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#26 18/08/2011 22h23

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Je rejoint Superpognon : "Au royaume des aveugles les borgnes sont rois". Autrement dit, sureté relative des obligations Us par rapport aux actions (et au risque de récession) mais dans l’absolu la dette Us me paraît moins sûr qu’auparavant. Ceci dit le marché a toujours raison et il suit donc apparement plutôt Fitch que S&P.

Ce rendement de 2% me laisse toutefois rêveur comparé au dernier chiffre de l’inflation Us : USA: les prix à la consommation ont bondi en juillet - Le Point
Influencé par Marc Faber et sa prévision d’un dollar ne valant plus rien, j’ai du mal à comprendre la motivation des acheteurs d’obligations Us. Par contre, faible rémunération de l’épargne combiné à des risques d’inflation compose un cocktail très favorable à l’or. Ceci constitue un parachute qui sera utile lorsque les marchés boursiers retrouveront quelques couleurs…

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#27 18/08/2011 22h24

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2.76% sur l’OAT 10 ans. C’étais à 3.16% au 1er août. Le taux Euribor à 1 an est à 2.07%.

La crise de la dette a du bon pour les coupables. En monnaie réelle la dette des états est quasi gratuite …

Si on veut rester un peu rationnel, c’est que les acteurs du marchés s’attendent à une déflation. Sauf que ça aggraverais le problème de la dette des états, donc ce n’est pas logique non plus.

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#28 18/08/2011 22h37

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On arrive aux limites du fly to quality. Les actifs dits sans risques (obligations d’Etats solides) paient moins que l’inflation, les gérants sont revenus à des niveaux de cash équivalents à ceux de la crise de 2008 en seulement quelques semaines. Au final, il n’y a plus grand monde de long sur les actions ou les actifs à risques. Si on ajoute à cela la baisse du pétrole, il ne reste plus grand chose sachant qu’il existe des craintes sur l’euro et sur le dollar. L’or ? Il existe tout de même des risques de retournement, c’est un pari qui s’avérer risqué.

Or, il y a de l’argent, l’industrie de la gestion d’actif représente 65000 milliards d’USD, sans compter les investissements opérés en direct par des investisseurs ou les montagnes de cash accumulées par les grandes entreprises.

Avoir des placements rapportant moins que l’inflation, ça va bien quelques mois mais ce n’est pas tenable sur le moyen terme. On est face à une irrationalité du marché qui ne pourra pas tenir éternellement. La question est maintenant de savoir quel pourrait être le signal du retournement (on aimerait tous avoir la réponse smile)

Dernière modification par Vincent (18/08/2011 22h39)


Chaque semaine, mon portefeuille analysé sur http://valeuretperformance.posterous.com/

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[+1]    #29 16/09/2011 14h07

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okavongo a écrit :

Influencé par Marc Faber et sa prévision d’un dollar ne valant plus rien, j’ai du mal à comprendre la motivation des acheteurs d’obligations Us.

Marc Faber a écrit :

What is your asset allocation at this point?
I have 25 per cent in real estate and real estate-related equities here in Asia, 25 per cent in gold, 25 per cent in stocks and 25 per cent in cash.

Source : Q&A: Marc Faber, Global investment analyst | Business Standard News

Traduction, Marc Faber, "Dr. Doom" dit avoir cette allocation d’actifs :
- 25% d’actions
- 25% d’or physique
- 25% d’immobilier en asie + foncière cotée en asie
- 25% en obligations et trésorerie (devise non précisée mais comme il habite à Hong Kong, c’est peut-être du $ hongkongais qui est indexé sur le $ américain)

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#30 18/09/2011 20h56

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Intèressante interview. Du Faber classique mais avec son allocations d’actifs ce que je n’avais pas encore vu. Il dit aussi avoir été d’abord surpris par la corrélation entre les T-bonds et l’or, mais il l’explique par la peur des investisseurs. Pour son cash, je ne suis cependant pas sûr qu’il soit placé en obligations US ou équivalent.

Son allocation d’actif est proche du permanent portfolio sauf que les obligations sont remplacés par l’immobilier. Je me souviens d’ailleurs d’une discussion ou un membre du forum pensait que le permanent portfolio contenait de l’immobilier, il s’agit donc en fait du Faber portfolio wink

Ceci m’amène à une question qui n’a qu’un lien indirect. Lorsque que l’on parle d’actif et de l’allocation est-il logique de tenir compte de sa résidence principale ou est-elle en quelque sorte hors périmètre ?

Dernière modification par okavongo (19/09/2011 08h51)

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#31 02/10/2012 19h02

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Webmaster : topic déplacé de Obligations grecques et autres dettes européennes

Merci IH pour ces courbes riches d’enseignement.

Pour aller dans l’autre sens et ouvrir le débat ! : la prochaine crise : dette souveraine US et risque de faillite ? (cf les 2 articles ci-dessous : (à une époque pas si lointaine, même W. Buffett "shorter" le dollars US).

diversification quand tu nous tiens…. !

1)

Le plus grand risque planétaire? La dette souveraine en dollars

2)

Jacques Attali a écrit :

Depuis trois ans, les Américains ont réussi à faire croire qu’il n’y avait plus de crise qu’en Europe. Et mieux, même, que l’Europe en était la seule cause, sans vouloir admettre que les désordres financiers ont commencé avec l’endettement excessif des ménages américains, et avec la titrisation de ces emprunts, sans vouloir aussi reconnaître que, alors que l’Europe mettait en place, à grand peine, les premiers éléments d’une gouvernance adaptée à la mondialisation, et commençait à maîtriser ses dettes publiques, la faiblesse de la démocratie américaine laissait augmenter les dépenses et diminuer les recettes, dans des proportions inconnues dans l’Histoire.

Et la situation qu’affrontera le prochain Président, quel qu’il soit, sera proprement effrayante.

En apparence, tout semble pourtant aller très bien, outre-Atlantique : la Silicon Valley reste le premier lieu de la créativité mondiale. New York reste la ville la plus fascinante de la planète. Le cinéma américain continue de faire rêver le monde. Les armées américaines sont encore déployées partout dans le monde, et d’elles dépend la sécurité des démocraties. De nouvelles sources d’énergie vont assurer son autonomie. Enfermée dans son optimisme, l’Amérique croit encore qu’il lui suffira d’emprunter pour un temps, en attendant le retour de la croissance, qui avalera la dette.

Mais la dette croît beaucoup plus vite que jamais dans l’Histoire américaine (de plus d’un trillion de plus chaque année), et même plus vite que celle d’aucun pays européen ; elle dépassera dans deux ans les 80% du PIB, soit un niveau double de celui 2008.

Pour la financer, le budget fédéral emprunte 4 trillions cette année et le service de la dette dépasse le total du budget de la défense, de la sécurité sociale, et du système de santé.

Tout cela fonctionne, tant que les préteurs sont au rendez-vous. Ils sont de deux sortes : la Réserve Fédérale (la Banque Centrale américaine) imprime à l’infini des billets de banques (pour prêter à l’Etat et aux banques commerciales), et les nouvelles puissances, enrichies par la hausse du prix de l’énergie, y placent l’essentiel de leurs surplus : parce que le pays leur semble fort et sûr, parce qu’ils n’ont pas d’autres placements possibles, et parce que l’Amérique leur sert de mercenaire.

Jusque quand ?

La Fed détient maintenant un sixième de la dette publique, ce qui est le niveau le plus élevé de l’Histoire américaine. Et les fonds souverains vont commencer à diversifier leurs investissements. Le financement de la dette américaine sera de plus en plus difficile.

En toute logique, ceci devrait, un jour prochain, se traduire par un effondrement de la valeur du dollar, une hausse massive des taux d’intérêt, dont les effets seront désastreux : un point de hausse de taux d’intérêt augmentera de 100 milliards le coût du service de la dette.

Alors, l’Amérique sera en faillite. Elle ne pourra plus rien faire pour sortir les 17% de sa population qui est au chômage, pour nourrir les 50 millions de personnes qui ne survivent que grâce à la soupe populaire, pour réparer des milliers de ponts et de routes en ruines. Pour rendre sa force à un système scolaire devenu catastrophique (sauf pour les plus prestigieuses universités, dont la majorité des élèves est désormais étrangère). Pour maintenir sa force militaire.

A moins de progrès technologique miraculeux, ou d’une économie de guerre, un effondrement de la société américaine s’annonce. Nul, en Europe, n’aurait rien à y gagner.

Jacques Attali Blog

Source : Et maintenant, l?Amérique… – Jacques Attali

Dernière modification par BearBullCarpeDiem (02/10/2012 20h30)


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#32 02/10/2012 23h43

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(extrait lien Bearbullcarpediem)

Myret Zaki a écrit :

Face à leurs 14 000 milliards de PIB, les Etats-Unis affichent plus de 50 000 milliards de dette totale, qui coûte au gouvernement, aux entreprises et aux ménages 4000 milliards d’intérêts par an. Et l’écart entre dette et PIB se creuse encore. La situation des déficits américains est intenable. Les Etats-Unis sont, techniquement, en faillite. Le Gouvernement américain ne pourra en aucun cas remplir ses engagements de sécurité sociale et de santé en dollars courants, ni garantir sa dette extérieure à la valeur actuelle.

Pourquoi 4000 d’intérêt pour 50000 de dette? (8%!)

Attali a écrit :

un point de hausse de taux d’intérêt augmentera de 100 milliards le coût du service de la dette.

Donc la dette est de 10 000 mds, pas 50 000.

Les deux docs sont contradictoires, non?

Dernière modification par placementapapa31 (02/10/2012 23h48)

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#33 03/10/2012 00h49

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Bonsoir Placementapapa,

voici encore un nouveau chiffre (le 3ème et je suis sur que l’on peut en trouver encore d’autes): 15000 Mds USD de dettes : source : Dette publique des États-Unis ? Wikipédia (d’ailleurs graphiques et textes sont très instructifs).

Sur le fonds, je ne vois rien de contradictoire entre les 2 docs précédents.

les montants sont tellement énormes….quelque soit les documents…. Les points et réflexions de ces textes sont bien communs, et en rien contradictoires, et je suis certain que cela ne vous a pas échappé.

A titre personnel, je commence un peu à penser que les US commencent à être bien plus à risques qu’il n’y paraît. Je me souviens de phrases de Buffett (je les retrouverais dans ses écrits) spécifiquement sur ce sujet de la dette US et il commencait à en tenir compte dans sa façon d’investir / d’utiliser son argent au sens large.

Pour l’instant rien n’est fondamentalement réglé en Europe, mais la Grèce est toujours là, l’euro aussi.

La crise n’est certe pas finie mais il y a une diminution de la tempête, à court terme peut être. Mais quelle sera la prochaine crise ? : la guerre avec l’Iran ? ou bien la crise de la dette US, après celle de l’Euro. La File sur le forum sur l’inflation (et de la vitesse de circulation de la monnaie) et la politique de Bernanke et les QEx est vraiment instructive de ce point de vue.

Maintenant, après avoir dis cela, est-ce qu’investir sur des actions US est risqué ? pas plus qu’ailleurs certainement, voir potentiellement peut-être plus rémunérateur pour l’investisseur (certains portefeuilles du forum le mette bien en lumière et les tableaux de Philippe parlent d’eux-mêmes). Toutefois, je pense que la vigilance doit être accrue et la sélectivité peut être encore plus forte que par le passé car le risque d’une crise US n’est pas à rayer de ses tablettes en terme de scénario possible.

Dernière modification par BearBullCarpeDiem (03/10/2012 00h56)


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#34 03/10/2012 08h42

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Jacques Attali a écrit :

Tout cela fonctionne, tant que les préteurs sont au rendez-vous. Ils sont de deux sortes : la Réserve Fédérale (la Banque Centrale américaine) imprime à l’infini des billets de banques (pour prêter à l’Etat et aux banques commerciales), et les nouvelles puissances, enrichies par la hausse du prix de l’énergie, y placent l’essentiel de leurs surplus : parce que le pays leur semble fort et sûr, parce qu’ils n’ont pas d’autres placements possibles, et parce que l’Amérique leur sert de mercenaire.

Jusque quand ?

La Fed détient maintenant un sixième de la dette publique, ce qui est le niveau le plus élevé de l’Histoire américaine.

Justement…

Qu’est-ce qui empêche que cela continue ad vitam eternam ?

S’il n’y avait la dette américaine, où voulez-vous que les pays de l’OPEP placent leur argent ? Il n’y a pas d’Euro-Bunds et la dette japonaise est "pire" que la dette américaine avec une pyramide des ages catastrophique et aucune culture de l’immigration.

Militairement, les USA ne sont pas près d’être délogé de leur première place. Actuellement, la Chine dépense 120 MdUSD par an, avec un objectif 2015 à 240 MdUSD (quoique le chiffre est dit être sous-estimé) contre 525 MdUSD pour les américains…

Quelle est la limite du bilan de la FED ? Pourquoi y aurait-il une limite en fait ?

Par ailleurs, Charles Gaves a apporté un argument moins entendu jusqu’ici (et à vérifier factuellement), à savoir les actifs étrangers détenus par les américains :

Charles Gaves a écrit :

-Premier bouteillon : “Les USA sont le pays le plus endetté du monde “.
Les Etats-Unis ont un déficit des comptes courants depuis bien longtemps. Les mercantilistes acharnés qui pensent qu’un pays est bien géré quand il a un excédent de ses comptes courants additionnent tous ces déficits depuis la nuit des temps, les transformant en une dette vis-à-vis de l’étranger et c’est cette « dette » formidable qui ferait des USA le pays le plus endetté du monde. Bien entendu, il s’agit la d’une stupidité totale. Dans la balance des paiements américaine, publiée tous les trimestres, il existe une ligne qui donne la différence entre ce que les Américains payent aux étrangers qui ont investi chez eux et ce qu’ils touchent sur les investissements fort nombreux que leurs sociétés ont fait en dehors des USA. Si les Etats-Unis étaient le pays le plus endetté du monde, ce solde devrait être négatif. Or il est positif de 270 milliards de dollars par an et est en progression constante. Ainsi le pays soit disant le plus endetté du monde a un cash flow positif vis a vis de l’étranger. Derrière ce grand mystère, une réalité toute simple : Les Etats-Unis empruntent à 2 % en émettant de la dette et placent cet argent à l’extérieur a 15% dans des actifs productifs. Les USA sont donc un peu comme un immense « hedge fund » empruntant à bas coût et investissant la ou la rentabilité est la plus forte.

Source : Quelques contre vérités sur les USA

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#35 03/10/2012 09h36

sergio8000
Invité

La dette US soulève bien des inquiétudes, et ce n’est pas la première fois qu’ils ont un pic de dette énorme. Si on ajuste à l’inflation, ils ont même déjà été plus endettés, avant leur sortie de la grande dépression. Il y a tout de même une chose qui me semble oubliée dans les débats : le gouvernement US s’est endetté pour transférer l’endettement des entreprises et des ménages vers l’Etat. Aujourd’hui, une certaine réussite est inconstestable : les entreprises génèrent des profits, beaucoup ont été sauvées et sont reparties sur de bonnes bases. Les ménages commencent à repartir aussi comme le montre la reprise du secteur immobilier, de plus en plus ferme et solide.

Cela signifie pour moi que l’économie est en guérison progressive, et que les niveaux de taxation pourront temporairement (les US tiennent leurs engagements sur le caractère temporaire des augmentations pour le moment, contrairement aux taxes temporaires françaises) être augmentés pour désendétter l’Etat. La croissance du PIB est le garde fou pour la survie, et je pense qu’elle pourra être maintenue grâce à celle des entreprises. Bref, je pense que la dette US est sécure et mérite largement AAA (si ce n’est AAAA). La FED imprime pour garantir la perrennité de cette croissance, ou essayer de la booster pour que les ménages et les entreprises sortent l’argent et investissent / consomment : je ne suis pas sûr que QE3 soit nécessaire, mais, à mon avis, ils se donnent une marge de sécurité (et il peut aussi y avoir des implication politiques : réélection d’Obama et Bernanke fortement probable notamment, mais là n’est pas le débat).

 

#36 03/10/2012 12h40

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Je suis tout à fait d’accord avec Sergio.

Schématiquement --

US -> relance par QE / planche à billet / dette -> ça commence juste à repartir. Les prix immos aussi repartent un peu.
NB : ça implique que certains Etats ont payé pour les autres.

Europe -> personne n’est d’accord -> pas de relance suffisante -> ça s’aggrave, car il vaut mieux une croissance modérée partout qu’une bonne réussite dans qques endroits (Allemagne, Europe du Nord) associée à des situations catastrophiques ailleurs (Espagne, Grèce)

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#37 04/10/2012 23h36

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crosby a écrit :

il vaut mieux une croissance modérée partout qu’une bonne réussite dans qques endroits (Allemagne, Europe du Nord) associée à des situations catastrophiques ailleurs (Espagne, Grèce)

Cela semble sage. Cependant il me vient une question politiquement incorrecte : une croissance modérée mais sans écarts entre pays vaut mieux pour qui? (pour les pays d’Europe les moins efficaces, pour les plus efficaces, ou pour les investisseurs?)

Dernière modification par placementapapa31 (04/10/2012 23h37)

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#38 05/10/2012 00h28

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PP31 - pour l’économie en général je pense. Plus de stabilité, moins d’incertitude politique etc.
Et donc pour les investisseurs.

Mais je suis totalement long USD alors peut-être que c’est une rationalisation inconsceient au fond.

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#39 05/10/2012 09h46

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Ce qui vaut surtout mieux c’est de passer d’une vague confédération des nations désunies d’Europe à une Europe fédérale

"Debout l’Europe! ": c’est l’injonction que lancent Guy Verhofstadt et Daniel Cohn-Bendit, les chefs de file respectifs des libéraux et des Verts au Parlement européen, dans un livre-manifeste en faveur d’une véritable Europe fédérale, seule voie efficace pour sortir le Vieux continent de la crise, selon les auteurs.

Europe dans lequel les solidarités entre les régions les plus riches et les régions moins favorisées existent ; où il n’y a pas c’est énormes  différence de taux d’intérêt.

Par contre, je trouve illusoire de penser que toutes les régions d’Europe puissent croître à un même rythme même s’il est modéré.

Regardons aux Etats-Unis, il y a de grandes disparités entre Etats et Comtés mais cela fonctionne.

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#40 05/10/2012 12h19

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Le patron de Blackrock pense que ça va bien repartir aux US, d’ici un an, vs 7 ans de marasme en Europe :
’Full Rebound’ in Housing a Year Away: Larry Fink

Bon c’est sûr il prêche pour sa paroisse aussi (ils sont long a gadzillion RMBS).

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#41 05/10/2012 12h59

sergio8000
Invité

Je pense que tout finira par repartir un jour, mais quant à savoir quand… c’est de la spéculation. Pour moi, les US sont clairement d’ores et déjà "on track" (même si tout est loin d’être parfait) et la reprise de l’immobilier devrait aussi relancer la consommation des biens durables (remarque, l’industrie auto est déjà bien repartie là-bas, mais il y a encore une grosse "pent-up demand" à combler).

En Europe, on n’est pas encore sauvés, loin de là, mais nous n’avons pas connu une crise aussi violente qu’aux US : ceci peut expliquer cela. Par ailleurs, avoir une certaine souveraineté et unité nationale associées à une banque centrale crédible les aide pas mal. En Europe, il n’y a pas de souveraineté et de politique de sortie de crise cohérente pour le moment, ce qui malheureusement nous freine inévitablement et on aura une reprise graduelle (le propos de Draghi hier me semble adéquat) et surement pas aussi rapide qu’aux US en 2009.

 

#42 05/10/2012 13h27

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pvbe a écrit :

Europe dans lequel les solidarités entre les régions les plus riches et les régions moins favorisées existent ; où il n’y a pas c’est énormes  différence de taux d’intérêt.

Par contre, je trouve illusoire de penser que toutes les régions d’Europe puissent croître à un même rythme même s’il est modéré.

Regardons aux Etats-Unis, il y a de grandes disparités entre Etats et Comtés mais cela fonctionne.

A condition que les états payeurs acceptent la situation.

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#43 05/10/2012 14h53

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C’est seulement un point de donnée, mais les chiffres du NFP et chômage viennent de sortir, le taux de chômage a baissé à 7.8%. Ca va pas mal dans la bonne direction.

Jobs Growth Rises 114,000 as Rate Slides to 7.8 Percent

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#44 05/10/2012 20h19

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Les chiffres officiels correspondent à une définition restrictive du chômage, qui reflète très imparfaitement la réalité du non-emploi aux USA.

Pour une vue beaucoup plus complète : dshort.com

Le 3ème graphique montre que le taux d’emploi au sein de la population adulte ne remonte quasiment pas après l’effondrement post-Lehman.

Le chômage baisse car beaucoup d’américains abandonnent toute recherche d’emploi. Les créations d’emploi mensuelles, bien réelles, absorbent à grand peine l’accroissement de la population active américaine.

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#45 05/10/2012 20h22

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Et le même type de biais n’existe pas en France et en Europe ?

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#46 05/10/2012 20h47

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INTP

JesterInvest a écrit :

2.76% sur l’OAT 10 ans. C’étais à 3.16% au 1er août. Le taux Euribor à 1 an est à 2.07%.

La crise de la dette a du bon pour les coupables. En monnaie réelle la dette des états est quasi gratuite …

Si on veut rester un peu rationnel, c’est que les acteurs du marchés s’attendent à une déflation. Sauf que ça aggraverais le problème de la dette des états, donc ce n’est pas logique non plus.

……. Arte : le bal des vautours

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#47 06/10/2012 00h11

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Que voulez-vous dire exactement MarsAres? (la remarque intéressante c’est qu’en effet les états sont sûrement coupables de surendettement, et qu’aujourd’hui il peuvent continuer à se financer en apparence gratuitement - impunité apparente?)

Mais peut-être voulez-vous justement parler du contraire (les états ne sont pas les coupables).

InvestisseurHeureux a écrit :

La Fed détient maintenant un sixième de la dette publique, ce qui est le niveau le plus élevé de l’Histoire américaine.
Justement…

Qu’est-ce qui empêche que cela continue ad vitam eternam ?

Je me pose tout de même une question : si cela doit continuer ad vitam eternam, grâce entre autre à la dominance stratégique américaine, est-ce que cela n’aurait pas pour effet de maintenir les taux d’intérêt au niveau mondial à un taux très (trop?) bas, comme aujourd’hui?

Et il est dit souvent qu’un taux trop bas, en plus de ne pas être bon a priori pour nous petits investisseurs, n’est pas optimum car il favoriserait les investissements peu rentables (en tout cas moins rentables que si le ti est plus haut). Cela ne fausse-t-il pas les incitations? (les incitations = question centrale pour la croissance et la création de richesse future).

On parle trop peu à mon avis du problème des incitations (même si cette question est sous-jacente par exemple en France : fiscalité qui décourage l’initiative). POURTANT JAMAIS - JAMAIS - on n’entend un politique aborder directement ce sujet).

Cette question des incitations est-elle donc tabou chez nous, ou trop brûlante?

Dernière modification par placementapapa31 (06/10/2012 01h37)

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#48 07/10/2012 15h23

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INTP

Nous sommes tous coupables avec pour chacun d’entre nous, une part plus ou moins importante de responsabilité.

On a gardé, comme au moyen âge, le besoin de désigner un coupable (pas toujours coupable, mais ce n’est pas ça qui est important),  qui va expier les fautes de tous.
En voiture, on invoque souvent le fait d’être dans un bouchon, comme si le bouchon, c’est les autres. Alors que nous sommes partie intégrante du bouchon, on ne dit jamais ’nous sommes devenus un bouchon’.

Un individu a beaucoup de mal à accepter ses erreurs, les excuses sont toujours bonnes, on cherche, parfois longtemps et en groupe pour désigner LE coupable.

Le Japon a un taux d’endettement de 200%, mais ce n’est pas un problème, pourquoi ?, parce que la dette du pays est détenu par les japonais eux-mêmes, en fait, ce sont juste deux vases communiquants, l’état absorbant simplement l’épargne excessive des japonais.
En France, il y a aussi une corrélation entre le montant de l’assurance vie et la dette du pays, bien que cette dette dépende aujourd’hui fortement de l’extérieur, d’ailleurs, je pense que l’état va de plus en plus se servir de l’épargne du peuple pour refinancer sa dette, les français sont riche, ce qui n’est pas le cas des grecs (l’argent des riches grecs étant parti à l’étranger).

Les incitations sont ’la carotte’, aujourd’hui, l’état préfère manier le baton !

Une incitation fiscale s’apparente à de la relance, l’état investissant avec effet de levier sur des secteurs qu’il veut favoriser

Personnellement, je savais que ce gouvernement agirait de la sorte, qu’on allait manifester et se plaindre non pas pour obtenir, mais pour ne pas trop payer. Les gens savent que les caisses sont vides, que la rigueur est la seule solution (les plans de relance du début de la crise ayant échoués), que le moindre dérapage budgétaire serait suivi d’une sanction immédiate, difficile pour le gouvernement qui préférerait avoir un  gâteau à partager (bien que donner soit aussi difficile de de prendre).

Dernière modification par MarsAres (07/10/2012 17h53)

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#49 07/10/2012 16h53

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Autre exemple (caricatural) pour relativiser l’importance de la dette :

M.InventeurContent a une idée, il crée une SA pour l’exploiter, opte pour un capital de 100€ (qu’il souscrit à 99.9%), et apporte 1 M€ en compte-courant d’associé (la société doit investir…). Au bout de quelques années, la société est florissante, réalise 500 k€ de chiffre d’affaire annuels (stables) avec  de bonnes marges,  permettant à M.InventeurContent de se verser un salaire confortable de 100 k€ net (coutant presque 200k€ à la société) en plus d’une petite rémunération de son compte courant (oui, je sais, ce n’est pas ainsi qu’il faudrait faire si M.InventeurContent voulait optimiser sa fiscalité, mais la n’est pas le propos), et générant un petit bénéfice de 10 k€.

A première vue, la société en question a des dettes exorbitantes : 2 ans de chiffre d’affaire, 100 ans de bénéfice, xxx fois les fonds propres, etc.  (et c’était encore bien pire quand la société n’avait presque pas de CA).

En réalité, la dette de cette société ne représente en fait pas vraiment un risque : le préteur n’en exigera sans doute jamais le remboursement si ça devait mettre la société en péril, ou même la gêner.


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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[+1]    #50 07/10/2012 20h41

Membre (2011)
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sinclair a écrit :

Les chiffres officiels correspondent à une définition restrictive du chômage, qui reflète très imparfaitement la réalité du non-emploi aux USA.

Pour une vue beaucoup plus complète : dshort.com

Le 3ème graphique montre que le taux d’emploi au sein de la population adulte ne remonte quasiment pas après l’effondrement post-Lehman.

Le chômage baisse car beaucoup d’américains abandonnent toute recherche d’emploi. Les créations d’emploi mensuelles, bien réelles, absorbent à grand peine l’accroissement de la population active américaine.

crosby a écrit :

Et le même type de biais n’existe pas en France et en Europe ?

je serai tenter de dire non et je rejoins Sinclair.
En fait aux USA déclarer être chomeur n’apporte rien (suppression des aides) après 12 mois je crois.
Ce qui n’est pas le cas en France .
Il n’existe donc pas de chomeur de longue durée.
la seule manière de percevoir ce phénomène c’est de regarder le taux d’emploi

Sur le graphe ci dessous, j’ai extrait le taux d’emploi 15-64 ans de données Insee pour les français
et j’ai estimé la valeur à partir du graphe de d-short pour les USA (> 16 ans) .
La comparaison des valeurs entre les 2 pays n’a sans doute pas beaucoup de sens car les méthodologies ne doivent pas être identiques d’une part et les contextes démographiques ne sont sans doute pas comparables.

Par contre comparer les évolutions propres à chaque pays montre clairement le biais américain .
J’avais constaté ce phénomène depuis longtemps et je n’ai pas d’autre explication que celle donnée par Sinclair .
Si quelqu’un à une autre explication, je suis preneur

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