait belle vie a du se recycler après le crack de 1987 et vit désormais chez maman…

Comme vous le dites Elodie il faut que je trouve d’autres stimuli. Il est vrai que cette année je m’embête un peu au boulot et dans la vie et que je n’y étais pas habitué. Je suis aussi dans un pays isolé, je n’ai pas tourné alcoolique mais je suis peut-être en train de développer une autre addiction potentiellement destructrice elle-aussi. Ce sont des évolutions psychologiques souvent observées chez les expats dans des environnements sociaux défavorables.

Je vais écouter vos conseils (les longs et les courts ;-) et réduire la voilure et plutôt que d’avoir de grosses lignes pour lisser les volatilités des autres lignes, je vais réduire le levier. La marge sera le coussin de sécurité, mais un vrai coussin qui puisse absorber une baisse de 20% des marchés. Probablement une utilisation de 60% de la marge au maxi avec un levier de 1,5/2.

Merci pour vos commentaires toujours constructifs.

Dernière modification par Jef56 (03/10/2015 10h54)


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[+1]    #27 03/10/2015 11h05

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Toutes les études que j’ai pu lire sur des stratégies long terme conseillaient un levier maximum de 1.6 (et raisonnable de 1.3). Au delà de 2 c’était de la folie pure. Et encore c’étaient des études, pas du réel donc déconnecté de toute émotivité.

Sur du court terme il est bien sur possible de monter à beaucoup plus,mais ca devient du trading :

- il faut n’engager qu’une certaine partie de son capital par trade
- Avoir un scenario gagnant Court terme (par exemple vendre à l’ouverture et se racheter vers 11h) et surtout un scenario perdant et être pret à prendre ses pertes (si le titre remonte trop après quelques minutes de cotation).

Il n’y avait par exemple pas grand risque à vendre Neopost lors de leur annonce de coupe du dividende à levier 5 pour 5% de son portefeuille.

Par contre être investi en permanence à levier 2.5 sur des valeurs comme Potash, elles même hyper sensibles au cours des MP ce n’est pas raisonnable.


Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre

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#28 03/10/2015 11h58

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Merci Bifidus pour les précisions.
Je vais me caler sur ces niveaux de levier s’ils sont de plus vérifiés par des études.

Je vais faire plus de devoirs pour sélectionner les titres et limiter le nombre à une trentaine (hors ETFs).

Concernant le trading, si je comprends la logique dans l’exemple que vous citez, j’ai encore des réticences. Comme les options, les gains très court terme en investissement s’apparentent encore pour moi au casino. Probablement parce que je n’en maîtrise pas les mécanismes. Cela évoluera aussi probablement.

Dans l’immédiat je vais m’intéresser aux obligations en direct.

Potash ne représente que 1,2% du portefeuille sans levier et les secteurs MP et Energie 10%.


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#29 03/10/2015 17h16

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Si vos valeurs retombent au niveau de 2009 , il arrive quoi de votre portefeuille  ?

J’ai déja eu des actions dans une companie qui avait une valeur boursiere moins elevée que ses placements a la banque  (et avait zero dette sur ses equipements et batiments) , illogique sauf que c’est arrivé en 2009 et il y a eu bien plus que mon cas.

Ce qui vous apparait bas aujourd’hui vous apparaitra peut etre trés  haut dans 6 mois,, le marché peut être irrationnel bien plus longtemps que votre marge d’emprunt, bien malin qui peut dire quel sera le prix du pétrole dans 6 mois  (quand il etait a 100$ , les grands analystes le voyait a 150$).

Je trouve qu’on est dans une période ou il faut etre extrémement prudent, je pense bien plus a une correction (une vraie) qu’a une montée des titres, l’inverse pouvant tout aussi bien arriver.

Je crois bien plus a une analyse par secteur et acheter les titres solides dans ce secteur

Pourquoi pas Franco nevada plutot que Barrick ou yamana  (c’est mieux des royautés plutot que des mines)

Vous achetez Potash , pourquoi pas agrium dont la valeur se tient mieux.

Votre choix des banques Canadiennes tient a quoi  ? , en ce moment elles sont en baisse  (voir la raclée de NA hier (banque nationale))

Bien des reflexions a faire surtout que sur marge tout va deux fois plus vite.


La fidélité est souhaitable en amour , mais elle est une tare sur les marchés.

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#30 03/10/2015 20h04

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Bonsoir JEF

J’ai l’impression d’avoir eu la même réaction que vous:

-Le marché était tellement bull que j’ai mis plus que ce qu’il ne fallait et si j’avais eu accès a un crédit ou une marge je l’aurai utilisée.

-Y’a eu des soldes mais comme j’avais tout mis pas moyen de faire les soldes.

-Je n’ai pas fait mes devoirs et quand le marché a chuté j’ai commencé a remettre en cause tous mes investissements.Comme je pouvais pas mettre au pot je me suis tenté au LVC sans succès.

C’était il y a pas une semaine et je me suis calmé depuis:j’ai suspendu mes achats en attente d’une vraie conviction et j’ai décidé de ne plus faire de mouvements. Evidemment c’est plus facile pour moi parce que j’ai investi 6500€.

N’est ce pas la un comportement humain?

Vous devriez commencer a vous séparer de votre marge mais ça vous le savez par contre votre conseiller est peux être positif sur les fondamentaux mais la le marché c’est du n’importe quoi et bien malin qui sait ou il va aller.Avec votre marge il est possible que votre portefeuille dégage sur un Gap alors que deux heures après il aurait pu être en positif.Il y a danger pour vous et la jeunesse n’est pas une excuse pour ne rien faire pour se protéger.

Bon retour sur terre.


La règle n’est pas absolue, mais il semblerait que plus le niveau de scolarité de votre lecteur est élevé, plus ce dernier accorde de l’importance à l’orthographe. Le lecteur aurait tendance à mesurer l’intelligence de son interlocuteur à son mode d’expression. Méconnaître ce réflexe vous exclura.

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#31 03/10/2015 23h39

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Jef56

si vraiment vous vous ennuyez et que vous avez du temps à tuer, étudier le money management ;-)

Sinon considérer la marge comme une sécurité ne me semble pas très logique. La marge ce n’est ni plus ni moins que de l’effet de levier. Hors l’effet de levier est un facteur d’augmentation du risque pas une sécurité pour vos investissements. Ca a un effet démultiplicateur qui peut être intéressant quand tout va bien et catastrophique quand tout va mal! Le mieux est de poser les chiffres. Faites passer un stress test à votre portefeuille. Que se passe-t-il à -10%? à -20%? à -50%? oui oui, ça a existé, et ce n’est pas si vieux que ça! Et là, vous aurez une vision claire de ce qui peut vous arrivez.

Par ailleurs, si j’en crois votre présentation, vous investissez depuis peu en bourse. Du coup, vous partez sur des trucs complexes et risqués alors que vous ne semblez pas vraiment maitriser les bases.
Cette possibilité de marge chez IB, c’est un peu comme si on filait une ferrari qui monte à 300km/h à un gamin de 18 ans qui vient d’avoir son permis!

A mon sens, vous devriez prendre le temps de réfléchir à votre stratégie actuelle et à ce qui vous pousse à investir ainsi (pourquoi passer d’une stratégie lazy à un investissement en direct avec effet de levier?). D’après ce que j’ai vu, vous disposez déjà d’un patrimoine important + une capacité d’épargne mensuelle. Pourquoi ne pas faire des apports mensuels sur vos investissements et laisser tomber l’effet de levier? Au pire, vous ne perdrez que ce qui est investi, mais vous n’y laisserez pas votre chemise. Pourquoi avez-vous choisi ce moment précis pour investir? Quel sont les critères de choix de vos titres (je vous aide, si ça sert juste à augmenter votre marge chez IB, pas sur que ce soit le critère le plus adapté)

Bref, ce n’est pas à moi de vous dire quoi faire, c’est à chacun d’avoir un style d’investissement qui lui convient. Néanmoins, si les quelques messages laissés sur votre file vous permette de réfléchir et de vous rendre compte des risques que vous prenez, ce sera déjà ça. Après, ces risques peuvent être pris en pleine connaissance de cause… il faudra avoir les reins solides pour assumer si tout ne se passe pas comme prévu!

Dernière modification par Elodie01 (03/10/2015 23h41)


Le matin tu as 2 choix: soit tu retournes te coucher et tu continues de rêver soit tu te lèves et tu vas réaliser tes rêves

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#32 04/10/2015 01h21

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Jef56 a écrit :

Le HKD et SGD sont liés au USD

Le HKD est peggé au dollar US, mais le SGD n’est PAS lié à l’USD.

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#33 04/10/2015 13h26

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Dans ce cadre Élodie qu appelez vous effet de levier?


Parrainage INGDIRECT code:MZSDAZU-IGRAAL http://fr.igraal.com/#parrain=padddy

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#34 04/10/2015 19h59

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l’effet de levier c’est la marge utilisée chez IB


Le matin tu as 2 choix: soit tu retournes te coucher et tu continues de rêver soit tu te lèves et tu vas réaliser tes rêves

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#35 06/10/2015 22h25

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J’ai profité de la journée de lundi (+5%) pour réduire mon levier à bon compte en allégeant IBM et BRK.
J’ai été positif sur le portefeuille pendant quelques minutes mais cela n’a pas duré et le portefeuille est toujours en territoire négatif ce soir (-1% à cause de l’euro qui monte).

Je suis descendu à un levier de 2,3 pour l’instant et mon objectif est 1,8 à court terme. Je voulais continuer aujourd’hui mais le marché ne m’a pas laissé beaucoup d’opportunités. J’ai vendu un peu de Barrick Gold à l’ouverture de Toronto mais je n’ai pas trouvé d’ouverture sur Apple.

J’ai vendu 8 call couverts qui vont peut-être m’aider à me délester ou m’apporter un petit plus de performance.

J’ai aussi acheté pour me couvrir un put sur le SP500 pour un gros tiers de la valeur de la marge empruntée (60k$). Ca coûte quand même un bras, 1000$…
J’ai calculé grossièrement qu’une couverture complète de la marge me coûterait 5 à 6% de performance sur l’année. Difficile de faire une bonne perf dans ces conditions…
Je vais voir s’il est possible de ’rouler’ l’option avant son échéance et ainsi payer la couverture un peu moins chère…

Je me suis initié aux obligations avec l’achat d’une première obligation IG (baa3, limite high yield) d’une minière sud-africaine, Anglogold, avec un rendement de 8,6%. Je me dis finalement, hors risque de faillite, IB me prête à 1,5% et je place à 8,6%, c’est pas mal…

Je n’arrive pas encore à juger le risque sur une obligation. Si pas de faillite et que je garde jusque échéance, j’encaisse le coupon… 6,25% ici (comme j’ai acheté à 78% le rendement est meilleur en fait), comparé à la marge de 1,5%… où est le loup?


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[+1]    #36 07/10/2015 11h32

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Jef56 a écrit :

Je n’arrive pas encore à juger le risque sur une obligation. Si pas de faillite et que je garde jusque échéance, j’encaisse le coupon… 6,25% ici (comme j’ai acheté à 78% le rendement est meilleur en fait), comparé à la marge de 1,5%… où est le loup?

Les loups éventuels sont: Le défaut évidemment. La société s’est engagée à vous payer ce coupon jusqu’à échéance, date à laquelle elle devra également verser le principal. Le léger problème est si elle ne peut tout simplement pas honorer cet engagement, et sa situation est telle qu’elle ne peut pas non plus "rouler" sa dette (se ré-endetter à plus long terme pour payer l’obligation arrivant à échéance). Cela peut même arriver sans être en situation de ’faillite’ (passif supérieur aux actifs).

La bonne nouvelle est qu’en tant que détenteur d’obligation, vous êtes prioritaire par rapport aux détenteurs d’actions (y compris préférentielles). Vous avez l’espoir de récupérer une partie de votre mise, par exemple à partir de la vente des actifs en cas de liquidation de la société, ou vous pouvez vous voir proposer un deal ou des nouvelles actions en payement.

L’autre risque, c’est la hausse de taux. La rémunération est bonne dans la situation de taux actuelle. Si les taux montent, la rémunération va devoir monter, donc la valeur de l’obligation va mécaniquement baisser (vu que le coupon reste toujours fixe). Tant que vous gardez jusqu’à l’échéance, vous aurez toujours ce qui était prévu lorsque vous avez acheté. Vous ne toucherez "que" moins que les taux à ce moment, vous resterez sur la base de taux de lorsque vous avez acheté.

Là où c’est plus embêtant, c’est que le coût  de la marge utilisée va lui également monter dû à la hausse de taux. Et la situation très critique est lorsque le coût de financement passe au dessus de la rémunération de l’obligation.

Vous pouvez vous dire que vous avez de la marge, et c’est le cas … Si la FED monte ses taux doucement et modérément, ce que "tout le monde" anticipe (sauf ceux qui pensent qu’elle ne les montera même pas). Mais je vous invite à jeter un oeil à la courbe des taux de 2008, c’est à peu près ce qu’il s’est passé. La FED à monté coup sur coup les taux de presque 0 à 6% (en plus, les taux longs n’ont quasiment pas augmenté). Ceux qui ont fait ce que vous avez fait à cette époque s’en souviennent encore,

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#37 30/10/2015 22h43

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Bon, difficile de ne pas être triomphaliste; la plus forte progression EVER (en 77 ans) du S&P500 sur un mois. Je rêve que tous les mois soient comme octobre 2015 et tous les jours comme le 22 octobre; le portefeuille a pris plus de 6% ce seul jour, une performance annuelle honorable sur une seule journée. Le mois donne 20,26% de croissance (je suis encore avec un levier de 2). Personne ne peut prévoir le futur mais le timing de mon conseiller financier qui encourage à rester investi et à réinvestir ses dividendes fin septembre était plutôt inspiré.

Le mois d’octobre a permis de ramener le portefeuille en territoire largement positif.
Ci-dessous la performance depuis la création du portefeuille en juillet de cette année.



Ci-joint un suivi de la valeur du portefeuille.



Si on regarde un peu plus dans le détail la performance cumulée (1/07 —> 30/10, hors effet cash), on a:
    ETFs Europe:                +0,64%    (poids 22,5%)
    ETFs US:                    +1,84%    (poids 19%)
    Obligations en propre:        +6,11%    (poids 3,5%)
    Actions discrétionnaires:         +8,94%    (poids 55%)

Je n’ai pas encore trouvé mon modus vivendi concernant mes investissements. Je ne vous donnerai donc pas la liste détaillée de mes valeurs, cela n’aurait pas encore de sens. J’ai encore beaucoup de lignes (une grosse trentaine en plus des ETFs) avec beaucoup de mouvements (ça rentre, ça sort sans réelle stratégie). Je pense que le mois prochain je serai plus posé sur une stratégie et je vous l’exposerai alors avec le détail du portefeuille, puis en décembre le détail des mouvements aussi car je pense que la stratégie qui se dessine sera alors posée.
Dans les grandes lignes, je vais en général arrêter d’acheter des big caps car elles sont déjà dans les ETFs qui constituent la moitié de mon portefeuille et sa base.
Je vais me concentrer sur des Small caps/ Mid caps value/momentum.
Je vais aussi garder quelques big caps tout de même dans lesquelles je crois mais uniquement pour vendre des covered calls (vois ci-dessous) pour booster la performance.

Je n’ai pas réussi à diminuer suffisamment mon levier sur marge puisqu’il est toujours actuellement de 2 alors que je vise 1,8. Je n’ai quasiment plus d’actions en CAD (pas une volonté mais une conséquence de la bonne progression de ce marché lorsque j’ai vendu pour diminuer le levier).
J’ai un covered call à 120$ au 15 novembre qui devrait être exercé sur la plus grosse ligne de mon portefeuille (AAPL), donc je devrais normalement continuer de descendre mon levier le mois prochain.

J’ai acheté quelques obligations (IB laisse peu de choix de diversification) et pratiqué les options sur les marchés US, AUD, CAD, SEK et HKD (attention aux quotités variables selon le titre sur ce marché). Sur la bourse de Londres, les quotités sont de 1000 ce qui rend les options chères. Je n’ai donc pas acheté sur le marché londonien pour l’instant.

J’ai vendu des covered calls et vendu des puts sur des actions que je considérais bon marché comme IBM, Apple ou Berkshire.
Sur 16 ventes de call j’ai été exercé 4 fois ce qui m’a fait perdre potentiellement 208€ de gains. J’ai touché 1451€ de primes, donc je suis gagnant au final. Je vais continuer cette stratégie que je trouve très peu risquée et qui booste la performance (un tien vaut mieux que deux t/u l’auras).

Je n’ai pas été exercé sur les quelques put vendus. Si je l’avais été, les titres auraient été achetés sur marge et probablement revendus rapidement, avec la perte donc si nécessaire.

J’ai acheté en début de mois pour me couvrir un put sur le SPY (ETF S&P500) qui m’a coûté 1000€. J’ai revendu un tiers après 15 jours avec une perte déjà de plus des 2/3 de la valeur du put, le S&P500 ayant continué à bien monter tout le début du mois. Le principe d’une assurance est de couvrir un risque mais il est clair qu’une situation de couverture n’est pas tenable en permanence sans obérer de façon importante la performance générale.

J’ai aussi ‘joué’ 5 k€ sur des paris à la baisse avec Twitter, Tesla, Ironwood Pharmaceuticals et Rice Energy. Les 2 dernières vous sont sûrement inconnues et c’est tant mieux, elles sont dans le bas du tableau des mauvais élèves. J’espérais donc bien une descente supplémentaire pendant la saison des résultats…
Twitter je l’ai revendu tout de suite dès que le nouveau DG a confirmé la bonne tenue des résultats avant même la réunion officielle alors que j’avais pensé qu’ils ne tiendraient pas leurs objectifs et que c’était pour cela qu’ils licenciaient 8% de leur effectif… Merci donc au nouveau DG d’avoir clarifié les choses si vite il m’a permis de limiter ma perte à 15% soit un peu plus de 150€. Mon strike était au 15 nov à 27$, il est possible le titre étant autour de 28$ ce soir et en baisse que ce pari aurait pu aussi être gagnant.

Tesla est mon pari que je trouve le plus prometteur et j’ai raté par cupidité une belle opportunité, que je n’avais pas anticipée mais que le hasard me donnait. J’étais devant mon PC lorsque l’action a plongé de 11% passant de 7$ sous mon prix de strike suite à un déclassement du véhicule par un magazine de consommateurs. J’aurais du vendre le put, prendre les 800€ de bénéfices et me repositionner plus tard pour jouer les mauvais résultats anticipés du Q3 (résultats mardi prochain). J’ai voulu doubler la mise avec un ordre à 1000€ de bénéfices et je suis resté avec mon put sur les bras… Très belle occasion manquée (un événement exceptionnel pendant que je suis en situation d’agir devant l’écran), et belle leçon: prendre ses bénéfices sans être trop gourmand et laisser toujours trainer des ordres de ventes. Ce coup du sort m’aurait remboursé mon put perdant sur le S&P500.

Je n’ai pas fait la même erreur sur RICE et une semaine avant les résultats (mardi aussi), à 15$ l’action et 1$ en-dessous de mon put, j’ai pris mes 84% de bénéfices, soit 1200€.

Concernant IRWD, le pari est perdant pour l’instant mais les résultats sont la semaine prochaine…

Les performances issues des options sont inclues dans la performance ‘actions discrétionnaires’. Ci-joint un suivi de la stratégie non risquée (covered calls) et de la stratégie risquée (achat de puts ou de calls). Je n’ai pour l’instant pas acheté de calls. Je suis pour l’instant hermétique à l’intérêt du call. Si je pense qu’un titre va monter, je l’achète directement sans passer par un call.



J’ai pris un nouvel abonnement en plus de Morningstar UK et Motley Fools UK, je me suis abonné à Stockopedia. Je dois dire que je suis impressionné par ce site qui offre de façon très ergonomique et esthétique les outils pour l’investisseur particulier dont des screeners puissants et une notation maison synthétique.
Je pense qu’à l’avenir, je laisserai tomber Morningstar pour ne garder que Stockopedia. Il reste toutefois à vérifier que leur approche permet de surperformer le marché (leurs backtests semblent le démontrer). Pour résumer de façon très raccourcie leur approche, ils décortiquent les ratios financiers d’une entreprise et les présentent selon une approche value, qualité et momentum, leur note globale faisant la synthèse. Ce sont des critères de surperformance qui ont été présentés et illustrés à moult reprises sur ce forum par Fructif et consorts, donc plutôt prometteurs.
J’ai résilié pendant ma période de test mon abonnement à Motley Fool AUD et ai été remboursé rubis sur ongle (avec un léger effet de change favorable!).

Je m’oriente donc vers un portefeuille constitué d’une base importante d’ETFs dont la répartition est faite sur les conseils de mon CIF, d’obligation high yield en direct (entre 6,5% et 10% de rendement) et de small ou mid caps. J’ai aussi environ déjà 15% de high yield en ETFs.
Je vais conserver quelques grosses caps pour jouer les ventes de calls couverts pour booster les performances. Apple, Wall Mart et quelques autres feront l’affaire.
Je vais continuer la vente de puts sur ces mêmes actions.
Je vais continuer aussi l’achat de puts sur des sociétés en perdition. Je ne vais plus me couvrir sur le S&P500, cela coûte trop cher. Avec quelques puts sur des sociétés en perdition je me couvre aussi contre une baisse des marchés car ces sociétés baisseront avec les autres si le marché baisse. Cela permet d’espérer des gains que le marché monte ou baisse. C’est finalement très logique cette approche long/short equity même si ‘naturellement’ on préfère être long.
Le meilleur deal sur un short equity est sur une grosse cap volatile car le spread est moindre et la volatilité importante donc le levier démultiplié (ex Tesla).

Concernant ma tentative de stratégie momentum avec un ETF et la stratégie que j’ai appelée Momentum 3M sur ETF360 (qui est toujours dans les 5 premières performances!), je vais je pense payer encore un abonnement pour le prochain balancement trimestriel qui sera au mois de décembre. Pour ce trimestre la stratégie disait de rester cash, je me suis donc occupé autrement! ;-)

J’ai essayé les ventes à découvert (j’ai joué 2 fois ce mois mais très rapidement sur une même journée pour voir, sans conviction). J’avoue qu’avec les options on a déjà de quoi couvrir tous les scénari, je ne suis pas certain que les ventes à découvert apportent un plus.

Enfin concernant ma gestion actions discrétionnaires, puisque je vais être investi small et mid cap, je vais suivre la performance de ce compartiment par rapport à un tracker small caps.



Enfin une présentation issue de Stockopedia de mon portefeuille discrétionnaire (à l’exception de 4 ou 5 titres Asie non encore gérés par le site) sur les axes value (entreprise peu chère) et qualité (entreprise aux revenus solides au sens large). La bulle en plein milieu c’est Berkshire Hathaway et la grosse bulle (proportion du portefeuille) est Apple.

Dernière modification par Jef56 (30/10/2015 23h13)


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#38 15/11/2015 18h59

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Bonjour,

Je viens de lire votre fil de votre portefeuille et je vais refaire une remarque qui a déjà été faite sur le ton humoristique : vous êtes un grand malade !

En quelques mois on est passé de :

Jef56 a écrit :

d’après certaines études qui ne sont pas je crois remises en question, sur long terme (>20 ans), 95% des gérants font moins bien que les indices (si j’étais gérant cela m’interpellerait). Je ne me considère pas meilleur que des professionnels surtout avec une approche lazy donc je resterai sur une stratégie basée sur les indices et quoi de mieux que les ETFs pour suivre une telle stratégie?
….
J’ai défini une stratégie simple sur ETF360 qui donne de bons résultats … et je vais m’en tenir là par simplicité.

Je peux raisonnablement dire que j’aurai une vraie gestion lazy (un ordre tous les trimestres et sans prendre/perdre le temps de le choisir, c’est automatique). Je vais enfin pouvoir faire autre chose de ma vie que de penser à mes investissements!

à

Jef56 a écrit :

Le portefeuille a pris plus de 6% ce seul jour, une performance annuelle honorable sur une seule journée. Le mois donne 20,26% de croissance (je suis encore avec un levier de 2)

J’ai encore beaucoup de lignes (une grosse trentaine en plus des ETFs) avec beaucoup de mouvements (ça rentre, ça sort sans réelle stratégie).

J’ai acheté quelques obligations (IB laisse peu de choix de diversification) et pratiqué les options sur les marchés US, AUD, CAD, SEK et HKD (attention aux quotités variables selon le titre sur ce marché).

Sur 16 ventes de call j’ai été exercé 4 fois ce qui m’a fait perdre potentiellement 208€ de gains. J’ai touché 1451€ de primes, donc je suis gagnant au final. Je vais continuer cette stratégie que je trouve très peu risquée et qui booste la performance (un tien vaut mieux que deux t/u l’auras).

J’ai acheté en début de mois pour me couvrir un put sur le SPY (ETF S&P500) qui m’a coûté 1000€. J’ai revendu un tiers après 15 jours avec une perte déjà de plus des 2/3 de la valeur du put, le S&P500 ayant continué à bien monter tout le début du mois.

J’ai aussi ‘joué’ 5 k€ sur des paris à la baisse avec Twitter, Tesla, Ironwood Pharmaceuticals et Rice Energy. Les 2 dernières vous sont sûrement inconnues et c’est tant mieux, elles sont dans le bas du tableau des mauvais élèves. 

J’ai pris un nouvel abonnement en plus de Morningstar UK et Motley Fools UK, je me suis abonné à Stockopedia.

Je m’oriente donc vers un portefeuille constitué d’une base importante d’ETFs dont la répartition est faite sur les conseils de mon CIF, d’obligation high yield en direct (entre 6,5% et 10% de rendement) et de small ou mid caps. J’ai aussi environ déjà 15% de high yield en ETFs.
Je vais conserver quelques grosses caps pour jouer les ventes de calls couverts pour booster les performances.
Je vais continuer la vente de puts sur ces mêmes actions.
Je vais continuer aussi l’achat de puts sur des sociétés en perdition. Je ne vais plus me couvrir sur le S&P500, cela coûte trop cher.

Bref, ça part dans tous les sens mais je pense que vous en avez conscience. Et votre philosophie d’investissement est passé d’un investissement lazy à du trading tout azimut !

Très honnêtement, comme beaucoup d’intervenants, je pense que vous allez droit au mur en faisant la girouette. Vous avez eu la chance du débutant (cf. le mois d’Octobre) et généralement cela se termine mal.
Cela dit, j’ai compris que c’était de l’argent dont vous n’avez pas besoin… c’est juste dommage de le gâcher.

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#39 15/11/2015 19h57

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Je suis d’accord avec vous Pit comme je l’ai dit aux autres intervenants. Et je suis aussi d’accord que Octobre est la chance du débutant ou de l’innocent…

Je pense toutefois progresser dans mes choix d’investissements et si j’essaie beaucoup de choses comme un gosse dans un magasin de jouets, j’essaie toutefois de faire le retour d’expérience pour progresser. Donc je n’ai pas encore trouvé ma vitesse de croisière mais je pense faire des progrès. Je continue à lire sur le sujet de l’investissement (pour rassurer Elodie).
J’apprends en particulier à maîtriser mes envies compulsives d’achats, en me fixant des règles au fur et à mesure et en faisant un retour d’expérience lorsque je viole une règle que je viens de fixer (!) (par exemple je m’étais dit de ne pas aller sur les matières premières et l’énergie car j’avais déjà les ETFs, en perte de 23% d’ailleurs sur l’Europe, positif sur les US) mais je n’ai pas pu résister à la chute de BLT…

Au final je pense que j’aurai toutefois une partie lazy (je n’ai pas touché à mes ETFs depuis le début) et une partie ’fun money’ pour la recherche de performances (ou de pertes c’est selon). Il faut toutefois que j’arrive à circonscrire cette partie pour que le levier soit raisonnable (inférieur à 2).

Je pensais me deleverager rapidement ce mois mais les marchés ayant baissé (je suis à -2% sur le mois pour l’instant contre un S&P stable) je n’ai pas trouvé de portes de sortie qui me satisfassent.
Je précise quand même qu’une grosse partie de mon levier est sur des titres plutôt stables (obligations, Apple, Berkshire, Walmart). Mais ces titres ont baissé aussi ce mois…
J’espérais vendre mes Apple sur mon covered call à 120 mais pour l’instant on est mal barré (après être monté à 122$ le titre est de retour sur les 112$. J’ai la prime du call et la hausse du dollar pour me consoler).

Donc je suis dans la situation désagréable actuellement de vouloir vendre une partie de mes actifs sans trouver la porte de sortie. Mais il n’y a pas encore péril dans la demeure pour le moment… qui justifierait de les brader. J’espère vous présenter une photo fin novembre plus raisonnable si les marchés sont cléments…


Le train de la vie ne s'arrête jamais deux fois à la même gare.

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#40 01/12/2015 20h01

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REPORTING novembre 2015

PERFORMANCE

Performance étale ce mois en particulier à cause de la baisse des obligations Chesapeake et la perte sur l’achat (et non la vente) d’options.



EVOLUTION DE LA PART



LEVIER
J’ai toujours un levier légèrement supérieur à 2 mais je considère qu’il a baissé car la répartition du portefeuille a évolué et je détiens fin novembre 20% du portefeuille en obligations (d’ailleurs IB considère qu’il a baissé puisque le taux de marge IB a baissé). Je ne considère pas les obligations aussi risquées que les actions, le seul risque définitif étant la faillite de la société. Je me permets donc de ne considérer que 1/3 du levier sur obligations de façon tout à fait arbitraire (donc 18k€ sur les 55k€ en obligations).
Avec ce paramètre le levier est de 1,8, dans la fourchette haute de mon objectif que je souhaite à 1,6-1,8.

Pour atteindre ce niveau de levier j’attends l’opportunité de vendre Sun Hung Kai Properties Ltd sur la bourse de Hong Kong qui représente 4% du portefeuille. Pour l’instant ce titre est en baisse et si l’appréciation de la monnaie compensait favorablement, il vient de passer en négatif. J’attends la décision de la FED qui devrait impacter ce titre immobilier pour voir si je prends ma perte ou si je peux le vendre avec profits.

Je suis redescendu à un taux de marge IB de 80% (86% le mois dernier) qui me laisse 35k€ de marge environ pour faire face à une baisse des marchés (pouvoir d’achat de cette réserve de marge estimé à 185k€ = buying power IB).

DETAILS PAR SUPPORTS

—> Obligations
Poids du portefeuille: 20%
Performance mensuelle: -17,5% (c’est elle qui pèse sur la performance négative de ce mois)
Taux rendement courant: 11%
Duration: 6,13
Rendement à maturité: 15%
Poids Ba3 (plus faible notation): 82% (dont 63% de Chesapeake)

Pour ce rendement ce sont des obligations de sociétés de télécommunication (Frontier et CenturyLink), minières ou énergie (Anglogold, Chesapeake, Newmont) et aussi une financière (Genworth) et une techno (Hewlett Packard, avant la scission).

Les obligations ont beaucoup baissé et fait passer le portefeuille en négatif ce mois mais je ne suis pas trop inquiet car plus encore qu’une action, tant qu’on n’a pas vendu une obligation, on n’a pas perdu. Hors faillite de la société l’obligation sera remboursée à sa valeur faciale et entre temps on touche les intérêts qui dans le cas de Chesapeake sont confortables par rapport au prix d’achat (même si depuis les obligations ont encore beaucoup baissé).
Les rendements que je recherche sont suffisamment élevés pour supporter une augmentation des taux et rester intéressants (intérêts supérieurs à la moyenne long terme (7%) du marché action). Même si l’obligation ne revient pas au pair avant son remboursement, les intérêts ne seront pas ridicules.
Si l’augmentation des taux ne se fait pas en décembre je tenterai toutefois de réduire la duration du portefeuille en vendant certains supports.

—> ETFs en dollars
Poids du portefeuille: 20%
Performance mensuelle: + 3,64%

Ce sont les financières US qui ont le plus progressé (+5,73%) et les utilities le moins (+1,31%).
Les obligations high yield HYG font +0,52% sur le mois

—> ETFs en euros
Poids du portefeuille: 22,5%
Performance mensuelle: +1,38%

C’est l’industrie et les services (+5,58%) et les télécom (+8,72%) qui ont tiré la performance. Les matières premières EXV6 sont en perte de près de 8% (sûrement à cause de BHP Billiton) et les utilities étales.
Les obligations high yield IHYG et obligations investment grade gouvernementales IEGA sont légèrement positives.

—> Actions en direct en EUR / USD / CAD / HKD / SGD / AUD / SEK + Options = gestion discrétionnaire
Poids du portefeuille: 37,5%
Performance mensuelle: +3,26%



Je suis toujours gêné de détailler les titres du portefeuille car je n’arrive pas encore à justifier pourquoi tous ces titres y sont (!). Par exemple alors que mes ETFs matières premières sont déjà en perte et que je ne voulais pas m’exposer plus sur ce secteur, j’ai quand même acheté BHP récemment (-12%!) et des mines d’or YRI (+15%) et CEY (+1% ce mois après -9% le mois dernier sur la dernière semaine, lorsque je suis entré sur le titre…).
J’ai encore fait 45 opérations ce mois (en plus des 20 trades sur obligations, 253,5€ de frais de bourse sur le mois pour ceux qui s’inquiéteraient), pas vraiment lazy n’est ce pas…

Avec ma stratégie small pain / small gain, j’ai été exercé sur les titres qui ont progressé le plus et je me retrouve avec les perdants toujours en portefeuille (plus sur ce sujet dans la partie options).

Globalement toutefois je sélectionne les titres sur le screener Stockopedia qui ont une note qualité forte, une note value significative et une note momentum significative aussi (je n’ai pas encore trouvé le bon niveau de momentum) ce qui globalement donne une note globale supérieure à 90 (donc des entreprises qui font partie des 90% les plus performantes sur le papier).
Je privilégie des actions de sociétés moyennes et qui ont un prix qui permette de prendre des options dessus (prix inférieur à 50€ soit 5000€ le ticket pour prendre une option et de préférence inférieur à 20€).
Je privilégie les actions sur les marchés autres que EUR car j’anticipe une baisse de l’euro jusque la parité avec le dollar.
Je ne refuse pas les grosses capi US si elles ont une bonne note et permettent de jouer avec les options.

—> Options
Belles leçons de discipline sur les options. J’ai globalement très mal géré psychologiquement ce début de mois.
Mon put Twitter que j’ai vendu très vite en fin de mois précédent aurait finalement été gagnant 10 jours avant son échéance avec un gain de 30% environ. J’ai pris une perte de 20%.
Le put Tesla est lui devenu gagnant 5 jours avant la fin avec un léger gain de 15%, j’ai pris 85% de pertes une semaine avant. Ce n’est pas la seule erreur sur TSLA, j’en parle longuement plus bas.

Donc la gestion psychologique du put n’a pas été maîtrisée. J’avoue que je ne sais pas si cela vaut le coup de persévérer avec la stratégie big pain / big gain (loss). A méditer en tous cas.



Sur le put TESLA j’ai foiré sur toute la ligne et je m’en veux beaucoup, j’espère que ce sera pour moi une leçon positive pour mes futurs achats/ventes d’options. Non seulement j’ai raté le gain de 80% la première semaine suite à l’annonce providentielle des problèmes de fiabilité dans un magazine auto proéminent, mais la veille des résultats du Q3 j’ai encore fait la fine bouche sur une performance de 20% alors que l’échéance du put devenait très courte (15 jours).
Finalement le titre a pris 10% le lendemain des résultats et mon put a fondu comme neige au soleil. Je l’ai vendu avec 88% de perte lorsque le titre était au-dessus de 230$.
Une semaine plus tard et encore 10 jours avant l’échéance de l’option TSLA a baissé autour de 215$…
Avec les options l’écart entre un beau bénéfice et une belle gamelle est mince et se décide au jour le jour, à la minute, et nécessite si on veut bien le faire de passer beaucoup de temps à suivre les cotations, en plus d’avoir des nerfs en acier.

Bizarrement les résultats de TSLA étaient mauvais mais l’annonce sur les volumes prévus a rassuré et le titre a flambé à l’inverse de TWITTER qui avait eu de bons résultats mais une mauvaise guidance. Va comprendre Charles!
Je suis toutefois vexé sur le dossier Tesla car je trouve que ce titre est beaucoup trop cher pour tout le cash que la société brule. Mais il y a une mode autour de cette marque et de son PDG à mi-chemin entre un visionnaire et une star hollywoodienne qui fait que les réactions sur le titre ne sont peut-être pas toutes frappées au coin du bon sens. TSLA est peut-être la première industrie évaluée comme une new tech (c’est à dire pas sur les ratios financiers habituels mais seulement sur les espérances de revenus).

Je peux dire que l’expérience TSLA aura été riche en enseignements et j’espère me fera éviter des erreurs à l’avenir. Je n’ai d’ailleurs pas fait cette erreur avec RICE que j’ai revendu au meilleur moment (et au seul moment) avec un gain de 80%.
Donc j’ai appris qu’il ne faut pas laisser passer un coup du sort. J’achète un put car j’anticipe une baisse du titre sur des critères plus ou moins précis (plus est mieux que moins bien sûr) et en l’occurrence c’était la publication des résultats. Deux semaines avant un coup du sort m’offre une plus-value? Il ne fallait pas la refuser. Prendre les bénéfices et réfléchir à l’étape suivante.
Une option perd de la valeur simplement avec le temps qui passe. J’avais un bénéfice 15 jours avant l’échéance? J’aurais dû aussi le prendre. Ne pas attendre la dernière semaine pour vendre une option car les possibilités s’amenuisent au fil du temps. La bonne durée de l’option pour voir son scénario se réaliser est aussi primordial…

Concernant Ironwood Pharmaceuticals IRWD mon scenario a été mieux respecté avec un Q3 earnings en-dessous des attentes et un titre qui a baissé, mais pas suffisamment pour que mon put avec un strike à 10$ soit rémunérateur. De plus la liquidité de ce titre étant faible, je n’ai pas réussi à revendre mon put lorsque le titre a remonté, j’ai perdu 100% de ma mise. Il faut donc éviter les titres trop petits pour avoir une liquidité suffisante.

J’ai acheté aussi ce mois avec des durées plus longues donc pour laisser plus de temps au scénario de se réaliser NORD, PAH et UA. UA est une société très chère qui peut baisser à la moindre mauvaise nouvelle qui en cette période de fêtes est possible. PAH et NORD sont des sociétés avec de mauvais indicateurs et qui sont sur un trend baissier.
UA a perdu 8% dès la première semaine sur une inquiétude sur les ventes, j’ai pris mes bénéfices à +194%; ça m’a mis du baume au cœur après les frustrations de TSLA. Le titre a continué de baisser mais pas de beaucoup car il y avait un support proche de mon prix de vente et il n’a pas été enfoncé. Une fois de plus il fallait être devant son écran pour faire le deal, ce qui pose quand même un problème; si j’avais été manger dehors ce vendredi soir, je n’aurais pas pu faire la vente. Même s’il est possible j’imagine de laisser traîner des ordres de vente, c’est délicat car à quel niveau les fixer? C’est le problème des achats d’option, la contrainte du suivi. Il n’y a par contre pas de suivi sur la stratégie small pain / small gain, juste attendre la date d’échéance.
Les paris sur NORD et PAH qui arrivent à échéance dans 15 jours sont actuellement perdants.
Je ne sais pas encore si je vais repartir sur un nouveau put, je n’ai pas été convaincu par ma stratégie big pain / big gain (loss), en particulier sur le nécessaire suivi, je souhaite passer moins de temps sur le suivi.

Au final sur ce mois la stratégie big pain / big gain, aura été encore perdante et si je ne fais rien le sera beaucoup plus sur le mois prochain avec NORD et PAH qui ont l’air parti pour une belle perte (NORD est déjà à zéro et PAH à -90%). La perte est comprise dans ma performance mensuelle de novembre mais elle ne sera enregistrée dans mon suivi des options qu’au dénouement le mois prochain.
J’ai perdu de l’argent mais je me console (un peu seulement) en me disant que c’est aussi une stratégie de couverture, une assurance contre la baisse des marchés, et comme toute assurance elle a un coût. Mais pour le coup je préférerais bien sûr faire d’une pierre deux coups et gagner aussi sur cette stratégie de couverture.

Concernant la stratégie small pain / small gain, le mois ayant été bon pour mes actions sélectionnées, j’ai tapé mes strikes sur plusieurs de mes ventes de call ce qui m’a privé d’une partie de la performance… Les ventes de call ça fonctionne mieux sur des titres qui restent flats (ou légèrement croissants)!

J’ai donc eu 16$ pour KING racheté par Activision pour 18$ et j’ai eu 4€ pour AGFA (cotation Bruxelles) qui s’est envolé à 4,5€. J’ai aussi été exercé sur Coca Cola Amatil CCL sur la bourse australienne, sur Walmart, sur Sandvik SAND sur la bourse de Stockholm et sur AHOLD sur la bourse d’Amsterdam.
Sur Apple j’ai eu les dividendes car le call n’a pas été exercé avant le détachement. Finalement j’aurais préféré que le call soit exercé avant l’échéance car à 120$ c’était plus intéressant. J’ai vendu AAPL a 119$ la mort dans l’âme uniquement pour diminuer mon levier (9% du portefeuille), je pense que ce titre a un bon potentiel de croissance (il est fortement représenté dans 2 de mes ETFs donc je ne l’abandonne pas complètement).

J’ai aussi ce mois été exercé sur plusieurs puts: j’ai donc acheté plus cher que le marché YRI et CIX sur la bourse de Toronto, Great Wall Motor 2333 sur la bourse de Hong Kong, Best Buy, RPX et Cisco sur la bourse US.

La question que l’on peut se poser sur la stratégie small pain / small gain est si ce fonctionnement ne fait pas sortir au fur et à mesure du portefeuille les meilleurs performers pour ne laisser que les canards boiteux? En effet si tous les titres qui prennent 5% ou plus dans le mois sont vendus avec des covered calls, le portefeuille s’appauvrit au fur et à mesure. On se prive de la possibilité de profiter d’un multi-bagger. C’est un fait mais je ne sais pas encore si c’est un problème.
En effet il y a plusieurs facteurs à prendre en compte:
    - tous les titres ne sont pas éligibles aux options. Donc un certain nombre d’investissements ne sont pas sujets à ce risque. C’est le cas de mes titres UK (marché des options au UK cher avec une quotité de 1000) ou de titres dont la valeur faciale de l’action est chère (même si en général j’évite ces titres pour cette raison précise incompatible avec la stratégie options), c’est le cas de LOUP (revendu) ou FLE (en vente) par exemple, ou lorsque la liquidité est trop faible (Groupe Open OPN par exemple, revendu aussi).
    - lorsqu’on investit sur plusieurs marchés et uniquement sur quelques ratios financiers à l’aide d’un screener, ce qui est possible avec IB (frais low cost) et Stockopedia (screener tip top), il y a beaucoup de candidats à l’achat (plus de 60 actuellement), donc ‘un de perdu, dix de retrouvés’.
    - les multi-baggers sont rares statistiquement. Ne vaut-il pas mieux prendre 1 point de performance supplémentaire tous les mois (12% sur une année quand même) en vendant un call que d’attendre le multi-bagger? Cette question aura sa réponse à l’aune de la performance du portefeuille au fil des mois.
    - rien ne m’empêche de racheter un titre que j’ai du vendre sur un covered call si je considère qu’il a encore du potentiel. J’aurais certainement perdu un peu dans l’opération mais si c’est un multi-bagger, cette perte ne sera pas significative.
    - certains titres liquides comme Ahold, Sandvik, Best Buy ou Cisco ont été achetés uniquement pour appliquer la stratégie small pain/small gain donc cela est indifférent s’ils sortent d’un mois sur l’autre, je les rachète d’un mois sur l’autre. Je peux aussi trader que les options: je vais d’ailleurs vendre des puts sur ces titres sortis de mon portefeuille le mois prochain pour ne pas augmenter mon levier (il ne le sera que si je suis exercé).
Sur les ventes de put nus, le risque est plus important, sur un retournement du titre le risque est plafonné à la valeur de l’action x la quotité. J’essaie donc de compenser ce risque par le choix de titres peu volatiles et/ou solides. Dans ma stratégie je vends beaucoup moins de puts que de covered calls. Ce mois je me suis toutefois fait prendre sur de nombreux titres avec mes vente de puts. Je vais être raisonnable sur le nombre de puts vendus pour ne pas me retrouver sur un retournement des marchés à devoir acheter au-delà de mon levier cible.

Je disais le mois dernier que je ne voyais pas l’utilité de l’achat de call, j’ai trouvé une raison ce mois!
Je souhaite diminuer mon levier et n’avait donc plus les moyens de suivre toutes mes envies, donc lorsqu’on n’a pas d’argent et que l’on veut quand même suivre une idée (en l’occurence le producteur allemand de microprocesseurs DIALOG) on utilise un call!
Pour l’instant ce pari est perdant aussi ;-(
J’ai hésité à le faire sur STAN et BHP et j’ai bien fait car j’aurais perdu aussi, les titres ont continué à baisser.

DECEMBRE
Le mois prochain je vais peut-être initier une stratégie momentum ETF. J’avais construit une stratégie sur ETF360 (Momentum 3M) avec un balancement trimestriel sur 1 seul ETF (on ne peut pas faire plus lazy cette fois). Le premier trimestre (cet été) le modèle avait proposé CUSS et je m’étais lancé juste pour voir (1000€). CUSS avait perdu, c’était le trimestre avec le mois d’août.
En septembre le modèle avait recommandé de rester cash sur le trimestre (dommage d’avoir raté octobre! C’est le problème d’un rebalancement trimestriel…).
Je vais remettre 15€ au bastringue (abonnement ETF360) pour voir la proposition de ce trimestre et la suivre. Cela va encore augmenter mon levier et il faut que j’arrive à vendre d’autres supports. J’ai actuellement 16 supports dans le vert sur 26 détenus dans le portefeuille discrétionnaire mais ils sont mal répartis; bourse australienne tout en vert, bourses anglaise, hongkongaise et singapourienne tout en rouge. Je crains encore ce prochain mois de vendre mes meilleurs atouts et de rester collé avec les perdants et d’appauvrir mon portefeuille. C’est je le constate le résultat actuel de mon processus et il est démontré que l’investisseur casual a un biais et vend trop vite ce qui monte et garde trop longtemps ce qui perd. Mon problème est que je n’ai pas trouvé encore de critères pour décider de prendre mes pertes sur un titre plutôt que de couper une ligne en bénéfice (en général celle qui gagne le plus). Verdict le mois prochain de la réflexion sur ce point (à quel moment vendre un titre en perte et un titre en gain et lequel vendre en premier? Cela par rapport à des indicateurs type ceux d’un screener voire graphiques (?) puisque je ne fais pas d’analyse fondamentale moi-même). Vos inputs seront toujours appréciés.

Dernière modification par Jef56 (01/12/2015 20h11)


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#41 01/01/2016 13h40

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REPORTING décembre 15

PERFORMANCE

Si octobre était extraordinaire, décembre l’est aussi… à l’opposé et en plus fort! Quelle gamelle! Beaucoup d’entre vous diront ‘qui joue avec le feu se brûle’ et ils auront raison. D’autres diront ‘on vous avait prévenu’ et ils auront raison aussi. Il fallait toutefois que je le vois par moi-même pour en être convaincu (et je ne suis pas encore convaincu que tout ce que j’ai fait n’était pas à faire en particulier sur le levier que je conserverai encore). La lecture de Peter Lynch pendant ce mois, au même moment donc de cette fessée a été pour le moins instructive; je me sentais particulièrement concerné par ses arguments (sur les obligations, qu’il n’aime pas, sur les options qu’il voudrait voir disparaître, sur les small caps qui se révèlent rarement la première année, sur les ventes au mauvais moment, pour de mauvaises raisons, sur les cycles et leur timing, jusqu’où un titre peut baisser etc., etc., j’ai tout eu ce mois-ci).



EVOLUTION DE LA PART



LEVIER

Avec la baisse des titres du portefeuille j’ai du faire face à des appels de marges. Je donne les détails ci-dessous.
Le levier à fin décembre est de 1,95.
Si j’applique ma ’décote sur le levier obligations’ (pas sûr que ce soit pertinent vu que ça ne m’a pas préservé de l’appel de marge ce mois, la plus belle gamelle étant sur les obligations), le levier est toujours de 1,80.

Le taux de marge IB est beaucoup moins bon que le mois dernier puisque je suis à 96%, très proche toujours de l’appel de marge (100%), le pire est toujours possible…

DETAILS PAR SUPPORTS

Le mois a très mal débuté avec une baisse de 11% du portefeuille (effet de levier inclus) après les nouvelles de Super Mario qui à force de faire des tours de magie, doit maintenant à chaque fois se surpasser tel un Houdini de la finance mondiale. Son dernier spectacle a mal été accueilli. Allan Greenspan faisait trembler les marchés avec une litote, Super Mario ne les fait plus sourciller avec ses emphases… La communication d’un banquier central est un art.
Ajouté à cela la descente aux enfers des commodités et des titres qui y sont liés et la claque a été dure. Toujours plus loin dans l’abîme, mes obligations Chesapeake ont effacé 20k€ (sur 50k€ investis) de capitalisation en deux semaines, ouch… Au final sur 2 semaines au 14 décembre je constatais une baisse de 27% de la valeur du portefeuille.
Je suis donc arrivé proche de mes appels de marge et j’ai du vendre de façon précipitée (la pire des situations donc) certains titres.
Et voilà pour décembre généralement haussier qu’ils disaient… La fin de la lune de miel en ce qui me concerne et le retour sur terre.
La seule chose qui pouvait sauver le mois était un planning de remontée des taux de la FED si vague et si peu contraignant que les marchés puissent imaginer que Maman Yellen nous laissera tranquille jusqu’aux prochaines vacances. Heureusement c’est ce qu’il se passa et une partie des mes pertes (pas toutes, la situation financière compliquée de Chesapeake n’a pas été effacée d’un coup de baguette magique) a été effacée.

--> Obligations
Poids du portefeuille: 23%
Performance mensuelle: -11,8%
Taux rendement courant: 9,05% (après le haircut de Chesapeake)
Duration: 5,81
Rendement à maturité: 10,36% (après le haircut de Chesapeake)
Poids B2 (plus faible notation): 65% (Chesapeake)

Chesapeake est passée en super junk bonds (B2, dégradation de 3 notes au début du mois!) et les perspectives sont mauvaises. Je vais rester voir comment les choses évoluent car je n’ai pas vraiment le choix. La perte bien que douloureuse est virtuelle pour l’instant car je n’ai pas vendu et les intérêts sont toujours versés (et la société n’a pas encore fait faillite), mais comme j’avais acheté sur marge, la réalité a vite repris le dessus et la perte est quand même plus que simplement ’virtuelle’.

J’ai apporté mes titres à l’offre d’échange de Chesapeake. Sur la file obligations tranches 1K et 2K vous pouvez suivre un peu les épisodes Chesapeake.
En résumé, l’entreprise numéro 2 américain du marché d’extraction du gaz naturel avec aussi quelques champs de pétrole est en grande difficulté avec la baisse du prix de ces ressources. Le risque de faillite n’est pas écarté à l’horizon de 2017-18 si les prix des matières premières restent au plancher.
Les cycles de matières premières étant plutôt des cycles longs, cette perspective est bien réelle.
Pour alléger sa dette et se donner un peu de marge de manoeuvre elle a offert un échange de titres pour ‘rouler’ / prolonger sa dette qui venait à expiration / remboursement dans les prochaines années 2018 à 2021 par échange avec une obligation qui expire en 2022. Le taux de rendement courant est meilleur puisqu’il est de 8% comparé à 5 à 7% environ selon les obligations éligibles à l’échange, mais le créancier doit accepter une réduction de ses avoirs (haircut) de 40% environ puisque la parité d’échange d’un nouveau titre contre l’ancien est en moyenne de 0,6. En échange de cet haircut, l’obligation 8% devient prioritaire sur les précédentes dans la hiérarchie de remboursement en cas de faillite.
L’offre a été un succès, ce qui indique que les acteurs anticipent une faillite, sinon ils n’auraient pas accepter une perte de 40% sur le prix de leur investissement (tout le monde n’a pas acheté au pair (à 100) mais le remboursement lui est garanti au pair sauf en cas de faillite donc la perte de 40% est réelle).
En ce qui me concerne j’avais 3 obligations Chesapeake achetées en-dessous du pair (prix facial) à un coût moyen de 51773€ pour une valeur faciale de 100000€.
L’offre d’échange en fonction de la parité offerte pour chaque obligation me donne une valeur faciale de titres 8% d’un montant de 59981€. Donc pour retrouver ma mise il faut que l’obligation cote 86,32 ou plus pour 100$ le jour où je vends.
Si je garde l’obligation 8% jusqu’à échéance, le rendement courant est de 9,25% comparé à 12,6% précédemment et un yield (rendement à l’échéance) de 11,5% au lieu de 23,5% (c’est l’effet de l’haircut de 40%). La duration elle s’améliore légèrement malgré la prolongation du remboursement jusqu’à 2022 mais grâce au rendement supérieur, à 3,66.

La grande inconnue est le prix de la nouvelle obligation 8% lorsqu’elle sera cotée (je ne sais pas si c’est une cotation officielle car l’opération d’échange n’est pas terminée mais elle est valorisée à 49 à fin décembre, soit donc à moitié prix pour l’instant). Si les acteurs sont vraiment pessimistes, le titre va chuter fortement sous le pair dès les premiers jours. Si le titre se maintien légèrement sous le pair c’est que le marché considère que le risque de perte en cas de faillite est faible. Personnellement, étant donné que les actifs (champs gaziers) sont fortement décotés du fait de la baisse du prix du gaz, en cas de faillite les actifs ne sont plus aussi importants, ils seraient de plus bradés, je pense que le titre 8% sera très vite décoté. Le prix de 49 me semble donc cohérent.

--> ETFs en dollars
Poids du portefeuille: 9%
Performance mensuelle: - 5,29%

J’ai du vendre beaucoup d’ETFs pour faire face aux appels de marge.
J’ai vendu Industrial, Technology, Consumer discretionary, Utilities, Healthcare, Consumer goods et Basic material.
Autant dire que l’équilibre de mon portefeuille est complètement à terre avec 6 secteurs en moins.
Je n’ai pas eu le courage de vendre en respectant les proportions pour maintenir l’équilibre. J’ai vendu les lignes qui perdaient le moins, choix tout à fait critiquable. Dans l’urgence on ne prend pas les meilleures décisions.

--> ETFs en euros
Poids du portefeuille: 18%
Performance mensuelle: - 3,30%

J’ai vendu aussi des ETFs euros, mais moins que ceux en dollars.
Les seuls positifs ce mois sont Technology et Consumer discretionary.
J’ai vendu Consumer discretionary, Corporate bonds, Government bonds et High yield corporate bonds.

--> Actions en direct
Poids du portefeuille: 50% (sous l’effet de l’exercice des options puts)
Performance mensuelle: - 8,65%



La stratégie devises (acheter en devises sur les marchés ou l’euro est fort) avait plutôt bien fonctionné jusqu’à aujourd’hui mais je me rends compte à la remontée rapide et importante de l’euro que finalement ce n’est pas non plus une garantie de succès. Dans ce domaine aussi, mieux vaut être diversifié et équilibré.

J’ai vendu tous mes titres sur la bourse de Sydney qui étaient les seuls à être toujours en territoire positif pour anticiper le besoin de liquidités que l’exercice des puts allait nécessiter.

--> Options
C’est bien quand on est vent dans le dos, c’est beaucoup moins fun de vent de face.



J’ai été exercé sur beaucoup de mes ventes de puts dans ce marché baissier. J’aurais probablement du me douter car il est intéressant de noter que j’ai vendu proportionnellement peu de calls, alors que c’est le moins risqué et c’est ce que je privilégie, parce que les primes sur les ventes de call étaient trop faibles ce mois. C’était sans doute un signe d’anticipations à la baisse du marché, bonnes primes sur la vente de puts et peu de primes sur la vente de calls.
Lors des mois précédents, c’était l’inverse j’avais de bonnes primes à la hausse (et j’étais exercé) et de moins bonnes à la baisse. Même si les options ne sont finalement pas un marché pour particuliers je pense (trop aléatoire) c’est un indicateur de la tendance du marché qui s’est révélé juste ces derniers mois.
Concernant la protection à la baisse par les options c’est aussi difficile à réaliser pour un particulier. C’est soit très cher (options sur indice S&P500 par exemple) ou aléatoire (mon choix d’achat de puts a été suffisamment mauvais que même sur un marché baissier, ces 2 titres PAH et NORD n’ont pas baissé!)
J’ai perdu 2000€ sur l’exercice de 2 puts sur Apple (10$ d’écart entre le cours et le prix d’exercice, gloup) et aussi quelques centaines d’euros de plus sur Cisco, Best Buy, Potash, Ruth’s hospitality, Coca Cola Amatil, Woolworths, Computershare, Great Wall et Lenovo.

La vente de puts a montré ses limites dans un marché baissier (c’est sûr que cela marche mieux quand ça grimpe!). L’achat sur marge, la vente de puts et la baisse des titres dans un marché baissier (logique donc) a un effet pervers redoutable: vos actions perdent en valeur et si vous vendez vous devez prendre des moins-values, votre marge diminue et vous oblige à vendre, les ventes de puts vont être exercées à un cours supérieur donc avec des moins-values supplémentaires, alors que vous n’avez plus de liquidité, si vous avez eu la bonne idée comme moi de vendre sur le même titre à la fois des puts et des calls (si si je l’ai fait) vous vous retrouvez dans la situation où même si l’action baisse vous n’osez pas vendre avant de trop perdre car vous pourriez être exercé si le titre remontait; vous êtes donc incapable d’agir sur une baisse ou une hausse comme le lapin pétrifié devant les phares de la voiture… De plus encore, l’évolution des devises a été défavorable avec une brusque remontée de l’euro alors que 60% du portefeuille est en devises extérieures, et une diminution de la marge IB supérieure à la simple baisse de valorisation du portefeuille (déjà conséquente avec la baisse de 45% des obligations Chesapeake que j’ai achetées pour 17% du portefeuille) liée à l’augmentation de la volatilité et donc du risque du portefeuille. C’est le double, triple, quadruple et quintuple effet kisskool! C’est alors la débandade, sauve qui peut, les femmes et les enfants d’abord, et l’addition est salée et pimentée! Il fallait le vivre je pense pour bien le comprendre!
Pour souligner encore les effets de cette spirale destructrice initiée par la perte de 45% d’un titre qui représentait 17% du portefeuille et un marché en baisse:
    - la réserve de marge s’amenuise suite à la perte de 20k€ et l’appel de marge se rapproche (passage de 80% de taux de marge à 97%)
    - baisse des devises face à l’euro (2-3% x 60% = 1,5% de baisse supplémentaire)
    - vente de puts dont les prix descendent en-dessous du strike donc besoin de liquidités à la date de l’exercice
    - baisse générale du portefeuille qui diminue encore la marge disponible
    - vente de calls qui empêche de vendre le titre sans prendre le risque que s’il remonte (beaucoup), on perdra encore (beaucoup); pas de liberté de disposer du titre tant que l’option est en cours.
    - augmentation de la volatilité (risque du portefeuille) et baisse supplémentaire de la marge disponible
Au final vous devez vendre en catastrophe, probablement pas (c’est un euphémisme) au meilleur moment.
J’ai du vendre des titres sous gestion avec mon conseiller (ce n’était pas du tout prévu mais ma gestion discrétionnaire étant soit en perte, soit bloquée par des options non échues…) qui étaient légèrement positifs et quelques titres sur le marché US et AUD du portefeuille discrétionnaire.

L’achat d’options est encore plus aléatoire et s’apparente à un jeu de hasard ou nécessite une connaissance intime des entreprises sur lesquelles on parie sur l’évolution du cours et même dans cette situation cela reste aléatoire. De plus je n’ai pas de connaissance intime des titres sur lesquels je trade sinon je serais alors un investisseur value (mais je ne le suis pas et n’en ai pas les qualités requises pour l’instant).
Ma performance (certes sur une courte période de constatations mais qui je pense n’a pas de raison d’évoluer significativement sur une plus longue période) n’est pas meilleure que le benchmark ETF Small Caps World que j’avais retenu.
De plus l’achat d’option est pervers puisque on peut ‘se refaire’ sur un seul coup et que l’on va donc toujours chercher ce coup supplémentaire, sans bien sûr le trouver. C’est une course en avant avec comme seul résultat à terme de perdre de l’argent. Je préfère encore les machines à sous.

J’arrête pour le moment mon expérience OPTIONS qui si elle s’est terminée sur le papier avec un gain réalisé de 1600€, la perte avec les coûts d’opportunité est en vérité de -1600€ et surtout, cette stratégie (-3000€ sur ce mois) a accentué les appels de marge sur un marché baissier et a accéléré le détricotage de l’équilibre du portefeuille (secteurs, géographique et type d’assets).

CONCLUSION

Comme je le disais en intro, les mises en garde que j’ai eues à l’utilisation dangereuse du levier se sont révélées correctes et se sont réalisées. Non pas que le marché a baissé de 30% ou plus mais plutôt de 10% mais avec un de mes actifs qui représentait 20% du portefeuille qui a perdu lui 50%. Ayant utilisé la marge de façon trop importante, j’ai eu des appels de marge et j’ai du détricoter ce que j’avais construit. En effet, si j’ai pu avoir un portefeuille plutôt équilibré de 300 000€ avec seulement 110 000€ m’appartenant, lorsque j’ai commencé à revendre pour les appels de marge (pas de cash supplémentaire disponible), l’équilibre du portefeuille s’est lui aussi appauvri et ce n’est pas simplement 10 ou 20 k€ qu’il a fallu vendre pour retrouver un équilibre mais plus. Au final ce mois, je suis toujours sur un taux de marge important et dangereux et le portefeuille a fondu de 80k€, alors que la baisse/perte du portefeuille est de 35k€ environ. On retrouve l’effet levier x2 et plus (augmentation du risque du portefeuille) dans ce résultat.
Je me retrouve avec un portefeuille qui n’a plus l’équilibre que je lui avais donné car j’ai vendu ce qui n’ était pas en perte (ce qui est critiquable et clairement un biais psychologique, le critère ’je ne perds pas’ n’étant certainement pas le meilleur) et je me retrouve avec un portefeuille de 40 lignes qui sont toutes en pertes! Je ne sais pas combien de temps cela va me prendre pour rééquilibrer le portefeuille, je vais certainement devoir accepter d’enregistrer dans le dur mes pertes (pour l’instant, ‘ce qui n’est pas vendu n’est pas encore perdu’ peut encore se dire mais je n’y crois plus, même si psychologiquement j’ai joué cette carte à fond. Sur les ventes réalisées je suis à 20k€ de plus-values et à 35k€ de moins-values potentielles dans le portefeuille).
On peut raisonnablement penser que j’ai vendu les titres prometteurs (qui étaient en progression) pour ne garder que les losers qui sont en pertes. La performance future du portefeuille est peut-être hypothéquée pour plusieurs années et j’ai peu d’apport en cash à venir. L’avenir nous le dira, je ne compte pas arrêter le suivi du portefeuille sur ce revers.

Je n’ai que 5 mois d’investissement actif en bourse et je me fatigue déjà (avant même la déculottée de ce mois). Je n’ai pas la patience d’attendre qu’un titre croisse, je suis, je m’en rends compte poussé aux bénéfices court terme, avec les risques qui vont avec. J’ai tendance à vendre trop vite dès qu’un titre monte.
Et comme il fallait s’y attendre, je n’ai pas de résultats significativement différents de ceux du marché (heu même inférieurs depuis ce mois).
Pour cette raison en particulier je pense que je ne suis pas actuellement psychologiquement / émotionnellement apte à détenir des actions en direct. Il y a encore du travail et de la formation à faire.

JANVIER 2016

Comme je l’ai déjà dit, suivre au quotidien ses investissements finalement n’est pas un plaisir pour mois (en tous cas quand cela ne monte pas, ce qui arrive en gros un peu moins de la moitié du temps!). Donc être frustré un jour sur deux n’est finalement pas top. L’insouciance de l’ignorant est plutôt séduisante en ce domaine et elle serait la bienvenue en ce moment.

Il me faut donc des stratégies qui permettent de ne pas se préoccuper des cours au quotidien mais sur un rythme mensuel au maximum voire même moins. J’insiste toutefois pour avoir des stratégies pour gagner plus que le marché. Je continuerai donc à chercher.

Dès que j’aurai réussi à rééquilibrer le portefeuille et à sortir de mes positions actions en direct sans trop de pertes, je vais tenter une autre approche. Je ne sais pas combien de mois cela prendra et où me mènera entre temps le portefeuille actuel, c’est l’inconnu pour le moment.
Pour la partie discrétionnaire que je souhaite conserver, je voudrais privilégier d’un côté une stratégie momentum avec les ETFs et un rebalancement trimestriel et de l’autre je voudrais investir sur un portefeuille diversifié selon les critères de performance du screener Stockopedia mais en laissant ce portefeuille grandir (et avec un faible effet de levier) avec un rebalancement semestriel (remise à l’équilibre des poids des actions qui qualifient toujours, changement des sous-performers) et une mise à jour annuelle (refonte complète de la liste d’actions). Un peu finalement ce que fait Raskolnikobimbo avec son jeu boursier ou la sélection annuelle du magazine Le Revenu ou autre.

Bonne année 2016!


Le train de la vie ne s'arrête jamais deux fois à la même gare.

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[+1]    #42 02/01/2016 15h08

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Bonjour Jef56,

Je découvre votre fil. Il est passionnant. Que d’expériences et d’apprentissage pour cette année 2015.

L’approche lazy semblait vous intéresser au début de ce fil. Et puis vous etes passé à autre chose. Sauriez vous dire pourquoi ? Et l’avez vous définitivement abandonnée ?

Enfin, quel est votre retour d’expérience sur MQ ?
Avez vous suivi leurs recommandations ? Comment s’est comportée leur météo et leurs signaux pendant les journées de yoyo du 4e trimestre ?

Meilleurs vœux

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[+2]    #43 02/01/2016 18h00

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Merci pour votre intérêt.

Je n’ai pas abandonné l’approche lazy, je pense même y revenir au plus vite.
Il est vrai que j’ai beaucoup expérimenté cette année, j’ai un peu aussi été victime d’hyper-activité.
Je pense toutefois avoir appris quelques leçons.

Je crois beaucoup plus dans l’investissement automatique que dans le stock-picking. Si vous avez lu Asimov, j’ai été marqué par le concept de psycho-histoire et je pense qu’il y a des vérités cachées dans les chiffres et les lois des grands nombres (pas au point d’investir dans ce qu’on ne comprend pas). Donc je suis un fervent adepte du momentum.

Concernant MQ, j’en suis satisfait et ils sont sympas car je ne dois pas être le client idéal.
J’ai demandé à avoir la main sur mon compte IB pour pouvoir utiliser la marge et ils ont gentiment accepté alors que techniquement ils ne savent pas encore le gérer.
En général un compte avec un advisor est contrôlé uniquement par l’advisor. Je ne sais pas si MQ accepte de laisser la main pour les nouveaux clients, mais clairement cela met en danger leur modèle qui ne le gère pas pour le moment.

J’ai respecté leur suggestion lorsque j’ai ouvert le compte en juin. J’ai eu une invitation à rééquilibrer que récemment lorsque j’ai vendu des ETFs pour faire face à mes appels de marge…
Sinon fin septembre ils avaient envoyé un mail pour dire de rester investi, ce qui s’est avéré pertinent puisque le rebond en octobre a été puissant.
La météo est au beau depuis juin et n’a pas évolué défavorablement pour l’instant. La batterie d’indicateurs qu’ils suivent évolue mais le sentiment général est toujours à la bonne santé, avec un marché EU légèrement plus cher que le marché US mais d’après MQ pas ’trop’ cher comme on le lit beaucoup sur le forum.

J’attends de leur part que leur plate-forme permette de compartimenter et prendre en compte une gestion discrétionnaire et l’achat sur marge en plus des ETFs, ce sur quoi ils travaillent. Dans l’état actuel des choses, avec un portefeuille sur marge, le site n’est plus capable de me faire des suggestions.
Deuxième point, j’aimerais pouvoir choisir des ETFs capitalisants plutôt que distribuants. Ils travaillent aussi sur le sujet a priori.

Edit: je suis allé sur le site pour voir s’il avait évolué et oui il a été refondu en étant plus didactique que le précédent. MQ confirme que l’on peut gérer son compte soi-même sans blocage de l’advisor (c’est une bonne nouvelle) et que pour l’instant l’achat sur marge n’est pas géré mais en cours de développement.
Ils annoncent aussi des outils pour mieux profiter des états passagers de la météo des marchés. Ca a l’air prometteur.

Dernière modification par Jef56 (02/01/2016 18h34)


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#44 02/01/2016 23h33

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Je pense que vous faites bien de prendre du recul (belle analyse des péripéties du mois écoulé !), et surtout de ralentir. Les options ont leur utilité, mails il faut les aborder très progressivement et à faible dose. Idem pour la marge.
(J’espère ne pas avoir l’air de dire "on vous l’avait dit !" - ce n’est pas mon propos. Au contraire, j’ai également tendance à expérimenter un peu trop, et j’ai déjà eu quelques soucis similaires aux vôtres, même si moins critiques.)

Comment aviez-vous choisi les actions sur lesquelles vendre des puts, ainsi que leurs échéances et leurs strikes ? L’utilisation des options nécessite à mon avis autant de travail amont que le stock picking de titres vifs. Lors de la vente de puts, il faut toujours envisager que le cours chute et que l’option soit exercée.

Une des façons d’envisager les choses est de regarder le "yield" de l’option : par exemple, si vous vendez un put AAPL pour 1 $ à un strike de 100 $, le "rendement" est de 1% (car vous mettez réellement en jeu 100 $, même si ce n’est pas immédiatement apparemment puisque vous ne les payez pas de prime abord). Si l’échéance est dans 6 mois, le rendement annualisé est de 2% : c’est très faible !

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#45 30/01/2016 13h31

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REPORTING janvier 2016

PERFORMANCE

Ce mois a été sportif avec une forte volatilité et un fort levier. J’ai eu des variations de plus de 10% sur certaines journées, dans un sens comme dans l’autre.
Le max drawdown atteint est de 39% (56k€ de valeur de portefeuille pour une mise de 123k€ au départ). Le levier en est la cause principale.
Je suis dedans en pleine tempête et je n’ai pas voulu effacer cette somme purement et simplement en supprimant mon levier, au contraire je l’ai optimisé en le maintenant au maximum autorisé ‘pour me refaire’.
C’est évidemment une fuite en avant dont l’issue sera fatale si les marchés ne reprennent pas une marche haussière comme je le souhaite ardemment (biais cognitif du ‘ça va aller’).

Face à la baisse importante des marchés en début de mois j’ai eu encore à faire face à des appels de marge. J’ai vendu tous mes titres qui étaient en perte de moins de 10% (il n’en restait aucun en positif…) et en fin de mois j’ai renforcé Apple qui est une valeur que j’aime bien, qui a beaucoup baissé et que j’ai acheté le mois dernier sur l’exercice de ventes de put à un prix élevé à la vue du prix atteint en janvier (j’ai donc moyenné à la baisse pour un PRU actuel de 101,5$).



EVOLUTION DE LA PART



LEVIER

Durant la deuxième semaine de janvier IB a modifié ses critères de marges sur les obligations en limitant le levier sur les titres non investment grade. J’ai donc eu avec cette nouvelle politique annoncée début janvier une nouvelle tension sur la marge. Je n’ai toutefois pas eu à vendre plus suite à cette révision.

Mon portefeuille a perdu jusque 56k€ de valeur sur deux mois (dont 37k€ de cash investi et donc 19k€ de plus-values non réalisées) et je n’ai pas de liquidités additionnelles pour profiter des baisses et me renforcer.
J’ai donc tiré encore plus sur le levier mais comme j’étais déjà au taquet (puisque j’ai eu des appels de marge), j’ai optimisé la marge en vendant mes ETFs sectoriels en euros sur lesquels je n’avais pas de levier pour investir sur d’autres supports (ETFs et Apple) sur lesquels j’ai du levier.
Sur les marchés hors US j’ai choisi des ETFs. J’avais déjà vendu mes titres vifs sur l’AUD et le SGD (pas de levier sur ce marché) et j’ai conservé 2 titres en HKG qui ont perdu 30% (je ne me suis pas résolu à les vendre à perte, ce ne sont pas des titres liés aux matières premières).
Grâce à la belle reprise de fin de mois je finis à 20k€ de pertes sur le cash apporté au portefeuille.

Le levier à fin janvier est de 3,1 (comparé à 1,95 le mois précédent). Si j’applique ma décote sur le levier obligations, le levier est de 2,8 donc bien supérieur au 1,8 de cible.

DETAIL PAR SUPPORTS

Je suis toujours plus éloigné de ma répartition cible complètement chamboulée par les appels de marge et une ‘sur-activité opportuniste’ (et peut-être pas opportune!). Je donne la répartition ici pour avoir un rappel sur les prochains reporting.

ETFs USD diversités sur les 10 secteurs d’activité: 20%
ETFs zone EUR diversifiés sur les 10 secteurs d’activité: 20%
Obligations en direct en USD (IB oblige) ou ETFs obligataires: 20%
Actions en direct, ETFs gestion discrétionnaire: 40%

--> Obligations
Poids du portefeuille: 15% (inférieur à la cible à cause des 35% de baisse cumulée)
Performance mensuelle: -7,50%
Taux rendement courant: 9,20%
Duration: 5,70
Rendement à maturité: 10,72%
Poids Bs (plus faible notation): 66% (Chesapeake)

J’ai acheté 5 tranches de 1k$ de Chesapeake non secured 6,5% 2017 pour le rendement et surtout pour voir comme cela se passera en cas de faillite pour comparer avec la 8% secured que j’ai reçue avec l’échange. Normalement d’ici 2017 l’entreprise ne fera pas faillite, c’est prévu plutôt pour 2018…

Après -11,8% le mois dernier, le portefeuille baisse encore de 7,50%. Sans risque les obligations? hum…

--> ETFs en dollars
Poids du portefeuille: 15,5%
Performance mensuelle: -0,60%

J’ai racheté un peu des ETFs que j’avais vendus le mois précédent pour faire face aux appels de marges.

Meilleur performer ETF Utilities +5,72%
Pire performer ETF Financials -7,36%

--> ETFs sur zone euro
Poids du portefeuille: 5,5%
Performance mensuelle: -13,22%

La performance est mauvaise car j’ai vendu les ETFs au plus bas en début de mois pour gérer les appels de marge et les renforcements sur Apple et l’achat d’ETFs sur la zone Asie.
Si je les avais conservés ils se seraient repris à la fin du mois avec la remontée des marchés.

Actuellement je n’ai plus que 2 ETFs sur la zone euro (très sous-pondérée par rapport à la cible), un ETF large (FTSE 250) sur la bourse UK (MIDD) non monnaie hedgée et un ETF large sur la zone Europe développée hors UK (IEUX) en euros.

--> Gestion discrétionnaire, actions en direct et ETFs
Poids du portefeuille: 64%
Performance mensuelle: -0,58%

Le poids de ce compartiment est actuellement déséquilibré par Apple (sur lequel j’ai un levier de 6) et que j’ai chargé qui représente 43% du total.
Je vends des covered call (à 110$ pour ce mois) sur le titre donc je m’attends à ce que la position soit soldée dans les mois à venir.

Je vise aucun titre vif et que des ETFs d’ici l’été 2016 avant d’ouvrir une poche small caps.

J’ai acheté sur le marché canadien: XRE / CPD / XIC / XUC
J’ai acheté sur le marché australien: VAS
J’ai acheté sur le marché hongkongais: 2800
J’ai acheté en $ mais pour couvrir le marché singapourien: EWS
J’ai acheté en $ mais pour couvrir le marché chinois: ASHR / MCHI
J’ai acheté en $ mais pour couvrir le marché Asie developped (dont le Japon pour presque les 2/3): VPL
J’ai acheté enfin en $ pour le secteur mREITs: REM

Je me compare toujours pour l’instant au World Small Caps bien que actuellement le portefeuille n’ait plus rien de small caps… C’est plus pour me dire si j’avais une gestion discrétionnaire small comme beaucoup d’investisseurs, comment cela se présenterait. Je changerai peut-être le benchmark dans les prochains reportings. Je compte toujours aussi avoir une petite poche small lorsque j’aurai rééquilibré le portefeuille.

Les small caps ont pris une belle claque sur le mois.



--> Options
Le mois dernier j’avais dit que je ne jouais plus avec les options, trop risquées.
Peut-être sur ce mois baissier j’aurais été inspiré de continuer à me couvrir. Toujours plus facile à dire a posteriori. Non je ne regrette pas, je reste en dehors des options (sauf covered calls dont le risque est totalement maîtrisé).
Je n’ai fait qu’un seul covered call sur option sur le mois (Apple).



CONCLUSION

J’investis sur des ETFs diversifiés. Je pense que le baril ne peut pas rester durablement si peu cher malgré l’arrivée du brut iranien sur le marché.
Les faillites vont commencer et les prix vont remonter entraînant avec eux tous les secteurs à la hausse comme ils les ont actuellement entraînés à la baisse. J’ai juste le doute d’être encore un peu tôt et qu’il fallait peut-être attendre encore, mais il est difficile de faire du market timing.

Je me repositionne progressivement sur un portefeuille 100% ETFs.
Puis un retour sur un levier raisonnable de 1,8.
Enfin j’ouvrirai une poche small caps discrétionnaire et une autre momentum ETFs (stratégie Momentum 3M toujours dans le top5 sur ETF360) ;-)

Et priant pour que les marchés remontent.


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#46 10/02/2016 07h14

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INTJ

Bonjour Jef56

Pardonnez moi ce léger hors sujet, mais votre signature indique:

Jef56 a écrit :

Parrain Stockopedia (screener et indicateurs financiers actions génial) Gagnez 50£ sur votre abonnement

Votre suivi de portefeuille montre que vous utilisez activement cet outil

Je vous ai adressé deux emails pour en discuter, mais vous n’avez pas répondu, ce qui me surprend un peu alors que vous êtes très réactif sur le forum. Aussi je me permets, et j’espère ne pas vous importuner, de vous inviter sur votre file de portefeuille à me contacter par MP si votre offre de parrainage tient toujours.

Je ne vous dérangerais plus sur ce sujet si vous n’y répondez pas. Je me permets cette intrusion en supposant que votre email ou le formulaire dysfonctionnent…

Cordialement

MisterVix


L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )

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[+1]    #47 02/03/2016 23h05

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MisterVix, désolé je n’avais pas vu votre message, et je n’ai pas reçu de messages en MP. Vous pouvez cliquer sur le lien directement pour l’offre de parrainage de Stockopedia.

REPORTING février 2016

PERFORMANCE

Le mois de février a été aussi haut en couleurs avec des positions seulement longues et un levier de 3 sur un marché baissier jusqu’au 11 février. J’ai eu des ventes forcées par les appels de marge sur cette journée du 11, ce qui en plus de me faire vendre au pire moment, m’a aussi privé de la remontée dès le 12 février. J’ai perdu 2000€ de gains ’potentiels’ dans cet épisode.

Le portefeuille a perdu 31% entre le 1er et le 11 février et a atteint une perte de 51% par rapport au plus haut du 1er décembre 2015.

Le portefeuille a récupéré 41% sur la deuxième moitié du mois pour finir avec une performance mensuelle négative de -2,14% (avec l’effet de levier).

-31% puis +42%, je confirme que le marché est volatile. Certes un levier x3 n’arrange pas la situation. Le portefeuille est en baisse de 20% au cumul depuis le 1/07/15.



EVOLUTION DE LA PART



LEVIER

J’ai donc conservé le levier. J’ai eu un appel de marge le 11 février et comme tout était en baisse j’ai laissé IB faire les ventes qu’il voulait pour optimiser la marge. Comme il y a plus de levier sur les actions US, IB a vendu mes actions et ETF sur les marchés Europe. Je pense aussi que le passage de la barrière s’est produit lors de l’ouverture des marchés Europe, et que si cela avait eu lieu aux heures des marchés US ou Asie, IB aurait vendu des titres US ou Asie.

J’ai racheté les ETFs Europe vendus dès que j’ai récupéré une capacité d’achat sur marge avec la remontée des marchés (je n’ai pas de liquidités) pour rester sur un levier de 3 environ.

A fin février le levier est de 3,2. Avec la décote obligations que j’applique cela fait un levier de 2,9 proche du levier de janvier. Maintenant que les marchés sont en hausse, je vais réduire un peu le levier.

DETAIL PAR SUPPORTS

Rappel de ma répartition cible ci-dessous. J’ai ajouté une catégorie Asie dans laquelle il y a une part d’émergents.
La répartition des titres dans chaque poche est discutable. J’essaye surtout d’arrêter des choix pour permettre la comparaison dans le temps.
ETFs USD diversités sur les 10 secteurs d’activité: 20%
ETFs zone EUR diversifiés sur les 10 secteurs d’activité: 20%
ETFs zone Asie (développés et émergents): 15%
Obligations en direct en USD (IB oblige) ou ETFs obligataires: 20%
Actions en direct, ETFs gestion discrétionnaire: 25%

--> Obligations

Poids du portefeuille: 20%
Performance mensuelle: -0,12%
Taux rendement courant (hors ETFs): 9,20%
Duration (hors ETFs): 5,70
Rendement à maturité (hors ETFs): 10,72%
Poids Bs (plus faible notation): 66% (Chesapeake)

J’ai acheté un ETF sur les Mortgage Real Estate US (REM) et un autre sur les REITs canadiens (XRE) que je classe dans la poche obligations.
Il y a toujours le risque de banqueroute sur Chesapeake et aussi sur Genworth.
Les obligations ArcelorMittal ont repris plus de 13% sur le mois.

--> ETFs en dollars
Poids du portefeuille: 20%
Performance mensuelle: 0,71%

Meilleur performer: Basic Materials US +7,21%
Pire performer: Energy US -2,51%

Il faut que je rachète un ETF sur le secteur Telecom qui n’est actuellement plus représenté.

--> ETFs sur zone euro
Poids du portefeuille: 9%
Performance mensuelle: -9%

La performance est mauvaise car comme je le disais en intro, j’ai du vendre au pire moment (11 février) et n’ai pas pu profiter de la hausse avant le rachat le 18/02 et les jours suivants.

Il faut que je renforce cette catégorie dans mes prochains arbitrages.
Il faut que je retourne sur un équilibre sur les 10 secteurs d’activité comme pour la poche ETFs US.
Pour l’instant je suis sur 2 ETFs génériques: IEUX pour l’Europe hors UK et MIDD pour le marché UK.

--> ETFs sur zone Asie
Poids du portefeuille: 13,50%
Performance mensuelle: -1,40%

Les émergents dont Chine représentent moins de 30% de cette poche soit 4% du portefeuille. J’aimerais augmenter la part des émergents.
Le reste sont des trackers larges sur les marchés australien, hongkongais, singapourien, japonais.

--> Gestion discrétionnaire, actions en direct et ETFs
Poids du portefeuille: 37,5%
Performance mensuelle: 0,27%

La part de cette poche est trop forte au détriment de la poche Europe.
Apple en constitue 73% (28% du total portefeuille).

Je n’ai pas vraiment envie de vendre Apple tant qu’elle n’a pas atteint une valeur raisonnable (PER de 20) et je pense que je vais profiter de l’augmentation de valeur du portefeuille grâce à AAPL (et donc des possibilités d’achats sur marge) sans vendre si je le peux.

J’ai acheté un ETF sur le prix du pétrole USO et un autre x2 sur le prix du pétrole UCO.

Meilleur performer: Universal Forest Products UFPI 11,7%
Pire performer: RPX Corp -14,2%



--> Options

Fidèle à la décision prise les mois derniers, je n’ai vendu que des calls couverts.
J’ai toutefois perdu potentiellement de l’argent car 2 titres sur lesquels j’avais des covered calls (IBM et CSCO) ont très bien performé.

Sans prendre en compte le coût d’opportunité de ces covered calls j’ai gagné 733€, mais j’ai perdu 1561€ en coût d’opportunité.



CONCLUSION

J’ai été plutôt démoralisé de voir le portefeuille perdre 50% de sa valeur mais la remontée de la deuxième quinzaine me conforte dans l’idée de conserver un fort levier (inférieur à 3 toutefois). Même s’il est illusoire de faire du market timing, je vais réfléchir à profiter des capacités d’analyse de marché de MQ qui avait prévenu de la dégradation des marchés en janvier pour gérer la hauteur du levier. 

Pour avoir une marge de manoeuvre je devrais vendre Apple pour investir sur d’autres supports mais je n’en ai pas réellement envie car je pense au potentiel d’appréciation du titre. Je vais donc attendre cette appréciation pour retrouver une marge de manoeuvre et faire des achats avec l’augmentation de marge issue de la progression du titre AAPL.


Le train de la vie ne s'arrête jamais deux fois à la même gare.

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#48 01/04/2016 05h30

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REPORTING mars 2016

PERFORMANCE

Le mois de mars a vu un bon rattrapage de la perte de février, l’effet levier qui avait accéléré la chute a aussi été accélérateur dans une phase haussière.
La remontée du prix du pétrole a été bénéfique aux obligations et au marché canadien, le titre Apple s’est bien comporté.

La performance mensuelle est de 5,64% et avec l’effet multiplicateur du levier de 18,45%.



EVOLUTION DE LA PART

L’évolution de la part recolle avec le benchmark world ce qui est très satisfaisant et assez inespéré après le mauvais mois de février.



LEVIER

Je n’ai toujours pas réduit le levier. J’ai beaucoup de mal à ramener la cavalerie aux écuries. Aujourd’hui dans un contexte vertueux je profite de l’augmentation de la valorisation pour faire d’autres achats à crédit (la valeur du portefeuille est de 380k€ pour 123k€ de mise).
Mais demain dans un cercle vicieux, comme en février, la claque sera encore plus forte (pour rappel en février le max drawdown de 50% avait été atteint).
J’ai donc échoué encore ce mois mais cela reste une priorité.
J’ai des covered calls sur Apple à 110$ à mai qui devraient être exercés et réduire le levier.

J’ai un levier de 3,25 et si j’applique ma décote sur obligations, je suis à 2,85.

DETAIL PAR SUPPORTS

J’ai aujourd’hui un portefeuille qui est proche de ce que je souhaite. Il ne reste que 6 titres vifs dont 3 sont à leur prix d’achat ou presque donc je vais pouvoir les vendre bientôt.
Il restera le titre PRADA qui est en perte de 18% toujours pour le moment (moins de 1% du portefeuille) et le titre RPXC en perte de 6% (2% du portefeuille après un renforcement pour moyenner à la baisse).



--> Obligations
Poids du portefeuille: 18%
Performance mensuelle: 10,33%
Taux de rendement courant (hors ETFs): 9,07%
Duration (hors ETFs): 5,76
Rendement à maturité (hors ETFs): 10,65%
Poids notation B (plus faible notation): 70% (Chesapeake)

Donc comme dit en introduction, la remontée du pétrole a été propice à Chesapeake qui a pris 18% (pour la 2022) et 44% (pour la 2017).
Genworth a aussi repris sur le mois 26%.
Au cumulé la poche obligations est toujours à cause de Chesapeake à -23%.

J’ai vendu la ligne ArcelorMittal (8%, 2039) qui a beaucoup augmenté ce mois avec un gain total de 20% depuis son achat en décembre.

--> ETFs zone Amérique du Nord
Poids du portefeuille: 20%
Performance mensuelle: 3,06%

Meilleur performer: Preferred Shares Canadiennes CPD +8,18% et US Energy XLE +5,35%
La remontée du baril sur les 40$ y est pour beaucoup.
Pire performer: US Healthcare IYH -1,36%

Je suis rentré de nouveau sur le secteur US Télécommunication IYZ (-1,26%), je suis donc investi sur tous les secteurs US.

--> ETFs zone euro
Poids du portefeuille: 15%
Performance mensuelle: 0,91%

Meilleur performer: MSCI Europe ex-UK IEUX (Londres) +1,43%
Pire performer: FTSE 250 MIDD +0,43%

Je suis resté uniquement sur 2 ETFs (MIDD et IEUX, avec IEUX sur la place londonienne en GBP et sur Amsterdam en Euros).
Je n’ai pas découpé en ETFs sectoriels comme le marché US car je n’ai pas de levier sur les ETFs sectoriels Europe avec IB.
J’ai du levier sur IEUX et MIDD.

--> ETFs zone Asie
Poids du portefeuille: 13%
Performance mensuelle: 4,40%

Meilleur performer: MSCI Chine ASHR +8,03%
Pire performer: FTSE Pacific VPL +3,07%

Je vais à l’avenir compléter les 2% manquants de cette poche avec un ETF frontier émergent si je trouve car le poids des petits émergents dans le portefeuille est faible.

--> Gestion discrétionnaire, actions en direct et ETFs
Poids du portefeuille: 34%
Performance mensuelle: 6,65%

Meilleur performer: Prada +12,96%
Pire performer: USO -5,74%

J’ai vendu l’ETFs sur le prix du brut x2 UCO avec un gain de 10%.
J’ai conservé et même renforcé l’ETFs USO qui a perdu sur le mois (il était à +20% au renforcement le 18 mars).

J’ai toujours beaucoup de Apple (25% du portefeuille) +7,93%.
Je pense que je me suis une fois de plus fait avoir avec mes covered call puisque j’ai vendu des calls  mai 110$ juste avant la forte remontée des derniers jours du mois. Bilan en mai donc sur la perte potentielle que je ne vais pas manquer de prendre!

--> Options
J’avais donc résisté en février/mars à ne pas vendre de calls sur Apple qui étaient peu rémunérateurs.
J’ai craqué ce mois pour des calls échéance mai à 110$ juste avant la forte remontée, l’action est déjà à 109$ à la fin mars…



CONCLUSION

Un bon mois de mars.
Un levier toujours trop fort et dangereux.
Une répartition du portefeuille qui se rapproche de la cible.

Pas d’innovation prévue sur avril avant d’avoir stabilisé le portefeuille sur la cible: 100% ETFs (et obligations) et réduit le levier autour de 2,5 au global je pense.
Je n’ai toujours pas trouvé une méthode/ligne de conduite pour décider la baisse du levier en amont d’une baisse anticipée des marchés (le market timing étant on est tous d’accord très difficile à réaliser).


Le train de la vie ne s'arrête jamais deux fois à la même gare.

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#49 22/04/2016 21h08

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Bonsoir,

Ca fait 6 mois que vous vous dites que votre levier est trop dangereux et pourtant chaque mois il ne fait qu’augmenter. Des intervenants expérimentés de ce forum, avec des années d’expérience vous ont recommandé de le réduire très fortement mais vous n’en faites rien.

Un levier de 3,25 ? Un mois en baisse de 10%, ce qui est arrivé régulièrement, et vous perdez un tiers de votre capital. J’espère que vous n’avez pas/n’aurez pas besoin de cet argent …


Parrain : Binck, Linxea, ING, Boursorama

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[+1]    #50 22/04/2016 23h01

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Si je vous dis à vous aussi que vous avez raison vous allez me dire que je suis en effet complètement illogique voire timbré. Pourtant vous avez raison bien sûr comme les autres contributeurs.

Je vais essayer de justifier ma situation à ce jour, décalée en effet de mon discours et de mes souhaits.

Tout d’abord je suis convaincu que l’on peut s’enrichir plus vite avec l’argent des autres et je suis donc pro effet de levier. La découverte de l’effet de levier en bourse (il y a 1 an je croyais que c’était seulement possible avec l’immobilier) a été un peu euphorisante.  Je ne parle pas de levier sur les CFD ou autres certificats, je ne comprends pas suffisamment pour y aller, j’ai juste essayé les options et en suis revenu.
Je parle d’un levier qui permet d’acheter un indice ou une action père de famille et toucher un rendement supérieur au coût du levier actuellement très faible chez IB.
Je trouve cette stratégie moins risquée que de parier sur la remontée d’un titre dont je pense la valeur marché sous-évaluée par rapport à sa valeur intrinsèque et dont j’espère être parmi les premiers à m’en rendre compte et dont j’espère maintenant que je suis investi que le marché va enfin penser comme moi; je n’ai pas suffisamment confiance dans mes capacités d’analyse et ne veux pas suivre les conseils d’autres qui sauraient mieux que moi (je trouve cela vexant), donc je cherche ma voie.

L’erreur que j’ai faite est de penser qu’une obligation n’avait pas ou peu de variations et d’avoir utilisé beaucoup de levier pour acheter des obligations Chesapeake qui ont perdu 50% en valeur le mois suivant mon achat. Cela a fait plonger mon portefeuille avec des appels de marges, et depuis j’ai voulu me refaire.
J’en vois plusieurs se lever de leur siège, non je ne prends pas la bourse pour un casino mais j’avais quand même envie de me refaire au risque de tout perdre (mon salaire me permet de vivre correctement, je ne serai pas à la rue si je perds cet argent, ce que je ne souhaite pas bien sûr).

J’ai donc maintenu un fort levier avec l’objectif de me refaire et cela ne fait véritablement que 1 mois que je peux diminuer le levier maintenant que j’ai retrouvé la valeur de mon investissement initial.
J’avoue toutefois que j’ai beaucoup de mal à vendre un titre en perte. C’est aussi la raison pour laquelle je ne reste pas avec des titres vifs car je n’arrive pas à raisonner logiquement avec un titre vif, je ne fais pas d’analyse fondamentale. De plus j’ai tendance à les vendre trop vite dès qu’ils prennent de la valeur, comportement compulsif que je ne ressens pas avec des ETFs pour lesquels je n’ai pas d’attachement psychologique.

J’ai commencé ce mois à limiter le levier (je suis à 2,9 ce soir) et espère être beaucoup moins à la fin du mois. Cela va dépendre beaucoup du comportement de l’action Apple (25% du portefeuille) à l’issu des résultats trimestriels. J’ai racheté mes options calls ce soir (avec un léger gain) pour avoir la liberté de pouvoir vendre le titre s’il se comporte bien (je vends la moitié à partir de 115$, et l’autre moitié à partir de 120$).

Ensuite j’ai réfléchi à comment gérer de façon raisonnée ce levier et les renforcements et allègements et suis arrivé à la réflexion suivante pour l’instant.

Concernant les renforcements et allègements, je pense que je vais adopter la règle suivante (sous réserve qu’elle puisse être appliquée à l’usage).
Si un support augmente de 20%, je renforce de 1/3 en valeur au passage des 20% (ce qui correspond environ à +15% sur la ligne après le renforcement). Si ce même support passe en dessous des 10%, j’allège de moitié (pour sécuriser les plus-values). Cela devrait me permettre de réduire rapidement mon exposition en cas de baisse tout en gardant quelques plus-values.
20% est peut-être un seuil trop haut, pour l’instant 1 seul support est concerné sur 25.
Les autres supports, je les laisse vivre leur vie sans renforcement dans le respect de ma répartition cible.

Concernant les baisses, hors les ventes de ceux qui ont déjà été renforcés et dans le respect de la répartition cible, je pense que j’adopterai la stratégie réciproque, c’est à dire renforcement d’1/3 à partir de -20%.
Cela dépendra aussi de la capacité de mon conseiller MQ à faire des propositions (pour l’instant ils ne savent pas gérer le levier donc je n’ai plus de propositions d’investissement).

Ce que je recherche, c’est une stratégie complètement automatique: de la réflexion dans le choix des supports diversifiés et de la répartition cible et pour le reste de l’automatisme.

Concernant le levier, je vais m’appuyer sur la météo des marchés que me fournit mon conseiller. il distingue en fonction des indicateurs macro-économiques et micro-économiques, ainsi que les indicateurs d’émotion/perception avec en plus des capacités de calcul pour déterminer les rendements futurs (à partir de modèles sur les prix des contrats futures), 4 états des marchés: en surchauffe, en rémission, en forme ou en panique (il utilise d’autres termes mais l’idée est là). Actuellement nous sommes en rémission après avoir été en forme.

Pour chacun de ces états il préconise une proportion d’obligations plus ou moins forte en distinguant les obligations court terme (assimilables au cash), investment grades et high yield (qui ont plutôt tendance à suivre la tendance des actions je trouve).
Je ne suis pas convaincu que les obligations IG aient un avantage sur le cash en période de taux d’intérêt nul, je vais donc considérer leur préconisation obligations court terme + obligations IG comme du cash.
Cela donne les proportions suivantes en fonction de l’état du marché:
    - panique: 75% cash
    - rémission: 30% cash
    - en forme: 10% cash
    - surchauffe: 45% cash
Donc actuellement je devrais être à 30% cash.
Je ne peux pas être littéralement cash, cela va à l’encontre de ma conviction de m’enrichir avec du levier. Par contre il faut que mon levier soit cohérent avec le niveau de risque. Actuellement j’ai un levier de 2,9 qui est trop fort.

Je vais considérer qu’un levier de 2,7 (ou 70% d’utilisation de la marge d’après le calcul IB) correspond à la situation d’une économie en forme avec 10% de cash.
En appliquant une simple règle de 3, cela me donnerait les niveaux de levier suivants pour chacune des situations de marché:
    - panique: pas de levier et même 25% cash réel
    - rémission: un levier de 2 ou une utilisation de marge de 50%. C’est ma cible pour juin (avant le référendum anglais et la réunion de la FED)
    - en forme: un levier de 2,7 et une utilisation de 70%
    - surchauffe: un levier de 1,6 ou une utilisation de 40% de la marge
Ces niveaux de marge devraient me permettre de ne pas subir d’appels de marge en cas de correction (jusqu’à 20% de baisse) et d’avoir des ressources pour renforcer les supports en cas de changement positif de l’état des marchés.
Avec cette règle sur le levier plus la règle sur le renforcement/allègement, j’ai des lignes de conduite pour éviter la sortie de route. Faut-il encore les respecter!


Le train de la vie ne s'arrête jamais deux fois à la même gare.

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