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#26 31/01/2015 11h01

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Ah, et bien! Qu’il en faut du courage pour écrire de telles bêtises!

bifidus a écrit :

Regardez les daubasses qui après des résultats extraordinaires ne font plus rien dans des marchés normaux.

Comment ça, "ne font plus rien"?

Parce qu’ils ne produisent plus un rendement annualisé douze fois supérieur à celui d’une assurance-vie dans un marché correctement - d’aucuns diraient chèrement - valorisé, les Daubasses ne font "plus rien"? Quel non-sens!

Une gestion s’évalue sur quinze ans, pas au trimestre. Spéculation peu hasardeuse : d’ici 2030, les Daubasses auront laissé beaucoup de monde derrière, vous y compris.

bifidus a écrit :

La bourse c’est comme les chaussures, il vaut mieux acheter de la qualité cher, que de la m… pas cher.

Non. L’investissement boursier c’est comme toute autre activité à risque : c’est en contrariant à l’extrême la probabilité d’un dommage qu’on produit une performance satisfaisante sur la durée.

La préservation du capital doit être l’objectif prioritaire de gestion.

Hors cas exceptionnel - certainement pas à la portée de l’investisseur particulier, sauf géniale inspiration - un financier prudent sera mieux loti en achetant une daube à un dixième de sa valeur liquidative et une année de profits (soit 100% de rendement) que la Rolls du capitalisme à cinquante fois ses profits (soit 2% de rendement, hors option de croissance).

Vraiment, depuis le temps que vous postez ici, sur le coup je vous lis et j’en reste interdit… Laisser de tels commentaires sur la file d’un camarade débutant, quelle irresponsabilité!

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[+2]    #27 31/01/2015 11h31

Membre (2011)
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C’est quand même fantastique cette pensée unique ! Savoir si un type de gestion fera mieux que moi sur 30 ans n’est pas du tout mon problème, mon problème est d’avoir une gestion qui corresponde à mes besoins. D’autres feront surement beaucoup mieux avec des biotechs et ne jureront que par la croissance.

Une gestion value a des résultats absolument exceptionnels dans certains types de marchés, mais ne fait rien dans d’autres. Au final effectivement sur 30 ans ca donnera surement des biens résultats supérieurs aux miens mais qui ne me conviennent pas, c’est tout. En plus il faut une énorme diversification, si je peux me le permettre ce n’est pas le cas de tout le monde.

Pour quelqu’un qui veut s’assurer une rente régulière ce n’est pas non plus une gestion adaptée.

il y a des tas de facons de gagner en bourse, le tout est de trouver celle qui est le plus adapté à ses besoins et à sa personnalité.

Pourquoi vouloir à tout prix que tout le monde fasse comme vous ?

Je persiste à dire que l’intégrisme value, marge de sécurité, préservation du capital (quand on met 50% de son portefeuille sur une valeur qui baisse de 50% en un mois je ne trouve pas qu’il y ait spécialement de préservation de capital), contrariant ou je ne sais quoi peut faire potentiellement de gros dégats chez des débutants.

La méthode boule de neige d’IH sur des dividend aristocrat (enfin pas celle qu’il applique, celle qu’il co,nseille) est très certainement la plus adaptée à une première approche boursière.


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#28 31/01/2015 13h03

Membre (2012)
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Bonjour William,

comme je suis actionnaire de 2 de vos 3 premiers achats (CGG et Bongrain) je me permet de vous donner quelques conseils.
Sur CGG, cette société ne semble pas correspondre à vos critères initiaux sur un point : la rentabilité. Elle perd de l’argent régulièrement que le pétrole soit à la hausse ou à la baisse. Pourquoi donc investir sur cette société ?
Bongrain est beaucoup plus intéressante et vous permettra de dormir nettement mieux. Par contre sur un portefeuille concentré sur 4-5 valeurs ce n’est peut-être pas un choix judicieux car le potentiel de hausse est faible.

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#29 01/02/2015 03h26

Membre (2013)
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bifidus a écrit :

La méthode boule de neige d’IH sur des dividend aristocrat (enfin pas celle qu’il applique, celle qu’il co,nseille) est très certainement la plus adaptée à une première approche boursière

Pour quelqu’un qui critique le prosélytisme des autres, vous vous posez là quand même. Personnellement, je ne vois pas de différence entre vous ce que vous semblez appeler GARP et value, si c’est pas cher, c’est pas cher. Puis c’est à William de décider au final de ce qu’il a envie de faire. Et il fera des erreurs, plein, quelle que soit la "méthode" adoptée, GARP, chartisme ou lecture d’entrailles de porcs, c’est comme çà que l’on apprend.

Il faut relativiser un peu et se rappeler que l’on parle de 8000 euros. Il vaut mieux se planter avec 2000 euros qu’avec 100 000 il me semble. Si j’avais 20 ans et 8000 euros en poche et que vous me demandiez CGG ou Orpea, je crois que je ferais une bêtise. À 80 et un portefeuille de millionaire, je serais fier d’investir dans ma maison de retraite! Comme vous dites, cela dépend du tempérament et des objectifs de chacun, ceux de William de sont pas les votres non plus.

Dernière modification par Wawawoum (01/02/2015 03h27)

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#30 01/02/2015 08h58

Membre (2014)
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Bon dimanche à tous,

Wawawoum a écrit :

[…]Comme vous dites, cela dépend du tempérament et des objectifs de chacun, ceux de William de sont pas les votres non plus.

Ni ceux de thomz, ni ceux d’IH, ni les vôtre non plus. Il est bien évident que chaque participant à ce forum (et à cette file en particulier) a ses propres objectifs et sa propre méthode avec laquelle il est à l’aise et qu’il ne peux (souvent à juste titre) que conseiller aux autres, puisqu’ayant marché pour eux.

Il faut, à mon humble avis, se replacer dans le contexte et dans la philosophie du forum qui veut que chacun partage sa propre expérience : Notre ami William pose ses questions, laissons donc nos autres amis donner leur(s) réponse(s). Comme vous dites au final, ce ne sont que quelques éléments de décision supplémentaire qu’il pourra choisir d’utiliser ou non.

En résumé:
"Si la destination est différente, il  ya fort à parier que le chemin le sera aussi, d’autant plus que personne ne part du même endroit initialement."

Bien à vous,


Bien à vous, Dooffy

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#31 02/02/2015 19h19

Membre (2015)
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thomz a écrit :

Parce qu’ils ne produisent plus un rendement annualisé douze fois supérieur à celui d’une assurance-vie dans un marché correctement - d’aucuns diraient chèrement - valorisé, les Daubasses ne font "plus rien"? Quel non-sens!

Les articles et analyses des Daubasses sont excellents, d’une richesse intellectuelle et d’un bon sens rare.

bifidus a écrit :

La méthode boule de neige d’IH sur des dividend aristocrat est très certainement la plus adaptée à une première approche boursière.

Je suis certains des qualités de la méthode, cependant elle ne correspond pas à mon approche.

LeZig a écrit :

Sur CGG, cette société ne semble pas correspondre à vos critères initiaux sur un point : la rentabilité. Elle perd de l’argent régulièrement que le pétrole soit à la hausse ou à la baisse. Pourquoi donc investir sur cette société ?

Bonjour LeZig

Merci pour votre intervention.

Exactement, pour CGG, j’ai bien conscience qu’elle ne rentre pas du tout sur le critère de la rentabilité. Dans les précédents post, j’ai déjà argumenté à ce sujet. Mon choix d’investissement sur cette valeur se résume principalement par la décote importante par rapport à ces actifs qu’elle offre à ce jour.

LeZig a écrit :

Bongrain est beaucoup plus intéressante et vous permettra de dormir nettement mieux. Par contre sur un portefeuille concentré sur 4-5 valeurs ce n’est peut-être pas un choix judicieux car le potentiel de hausse est faible.

Bongrain offre à mon sens des qualités plus que raisonnables. L’avenir nous dira ce qu’elle nous  réserve.

Votre raisonnement est assez pertinent par rapport la "concentration du portefeuille" et cette valeur.

Cependant, le nombre de lignes aura tendance à s’agrandir en fonction des apports que je vais mettre sur mon PEA ces mois et années à venir.

Et vous, pourquoi êtes vous investit sur Bongrain ?

Par rapport à ce qui a été précédemment dis à ce sujet, aviez-vous trouvé des éléments complémentaires (défauts, qualités…) ?

Will

Dernière modification par William (02/02/2015 19h32)

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[+3]    #32 03/02/2015 11h42

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Tout d’abord je m’excuse de polluer cette file, mais je peux difficilement laisser sans réponse les incompréhensions de certains.

Une stratégie value consiste à acheter une panier d’action qui cotent nettement sous leur actif sans trop se préoccuper de la création de richesses ni des perspectives. L’idée est que dans le tas certaines vont faire x4 et compenseront largement celles qui feront -50%.
Il y a un diagramme posté dans une autre file qui conforte ce que je disais, la stratégie value ne performent que dans certaines conditions de marché.
Portefeuille d’actions de TripleFail
La ou notre bouillant Thomz voit un non sens je vois une évidence. Cela n’en lève rien à la qualité du travail et aux performances long terme…

Une stratégie GARP/Boule de neige consiste à acheter des actions ayant démontré par le passé leur capacité à créer de la valeur pour l’actionnaire, en leur versant au passage un dividende correct.
Il ne faut pas spécialement acheter ces sociétés pas cher pour la simple raison qu’elles sont toujours assez chères. On dit juste à un prix raisonnable, IH conseille d’acheter à un plus bas de l’année, c’est le seul point sur lequel je ne suis pas trop d’accord, un plus bas d’une valeur pouvant être le fait que le marché détecte des problèmes à venir, je préfère payer quelques pourcents de plus et ne pas prendre ce risque.

Une stratégie value va détecter Vet’Affaire, MPI, Signaux Girod une stratégie GARP n’hésitera pas à payer AI, LVMH, RI 20 fois les profits (Essilor me semblant à un prix déraisonnable).

Ces deux stratégies sont également respectables, et je veux bien qu’une stratégie value fasse mieux sur 30 ans, mon problème étant que statistiquement je serais mort dans 30 ans. La stratégie GARP sera moins volatile.

Après il se trouve que dans les valeurs choisies par des débutants on trouve surtout des valeurs qui ont beaucoup baissé (combien de fois peut on lire regarder cette valeur qui a perdu 50% !) ou des valeurs promettant monts et merveilles.
Le débutant se pense souvent plus malin que tout le monde alors que détecter des valeurs décotées à tord (minimiser les value trap) est extrêmement difficile.

Je me permet juste de faire remarquer que :
- Le marché n’est pas stupide contrairement à ce que professent certains et se trompe rarement
- Plutôt que de commencer à chercher des valeurs qui ont beaucoup baissé ou décotent sur leur actif ou promettent monts et merveille on peut peut être commencer par chercher des valeurs de qualité qui produisent de la valeur. Ce n’est pas parce qu’elles sont recommandées par tout le monde que leur choix est forcément idiot, même si effectivement elles ne permettent pas d’etre dans le podium de l’année.
- Si une fois qu’on a sélectionné de belles valeurs on s’aperçoit qu’elles ont aussi une décote c’est un plus, mais en ce moment ca devient dur à détecter.

Pour revenir aux choix de William je constate juste que CGG et Bongrain sont des valeurs qui détruisent de la richesse année après année. Bien sur une nouvelle opa sur CGG lui permettra de faire x2 en deux jours ce qui n’arrivera jamais à AI ou LVMH !

Je comprend le choix de CGG qui est un levier sur le pétrole et assez spéculatif suite à l’épisode technip (j’avoue que je serais plus tenté par Transocean ou Seadrill pour jouer le rebond du pétrole)
J’ai plus de mal avec Bongrain si on ne trouve pas un argument de plus que personne n’a vu.


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#33 03/02/2015 16h59

sergio8000
Invité

bifidus a écrit :

Une stratégie value consiste à acheter une panier d’action qui cotent nettement sous leur actif sans trop se préoccuper de la création de richesses

Je pense qu’il y a méprise - désolé également de polluer la file de William.

Une stratégie value consiste à acheter un actif nettement (avec un seuil qu’il appartient à chacun de définir) moins cher que sa valeur intrinsèque (qu’il appartient à l’analyste d’estimer).
Rien d’autre : il n’y a ni panier, ni valeur d’actif - on peut même investir dans une seule entreprise comme dans 100 ou 1000.
Rien n’empêche non plus un investisseur qui se veut value d’acheter un actif productif (et de se préoccuper ainsi de la création de richesse) nettement moins cher que sa valeur intrinsèque - c’est d’ailleurs ce que fait Warren Buffett. On peut même cumuler décote sur actifs et création de richesse (exemple d’actualité : galaxie Malone).

Ainsi, je n’ai jamais compris tous ces backtests bizarres qu’on essaie de nous pondre pour montrer que le value marche. C’est au mieux une indication hyper superficielle : mais y a-t-il besoin de démontrer que si vous payez 50 EUR pour un billet de 100 (qui vaut vraiment 100), quelque chose de bon pourrait vous arriver et qu’il semble difficile que vous perdiez de l’argent ?

Il y a tellement de façons de pratiquer l’investissement value de manière intelligente : investir dans des entreprises en croissance lorsque la valeur de celle-ci est sous-estimée par le marché, investir dans des pipelines pharmaceutiques sous-évalués, acheter de la dette d’entreprises solvables avec une décote sur le pair, acheter bêtement de la décote rentable ou rentable par parties (ce que je fais le plus souvent à titre personnel), et plein d’autres méthodes… Définir le value par des ratios, c’est un non sens. On parle d’une philosophie d’investissement, peut-être même d’une philosophie de vie, basée sur un constat de bon sens : si vous ne voulez pas perdre d’argent à long terme, arrêtez de payer trop cher. Si ce constat nous parle, on accroche dès la première seconde, autrement, on n’accroche jamais.

Dernière modification par sergio8000 (03/02/2015 17h00)

 

#34 03/02/2015 18h07

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Prenons un exemple ultra simple sans panier ni backtest.

Une foncière a 100 comme actif. Elle se paie 140 mais son actif croit de 10% chaque année depuis 15 ans et elle verse 4% de dividende. Ce n’est vraiment ni value ni donné et clairement pas une bonne affaire… je me dis que si cette croissance diminue j’aurais payé cher pour rien.

Une autre foncière a 100 comme actif. Elle se paie 40. C’est clairement un investissement value, je paie 40 quelque chose qui vaut 100. Bien sur elle ne distribue rien aux actionnaires (ou trop !), son actif était déjà de 100 il y a 15 ans et son taux de remplissage est faible (disons qu’elle a les mêmes ratios d’endettement pour ne pas charger la barque). On se dit que la décote est importante et qu’une bonne surprise peut arriver qui nous fera faire x2.5.

C’est typiquement le raisonnement que tient un débutant qui ne va pas plus loin et il se retrouve avec du Zublin au lieu d’avoir de l’Unibail.

Bien sur quand on a un peu plus d’expérience on se demande si les actifs sont vendables, si le management ne cherche pas uniquement à s’en mettre plein les poches, qu’est ce qui pourrait amener un changement de gouvernance etc… Et on fuit Zublin pour acheter Unibail meme a 140.

Finalement quand on s’appelle Sergio on est capable d’étudier des dossiers extrèmement complexes comme Sears pour y voir une valeur cachée (enfin j’espère) que les autres ne voient pas (sauf le principal actionnaire activiste dans lequel on doit quand même avoir confiance). Ces dossiers sont rares et difficiles à détecter.

Pour ceux qui se sentent capables de faire comme vous il n’y a pas de problème… Pour les autres je recommande Unibail plutôt que Zublin meme si ca va dans le sens du consensus.

Maintenant je ne demande pas mieux que d’etre convaincu que CGG ou Bongrain ont des actifs qu’ils vont être capables de monétiser dans l’intérêt des actionnaires dans les années à venir alors qu’ils détruisent de la valeur depuis des années…

Si William se pose ces questions je pense que je n’aurai pas perdu mon temps (il y a quelques années j’aurais beaucoup gagné à ce qu’on me pose ces questions), pour l’instant mon analyse conclu que la décote est méritée au vu du mauvais management.


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#35 03/02/2015 20h09

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Bifidus, Sergio8000,

Vous ne polluez pas du tout ma file, au contraire.

Il me semble intéressant de comprendre la philosophie d’investissement d’autres personnes pour pouvoir façonner la sienne.

bifidus a écrit :

Si William se pose ces questions je pense que je n’aurai pas perdu mon temps (il y a quelques années j’aurais beaucoup gagné à ce qu’on me pose ces questions).

Bien évidement Bifidus, ces questions sont au centre de mes préoccupations et je vous remercie d’avoir souligner votre point de vu.

Chacun à des approches différentes avec des critères différents  et comme vous l’indiquiez si justement, il ne devrait pas avoir de pensée unique !

Mes choix actions rentrent tout à fait dans ma philosophie d’investissement et c’est le plus important à mon sens.

Dernière modification par William (03/02/2015 20h10)

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#36 03/02/2015 22h06

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Il est temps de vous présenter mon 4 ème et dernier investissement à ce jour.

Prodware : l’entreprise a déjà fais plusieurs fois l’objet de commentaires et de présentation. Après une recherche sur le forum, Tanuky résume bien les différents points qui m’ont semblé important selon moi. J’ai simplement pris la liberté d’actualisé certains chiffres.

Tanuky a écrit :

PRODWARE est essentiellement un revendeur & intégrateur de logiciel BtoB (Sage, Mircrosft, Autodesk). Dans ce domaine d’activité, les marges sont moins fortes que pour l’éditeur direct mais le business modèle est stable avec une bonne visibilité grâce à un récurrent qui peut être important (contrat de maintenance) et une base clientèle très large et très variée.

Ce qui me plait vraiment de PROWARE c’est l’aspect qualité-prix. En effet, avec une capitalisation boursière de 55Meuros, des résultats en croissances, un bon positionnement produit/marché, les différents ratios de valorisation me semblent sous-évalués. Par rapports aux résultats 2013 : P/E : 7,16 ; P/B : 0,7 ; Dette net/EBITDA : 1,2 ; VE/EBIT : 5,6

Cette sous-évaluation vient essentiellement d’un manque de confiance de la direction qui a trop souvent procédée à des augmentations de capital réservées aux salariées, un manque de communication et une rentabilité qui a été détériorée ces deux dernières années après un rachat plus compliqué que prévu… Tanuky

J’ai pu noter un point négatif souvent mis en avant :

Sylvain a écrit :

J’ai toujours trouvé risqué le niveau du Crédit Impôt Recherche chez Prodware (+ de 10M€ dernièrement). Sans, la rentabilité affichée au compte de résultats sur le résultat opérationnel  courant disparaît quasiment intégralement. Il faut après tenir compte des charges d’intérêts, éléments exceptionnels…

Prix d’achat : 6.71€     Total investi : 3531€

C’est donc ma plus grosse position puisqu’à lui seul il représente près de 40% de mon portefeuille. C’est en effet ma plus grande conviction, cela fait maintenant 2-3 ans que je suis cette valeur.
(Ce dernier investissement à fait l’objet d’un apport sur mon PEA qui remonte la somme totale investie à 8610,66€).

Le portefeuille est volontairement très concentré avec de grosses disparités entre les valeurs (pour rappel : Prodware SA : 3531€ ; BONGRAIN : 2075€ ; CGG : 1512€ ; Morrison Supermarkets PLC : 1491€).

Ce choix est délibéré en terme concentration : au vu du faible capital investi (8610€), je pense qu’il est normal et nécessaire de concentrer un minimum ces investissements.

Au niveau des inégalités des sommes investies, cela fait référence à mes convictions.

Dernière modification par William (03/02/2015 22h14)

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[+1]    #37 03/02/2015 22h59

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bifidus a écrit :

Une foncière a 100 comme actif. Elle se paie 140 mais son actif croit de 10% chaque année depuis 15 ans et elle verse 4% de dividende. Ce n’est vraiment ni value ni donné et clairement pas une bonne affaire… je me dis que si cette croissance diminue j’aurais payé cher pour rien.

Une autre foncière a 100 comme actif. Elle se paie 40. C’est clairement un investissement value, je paie 40 quelque chose qui vaut 100. Bien sur elle ne distribue rien aux actionnaires (ou trop !), son actif était déjà de 100 il y a 15 ans et son taux de remplissage est faible (disons qu’elle a les mêmes ratios d’endettement pour ne pas charger la barque). On se dit que la décote est importante et qu’une bonne surprise peut arriver qui nous fera faire x2.5.

Oui sauf qu’un investissement value digne de ce nom ressemblera plutôt à une foncière avec 100 comme actif. Cet actif croissant de 10% par an. Elle se paie 40 et verse un dividende de de 4%.
Certes, ce type d’investissement ne court pas les rues mais ce sont ceux-là qu’il faut chercher.
Ça c’est value !

Beaucoup d’investisseurs value de renom sont positionnés sur Apple. Nous sommes loin de l’investissement value classique tel qu’on pourrait le comprendre. Non ?

Ce que vous décrivez dans votre deuxième exemple est une value trap. D’ailleurs dans le cadre d’une analyse, si l’actif a le même prix qu’il y a 15 ans et que son taux de remplissage est faible, il conviendra de réajuster la valeur de cet actif. Peut-être lui assignera-t-on alors une décote de 60% ?
Ce qui nous donnera alors une valeur de 40…conforme au prix proposé par Mr le Marché. wink.
La marge de sécurité est absente.

Ça, c’est pas value !


---
Votre vision du value semble un peu étriquée mon cher Bifidus et c’est d’ailleurs sans doute l’image que l’investisseur moyen doit s’en faire.

L’investissement value est multiforme et la foncière que vous décrivez dans votre premier exemple peut tout à fait entrer dans le cadre, pour peu que le prix payé soit correct, ce qui est d’ailleurs le cas avec ces données.
Ainsi, pour moi, votre premier exemple est finalement plus value que le second.

La value investing se résume à acheter quelque chose (actif, capacité bénéficiaire, croissance, dette…) bien en deçà de sa valeur réelle. Ni plus ni moins.

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#38 04/02/2015 14h55

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Je rejoins les commentaires précédents, bifidus vous semblez réduire le value au deep value. D’ailleurs, je trouve que l’on réduit Graham trop souvent à du deep value alors que ce ne l’est pas forcément. Un esprit beaucoup plus ouvert que cela, ce brave monsieur, qui mérite d’être lu et pas seulement résumé.

Il n’y a pas d’investissement value, il y a l’investissement tout court (on lit les comptes, on s’engage avec le management) et la spéculation (on fait des prédictions sur le marché). Je n’ai rien mais rien contre la spéculation, je m’y adonne volontiers. Je sais par exemple que j’ai une pétrolière canadienne qui peut claquer d’ici 2 ans si les prix du pétrole ne remontent pas d’ici là. Si çà repart par contre, c’est la fête. Pure spéculation. Il faut faire la différence, c’est tout

Nous demandions juste à William ce qu’il pouvait voir dans Bongrain car je pense que, comme vous, nous n’y voyons rien, votre graphe confirme d’ailleurs un bref survol des comptes. Il ne prend pas trop de risques, juste celui de perdre son temps. On apprend plus des erreurs que l’on a commise, malheureusement trop peu de celles des autres.

Dernière modification par Wawawoum (04/02/2015 15h02)

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#39 04/02/2015 20h06

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Bonsoir William,

William a écrit :

Et vous, pourquoi êtes vous investit sur Bongrain ?

Par rapport à ce qui a été précédemment dis à ce sujet, aviez-vous trouvé des éléments complémentaires (défauts, qualités…) ?

pour vous répondre j’ai investis sur Bongrain car c’est un investissement qui me parait "quasiment" sans risque avec une chance de petite hausse dans les prochains mois (ou années ?), après je la vois difficilement aller au-delà des 65€.
J’ai un portefeuille que j’essaie de composer avec les entreprises les plus solides possibles donc pas de biotechs, pas d’entreprises en difficulté chronique. Il me faut un historique de résultat positifs, un métier simple à comprendre et Bongrain fait partie des rares entreprises à réunir ses conditions.

Prodware semble pas mal dans son domaine, mais dans le domaine informatique je préfère largement investir dans les éditeurs de logiciel que dans les SSII ou les intégrateurs.

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#40 04/02/2015 21h19

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Bonsoir Lezig,

LeZig a écrit :

Il me faut un historique de résultat positifs, un métier simple à comprendre et Bongrain fait partie des rares entreprises à réunir ses conditions.

Ce sont aussi les qualités que je lui trouve et qui ne sont pas des moindres.

Bongrain à l’avantage d’être un acteur de premier plan dans son domaine d’activité.

LeZig a écrit :

Prodware semble pas mal dans son domaine, mais dans le domaine informatique je préfère largement investir dans les éditeurs de logiciel que dans les SSII ou les intégrateurs.

Prodware est aussi un éditeur de logiciel. Ce domaine représente maintenant plus de 34% de son chiffre d’affaire.

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#41 04/02/2015 21h46

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Réputation :   219  

LeZig a écrit :

pour vous répondre j’ai investis sur Bongrain car c’est un investissement qui me parait "quasiment" sans risque avec une chance de petite hausse dans les prochains mois (ou années ?), après je la vois difficilement aller au-delà des 65€.

Excusez-moi LeZig, mais tout cela est assez spéculatif.

Pourquoi sans risque ? Je trouve le quasiment gênant.
Pourquoi une chance de petite hausse ?
Pourquoi l’action n’irait-elle pas au-delà de 65€ ?

Je lis beaucoup d’approximation et rien de très tangible.
On parle d’une entreprise là, pas d’un bout de papier qui s’échange un jour à 60, un jour à 57, un jour à 55.
Je ne dis pas que vous n’avez pas raison, mais j’aurais besoin d’arguments un peu plus solides pour être convaincu.

LeZig a écrit :

Il me faut un historique de résultat positifs, un métier simple à comprendre et Bongrain fait partie des rares entreprises à réunir ses conditions.

En cherchant un peu dans la cote parisienne, on trouve : Guillin, Sécuridev, Installux, Orchestra, Precia, Richel Serres ….Ce n’est pas ce qui manque wink. (Edit : je ne suis actionnaire d’aucune de ces sociétés).

Pour revenir sur Prodware, l’importance du CIR ne vous interpelle pas ?

Dernière modification par spiny (04/02/2015 21h47)

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[+1]    #42 05/02/2015 08h45

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spiny a écrit :

Je lis beaucoup d’approximation et rien de très tangible.

Spiny, les arguments à ce titre ont déjà été présentés lors de mon achat, je ne vais donc pas y revenir.

spiny a écrit :

En cherchant un peu dans la cote parisienne, on trouve : Guillin, Sécuridev, Installux, Orchestra, Precia, Richel Serres ….Ce n’est pas ce qui manque ;).

Ces entreprises ne sont pas dans le même domaine d’activité que Bongrain mais je vous enlève pas que ces entreprises sont surement plus rentable, je n’en doute pas. Même si c’est pas le seul argument pour lequel je l’ai acheté (cf ma présentation), Bongrain côte 50% en dessous de ses pairs, à 0.6 de sa book value (Lactalis n’est malheureusement pas coté pour pouvoir comparé).

Sans compter en plus que ces pairs sont de taille 5 à 10 fois moins importantes que Bongrain (les économies d’échelles sont importantes).

spiny a écrit :

Pour revenir sur Prodware, l’importance du CIR ne vous interpelle pas ?

C’est un point que j’ai énoncé lors de ma présentation mais non commenté, il est vrai. La mise en place du CIR remonte à 1983 et à ce que je sache celui-ci n’est pas prévu d’être arrêté.

Je regarderais ces prochains jours la place du CIR par rapport aux entreprises similaires à Prodware, si celui-ci tient une place importante aussi dans leur business.

Dernière modification par William (05/02/2015 16h33)

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[+1]    #43 05/02/2015 20h45

Membre (2012)
Réputation :   33  

Tout d’abord je voudrais m’excuser auprès de William de polluer sa file.

spiny a écrit :

LeZig a écrit :

pour vous répondre j’ai investis sur Bongrain car c’est un investissement qui me parait "quasiment" sans risque avec une chance de petite hausse dans les prochains mois (ou années ?), après je la vois difficilement aller au-delà des 65€.

Excusez-moi LeZig, mais tout cela est assez spéculatif.

Pourquoi sans risque ? Je trouve le quasiment gênant.
Pourquoi une chance de petite hausse ?
Pourquoi l’action n’irait-elle pas au-delà de 65€ ?

Je lis beaucoup d’approximation et rien de très tangible.
On parle d’une entreprise là, pas d’un bout de papier qui s’échange un jour à 60, un jour à 57, un jour à 55.
Je ne dis pas que vous n’avez pas raison, mais j’aurais besoin d’arguments un peu plus solides pour être convaincu.

Je vous confirme Spiny mes doutes et mes incertitudes sur Bongrain qui sont les mêmes sur mes autres actions en portefeuille. Je ne m’interdis pas le conditionnel dans mes investissements boursiers, bien au contraire c’est une règle que je me suis fixé.Par exemple je m’interdis d’investir plus de 6-7% sur un titre car il peut arriver énormément d’évènement négatif imprévisible même si mon analyse était la bonne au départ (et comme je ne suis pas un expert mon analyse est souvent mauvaise !)

Je vois souvent des intervenants avancer des certitudes alors que toute leur analyse est basé sur des chiffres fournis par l’entreprise évalué. Ces chiffres peuvent s’avérer faux que ce soit volontaire ou non. Mais ce n’est pas le seul risque potentiel : un accident industriel, le décès d’un dirigeant clé, une mauvaise publicité, une crise économique, etc…
Il y a beaucoup trop d’incertitude pour s’amuser à faire des calculs sérieux où tous les chiffres dans l’équation ont une marge d’erreur.

spiny a écrit :

LeZig a écrit :

Il me faut un historique de résultat positifs, un métier simple à comprendre et Bongrain fait partie des rares entreprises à réunir ses conditions.

En cherchant un peu dans la cote parisienne, on trouve : Guillin, Sécuridev, Installux, Orchestra, Precia, Richel Serres ….Ce n’est pas ce qui manque wink. (Edit : je ne suis actionnaire d’aucune de ces sociétés).

J’aurais du ajouter un prix d’entrée raisonnable ! wink
En effet la quasi-totalité des entreprises que vous citez sont sur ma watch-list mais pas forcément à un prix assurant une marge de sécurité minimum pour investir dessus. Je suis une quarantaine d’entreprise mais qui semble souvent trop chère.
Merci pour Securidev c’est exactement le genre d’entreprise que je recherche et je ne l’avais pas remarqué.

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#44 05/02/2015 22h46

Membre (2011)
Réputation :   203  

Il y a beaucoup trop d’incertitude pour s’amuser à faire des calculs sérieux où tous les chiffres dans l’équation ont une marge d’erreur.

Oui ! C’est pour ça que se limiter à des simples opérations de base (additions / multiplications) me semble judicieux. Et plus la marge de sécurité estimée est grande, plus le droit à l’erreur l’est aussi !

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#45 18/02/2015 19h05

Membre (2015)
Réputation :   15  

Bonsoir,

J’ai décidé de vendre ce jour mes titres CGG.

J’avais acheté ces titres pour leur décote.

Au vu des difficultés que rencontre l’entreprise et au vu de la hausse de la valeur sur ces deux derniers mois,  j’ai préféré prendre mes bénéfices et jouer la prudence.

Prix d’achat au 14/01/15 : 4,63€   - Vente au 18/02/15 : 6.4€   soit + 38%

Le portefeuille se retrouve donc avec 2094€ de liquidité

---

J’ai pris le temps de potasser les derniers rapports annuels de Bongrain.

L’entreprise procède régulièrement à des renforcements de participation dans ces filiales.
Sur les 183 millions d’euros d’investissement en 2013, 74,4 millions d’euros étaient réservés à ce poste.

2013 : 74,4 millions d’euros
2012 : 8,9 millions d’euros
2011 : 35,3 millions d’euros
2010 : 80,9 millions d’euros
2009 : 10,9 millions d’euros
2008 : 20,9 millions d’euros

Ces investissements expliquent le faible free cash flow dégagé sur certaines années.

Une notion m’interpelle :
"Résultats non distribués en 2014 : 1 106 050 000€"

Que signifie ce poste ? Mes recherches ne m’ont pas éclairé sur sa signification.
Est-ce courant chez une entreprise ?

Dernière modification par William (18/02/2015 20h39)

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[+1]    #46 18/02/2015 19h18

Membre (2010)
Réputation :   219  

Bonsoir William,

Ce sont tout simplement les bénéfices de l’année qui ne sont pas distribués aux actionnaires sous forme de dividendes.

Ils vont venir augmenter l’avoir des actionnaires (i.e. les fonds propres). Ils sont mis en réserve en somme.

Vous trouverez dans les comptes la notion de report à nouveau ou retained earnings également.

Bonne soirée.

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#47 18/02/2015 19h58

Banni
Réputation :   115  

> J’ai décidé de vendre ce jour mes titres CGG.

Sage decision. C’est surtout la faiblesse du baril qui est problématique pour les petrolieres qui si elle se poursuit mettrons la pression sur les parapetrolieres plus fermement que maintenant.

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#48 11/03/2015 13h43

Membre (2015)
Réputation :   15  

Achat ce jour de 268 titres Sainsbury (J.) PLC à 3.78€  pour un total de 1 014,74€.

Cet achat fera l’objet d’une présentation dans quelques jours.

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#49 13/03/2015 19h48

Membre (2015)
Réputation :   15  

Donc nouvel achat d’un autre leader de la distribution britannique Sainsbury : 3ème entreprise du secteur de la grande distribution, il est implanté exclusivement au Royaume-Uni.

Quelques ratios, chiffres clés :

PER 2014  : 7
Prix sur capitaux propre : 0.8
Dette financière nette sur EBITDA : 0.76
ROIC proche de 8%  sur ces 3 dernières années
Augmentation du chiffre d’affaire de 4% par an sur les 3 dernières  années
Rendement dividende  2015 : 4.81%

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#50 14/03/2015 01h11

sergio8000
Invité

William, je vous suggère un ratio supplémentaire : retour sur investissement incrémentaux négatif sur 10 ans.

Si cela peut vous aider, voici quelques notes que j’ai prises sur cette entreprise le 10 août 2014. C’est une synthèse issue de ma propre interprétation des faits (qui n’est pas forcément juste et mon approche est en premier lieu de rechercher les points faibles d’un investissement).

Le marché anglais est over-retailed, extrêmement mûr et toujours plus compétitif. Je ne crois pas que
l’on puisse y projeter une croissance top line supérieure à celle du PIB.

Dans ce contexte, il me semble que : Sainsbury a bien travaillé pour maintenir et renforcer (très légèrement) ses parts de marché sur la période 2002 - 2013, notamment grâce à ses propres marques alimentaires qu’ils ont réussi à positionner de manière premium. Je dirais que c’est leur principal point fort.

Ensuite, il est en effet intéressant de voir que la société cote sous la valeur marché de son immobilier net de dettes. Toutefois, je prendrais cela avec quelques pincettes : l’immobilier anglais est extrêmement cher (encore plus cher qu’en France) et la situation peut toujours évoluer. Aussi, la majorité de l’espace commercial est en format supermarché pour le moment - même si Sainsbury fait de plus en plus de commerce de proximité - et il ne me semble pas impossible que le format supermarché sera moins valorisé dans le temps (car qui d’autre qu’un autre supermarché peut faire quelque chose d’un bâtiment de supermarché sans le refaire à neuf ?). Considérant un contexte de prix et un format mois favorable que chez Sears, je suis moins optimiste sur cette décote - j’en voudrais une bien plus grosse pour être emballé sur la valeur d’actifs.

Aussi, Sainsbury étant profitable, elle n’a aucune raison de liquider son immobilier. Considérant ce fait, il me semble plus prudent de la valoriser par rapport à la richesse que le business va générer pour ses actionnaires et considérer que l’immobilier génère simplement une économie de loyer.
Par rapport à ses opérations, on peut dire grossièrement que :
- Si on regarde sur la période 2006 - 2014 par exemple, on a l’impression d’un business en croissance, mais, si on regarde sur une plus longue période (par ex 2000 - 2014), on a plus l’impression que le business est cyclique avec une très légère croissance.
- Bien sûr, le management a changé en 2004 et on peut se dire que Sainsbury n’est plus la même société. Peut-être, mais sur la période, Sainsbury a grosso modo augmenté son espace commercial d’un peu moins de 50%, ses ventes de 50% environ, mais le cash généré par les opérations (CFO) n’a pas suivi cette augmentation car le niveau de stocks à maintenir est plus élevé.
- En retraitant l’effet augmentation des stocks et en considérant que le capex de maintenance est de 500 millions, j’ai un CFO d’environ 1,2 milliards et une capacité à générer du FCF de 700 millions sur les années les plus récentes. Ce FCF est historiquement légèrement inférieur mais dans cet ordre de grandeur.
- Le ROCE consolidé est très moyen (11%) et l’incrément d’investissement n’a pas donné d’incrément de FCF. Le ROI de la politique d’investissements de croissance agressifs est négatif à ce jour.
- On considère aujourd’hui la société sur la base de ventes records et de résultats records dans un contexte retail extrêmement mature (donc sans forte croissance) et compétitif. Tesco, le leader en termes de parts de marché est dans une situation très délicate et se fait d’un côté attaquer par les hards discounters Lidl et Asda (super bons dans leur créneau) sur les prix et par Waitrose sur son segment premium. Tesco a deux choix : soit attaquer sur les prix, soit se positionner de manière plus premium. L’option facile serait d’accepter une amputation temporaire des profits pour mettre tous ses
concurrents hors d’état de nuire - et ils peuvent se le permettre car personne ne peut avoir un prix d’achat unitaire inférieur à celui de Tesco sur les produits commercialisés par Tesco. Cette stratégie pourrait être un risque réellement important pour Sainsbury car ils s’engagent aujourd’hui à matcher les prix de Tesco sur tous les produits autres que leurs propres marques.
- Les marges brutes sont extrêmement faibles et une baisse de 100 points de base de la marge brute aurait un impact catastrophique (grosso modo 230 millions de profits en moins à SG&A constantes). Ce scénario s’étant déjà matérialisé par le passé, l’exclure définitivement me semble imprudent, surtout considérant le risque d’une stratégie agressive de Tesco.
- Je n’aime pas trop la hausse de la dette nette depuis 2005 qui augmente le coût des intérêts, alors que le ROI sur cette dette contractée pour acquérir des actifs est pour le moment négatif à long terme.

Avec une capacité bénéficiaire de 700 millions et un multiple de 10 (très modeste croissance), mon estimé d’EV serait à 7 milliards, et donc une capitalisation boursière dans les 5 milliards. Sainsbury me semble valorisée pour ce scénario, mais le marché ne semble pas vraiment intégrer des risques
élevés. On peut critiquer le multiple de 10, mais considérant les risques et le fait que 700 millions est une capacité bénéficiaire possiblement "haut de cycle", je dirais que l’évaluation est même possiblement optimiste. Si la capacité bénéficiaire retombe à 500 millions, l’EV représente déjà un multiple de 14.

 

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