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#1 11/11/2014 10h30

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Bonjour,

Aujourd’hui, je me suis dit que j’allais faire une action rébarbative : Lire mon bulletin de salaire en entier !
Avec ces 40 lignes de taxes et cotisations, c’est un exploit.

Je voudrais cependant m’arreter sur quelque chose qui me choque profondément sur mon bulletin de salaire:
NET  IMPOSABLE :   XXXX
NET A PAYER       :   XXXX - 100€
les 100€ de différence seront bien entendu taxé selon votre tranche d’imposition (14%,30%…)

Je pense que beaucoup de gens ignorent ce que cela veux dire alors, pour être clair , ja vais l’écrire en gros caractères :

CELA REVIENT A PAYER UN IMPOT SUR DE l’ARGENT QUE VOUS N’AVEZ PAS RECU !

Oui, en france, on peut payer un impôt sur de l’argent non reçu.
Est ce que la France n’est pas devenu une république bananière ?  Je vous laisse juge.

Mots-clés : fiscalité, imposition, impôt


Frédéric, 44 ans,       Patrimoine : Résidence principale, Actions, Assurance-vie

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#2 11/11/2014 10h38

Membre (2014)
Réputation :   4  

Il me semblait, du moins c’est ainsi que je l’avais compris, que cela correspondait à l’imposition de certaines primes en nature, me serais-je trompé ?

Enfin ne vous inquiétez plus, grâce au choc de simplification, ce genre de petits détail disparaîtra probablement.

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[+1]    #3 11/11/2014 10h38

Membre (2010)
Réputation :   309  

Bonjour à vous
Je pense que cela dépend surtout du poids de votre fiche de paie smilesmile


"Il ne faut pas voir les héros de la coulisse. Quand ils coïncident un moment avec leur légende c'est déjà beaucoup."

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#4 11/11/2014 10h41

Membre (2014)
Réputation :   0  

Petite Précision : les 100€ de différence sont CSG non déductible et CRDS


Frédéric, 44 ans,       Patrimoine : Résidence principale, Actions, Assurance-vie

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[+2]    #5 11/11/2014 11h52

Membre (2013)
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Réputation :   155  

Au passage, vous auriez pu aussi évoquer que la part patronale de la complémentaire (devenue obligatoire il y a peu), est aussi désormais intégrée au net imposable alors que le salarié ne touche pas cet argent.

De plus, le "choc de simplification" fera que vous n’aurez bientôt plus à vous préoccuper de ces petites lignes, puisqu’elles ne vous seront plus présentées.
Les entreprises économiseront des milliards (c’est le gouvernement qui le dit), car ces lignes seront toujours calculées mais plus imprimées. (ça fait des sacrés coûts d’impression quand même).

Cela permettra au passage de ne pas montrer aux salariés qu’une petite cotisation indolore de plus servira à financer les syndicats.

Ainsi, la divergence croissance entre le brut et le net pourra être mise sur le dos du cochon de patron alors que c’est l’Etat qui mange la différence.

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#6 12/11/2014 11h42

Membre (2013)
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Comment décrypter son bulletin de salaire ? - Dessine moi l’éco

Je n’ai pas compris l’histoire de la csg crds  déductible ou non déductible.
Quelqu’un peut m’expliquer?

Merci

PS: tout cela est par pure curiosité intellectuelle

Dernière modification par Medium (12/11/2014 11h50)

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[+1]    #7 12/11/2014 12h22

Membre (2013)
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Si vous cherchez une explication logique, il n’y en a pas.
Si vous cherchez une explication philosophique, il n’y en a pas non plus.
Si vous cherchez une explication règlementaire, alors sachez que vous payez 8% de CSG-CRDS sur votre salaire (7,5+0,5)

Ces 8% s’appliquent à votre salaire brut, après un abattement de 1,75%. Derrière, l’idée est que, comme la CSG est un impôt, on fait comme l’IRPP (= on applique un abattement pour frais pro).

Cet abattement est rogné années après années (5% puis 3% puis 1,75%), avec des trucs qui rentrent dedans, d’autres oui mais peut être que non, mais ça dépend si l’inspecteur fiscal est unijambiste ou pas, vous voyez le topo…

Sur ces 8%, 5,1% sont déductibles de l’IRPP.

Pour expliquer clairement, cela signifie que l’Etat considère que pour une partie, vous devez payer des impôts sur l’impôt, et sur l’autre partie non.
Parce que c’est comme ça, et pis c’est tout.

En fait, le système français est assez extraordinaire, on a une flat tax directe pour partie non déductible d’un impôt progressif direct. Merveilleux n’est-il pas ?

Sinon, pour votre curiosité intellectuelle, la CSG était censée être provisoire, elle est censée financer la Sécu (mais alors que financent donc vos cotisations maladie, chômage, retraite, vieillesse ? ah oui la même chose, chic).
La CSG rapporte ajd plus que l’IRPP, malgré les hausses récentes de recettes de l’IRPP dues au plafonnement des niches et au gel des barèmes.

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#8 12/11/2014 12h48

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Le système français est devenu un monstre incontrôlable qui gonfle quoiqu’on fasse. Un peu comme des cellules qui prolifèrent de facon anarchique : notre état a un cancer généralisé galopant.

Autre mesure du choc de simplification l’histoire de l’accord implicite d’une administration qui n’a pas répondu dans les deux mois. Ce qui paraissait une bonne idée abouti in fine à une complexification avec des centaines de cas particuliers, de sous cas etc…

On ne soigne pas un cancer avec de l’aspirine, les hommes politiques sont devenus impuissants fasse au monstre régulateur, la seule solution sera de tailler dans le vif et de bruler.


Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre

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#9 12/11/2014 13h34

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Lire une feuille de salaire, qu’on soit salarié et encore plus entrepreneur, ça donne envie de vomir, passez moi le terme.

Un jour ou l’autre il faudra bien que cela cesse.

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#10 12/11/2014 14h11

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Medium a écrit :

Je n’ai pas compris l’histoire de la csg crds  déductible ou non déductible.
Quelqu’un peut m’expliquer?

Avec www.google.fr/search?q=comprendre+fiche+de+paie vous trouverez plein de sites qui expliquent ceci en détail, par exemple  Bientôt une fiche de paie simplifiée ? ou Salaire : Comprendre sa fiche de paie - YouTube ou Décryptage : un bulletin de paie - Droit du travail - Le Particulier , sans tomber dans les jérémiades et caricatures qui précèdent.


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#11 12/11/2014 14h20

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Igorgonzola a écrit :

Cela permettra au passage de ne pas montrer aux salariés qu’une petite cotisation indolore de plus servira à financer les syndicats.

Clairement, là est un grave problème, la gestion des syndicats, l’opacité de leur financement, leur pouvoir démesuré et leur représentativité quasi nulle sont une exception bien de chez nous.

Là ou pour nous, syndicat ne rime qu’avec "conflit sociaux", dans d’autres pays, plus des 3/4 des salariés sont syndiqués (contre moins de 10% chez nous, et qui viennent essentiellement du public et parapublic) et défendent les salariés sans faire blocage à tout va pour défendre des "acquis" corporatistes arriérés totalement inadaptés à un monde qui évolue.

On devrait commencer rendre leur gestion transparentes, publier leur comptes…

Igorgonzola a écrit :

Ainsi, la divergence croissance entre le brut et le net pourra être mise sur le dos du cochon de patron alors que c’est l’Etat qui mange la différence.

Je suis toujours étonné par ce genre de pensées. Déjà la seule notion de "salaire brut" ne correspond à strictement rien. Les seules valeurs intéressantes sont le "coût total employeur" et le "salaire net", pourquoi s’embêter à calculer une valeur intermédiaire, en distinguant les cotisations employeur et employé ? Certains politiques se battent pour faire financer des mesures en augmentant uniquement la part de cotisation employeur, prétextant qu’ainsi ce seront ces "cochons" qui paieront… Cela ne change rien, ou alors seulement temporairement, car les salaires ne doivent pas diminuer nominalement, mais avec un prélèvement de plus, leur augmentation est contrariée, donc à long terme, rien ne change, ce qui est prélevé sur cette ligne à le même effet que si ça avait été une cotisation salarié, puisque de toute façon, c’est l’ensemble qui compte.

Si on veut vraiment se rendre compte, on compare le coût employeur, le net, ce que l’on retire de ces cotisations, et l’on peut se faire une idée de l’intérêt de tout ça (je suis d’accord sur le fait que l’on peut faire beaucoup mieux).

PS : fredinbxx, où est l’intérêt de cacher le salaire en mettant XXXX, si vous annoncez le montant de la différence ?
PS2 : Quant au fait de s’insurger sur le fait de payer un impôt sur de l’argent que l’on a pas reçu, si on met les 10% pour frais pros en regard, on s’y retrouve plutôt bien… Ne pensez vous pas ? Qu’on critique la complexité et inefficacité de la chose je comprends bien, qu’on s’insurge pour un oui ou pour un non (quel rapport avec une république bananière ?), ça ne relève pas le niveau des débats…

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#12 12/11/2014 14h39

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Bien sûr, la différence entre cotisations salariales et patronales est fictive.

Néanmoins, avec la disparition des cotisations patronales sur la feuille de paie, le concept de salaire brut complet (donc le brut + les cotisations patronales, c’est à dire le coût complet du salarié), devient totalement impossible à restituer au salarié.

Le salarié ne voit plus que son brut, qui est déjà amputé d’1/3 par des cotisations.

Pour le financement des syndicats, on peut rapprocher cette cotisation des actualités :
Nouailhac : La CGT d'EDF lourdement condamnée - Le Point
Lepaon fait payer ses 130.000 euros de travaux par les militants de la CGT
La CGT appelle à la grève le 4 novembre dans les transports

S’ils devaient se financer avec les cotisations des salariés, ça ferait bien longtemps qu’on en entendrait plus parler.

Mais je dois être en train de me plaindre ou de caricaturer certainement.

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[-1]    #13 12/11/2014 14h56

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Je crois rêver en lisant "la seule notion de "salaire brut" ne correspond à strictement rien"… car ce salaire brut est quand même le chiffre qui figure dans le contrat entre l’employeur et le salarié (alors que les autres que vous évoquez n’y figurent pas).

Sur les syndicats, votre vision me semble bien simpliste, et de plus assez mal informée : si seuls les syndiqués bénéficiaient du résultat de leurs négociations (comme c’est le cas dans pas mal d’autres pays, en tout cas de ceux où il y a 3/4 des salariés qui sont syndiqués), nul doute qu’ils seraient plus nombreux ici aussi, et il y a des avantages et des inconvénients à cette situation; Il n’y a pas que chez nous qu’on a des "blocages" quand il n’a pas été possible de trouver un accord autrement; Ces "blocages" sont généralement réalisés par les salariés concernés et pas des syndicats qui viendraient d’ailleurs (sans salariés pour les suivre, les syndicats ne seraient rien); Il y a aussi des endroits (dans pas mal de pays) où il ne fait pas bon ne pas être syndiqué (et vice-versa); etc.
Bien entendu, plus de transparence ne nuirait pas.

Modération Philippe

@Igorgonzola : le -1 attribué à GBL pour ce message est abusif et contraire à la charte :
14. Le système de réputation, avec justesse, vous utiliserez

Comme c’est encore la période de rodage, je préviens et ne mets pas d’avertissement explicite mais c’est la dernière fois.


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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[+3]    #14 12/11/2014 15h04

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Vous voulez dire comme les négociations sur le travail le dimanche ?
Ou bien celles de la SNCF et autres entreprises para publiques, qui comme chacun sait, bénéficie à tout le monde directement ou indirectement;

Pitié, arrêtez de défendre l’indéfendable. On est dans le régime mafieux pur et simple, où même l’information devient contrôlée par les CGTistes qui bloquent (et coulent) la diffusion des journaux. Mais qu’importe, les journaux touchent en subventions ce qui est perdu par les mauvais chiffres de vente, alors pourquoi se priver ?

Maintenant, quand on ne veut pas voir…

Et encore une fois, n’essayez pas de vous faire passer pour un sage modéré en écrivant vos "oui mais non mais c’est pas si simple que ça gnagnagna".
Dans le cas de la CGT, il y a escroquerieS manifesteS, soit on les défend, soit on les dénonce.

Pour le brut, bien sûr, au niveau conceptuel, ça ne correspond à rien.
Il y a ce que coûte le salarié, et ce que touche le salarié.
ça ne figure peut être pas sur le contrat de travail (objet ô combien règlementé par la puissance étatique), mais d’un côté il y a ce qui rentre dans la poche du salarié et de l’autre ce qui sort de la poche de l’employeur. Mais je dois manipuler des concepts fictifs sans doute.

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[+1]    #15 12/11/2014 16h21

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Igorgonzola:
J’aime bien vos interventions, elles ont un coté rebelle , rafraichissant et non politiquement correct,continuez.
ceci dit,j’ai bien peur jeune homme qu’avec vôtre mentalité, vous ne fassiez parti un jour des déçus aigris ou des futurs expatriés.
A force de défendre l’indéfendable on en est venu a sauter sur la tête .
Gardez vôtre énergie pour des projets et des envies.
Je pense comme vous que nous sommes le dernier pays communiste au monde (prélèvements/pib).
La réussite des uns n’est tolérée que dans la mesure ou elle autorise la survie des parasites.
Seul les parasites ( pardon, les victimes )ont le droit de se plaindre.
EN 1995 les salariés du privé ont pris fait et cause pour les grévistes cégétistes pendant la grande grève sous Juppé, leur espoir était qu’ils en profiteraient aussi.
Ne soyez pas naif , il est plus facile de mettre des semelles de cuir que de vouloir changer le monde.
cordialement.

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[+1]    #16 12/11/2014 16h53

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Effectivement tout le monde à Marseille a profité des syndicats des dockers et de la SNCM… Ils ont tué Marseille aussi surement que la mafia a tué Palerme (une si belle ville).


Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre

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#17 12/11/2014 17h06

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fifi54 a écrit :

Igorgonzola:
J’aime bien vos interventions, elles ont un coté rebelle , rafraichissant et non politiquement correct,continuez.
ceci dit,j’ai bien peur jeune homme qu’avec vôtre mentalité, vous ne fassiez parti un jour des déçus aigris ou des futurs expatriés.
A force de défendre l’indéfendable on en est venu a sauter sur la tête .
Gardez vôtre énergie pour des projets et des envies.

Ahahahah. Oui vous avez raison.

C’est simplement que ça m’énerve que sous prétexte d’apporter de la nuance, on en finisse par défendre ce genre de pratiques.
Et tenir le discours d’un politicien professionnel (modéré en façade, sans jamais lâcher un pouce sur l’idéologie dans le fond) sur un forum comme celui-ci, je trouve ça à la fois déplacé et inutile.

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#18 12/11/2014 17h27

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GoodbyLenine a écrit :

Je crois rêver en lisant "la seule notion de "salaire brut" ne correspond à strictement rien"… car ce salaire brut est quand même le chiffre qui figure dans le contrat entre l’employeur et le salarié (alors que les autres que vous évoquez n’y figurent pas).

Il est possible que je m’exprime mal, mais, non, vous ne rêvez pas.
Je maintiens mon propos, et le conforte même suite à votre réaction, en le précisant tout de même.

La notion de brut, n’a aucun sens économique (ce n’est ni ce que le salarié touche, ni ce que l’employeur décaisse), et c’est justement d’autant plus triste que ce soit cette valeur qui soit sur le contrat, alors que les autres ont bien un sens direct pour les parties prenantes de ce contrat.

L’ajout de cette valeur virtuelle dans le paysage ne fait que rendre plus opaque la compréhension des prélèvements… et alimente l’opposition des intérêts (faire croire que le salarié gagne quelque chose à ce que ce soit les cotisations patronales augmentent, c’est quand même bien de la pure démagogie…).

GoodbyLenine a écrit :

Sur les syndicats, votre vision me semble bien simpliste, et de plus assez mal informée : si seuls les syndiqués bénéficiaient du résultat de leurs négociations (comme c’est le cas dans pas mal d’autres pays, en tout cas de ceux où il y a 3/4 des salariés qui sont syndiqués), nul doute qu’ils seraient plus nombreux ici aussi, et il y a des avantages et des inconvénients à cette situation; Il n’y a pas que chez nous qu’on a des "blocages" quand il n’a pas été possible de trouver un accord autrement; Ces "blocages" sont généralement réalisés par les salariés concernés et pas des syndicats qui viendraient d’ailleurs (sans salariés pour les suivre, les syndicats ne seraient rien); Il y a aussi des endroits (dans pas mal de pays) où il ne fait pas bon ne pas être syndiqué (et vice-versa); etc.

Avec la confiance actuelle dans les syndicats, je ne pense pas que proposer que seuls les syndiqués puissent bénéficier du résultat de leurs négociations soit une mesure qui puisse enchanter grand monde…

Notre syndicalisme est quand même singulier par rapports aux autres pays avancés ; Nous avons le taux de syndicalisation le plus faible de tous les pays de l’OCDE (8 % des salariés, qui cache d’ailleurs des disparités puisque c’est 17% pour les salariés sous status, et 3,6% pour les autres).

Par ailleurs, la qualité de nos relations professionnelles est tout autant singulière, puisque sur 144 pays nous nous situons à la 129ème place… et je vous laisse prendre connaissance des pays qui bénéficient d’un niveau similaire au notre (page 500 du rapport sur la compétitivité du World Economic Forum : http://www3.weforum.org/docs/WEF_Global … 4-15.pdf).

Les ressources des syndicats ne viennent pas des cotisations (20% seulement, quand c’est 80% dans des pays comme en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Suède…). L’indépendance et la représentativité d’une organisation ne peuvent être assurées que si elle disposent de ressources propres… On est de ce point de vue loin du compte.

D’ailleurs, le taux de confiance envers les syndicats en France est particulièrement bas (50% des salariés Français s’en méfient, contre 13% en Finlande), ils sont perçus comme une bureaucratie parallèle éloignée de la réalité de l’entreprise et des des préoccupation des salariés (Histoire des syndicats en France (1906-2006), D. Andolfatto et D. Labbé).

Vous dites qu’il y a des avantages et inconvénients à la situation… Très franchement, je  pense comprendre les avantages sur le plan théorique (que tout le monde puisse bénéficier de leur action), mais qu’en est-il au niveau pratique, quand les préoccupations des représentants ne s’alignent pas avec celles des représentés ?

Un syndicalisme de masse favorise la coopération tandis qu’un syndicalisme de professionnels de la représentation, avec peu d’adhérents, favorise la culture du conflit…

GoodbyLenine a écrit :

Bien entendu, plus de transparence ne nuirait pas.

Sur ce point, nous tombons parfaitement d’accord, aussi simpliste soit il.
Je ne demande pas de couper des têtes ;-)

Dernière modification par sfyter (12/11/2014 17h35)

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#19 12/11/2014 17h34

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sfyter a écrit :

Clairement, là est un grave problème, la gestion des syndicats, l’opacité de leur financement, leur pouvoir démesuré et leur représentativité quasi nulle sont une exception bien de chez nous.

Remplacez "syndicats" par "partis politiques" et votre phrase marche toujours. Sauf que ce n’est plus une exception de chez nous. Dingue, non?


A mon grand dam

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#20 12/11/2014 17h38

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Dans l’étagère d’un certain prêt à penser, les syndicats servent souvent de paravent.
Même si parfois ils méritent plus qu’amplement le formidable agacement pour ne pas dire plus… qu’ils suscitent.
Mais c’est faire si peu de cas de tous les autres acquis monopolistiques, dont la simple évocation d’une remise en cause permet de faire descendre dans la rue bon nombre de libéraux bon teint qui n’ont pas de mots assez durs pour stigmatiser les blocages de la société. Bien à l’abri de leur numerus clausus, de leur licence, de leur monopole (pour protéger le consommateur bien sûr, l’usager cela ferait presque stalinien…), de leurs réseaux croisés…

La chasse à la paille est ouverte !
Pour les poutres on verra plus tard…

Bien sûr il y a aussi de vrais entrepreneurs qui prennent des risques et qui assument leur vie, y compris le pays où ils ont choisi de vivre et de rester.
L’indignation sélective (peut-être en fais-je…) reste quant à elle, bien portée. En tout temps, en toute saison et partout.


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#21 12/11/2014 18h01

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En vous lisant Bajb, j’ai l’impression que les libéraux bénéficiant d’un monopole ne sont pas des vrais entrepreneurs. Peut-être que je lis mal ce que vous dites. Ces professions ont choisi leur lieu de vie et vont tourner l’économie. Je trouve que le taxi qui paie sa licence prend pas mal de risque.

Je ne vois de plus pas le rapport entre la critique des syndicats et les mouvements de grève qui ont lieu. Je pense que les professions dont vous parlez font grève (à raison ou pas) pour le bien de la profession en entier qui va dans le sens du maintien de leur prérogative (je ne parlerai pas de monopole pour ma part). De plus, les libéraux qui font grève le font sur leur denier propre. De plus, à ma connaissance, ces libéraux ne font pas grève tous les 4 matins, c’est donc que cela doit être important.
Là où les syndicats ne le font que dans le cadre d’avantage qu’ils jugent intéressant et pas forcément dans l’intérêt de toute leur profession. Quand la SNCF fait grève, j’ai pas l’impression que ce soit pour tous les réseaux ferroviaires ni pour la satisfaction des usagers. C’est même plutôt le contraire. En plus, ils prennent tellement de risque à faire grève puisque les jours d’absence leur seront payés de toute façon. Du coup, on se fait la grève annuelle tellement c’est rentable.

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#22 12/11/2014 18h21

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Il faudrait sans doute tout remettre à plat en méme temps pour que personne n’ose faire gréve. C’est sur qu’en prennant les problémes un par un, chacun se sent stigmatisé et va manifester pour défendre son bout de gras.
Si les politiques/élus commençaient à se reformer, attention avec des vraies réformes pas des trucs à 2 balles pour dans 10 ans, si on s’attaquait vraiment aux régimes spéciaux et que l’on mettait une vraie justice ( la gauche aime ce mot ) entre les salariés ( retraite ,RTT, jours de carence….. ), si les chauffeur de bus qu’ils soient RATP ou bien salarié d’une obscure ville de province avaient le méme age départ à la retraite, si l’on réduisait les avantages des salariés EDF, SNCF payés sur nos factures ….. on pourrait aller loin ainsi.
Et bien je suis sur que les notaires , Chefs d’entreprises, pharmaciens, taxis ( bon Ok peut étre pas les taxis ) °°) n’oseraient pas aller dans la rue pour défendre leurs avantages.

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#23 12/11/2014 18h36

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Kabal permettez moi de préciser ma pensée,

Je pense juste que certaines professions protégés devraient au moins le reconnaître et se montrer parfois un peu plus modérées dans leurs jugements. Entreprendre tout en étant protégé est tout de même paradoxal (cf. VTC, pharmacies…). Sauf en phase de démarrage. Mais certains démarrent depuis longtemps.
S’ils font grève peu souvent c’est peut être aussi que personne n’ose remettre en cause leurs avantages. Et comme la plupart des gens c’est pour défendre leurs avantages, qui ne doivent rien aux lois de la concurrence.

Par contre et là je vous rejoins absolument, un jour de grève ne doit pas être payé. Mais cela ne relève en rien de la responsabilité des syndicats.
Proverbe créole : "Bèf ka soté là bayè ba". (Les boeufs sautent par dessus-la barrière là où elle est basse).


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#24 12/11/2014 20h16

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sfyter a écrit :

La notion de brut, n’a aucun sens économique (ce n’est ni ce que le salarié touche, ni ce que l’employeur décaisse), et c’est justement d’autant plus triste que ce soit cette valeur qui soit sur le contrat, alors que les autres ont bien un sens direct pour les parties prenantes de ce contrat.

L’ajout de cette valeur virtuelle dans le paysage ne fait que rendre plus opaque la compréhension des prélèvements… et alimente l’opposition des intérêts (faire croire que le salarié gagne quelque chose à ce que ce soit les cotisations patronales augmentent, c’est quand même bien de la pure démagogie…).

Et lors d’une vente d’un bien immobilier, est-ce que vous allez soutenir que le prix de vente du bien "n’a aucun sens économique" et qu’il est "triste que ce soit cette valeur qui soit sur le contrat" et que sa mention va "rendre plus opaque la compréhension des prélèvements… et alimenter l’opposition des intérêts" ?

Car la-aussi, si on prend en compte tous les éléments (comme les frais de notaire, les frais d’agence, l’impôt sur les plus-values, et tout le reste), ça ne correspond ni au montant décaissé par l’acheteur, ni au montant perçu par le vendeur….


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#25 12/11/2014 20h30

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GoodbyLenine a écrit :

Et lors d’une vente d’un bien immobilier, est-ce que vous allez soutenir que le prix de vente du bien "n’a aucun sens économique" et qu’il est "triste que ce soit cette valeur qui soit sur le contrat" et que sa mention va "rendre plus opaque la compréhension des prélèvements… et alimenter l’opposition des intérêts" ?

Sur cet échange intéressant, je suis plutôt d’accord avec sfyter -même si selon la formule consacrée "c’est plus compliqué que ça".

S’agissant des salaires bruts, comme vous le faites remarquer, l’existence d’un contrat de travail ayant vocation à avoir des effets sur un long terme donne une pertinence juridique indéniable au salaire brut, qui aura aussi des effets économiques -encore qu’ils me semblent assez limités, à l’intuition. (En incise, étant moi même fonctionnaire d’État, je pourrai noter que cet argument tient moins pour le cas des traitements des fonctionnaires puisqu’il n’y a pas de contrat de travail dans ce cas).

Sur les ventes immobilières, je perçois mal quelle pertinence autre que statistique a le prix conventionnellement inscrit sur l’acte par le notaire -on a un "prix acheteur" et un "prix vendeur" qui font sens pour chacun des deux partenaires ; la valeur légale quelque part dans l’intervalle qui est marquée sur un papier, elle n’a certes pas une pertinence nulle : elle sert à déterminer au centime près le montant de diverses taxes par exemple, mais dans la mesure où le contrat a un effet à peu près instantané elle reste extrêmement anecdotique.

D’ailleurs dans une vente d’un objet mobilier même assez coûteux, disons une belle automobile, on n’a pas eu la bizarre idée de créer un "prix de vente brut" intermédiaire entre le prix vendeur (le prix HT) et le prix acheteur (le prix TTC). Selon ce qu’on veut étudier économiquement autour de la vente de voiture, on considèrera le prix HT ou le prix TTC et on se passera très bien d’un "prix brut" qui n’est d’ailleurs ici pas inscrit à un contrat.

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