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#1 08/08/2011 10h54

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Les problèmes actuelles sur la dette me paraissent d’une grande complexité. J’essaye de m’y retrouver mais peut-être ai-je tendance à trop simplifier les choses.
Toujours est-il que la décision de la BCE de racheter à tour de bras de la dette italienne et espagnole heurte mon bon sens. Ne sommes-nous pas en train de boucher des trous en en creusant d’autres ? La BCE aura-t-elle les reins  assez solides pour supporter cela ?

Au début de la crise, il nous avait été expliqué que la BCE ne pouvait pas acheter la dette des états européens. Mais, trouvaille, il reste le marché secondaire…
Article 104.1 : L’euro pour l’Europe

Analyse vieille de 2 mois, une éternité : http://www.wansquare.com/fr/article/dec … ute--.html

Ne risque-t-on pas pour "sauver" la bourse (ce qui est loin d’être fait…) de préparer une crise encore plus importante ? Cette fuite en avant ne risque-t-elle de nous amener au moment où il n’y aura plus de solution de secours, de plan B ? Quelle sera la risposte à la prochaine attaque sur les dettes italiennes ou espagnoles voire françaises ? J’avais eu l’impression que depuis des mois on nous expliquait qu’il n’était pas possible de secourir l’Espagne et ’Italie, que les morceaux étaient trop gros et risquaient d’étouffer l’Europe toute entière…

Je confesse avoir le biais de vouloir résoudre les choses rapidement et de façon définitive. Même si cela doit être de façon brutale et dans la douleur… Un peu de doigté ne fait pas de mal, mais là j’ai l’impression que le scénario est écrit pour que les crises se succèdent… et que seul prime le court terme.

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#2 08/08/2011 11h05

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okavongo a écrit :

Cette fuite en avant ne risque-t-elle de nous amener au moment où il n’y aura plus de solution de secours, de plan B ?

il restera toujours l’inflation. L’épargnant paiera pour tout le monde. Comme d’habitude quoi.

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#3 08/08/2011 11h10

Membre (2011)
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Exact, c’est la soltion de "facilité". Mais là, il faudra convaincre les Allemands qui en ont une peur bleue…

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#4 08/08/2011 11h26

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J’ai le sentiment, c’est personnel, que la BCE joue au sapeur camembert en creusant un trou pour boucher le précédent.
Elle ne le fait pas seule, les pressions des politiques et des gros acteurs économiques joue un rôle décisif.
Je suis très surpris qu’une minorité de voix s’élève contre cette façon de faire, c’est-à-dire créer de la nouvelle dette pour tenter d’éteindre l’incendie de la dette galopante.
Je suis encore plus surpris que certaines réunions de haut niveau on y invite les banquiers privés qui ont créé la situation actuelle et font pour certains en sorte que cela leur profite.
Je regrette profondément qu’il y a 3 ans les politiques n’aient pas eu le courage de prendre les banquiers par les couilles et leur dire d’arrêter leurs conneries (et en réencadrant les pratiques bancaires). Ces établissements sont sortis renforcés par la crise…
La déréglementation entamée il y a 30 ans maintenant qui consiste, en simplifiant, à privatiser les profits et nationaliser les pertes et plus généralement la marchandisation de tout ce qui existe sur terre mène à la catastrophe.
Les "autorités" politiques et banques centrales alimentent l’incendie au lieu de le circonscrire.
À court terme, et tant que des décisions politiques courageuses ne seront pas prises, le feu reprendra, je reste à l’écart du marché actions.
L’or devrait monter à court terme et ensuite devrait corriger au signal du retour sur les marché des actions, avant de reprendre son inexorable ascension vers des sommets vertigineux (inflation monétaire).
À suivre, tout reste en place pour la prochaine amplification de la crise.

Dernière modification par Fesse-bouc (08/08/2011 11h29)

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#5 08/08/2011 11h31

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Je ne crois pas qu’il y ait d’alternative au rachat de ces dettes par la BCE. On risque un effet domino incontrôlable sur le système financier si l’Italie venait à tomber (assureurs compris cette fois). C’est, je crois, la 3eme dette au monde en volume, certes détenue en grande partie par les investisseurs nationaux. 
En ce moment, la BCE essaie d’éviter la dislocation du système, c’est à dire qu’elle agit sur le court terme. Pour le long terme, elle agit de cette manière :  Actualités financières, économiques et politiques - Boursorama

On peut d’ailleurs se demander à quel point cela ne renverse pas la primauté, supposée, du politique (donc de la démocratie) sur la finance. Mais cela acte aussi l’échec total de la politique dans certains pays, et les conséquences de cet échec sont telles que la vacance effective du pouvoir doit bien être remplie par une autre "entité"… cela rappelles des heures sombres de l’histoire.

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#6 08/08/2011 11h39

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Je pense qu’il faut des états forts.
Les privatisations appauvrissent les états et coupent des ressources dans les budgets des états et aggravent les déficits et la dette, conjugué au moins disant fiscal ça mène inéluctablement les pays au défaut (puisqu’un état ne fait jamais faillite).
Puisque le marché n’est plus efficient, les politiques devraient reprendre les commandes de l’économie.
Tant que de mastodontes bancaires font ce qu’ils veulent sur les marchés, le chaos régnera (ce chaos est souhaité par ces derniers).
Comme certains économistes minoritaires le disent, il faut simplifier l’économie (bannir les dérivés) et rendre confiance aux acteurs économiques dans une économie réelle et non financiarisée.

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#7 08/08/2011 12h31

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Je suis d’accord avec Kapitall. On peut professer des solutions "extrêmes" du type ne rien faire et abandonner l’Italie et l’Espagne à leur sort. Le hic, c’est qu’en faisant cela on risque de couper l’accès de l’Espagne et de l’Italie au marché pour se refinancer.

Malgré ce que l’on peut dire, je ne vois pas d’autre solution que de racheter de la dette sur le marché secondaire. La sortie de l’euro n’aurait pour effet que d’augmenter le poids de la dette, sans compter les difficultés pratiques pour passer à une autre monnaie. Par ailleurs, un défaut même partiel d’un de ces deux pays enverrait par le fond le système bancaire européen.

La stratégie est donc la suivante : tenter de sauvegarder l’accès au marché de l’Espagne et de l’Italie, le temps que ces pays reviennent à une situation budgétaire excédentaire (c’est prévu en 2013 en Italie). Ensuite, le marché devrait être capable de prendre le relai.

On peut regretter la lenteur des institutions européennes qui auraient dû racheter de la dette italienne et espagnole il y a au moins 3 semaines. Mais comme d’habitude, la prise de décision a été entravée par les réserves des Allemands. A chaque fois c’est le même scénario avec au final une note plus salée.


Chaque semaine, mon portefeuille analysé sur http://valeuretperformance.posterous.com/

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#8 08/08/2011 12h53

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Fesse-bouc a écrit :

Je pense qu’il faut des états forts.
Les privatisations appauvrissent les états et coupent des ressources dans les budgets des états et aggravent les déficits et la dette, conjugué au moins disant fiscal ça mène inéluctablement les pays au défaut (puisqu’un état ne fait jamais faillite).
Puisque le marché n’est plus efficient, les politiques devraient reprendre les commandes de l’économie.
Tant que de mastodontes bancaires font ce qu’ils veulent sur les marchés, le chaos régnera (ce chaos est souhaité par ces derniers).
Comme certains économistes minoritaires le disent, il faut simplifier l’économie (bannir les dérivés) et rendre confiance aux acteurs économiques dans une économie réelle et non financiarisée.

Je vous suis sur la simplification absolument nécessaire de la finance. Le sujet a déjà été abordé sur ce forum, et nous sommes plusieurs à soutenir toute mesure allant en ce sens (mesures coercitives sur la plupart des dérivés, sur le OTC, sur les opérations spéculatives nues et notamment les CDS souverains, contre le flash trading, et pour la taxe sur les transactions financières etc). C’est l’intérêt vital de tous les petits actionnaires (et au-delà).

Sur les états forts : sans vouloir politiser le débat, il s’agit aussi de prendre en considération la compétence et la hauteur de vue de la classe politique. Pour ma part, je considère que la classe politique a été assez largement défaillante depuis environ 30 ans. Les quelques avancées selon moi majeures (Europe notamment) se lézardent ; je refuse par ailleurs d’endosser la responsabilité de la dette accumulée par la génération précédente, pas plus que je n’accepte l’état dans lequel ils nous lèguent la biosphère (sans être capables de s’entendre pour limiter les dégâts sur ce qui peut encore être sauvé).
Bref, un état fort, à condition qu’il soit dirigé avec compétence, abnégation, et pour le bien commun… et ça, ça ne va pas du tout de soi pour peu que l’on regarde l’histoire récente.

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#9 08/08/2011 13h08

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Kapitall
Je souscris parfaitement à vos propos.
J’ajouterai que l’état doit avoir la main sur certains secteurs vitaux de l’économie et doivent être soustrait à la propriété privée (énergie) ou être laissé dans les mains du privé avec des contraintes fortes (santé, alimentaire).
Le bien commun doit être privilégié.
L’économie de marché, oui, le libéralisme échevelé (dérégulations, loi de la jungle, loi du plus fort), non.
Préserver la liberté en général et celle d’entreprendre est indispensable à la bonne marche et la cohésion de la société.
Ce n’est pas qu’une question politique, c’est une question de bon sens et de prospérité économique dans le respect de la nature à préserver et l’épanouissement humain.

Dernière modification par Fesse-bouc (08/08/2011 13h08)

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#10 08/08/2011 14h10

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Si la finance ne veut plus prêter c’est son choix, on ne peut pas les diaboliser.

On peut par contre diaboliser les états qui font des emprunts qu’ils ne peuvent pas rembourser à l’échéance. Ils n’avaient qu’à faire des perpetuelles.

Après il faut gérer l’urgence. Tout casser n’apporterait rien.

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#11 08/08/2011 14h29

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Et que dire des états comme l’Irlande qui sont dans une très mauvaise situation pour avoir sauver leurs banques ?

Donc j’aurai tendance à diabioliser les 2 ! Les banques pour nous avoir mis dans cette situation et les états pour ne pas avoir assez réguler. Quant à savoir s’il fallait sauver les banques, je me déclare incompétent…

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#12 08/08/2011 15h16

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Kapitall / FB :
A propos de la complexité de la finance, et des mesures nécessaires pour rétablir l’équilibre, je pense que c’est trop tard. Les banques ont depuis 15 ans au moins largement détourné leur objet (financer l’économie) en une position longue convexité (ça pète, tu payes, ça marche, je gagne) justement grâce à l’ingénierie financière. Elles ont largement le soutien des grandes entreprises et institutions, avec qui elles partagent le gâteau.
Il faudrait :
- soit une intervention des gouvernements (Tobin tax etc), mais, notamment aux states, personne va se dresser contre ceux qui les arrosent. Et je ne vois pas vraiment qui que ce soit à l’horizon avec les coui**es de le faire. Obama avait de beaux discours en 2008, mais derrière….
- soit dans l’extrême inverse une grande dérèglementation des activités financières, auquel cas beaucoup plus d’acteurs seraient présents sur le marché et cela réduirait rapidement les gains des banques. Mais alors il y aurait pas mal plus de risques pour les particuliers.

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[+1]    #13 08/08/2011 15h33

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Je fais partie de ceux qui sont contre la fuite en avant, à cet effet les états :

- auraient dû laisser les banques régler elles-mêmes leurs problèmes en 2008 ;
- devraient arrêter de jeter l’argent par les fenêtres : stopper la politique d’allocations sans fin, fiscalité plus simple et plus facile à contrôler, ne plus intervenir dans l’économie privée (organisations de type FSI en France) ;
- devraient agir pragmatiquement : comme pour tout, un service rendu a un coût, et un meilleur équilibre doit être trouvé entre ce que la population souhaite comme services publics, et ce qu’elle souhaite payer comme impôts.

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#14 04/10/2011 14h12

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Et maintenant l’effet de levier…

Résultats recherche lesechos.fr

Les Echos a écrit :

Dans le cas du FESF, plusieurs solutions, très techniques, sont en discussion.

Très technique surement… Pour ma part, je considère qu’il s’agit d’une fuite en avant. C’est tellement technique que je ne sais pas si cela revient à faire tourner la planche à billets ou plutôt à augmenter considérablement les risques d’explosion du système. Mais là aussi j’ai l’impression que l’on prépare la prochaine crise…

On pourrait ajouter au titre : "avec l’aide du FESF ?"

Dernière modification par okavongo (04/10/2011 14h13)

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#15 04/10/2011 14h50

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Je suis totalement convaincu que nous préparons la prochaine crise.

Emprunter plus pour rembourser des emprunts, mais bien sûr… je vais le tenter auprès de mon banquier la prochaine fois.
Et puis c’est génial le principe d’émettre de la dette AAA (FESF) pour racheter de la dette toxique des états. C’est drôle mais moi ça me rappelle un truc qui s’appelle les subprimes, ou les monolines, ou le couple Freddie Mac / Fannie Mae…

Repousser le tas de sable. Quelle superbe philosophie court termiste!

La seule excuse que je peux leur trouver, c’est de vouloir gagner du temps pour réformer et résoudre le problème à sa racine.
Et le problème structurel qu’il faut résoudre est plutôt la gestion budgétaire déficitaire que "nous" avons (=états riches développés, à quelques exceptions nordiques/allemande, suisse et asiatiques).

Mais quand je vois la fierté de la ministre du budget  je prends peur :

Avec l’effort supplémentaire d’un milliard d’euros annoncé le 24 août, les "dépenses vont même baisser", a assuré Mme Pécresse. Le gouvernement Fillon, a-t-elle affirmé, sera ainsi le premier à "mettre fin à l’augmentation continue des dépenses de l’Etat depuis 1945", un "changement historique".

Challenges, l?actualité de l?économie

On parle d’1 malheureux milliard ! de la fin de l’augmentation des dépenses ! Et on s’en félicite! Mais c’est quoi cette fumisterie…

Et puis je me rappelle comment la crise Grecque est actuellement gérée : 1 an et demi que cela a officiellement démarré et que l’on pousse le tas de sable. Plus dur sera la chute.  Et finalement je me dis que c’est désespéré. Pas un politique ne prendra le taureau par les cornes avant que nous n’ayons plus le choix. Et on dira que c’est la faute aux vilains spéculateurs…

Donc pour moi la question n’est pas si nous irons dans le mur mais plutôt quand.

L’inflation comme solution, n’a de sens que si les salaires suivent. Et aujourd’hui, avec la mondialisation, je n’y crois pas une seconde. On voit déjà se dessiner la stagflation.

Contrairement à ce qu’on essaye de nous faire croire, on ne peut pas vivre indéfiniment à crédit. Et les créanciers ne se laisseront pas tondre sans faire ce que nous (à travers la troïka) faisons actuellement à la Grèce…

Loin de moi l’idée d’un discours défaitiste, je pense qu’une bonne restructuration de notre pays ne fera pas de mal. Ce qui me désole c’est par où on devra passer pour en arriver là…

Dernière modification par Pit (04/10/2011 14h55)

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#16 04/10/2011 15h34

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C’est ni plus ni moins que des eurobonds. La contrepartie a été de hausser le ton contre les grecs.

On a fait cela pour financer les banques en 2008 et ce fut une réussite.

Il ne faut pas oublier qu’une Europe unie décide de qui fait défaut ou non. Ce n’est donc pas un risque énorme.

PS : notez bien le "unie" dans le texte.

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#17 04/10/2011 16h35

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D’après ce que je comprends, il y a une différence importante : l’effet de levier. En 2008, l’état français emprunte 100 sur le marché et prête 100 aux banques. Les eurobonds, c’est on emprunte conjointement 100 pour prêter 100 à un pays en difficulté. Là c’est on emprunte 100, on abonde le FESF avec ces 100 et le FESF prête 150, 200 voir beaucoup plus s’il se prend pour une banque et applique le principe de la réserve fractionnaire. Cela me semble très différent.

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#18 04/10/2011 18h34

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Les eurobonds ont un sens pour un espace uni fiscalement et politiquement =les US, pas vraiment le cas de l’Europe (pas encore)
Le principe de l’effet de levier est effectivement une solution nouvelle pour créer plein de dettes avec peu de mise de départ.
C’est une solution  cache misère comme l’euro a permis à la Grèce de pourrir ses finances publiques pendant des années sans que personne n’y voit rien à redire…

Dernière modification par Trader Paresseux (04/10/2011 18h42)


Tellement paresseux que j'ai plus le temps de mettre à jour le blog… pas une grosse perte :)

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#19 07/10/2011 10h16

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Une vision sans langue de bois de ce qui est en train de se passer : http://www.objectifeco.com/economie/eco … irigeantes

Vous l’avez compris, je suis complétement en phase avec l’auteur… Extrait du passage sur le FESF et son effet de levier :

Vincent Benard a écrit :

Multiplier l’endettement pour payer les dettes…

Et pour ce faire, ils envisagent… de transformer l’EFSF en banque européenne avec un effet de levier de 4 à 5 ! C’est à dire que forts de la garantie de l’Allemagne, nos eurocrates envisagent d’émettre plus de 1000 milliards d’Euros d’obligations de l’EFSF, qui renflouera les 21 dexias, et les états souverains en difficulté.

Les bras m’en tombent. Ces idiots espèrent qu’un machin dont l’objectif est de ramasser les créances les plus pourries de l’union européenne, les "subprimes de la dette souveraine", ou de rentrer au capital de banques exsangues, sera capable de générer assez de cash pour rembourser toutes les dettes qu’elle aura souscrites… Et dont les "fonds propres" de 440 milliards auront été constitués grâce à de nouvelles dettes des états membres !

Bref, les pertes de l’EFSF leveragé iront grossir l’ardoise des contribuables d’Europe.

A vos mouchoirs ! Ceux qui nous gouvernent prouvent chaque jour que ceux qui les conseillent ne comprennent rien à l’économie, mais persistent aveuglément dans l’erreur, nous entrainant vers la ruine aussi sûrement que le capitaine du Titanic vers le naufrage.

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#20 07/10/2011 15h14

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La aussi, on peut avoir une vision relativement pessimiste ("on bouche un trou qu’on ne peut pas rembourser, en en creusant un autre, et la situation ne fait qu’empirer") ou une vision plus optimiste ("l’Allemagne a largement la capacité de rembourser ces dettes, et s’est rendu compte qu’il était plus avantageux pour elle de le faire éventuellement à terme, ou d’aider ces pays à le faire autant que possible, plutôt que d’avoir à subir les conséquences d’une situation comme l’actuelle, perdurant longtemps, ou débouchant sur des défauts").

Le pire n’est jamais sur (même si des marchants de peur prolifèrent beaucoup en ce moment, certains se présentant comme "sans langue de bois"), mais n’est pas non plus impossible…

La vision du devenir de l’Europe décrite sur https://forum-anticipolis.eu/fr/node/2548 n’est pas forcément une complète utopie.

Dernière modification par GoodbyLenine (08/10/2011 03h10)


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#21 22/08/2012 22h43

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INTP

De ma modeste expérience, je suis sûr d’une chose, il y a toujours des signes précurseurs !

Des bulles immobilières, de la bulle internet, des « subprimes », de la crise de la zone Euro,….il y a toujours des signes qu’on ignore, ou qu’on veut ignorer.

Je pense que ce serait bien qu’on approfondisse le sujet en lançant un débat.

Ce n’est pas la crise de la zone Euro, puisque c’est une crise, elle résulte d’une des règles du traité de Maastricht, l’impossibilité de dévaluer sa monnaie, toutes les autres règles ont par ailleurs été foulées du pied sans scrupule.

Ce qui parait bizarre aujourd’hui (et dont on parlera beaucoup plus tard), c’est la rémunération des créanciers, les taux d’intérêts, taux de refinancement d’états comme les US, l’Allemagne, la France, les taux « administrés » sur les livrets. L’argent ne rapporte plus ! En fait, il y en a trop et aucune affectation disponible, autre que des emprunts stériles.

Les planches à billets des banques centrales tournent à plein régime depuis le début de la crise (un 1929 ! smile), vous allez voir ce que vous allez voir, disaient-ils, en fait, on voit juste autre chose)

Selon la théorie quantitative de la monnaie, la masse monétaire doit être multipliée par sa vitesse de circulation et est égale à l’indice des prix par la quantités (production)…..
Mais les gents achètent moins et recherche des prix toujours plus bas (sauf si on n’a pas le choix, comme ceux imposés, l’essence, gaz, impôts, taxes,,,,), en face, on veut augmenter la masse monétaire, mais que se passe t-il, il faut un équilibre, l’argent ne circule pas, il est juste stocké.

Les états et la BCE ne peuvent jouer que sur deux leviers ; les prix administrés, les impôts, les taxes et la masse monétaire pour contrer la baisse des prix libres et la lenteur de circulation de la monnaie (baisse des dépenses des ménages et thésaurisation)   

Lors de la dernière opération de « facilité monétaire » de la BCE envers les banques de la zone Euro, la condition était la garanti d’un retour de cette masse monétaire (dans 3 ans).   

Ce qui nous pend au nez, c’est un krach obligataire d’état de forte ampleur. Pour une hyper inflation, on attendra la reprise, si elle devait arriver sans que le stock de monnaie ne soit en partie brulé.

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#22 22/08/2012 23h33

sergio8000
Invité

Quand des gens paient pour prêter, ça ne sent pas vraiment très bon pour les obligs d’Etat, je vous l’accorde volontiers :-).

Après, spéculer sur quand la bulle va pêter, est-ce que telle ou telle action sera impactée et tout le tralala, c’est sans moi.
D’ailleurs, si j’avais du prédire le crash des subprimes, j’aurais dit 2006, et si j’avais agi selon cette prédiction, je serais plus pauvre aujourd’hui !

 

#23 23/08/2012 00h32

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Ca fait un bon moment que certains prédisent un krach généralisé,mais quand,mais quand?
Du coup on finit par ne plus oser rien faire.

Je m’attendais moi-même à un bon départ de l’inflation depuis deux ans,mais force est de reconnaitre que tout a évolué de façon assez larvée.Et encore,vous parlez d’hyperinflation,mais il faut s’entendre sur ce terme…de mon côté je pensais à du 6-7% par an (officiel),ce qui ne peut être qualifié d’hyper;et on n’en est pas là.
  En plus,grosse différence avec les années 70,la tendance n’est pas à l’indexation des salaires sur l’inflation(j’en sais quelque chose),du coup le phénomène aurait du mal à s’auto-entretenir,même s’il commençait.

Alors comment va évoluer la crise et quelle sera la prochaine?J’aimerais bien en avoir une idée…

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#24 23/08/2012 22h45

Membre (2012)
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INTP

J’essaie juste d’analyser le passé, on peut le faire pour 1929, le choc pétrolier de 1973, la crise immobilière des années 90,,,,etc

Les subprimes ; comment peut-on trouver normal le crédit hypothécaire, que le gouvernement  français de l’époque voulait faire appliquer en France et ce, juste avant l’éclatement du système, car l’augmentation des durées de remboursement, conjugué avec la baisse des taux et la bienveillance des prêteurs ne suffisaient plus, il fallait absolument alimenter la bulle, et là, l’Espagne est un cas d’école.

La bulle internet : comment pouvait-on valoriser des « .com ou .fr » sur le nombre de visiteur unique, les modèles classiques de valorisation jetés à la poubelle.

Avec le recul, on sait bien que ces signes étaient révélateurs, mais pourquoi ne les voit-on pas quand on est dedans ?…..parce qu’on a tort d’avoir raison trop tôt.

Ce que je veux dire, c’est que des choses sont actuellement anormales, ce qui devrait déboucher sur une crise, mais sous quelle forme ? Les crises que j’ai décris ont valorisées excessivement certaines choses.

Aujourd’hui, je pense que certaines choses sont trop valorisées, ces choses sont les emprunts d’états, et je ne crois pas trop au « fly to quality », et si les taux italiens ou espagnols étaient normaux. On sait très bien que les taux allemands sont trop bas, un taux correcte devrais être autour de 3,5/4%, pourquoi veut-on faire baisser les taux italiens ou espagnols à tout prix ?

Pourquoi injecter des liquidités dans une économie qui n’en veut pas ?

Je me garderais de prédire la prochaine crise, ce qu’il faut faire, c’est la voir arriver tout simplement, pour ne pas être surpris quand elle arrivera et réagir rapidement de manière appropriée.

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#25 23/08/2012 23h32

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Victoire a écrit :

Ca fait un bon moment que certains prédisent un krach généralisé,mais quand,mais quand?

Deja a l’epoque, les Mayas avaient leur calendrier et Saint Jean son apocalypse.

Victoire a écrit :

Du coup on finit par ne plus rien oser faire.

C’est pourtant simple: vous achetez quand c’est bas, vous vendez quand c’est haut. La prochaine fois que vous entendez parler de "crise" - remplacez par "soldes".

Cela demande du courage. Mais vous n’esperiez pas gagner la guerre planquee au fond de votre tranchee, dites Victoire?

Victoire a écrit :

Comment va evoluer la crise et quelle sera la prochaine? j’aimerais bien avoir une idee.

C’est pourtant un detail insignifiant. Ne perdez pas votre temps, votre energie ou votre serenite dans ce type de speculation.

Vous devez vous concentrer sur le prix demande et la valeur reelle de l’actif que vous acquerez - pas sur la meteo qu’il fait ni sur l’humeur de la foule qui, par essence, passe son temps a dire et faire n’importe quoi.

Reveillez-vous.

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