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#26 14/11/2013 12h21

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StephBanquophobe a écrit :

Je ne sais pas trop où mettre ça. Il m’a semblé que cette file était une file sur les définitions.

Donc problème de traduction. Le besoin en fonds de roulement, c’est bien le working capital ? Mais alors quelle est la traduction de "fonds de roulement" ? (assez différent pourtant). Avec google je ne fais que tomber aussi sur working capital. 2 fois la même définition anglaise pour des termes français différents ? Ca m’échappe ! Merci.

Bonjour
En fait c’est clair comme de l’eau de roche smile

Dans beaucoup de bouquins, working capital signifie à la fois FR et BFR!
Comme le dit Sergio, on utilise parfois le notion de net working capital pour le BFR.
Le BFR peut aussi s’intituler " Working capital requirement" ce qui est plus compréhensible pour nous Français…
j’ai aussi vu "operating working capital": je me suis creusé la tête un bon moment avant de comprendre!

Mafo

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#27 14/11/2013 13h56

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Ricklatrick a écrit :

…/…
Flux de trésorerie généré par l’Activité (A)            17,1           
Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissements (B)            -15,0
Flux de trésorerie liés aux opérations de financement (C)            1,7
Variation de la trésorerie nette (A+B+C)            3,9
Trésorerie d’ouverture            9,7
Trésorerie de clôture            13,5
variation de trésorerie de l’exercice            3,9

Il y a une erreur d’arrondi, ou ça ne serait pas plutôt :

Flux de trésorerie généré par l’Activité (A)            17,1           
Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissements (B)            -15,0
Flux de trésorerie liés aux opérations de financement (C)            1,7
Variation de la trésorerie nette (A+B+C)            3,8
Trésorerie d’ouverture            9,7
Trésorerie de clôture            13,5
variation de trésorerie de l’exercice            3,8

Pouvez-vous clarifier ce que signifie le "CAF" (Capacité d’AutoFinancement ?)

Merci pour cet exemple très parlant.


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#28 14/11/2013 14h14

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Yes grand GBL, il y a un arrondi.

CAF = capacité d’autofinancement = résultat net + dotations - reprises d’amortissements et provisions.

dit encore différemment Ebitda - résultat financier.

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#29 04/12/2013 20h09

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Tak pour les explications chers forumeurs.
J’ajoute que j’apprécie maintenant beaucoup quand l’on peut trouver le net working capital (ou operational) dans les annual reports sans avoir besoin de le calculer. Je trouve que c’est bon signe et en tout cas bien pratique.

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#30 12/02/2015 22h56

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InvestisseurHeureux a écrit :

Voici ce que j’ai compris et retenu :

Le cash flow opérationnel, c’est l’argent qui rentre dans la société, moins l’argent qui sort, dans le cas de l’activité "normale" de celle-ci. C’est assez proche de l’EBITDA et c’est vraiment une mesure tangible, absolument non manipulable comptablement, un peu comme le chiffre d’affaires.

A cela, on soustrait les dépenses d’investissement lourdes : construction ou entretien d’une usine, d’un batiment ou de gros équipement.

Le résultat donne le free cash flow, qui est l’argent tangible véritablement disponible pour payer les dettes et les actionnaires.

Le free cash flow est intéressant car il est difficile à manipuler comptablement et permet de comparer des sociétés de secteur différent.

Le seul truc, c’est que dans les dépenses d’investissements nous n’avons pas le détail de ce qui relève de l’entretien ou de l’acquisition. Il faut donc les regarder sur plusieurs années. Un free cash flow peut être mauvais une année car il y a eu une grosse dépense pour construire une usine, mais cette dépense ne sera pas répétée l’année suivante.

Le cash flow opérationnel est quand à lui intéressant pour comparer deux sociétés d’un même secteur ou pour détecter une comptabilité peu "clean" (ex : résultat net augmente mais pas le cash flow opérationnel).

Je me permets de revenir sur cette explication concernant ce ratio

J’ai bien compris que le CFO s’apparentait à EBITDA mais une chose m’échappe dans ce cas pour calculer le FCF on retranche les investissements comme indiqué

Mais que fait t’on du remboursement de capital de la dette ? le remboursement des prêts (je parle du capital, les intérêts sont retranchés dans le résultat financier) est il compris dans les investissements ?

Si non ou se trouve t’il car c’est bien un flux de trésorerie

Malheureusement avec le recul on peut également s’apercevoir avec Tesco que la prise en compte de ces ratios n’est pas une science exacte et qu’un accident peut subvenir à tout moment

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#31 12/02/2015 23h09

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Un tableau de flux de trésorerie ressemble à ça :

(1) Flux d’exploitation

(2) Flux d’investissement

(3) Flux de financement

Le calcul simple pour aboutir au free cashflow, c’est FCF = (1) + (2).

Le remboursement du capital d’un crédit entre dans les flux de financement (la troisième partie d’un cashflow statement). Il n’intervient ni dans le FCF, ni dans les soldes intermédiaires du compte de résultat (dont l’EBITDA fait partie).

Dernière modification par Geronimo (13/02/2015 14h39)

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#32 13/02/2015 14h34

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Pour apporter quelques petits éléments de réponse sur le sujet.

Sur l’EBITDA:

IH a écrit :

C’est assez proche de l’EBITDA et c’est vraiment une mesure tangible, absolument non manipulable comptablement, un peu comme le chiffre d’affaires.

L’EBITDA étant un élément du compte de résultat, pour moi il est hautement manipulable, les revenus étant là où se font beaucoup (la majorité?) des fraudes comptables. Il est aisé de reconnaitre des ventes fictives ou de les reconnaitre en avance, à l’envoi par exemple. L’EBITDA n’est qu’une approximation du cash flow qui fonctionne sous certaines conditions, mais ce n’est pas le cash flow. Si le management n’a que le mot EBITDA à la bouche, regardez alors le cash flow car il a possiblement un problème à ce niveau.

Sur les FCF
Le flux d’exploitation est la plupart du temps présenté sous sa forme indirecte, c’est-à-dire reconstitué à partir du compte de résultat, en incluant les éléments non cash. Cela permet de comprendre les écarts en le compte de résultat et les flux de trésorerie. À regarder de près dans cette section, l’évolution du fonds de roulement.

Le flux d’investissement est lui présenté sous sa forme directe, c’est-à-dire les encaissements et les décaissements. La seule difficulté, et elle est de taille sera de savoir quels sont les cash que vous voulez prendre en compte dans votre Free cash flow et ceux qui ne le sont pas. Par exemple si l’entreprise investit dans des bons du trésor, ceux-ci ne sont pas vraiment une sortie de cash, il vous faudra les sortir de votre calcul de votre FCF. Ou l’entreprise rachète ses bureaux pour payer moins de loyer, vous pouvez l’exclure. Bref ne prenez que les cash d’investissements nécessaires au business. Le plus épineux étant les cash de croissance.

Le flux de financement est aussi présenté sous sa forme directe. Il montre comment l’entreprise a financé son activité, pris des emprunts si elle a besoin de cash, remboursé si elle en génère etc. On l’exclut car il ne rentre pas en ligne de compte dans le fonctionnement du business en lui même.

Pour conclure, il n’y a pas de définition stable du FCF, ce sera à vous de prendre le flux d’exploitation en faisant attention au fonds de roulement et ensuite d’y retrancher les cash d’investissements.

Bonne chance avec la compréhension du tableau de flux de trésorerie, ce n’est pas le plus simple au premier abord. Par contre il est lui très peu manipulable, contrairement à l’EBITDA.

Dernière modification par Wawawoum (13/02/2015 14h38)

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#33 13/02/2015 17h36

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Owner’s earnings

Je m’interroge sur l’interprétation des flux de trésorerie.

Les free cashflow sont définis ( morningstar) par :
capacité d’autofinancement - variation du besoin de fonds de roulement - acquisition d’immobilisations.

Par ailleurs, il est fréquemment indiqué que cette grandeur correspond plus ou moins à ce qui revient aux actionnaires ( les owner’s earnings de Warren Buffet).

Je ne comprends pas pourquoi est pris en compte la variation du besoin de roulement dans le calcul. Si l’activité est constante, le besoin en fonds de roulement ne devrait-il  pas demeurer constant aussi?

Pour estimer les flux de trésorerie générés par l’activité avant dépenses de croissance qui reviennent aux actionnaires, ne serait-il pas plus logique de les calculer ainsi :
capacité d’autofinancement (sur les 12 derniers mois) - moyenne des acquisitions d’immobilisations des dernières années (7 ans, par exemple)?

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#34 13/02/2015 21h25

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Geronimo a écrit :

Un tableau de flux de trésorerie ressemble à ça :
(1) Flux d’exploitation
(2) Flux d’investissement
(3) Flux de financement
Le calcul simple pour aboutir au free cashflow, c’est FCF = (1) + (2).

Et donc, question que je me pose depuis longtemps, pourquoi diable ne donne-t’on jamais la définition : FCF = cash flow total - (3), plutôt que des définitions plus compliquées ?

leo92 a écrit :

J’ai bien compris que le CFO s’apparentait à EBITDA mais une chose m’échappe dans ce cas pour calculer le FCF on retranche les investissements comme indiqué. Mais que fait t’on du remboursement de capital de la dette ? le remboursement des prêts (je parle du capital, les intérêts sont retranchés dans le résultat financier) est il compris dans les investissements ? Si non ou se trouve t’il car c’est bien un flux de trésorerie.

Le remboursement des dettes n’est pas compris dans l’investissement. On considère que faire ou rembourser un emprunt ne vous enrichit pas : si vous empruntez 100 k€ vous avez soudainement 100 k€ de plus sur votre compte mais vous n’êtes pas plus riche. On soustrait donc les les flux financiers au cash flow total.

JL

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[+4]    #35 13/02/2015 22h25

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Voyez un petit épicier de quartier, au coin de la rue : l’endroit où tout le monde achète les petits dépannages, sodas, bonbons, litres de laits et autres journaux.

Sur le comptoir, un tiroir-caisse. Dans ce tiroir-caisse se retrouve tout le cash payé par les clients pour leurs différents achats.

A la fin du mois, l’épicier sort de ce tiroir-caisse ce dont il a besoin pour refournir les étagères (renouveler son stock), payer son loyer et ses taxes, entretenir le magasin (une ampoule défectueuse ici, un carreau cassé là) et payer ses deux adjoints à temps-partiel (qui le remplacent le dimanche).

S’il reste quelque chose dans le tiroir-caisse après toutes ces dépenses, l’épicier a le choix entre :

(1) l’investir dans la croissance de son affaire - pourquoi pas racheter l’épicier de la rue d’à côté?

ou (2) repayer ses dettes, et ainsi créer de la valeur pour le propriétaire (lui-même) puisque le business lui appartient davantage à lui, et moins à ses créanciers;

sinon (3) se le verser pour se payer des vacances au soleil - soit l’équivalent d’un dividende.

C’est cela le free cash-flow : le cash qui reste dans le tiroir-caisse après avoir réglé toutes les dépenses opérationnelles (opex) et investi ce qu’il fallait pour maintenir le business en état (capex, en l’occurence dit de maintenance, à séparer d’un éventuel capex de croissance; le premier est nécessaire, le second facultatif).

C’est à partir de ce FCF que sont issus tous les retours d’un business - qu’on parle de dividendes, de rachats d’actions, ou d’investissements de croissance qui serviront justement à doper les futurs retours (à condition bien sûr que les dits FCF soit bien dépensés, ce qui est tout sauf acquis).

Dernière modification par thomz (14/02/2015 12h59)

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#36 13/02/2015 22h55

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JeromeLeivrek a écrit :

Geronimo a écrit :

Un tableau de flux de trésorerie ressemble à ça :
(1) Flux d’exploitation
(2) Flux d’investissement
(3) Flux de financement
Le calcul simple pour aboutir au free cashflow, c’est FCF = (1) + (2).

Et donc, question que je me pose depuis longtemps, pourquoi diable ne donne-t’on jamais la définition : FCF = cash flow total - (3), plutôt que des définitions plus compliquées ?

Tout simplement parce que le FCF doit permettre de distinguer les boîtes qui ne survivent que grâce à des augmentations de capital ou grace à des creanciers et de boîtes qui vivent grâce à leur activité…

Par ailleurs, (3) dépend de (1) et (2) : la boîte trouverà plus facilement des créanciers ou des investisseurs quand (1) + (2) est satisfaisant, et c’est aussi (1) et (2) qui déterminent si la boîte pourra les rémunérer.

Enfin, (1) et (2) sont propres à l’activité de l’entreprise (salariés,  clients, fournisseurs), (3) au financement de cette activité.

Le FCF sert donc à savoir le cash qu’il reste pour remunerer ceux qui ont financé les actifs de l’entreprise.

Dernière modification par Geronimo (13/02/2015 22h58)

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[+2]    #37 14/02/2015 01h45

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JL a écrit :

Geronimo a écrit :

Un tableau de flux de trésorerie ressemble à ça :
(1) Flux d’exploitation
(2) Flux d’investissement
(3) Flux de financement
Le calcul simple pour aboutir au free cashflow, c’est FCF = (1) + (2).

Et donc, question que je me pose depuis longtemps, pourquoi diable ne donne-t’on jamais la définition : FCF = cash flow total - (3), plutôt que des définitions plus compliquées ?

Je pense que de toute façon, vous serez obligé d’analyser (1) et (2) pour comprendre votre FCF, surtout le (2) qu’il faut bien décortiquer. Si vous faites FCF = CF total - (3) - (certains éléments de 2), cela devient compliqué. D’où le FCF = (1) + (certains éléments de 2)

De toute façon, vous devrez analyser (3) aussi, car le traitement des dividendes varie selon les normes comptables et les entreprises. Par exemple, selon la norme IFRS, le traitement des dividendes payés aux actionnaires ou reçus/payés d’autre entreprises peut être inclus dans le (1) ou le (3). Sous US GAAP, le dividende est dans le (3), mais le dividende reçus/payés d’autres entreprises est dans le (1).

Les comptables ne sont donc pas forcément d’accord entre eux, vous imaginez bien que la notion de FCF sera différente d’un investisseur à un autre, la seule question de savoir si le cash en question est lié au fonctionnement normal du business ou pas. À vous de voir et au final nous avons FCF = (1 retraité) + (2 retraité) + (3 retraité). Mais cette formule ne nous apporte pas grand-chose d’intelligible.

Dernière modification par Wawawoum (14/02/2015 01h47)

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#38 14/02/2015 11h56

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Bien sûr qu’il faut retraiter (1) et (2), c’est pourquoi j’avais parlé de calcul "simple" du FCF dans le cas de leur simple addition (mais c’est déjà quelque chose que peu de gens font !).

De mon coté quand je regarde les flux de tréso je retraite (1) et (2) comme beaucoup ici (éléments exceptionnels, CAPEX normalisé, CAPEX de croissance, etc.) et je regarde dans (3) s’il y a par exemple un historique de versement élevé de dividendes qui va souvent contraindre le management dans son allocation future de capital.

Dernière modification par Geronimo (14/02/2015 11h57)

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#39 16/02/2015 14h53

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thomz a écrit :

Voyez un petit épicier de quartier, au coin de la rue : l’endroit où tout le monde achète les petits dépannages, sodas, bonbons, litres de laits et autres journaux.

Sur le comptoir, un tiroir-caisse. Dans ce tiroir-caisse se retrouve tout le cash payé par les clients pour leurs différents achats.

A la fin du mois, l’épicier sort de ce tiroir-caisse ce dont il a besoin pour refournir les étagères (renouveler son stock), payer son loyer et ses taxes, entretenir le magasin (une ampoule défectueuse ici, un carreau cassé là) et payer ses deux adjoints à temps-partiel (qui le remplacent le dimanche).

S’il reste quelque chose dans le tiroir-caisse après toutes ces dépenses, l’épicier a le choix entre :

(1) l’investir dans la croissance de son affaire - pourquoi pas racheter l’épicier de la rue d’à côté?

ou (2) repayer ses dettes, et ainsi créer de la valeur pour le propriétaire (lui-même) puisque le business lui appartient davantage à lui, et moins à ses créanciers;

sinon (3) se le verser pour se payer des vacances au soleil - soit l’équivalent d’un dividende.

C’est cela le free cash-flow : le cash qui reste dans le tiroir-caisse après avoir réglé toutes les dépenses opérationnelles (opex) et investi ce qu’il fallait pour maintenir le business en état (capex, en l’occurence dit de maintenance, à séparer d’un éventuel capex de croissance; le premier est nécessaire, le second facultatif).

C’est à partir de ce FCF que sont issus tous les retours d’un business - qu’on parle de dividendes, de rachats d’actions, ou d’investissements de croissance qui serviront justement à doper les futurs retours (à condition bien sûr que les dits FCF soit bien dépensés, ce qui est tout sauf acquis).

Merci Thomz c’est beaucoup plus clair, merci égalements aux autres qui m’ont répondu

Dernière modification par leo92 (16/02/2015 14h53)

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[+2]    #40 28/02/2015 13h17

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leo92 a écrit :

Merci Thomz c’est beaucoup plus clair, merci égalements aux autres qui m’ont répondu.

De rien! Comme le sujet est aussi expliqué et débattu dans le club ces jours-ci (et semble intéresser beaucoup de monde), je vous copie-colle la suite de mon premier message (en remplaçant cette fois-ci l’épicier par un boulanger).

--

L’OPEX (dépenses opérationnelles) c’est du pur cash-burn qu’on retrouve au compte de résultats. Exemple : le gaz que le boulanger paie pour faire tourner son four.

Le CAPEX de maintenance coûte une somme qui se retrouve elle capitalisée au bilan car elle permet de sauvegarder la valeur du PPE (Property, Plant & Equipment) . Exemple : les frais d’entretien du four (qui permettent de maintenir à niveau l’outil de production).

Le CAPEX de croissance coûte une somme qui se retrouve capitalisée au bilan car elle permet d’augmenter le PPE (et donc l’actif tangible de la société) et - on l’espère - la capacité bénéficiaire future. Exemple : le boulanger achète un second four.

Bien sûr, de gros malins ne manqueront pas de faire passer de l’OPEX (du cash-burn) pour du CAPEX – c.a.d dépenser en faisant croire qu’on « investit », ce qui s’appelle gonfler son bilan avec du vent. Benjamin Graham parlait de « watered balance sheet ».

Exemple avec des crapules : Lucent (avant la fusion avec Alcatel) qui capitalisait ses coûts de développement de softwares (des centaines de millions) avant de tous les effacer d’un coup l’année suivante (comme son goodwill). Voir les commentaires du chapitre 17 de la dernière édition de The Intelligent Investor.

Exemple neutre : Peugeot, qui capitalise ses coûts de R&D. Si effectivement ces brevets sont monétisés (rapportent des cash-flows et/ou sont vendus à profit), la démarche est honnête. Sinon, il faudra les effacer (comme Lucent) et prendre sa perte (ce sera un « watered balance sheet » de plus…)

Dans le sens inverse, d’autres gros malins s’emploient à faire passer du capex (qui augmente la valeur du PPE) en opex (ce qui permet de réduire le profit net reporté sur le compte de résultat, et donc la taxation!). Bref, de gagner de l’argent sur tous les tableaux!

Exemple : Era Group, dont nous avons déjà beaucoup discuté.

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#41 08/04/2015 18h59

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Je me permet de revenir sur le calcul du FCF

Pourquoi ne prend t’on pas en compte le désinvestissement dans le flux d’investissement ?

Je prend l’exemple de Total, le screener de IH montre que Total un un FCF négatif hors quand je reprend le flux de trésorerie dans le résultat de Total, eux trouve un FCF positif car il prennent bien le capex et les investissements mais ils retranchent également les désinvestissements donc on retrouve pas le même résultat d’un coté un FCF négatif et de l’autre chez Total un FCF positif

Alors qui a raison ?

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#42 08/04/2015 19h56

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Je me suis posé il y a quelques temps la même question au sujet des "reprises de provisions" et j’en ai conclu qu’il fallait les prendre en compte. On prend en compte un investissement, qui est une sortie de cash, il me semble donc logique de tenir compte du désinvestissement qui est une entrée de cash.

Après, cela dépend du FCF que vous voulez calculer : est-ce que ce désinvestissement est usuel ou exceptionnel ? Dans le deuxième cas, voulez-vous calculer le FCF effectif de l’année en cours, ou un FCF hors exceptionnel ?

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[+1]    #43 09/04/2015 03h18

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À l’inverse, je ne compterais pas un désinvestissement dans le cadre d’une valorisation par les FCF, il est exceptionnel en quelque sorte et ne générera rien à l’avenir pour l’entreprise c’est un one-shot. Comme dans le cas IBM avec la sortie de la division Microelectronics où IBM a dû payé pour s’en débarrasser, cela devrait même impacter positivement le FCF global à long-terme, il ne me parait donc pas logique de l’inclure.

Autre exemple, HF a vendu une de ses divisions pour quasiment la valeur de sa capitalisation actuelle. Si vous faites une valorisation par les FCF, il est évident que celui-ci ne doit pas être pris en compte. On peut penser la chose comme suit également: le prix payé représente (en théorie) la valeur des flux que devront rapporter l’actif à l’acquéreur, c’est donc une monétisation soit des flux futurs, soit de l’actif au bilan, ce qui dans ce cas, revient au même.

Après si l’entreprise arrive à générer régulièrement des ventes d’actifs où elle enregistre des gains (RRC, ERA,…), c’est différent, mais vous vous basez alors plus sur un "jeu d’actifs" pour la valorisation et non pas une valo par les FCF. Vous valorisez donc ici la Book + des gains sur Book value, vous ne valorisez plus par les FCF, mais par le bilan.

Dernière modification par Wawawoum (09/04/2015 03h37)

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[+1]    #44 11/11/2015 11h43

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Charlie Munger a écrit :

Il existe deux sortes de business : le premier retourne 20% sur ses capitaux, et ses propriétaires peuvent tout récupérer à la fin de l’année; le second retourne lui aussi 20%, mais tout le cash en excès doit être réinvesti – il n’y a jamais de cash libre.

Cela me fait penser au type qui regarde tout son équipement et me dit, "voilà tout mon profit".

Nous détestons ce type de business.

Une comparaison intéressante pour illustrer la discussion (cash-flow opérationnel et free cash-flow) : Moody’s vs. TGS-NOPEC.

Un business comme Moody’s (l’agence de notation du crédit en duopole avec Standard & Poor’s) est une extraordinaire cash-flow machine aux besoins de réinvestissement quasi nuls : tout ce qui est gagné peut être redistribué aux actionnaires (le cash-flow est "libre"), et cette manne est a priori sanctuarisée par un sensationnel avantage compétitif.

Un business comme TGS-NOPEC (un concurrent de CGG, mais infiniment mieux géré que ce dernier), spécialisé dans les études sismiques et géologiques pour l’industrie du Oil & Gas, produit aussi des marges et des retours sur capitaux hors du commun, mais une substantielle partie du cash doit être systématiquement réinvestie dans la réalisation de nouvelles études (car la durée de vie utile d’une base de donnée est très limitée : elle sont amorties en quatre ans, souvent moins).

Reste toutefois au management beaucoup à distribuer aux actionnaires (sous forme de dividendes), mais le business n’est pas aussi "parfait" que Moody’s.

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[+1]    #45 11/11/2015 12h26

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INTJ

La citation de Charlie Munger m’a fait extrêmement rire .

Donc si l’on prend pour argent comptant les propos de Charlie Munger , il déteste le business de Berkshire Hattaway car l’entreprise réinvestit tout son cash flow sans jamais rien distribuer à ses propriétaires  .

Bref ça ne veut strictement rien dire sur la valeur d’une entreprise car tout dépend des investissements en question .

Pour moi les citations des Gourou sont trop souvent mal comprise  et sortie de leur contexte , quelquefois elles sont même carrément malhonnêtes  ..

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#46 11/11/2015 12h35

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Inutile de verser dans l’outrance ou la caricature.

Comme énoncé quelques messages plus haut (avec l’exemple de l’épicier), c’est à partir du free cash-flow que sont issus tous les retours d’un business à ses actionnaires – qu’on parle de dividendes, de rachats d’actions, ou d’investissements de croissance qui serviront justement à doper les futurs retours (à condition que lesdits free cash-flows soient bien investis, ce qui est tout sauf acquis).

Berkshire est un (très) bon business car les profits sont réinvestis par un maître en allocation du capital, justement dans des business type cash-flow machines à faibles besoins en réinvestissement.

Bref, pour citer ce même "gourou" qui vous fait autant rire (nous sommes deux) :

CM a écrit :

To a man with a hammer, everything looks like a nail.

Dernière modification par thomz (11/11/2015 12h36)

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#47 11/11/2015 12h40

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Pour le coup, c’est vous qui n’avez pas compris. Le cash qui s’accumule au bilan de BRK est libre, qu’il soit distribué ou non aux actionnaires.


"After all, you only find out who is swimming naked when the tide goes out." W. Buffett

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#48 11/11/2015 12h45

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INTJ

Le problème c’est que personne n’évalue les FCF de la même façon  , donc tout est une question d’interprétation , exactement comme les propos de Charlie Munger.

Ce n’était pas une attaque personnel Thomz .

Lesson1 , IL n’y a pas beaucoup de cash qui s’accumule au bilan de BRK  vu les derniers  investissements  .
D’ailleurs qui nous dit que ces  nouveaux investissements ne sont pas la juste pour maintenir l’activité du fond et remplacer les anciens investissements de moins en moins profitable . Les propriétaires des actions Brk vont-il profiter du cash de l’entreprise un jour ?

Vous croyez que je n’ai pas compris car vous ne voyez tout simplement  pas ou je veux en venir .

Dernière modification par vbvaleur (11/11/2015 13h12)

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#49 11/11/2015 13h53

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Ce n’est pas que de l’interprétation, il y a le bon cash-flow qui fait grimper la valeur intrinsèque, et le mauvais, qui était censé la faire grimper, mais qui a loupé son coup.

Dans la réalité, sur du court-terme, c’est dur à voir, sur du plus long terme, et après-coup, c’est plus facile.

vbvaleur a écrit :

D’ailleurs qui nous dit que ces  nouveaux investissements ne sont pas la juste pour maintenir l’activité du fond et remplacer les anciens investissements de moins en moins profitable ?

Euh… Le rapport annuel de Berkshire Hathaway sur 50 ans par exemple… Par contre, comme ceux du futur ne sont pas encore parus, on ne peut pas dire à 100% pour les nouveaux investissements.

Dernière modification par Wawawoum (11/11/2015 13h58)

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#50 11/11/2015 14h12

Membre (2013)
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Thomz a écrit :
Comme énoncé quelques messages plus haut (avec l’exemple de l’épicier), c’est à partir du free cash-flow que sont issus tous les retours d’un business à ses actionnaires – qu’on parle de dividendes, de rachats d’actions, ou d’investissements de croissance qui serviront justement à doper les futurs retours

Je suis d’accord avec Vbvaleur, le message ci-dessus n’est pas clair. Il me semble que puisque par définition, le free cash flow est égal à cash-flow opérationnel - variation de BFR - investissements; les investissements de croissance sont déjà inclus dans le free cash flow.

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