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Newsletter de l’IH #160

La brigade de la rente : qui est rentier et qui ne l’est pas ?

OBJECTIF DE LA NEWSLETTER DE L’IH

Cette newsletter gratuite partage mes idées et réflexions sur l’investissement dans des actions de sociétés cotées en bourse.

Ponctuellement, d’autres sujets sont abordés, autour de la gestion de patrimoine ou du développement personnel.

Toutes les newsletters envoyées depuis sa création en 2012 sont disponibles ici.


 

47 commentaires

Commentaire
1) Kapitall
12/06/2015
Excellente newsletter, Philippe.

Pour ceux qui ont lu Jacob Lund Fisker (Early Retirement Extreme) puis ensuite Mr Money Mustache, dans le monde anglophone, l'intervention de la "internet retirement police" était attendue (j'ajoute : avec amusement, tant les arguments sont les mêmes d'un côté comme de l'autre de l'Atlantique).

C'est, ceci dit, parfaitement normal puisque le retraité précoce bouscule la plupart des conceptions en cours dans nos sociétés occidentales. S'ajoute parfois à ça un gouffre générationnel difficile à combler.

La plupart des polémiques sont cependant d'ordre sémantique : il aurait suffi de parler d'indépendance financière dès le début pour désamorcer le blocage portant sur la notion de "retraite".
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2) alcall
12/06/2015
Merci pour cette chronique, elle me sort mon isolement face à tout ces moutons craintifs qui laissent leur argent des banquiers, qui eux, s'enrichissent à leur place. Vous prouvez que l 'on peut avoir raison seul , face à la majorité de gens qui nous entourent..
je vais modestement essayer de suivre votre exemple,. Merci encore.
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3) Manchot
12/06/2015
Décidément Philippe, ces derniers temps vous avez l'art d'aborder l'essentiel avec bon sens et simplicité. Je me retrouve à 100% dans votre philosophie de vie même si j'ai commis, comme tant d'autres, l'erreur stupide d'investir (et m'investir) dans une maison démesurée, avec laquelle des liens affectifs sont désormais bien ancrés, notamment chez Madame.

Pour l'anecdote, votre post me rappelle beaucoup celui de Mr. Money Mustache qui tourne en dérision la "Internet Retirement Police". Si vous ne le connaissez pas je vous le conseille.
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4) Youhou
12/06/2015
Merci pour cette analyse, être rentier n'est effectivement pas synonyme de vie de millionnaire, dans un château, avec des vacances à Courchevel l'hiver et à Saint Martin l'été.
Par contre, la vie décrite dans ces quelques lignes n'est pas à mon sens envisageable dès lors qu'on a des enfants scolarisés : comment les faire changer de pays tous les 6 mois sans mettre leur scolarité en péril ?
Une vie de liberté qui permettrait de vivre là où il fait beau l'hiver à moindre coût est très tentante, mais la situation familiale, avec des enfants à charge, ramène sur le dur chemin de la réalité...
De même, avec plusieurs enfants, il est difficile d’envisager de vivre dans 60 m2, même si en parallèle, les dépenses en voitures, vêtements ou autres biens de consommation sont réduites.

Comment une famille avec enfants peut-elle envisager une vie de rentier sans avoir des moyens colossaux ? Ça ne me semble pas si évident, à moins que je sois passée à côté de l'essentiel...

Bref,
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5) patrick
12/06/2015
Bonjour Philippe,

Vous avez raison sur de nombreux points, mais vous présentez une vie de bohème, et surtout de célibataire sans enfants, sans contraintes, sans héritier...

Vous aviez été attaqué il y a quelques temps sur le fait d'être rentier ou non. Peu importe, ce qui intéresse le lecteur c'est de voir qu'avec 500.000€ on peut ressortir environ 2900€ de revenu avant prélèvements et impôts.

Personnellement, mais ce n'est qu'un avis et le contraire est tout à fait recevable, je trouverais assez triste de "glander" depuis l'âge de 35 ans jusqu ’à' la fin de sa vie...
Cela dit, vu l'ambiance actuelle dans les entreprises, on peut comprendre beaucoup de choses à propos de la génération Y..
Bien amicalement.
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6) Francis
12/06/2015
Je suis tout à fait d'accord avec cette façon de vivre que j'applique maintenant depuis 1 an 1/2 (sauf que pour l'instant c'est en France)
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7) Alexis
12/06/2015
"Sans aller jusqu'en Thaïlande ou au Costa Rica,"

Détrompez vous le Costa Rica est un pays très cher. La vie y est presque aussi chère qu'en France.
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8) Candide
12/06/2015
Encore une bien jolie lettre, merci !

Je réagis à "Selon ces critères, à 2% de rendement, 2,4 M€ de patrimoine sont nécessaires pour assumer les 4000 € mensuels, et c'est sans compter les prélèvements sociaux et l'ISF."

J'avais fait un message sur votre forum il y a longtemps pour montrer que, selon ces critères, il était impossible d'être rentier car les impôts et taxes sont supérieurs au rendement brut. Donc, le rendement net est négatif. Ainsi, le patrimoine diminue tous les ans. Pour que le capital ait une durée de vie supérieure à la nôtre, 2.4 M€ n'est pas suffisant, loin s'en faut.

Je vais faire la feuille de calcul qui permet de déterminer le capital nécessaire. Je suis libre de perdre mon temps comme je le souhaite... je suis rentier ;-)
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9) Vibe
12/06/2015
Je partage à 100 % tout ce que vous écrivez, Amen.
Commentaire
10) Candide
12/06/2015
Alors après étude et en ajoutant un taux d'inflation annuel linéaire de 2.5% aux dépenses, le patrimoine est épuisé dans 43 ans. Ainsi, si vous avez 35 ans, vous êtes ruinés à 78 ans. C'est ballot.

Pour être à peu près sûr de ne pas avoir ce problème, autant imaginer vivre jusqu'à 110 ans. Avec cette nouvelle hypothèse, il faut un capital de 7 millions d'euros. Ouch !
:o)
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11) Guillaume
12/06/2015
Pourquoi ne pas prendre la définition du dictionnaire pour définir qui est rentier ?

Avec votre définition c'est un peu plus flou
qui n'est pas rentier ?

finalement l'apprenti de ma boulangère ne travaille pas beaucoup, est locataire, et a voyage régulièrement au Pays Bas (en effet certaines matière premières sont moins chères à l'étranger)

voici un nouveau rentier accompli
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12) Pierre Quiroule
12/06/2015
Bonjour,
C'est très juste ce que vous dites. D'ailleurs, plusieurs des points que vous évoquez peuvent aussi s'appliquer à des personnes en activité ! Beaucoup devraient s'en inspirer...

Pour revenir sur le fond du sujet, j'ai une simple question : si vous n'aviez pas eu de revenus autres que ceux découlant de vos placements au moment où le dividende d'ARCP a été coupé, quelle aurait été votre réaction ? Cette ligne représente une part importante de votre rente. Si elle avait été indispensable pour assumer vos dépenses, auriez-vous vendu quelques titres le temps que le dividende revienne ? Auriez-vous essayé de reprendre une activité professionnelle à temps partiel ? vendu la totalité des titres ARCP pour investir ailleurs quitte à diminuer la rente ? immigré dans un pays à faible coût ??

Merci pour tout ce que vous avez créé !

Bien à vous,
Réponse de Philippe
Philippe
12/06/2015
@Kapital, @Manchot
Je viens de lire "Internet Retirement Police", que je ne connaissais pas, effectivement, les similitudes sont sidérantes !

@Youhou
Vous avez raison, avec des enfants, tout est plus compliqué et plus difficile. L'objet de la newsletter est faire réfléchir, je n'ai évidemment pas la prétention de me mettre à la place d'autrui.

@Patrick
J'avais bien plus l'impression de "glander" (=perdre mon temps) quand je travaillais pour des grandes entreprises. Faire des applis qui la moitié du temps n'étaient pas utilisées, perdre mon temps dans des réunions inutiles, faire du "public relation" à la machine à café...

@Alexis
Quand on dit que le Costa Rica est la Suisse d'Amérique du Sud, ce n'est donc pas usurpée ! :-)

@Candide
Il faudrait fournir ces calculs à M. Piketty ! ;-)

@Guillaume
L'objet de la newsletter est justement de faire réfléchir, d'aller au-delà des étiquettes ou croyances limitantes.

@Pierre Quiroule
Je n'aurais jamais investi autant d'argent dans ARCP tout simplement. J'aurais diversifié plus.
Mais quand bien même, il est assez facile de gérer ces aléas : il suffit d'avoir un coussin de sécurité de mettons 20 000 €. Cela vous permet de vivre plusieurs mois le temps que la situation se normalise. Et quand vous récupérez vos dividendes plein pot, vous reconstituez petit à petit le coussin.
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14) Thomz
12/06/2015
Petit texte très rigolo, et rafraîchissant!
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15) lmnp757575
12/06/2015
Bonjour à tous, Bonjour Philippe,

C’est toujours avec beaucoup d’intérêt, et de plaisir, que je lis vos newsletters.

Je vous remercie de prendre le temps de partager votre expérience, vos connaissances et vos opinions sur ce blog.

Je suis d’accord avec la majorité des idées exposées dans cette newsletter. Néanmoins, concernant « l’ expatriation » (même dans un pays proche), je vois plusieurs limites pratiques à votre raisonnement que j’ai essayé de sérier ci-après :

1) comme l’ont indiqué plusieurs intervenants, votre raisonnement s’applique à un célibataire ou à un couple sans enfants :
a) un enfant a besoin d’un minimum de stabilité (camarades de classe, maison, cadre de vie, langue parlée), il ne peut voyager sans cesse ;
b) impossible de changer tous les 3 mois de résidence à cause de sa scolarité ;
c) voyager hors saison suppose de voyager hors vacances scolaires ce qui est impossible (et donc cher),

2) Votre raisonnement s’applique à une personne sans contraintes familiales : sans parents ou membres de sa famille âgés dépendants ou malades dont il devrait s’occuper (sauf à accepter de les laisser se débrouiller seuls : chose que, moralement, je ne pourrais jamais faire – devoir moral que je m’impose).

3) La démonstration s’applique à une personne qui accepte, en s’expatriant, de se couper de l’ensemble de ses relations et de ses attaches amicales et affectives en France. Certes, il pourra toujours les contacter par téléphone ou par internet mais il ne pourra pas les voir physiquement souvent. Etre rentier pour habiter loin de ses amis et des membres de sa famille (frères, sœurs, parents, cousins, copains, …) me semble bien triste. Sinon, il faudra prendre l’avion (ce qui génère des frais, une perte de temps et de la fatigue) ou alors garder un pied à terre en France (ce qui serait un luxe car cela doublerait les frais : locataire ou propriétaire en France et locataire en Espagne : 2 loyers au lieu d’un seul, …).

En résumé s'expatrier semble facile si on n'a pas de contraintes et si l'on accepte de s'éloigner géographiquement de ceux qui nous sont chers. Le prix à payer ne serait-il pas (trop) élevé ?
Au plaisir de vous lire,
Bien Cordialement.
Commentaire
16) Guillaume
12/06/2015
Croyez bien que je considère énormément votre travail, vos idées et vos choix de vie
Je ne me considère pas comme "un brigadier de la rente"
juste que dans une discussion je préfère que pour les termes employés on considère par défaut leur définition plutôt qu'une interprétation propre.

Effectivement votre proposition de mot repousse les croyances limitantes car avec votre définition englobe à peut près tout le monde.

Me voila donc rentier au même titre que vous.

Je rejoins complètement Kapitall l'utilisation d’indépendance financière lèverait toutes ces problématiques syntaxiques
Commentaire
17) Doolittle
12/06/2015
Merci pour cette mise au point qui précise votre définition de la vie de "rentier" qui comme l'ont déjà relevé Kapitall, Guillaume et LMNP757575, est plus large -et fera sans doute moins rêver, ce qui est une bonne chose- que celle du dictionnaire (on parlerait plutôt d'indépendance financière "sous contraintes").

Les points essentiels sont de mon point de vue
2. Emigrer, voyager
4. Pratiquer la frugalité heureuse

Cela signifie qu'il faut
- être prêt à s'éloigner de sa famille et amis en France, pour aller vivre dans un pays et une ville où le coût de vie est moindre ;
- ne pas avoir ou envisager d'avoir une famille à charge (déjà mentionné par d'autres intervenants),
- oublier aussi les vacances avec ses amis qui travaillent et/ou qui ont des enfants, vous savez les 2 semaines en août dans une villa familiale sur la côte, la journée à la plage, le soir apéro et barbecue dans le jardin, etc. : ceux qui travaillent peuvent se le permettre, mais c'est trop cher pour le "rentier", bizarre non ?
Sauf à ne fréquenter que d'autres rentiers modestes ou des retraités ;)

Chacun fait ses choix mais c'est bien de montrer (enfin) le panorama complet.

En ce qui me concerne je rejoins LMNP757575 quand il écrit "Etre rentier pour habiter loin de ses amis et des membres de sa famille me semble bien triste".

Cordialement
Commentaire
18) Mestra
13/06/2015
Euh, Phillipe!

Je vous adore, vous le savez, je suis votre plus grand fan, impossible d'en douter, mais expliquer moi comment fait-on lorsque :

- On a 3 enfants dont 1 handicapé
- Des parents malades à garder
- Des amis d'enfance à voir au minimum 1 fois par semaine
- Une phobie de l'avion
- Une maîtresse qui reste à Paris
- Un amour pour le fromage qui pue
- Une allergie aux étrangers

Et avec tout ça une interdiction de sortir du territoire décidé par un juge.

Zut, je vais me faire pincer par le brigadier de la rente.

Ok, je suis fait, je me rends.
Commentaire
19) Miguel
13/06/2015
Entiérement d'accord avec Kapitall
"La plupart des polémiques sont cependant d'ordre sémantique : il aurait suffi de parler d'indépendance financière dès le début pour désamorcer le blocage portant sur la notion de "retraite".
Et pour répondre a Youyou, j'ai pas changé de pays tous les six mois --- mais j'ai changé d'école / de lycée / de ville /de pays tous les ans et même deux fois l'année de mon CM1. Ma scolarité a t elle été en péril ? Je suis bien incapable de répondre a cette question.
Quand a la destination, est ce loin le Mexique?
Pour certain c'est presque aussi loin que d'aller de Paris a Strasboug. (Ps: je suis d'origines alsaciennes).
Est ce Cher ? pas cher? moins cher? chacun sa définition.
Excellente, la lettre Newsletter boursière #137
Votre résolution 2015 : chassez vos croyances limitantes !
Merci Philippe, pour cette intéressante lecture.
Commentaire
20) JB
13/06/2015
Assez incroyable les péres la morale, plus académicien de la langue française que l'académie elle-même...

Vous vouliez un gosse, ben oui, ça demande plus d'argent. Certains n'ont pas besoin d'internet, de télés, de smartphones, cultivent leur lopin de terre, donc ils ont rien compris à la vie? C'est sûr, c'est vraiment mieux d'avoir un locataire qui paie pas, des collègues abrutis, un boss harceleur, regarder marketwatch toutes les 10 min j'en passe des vertes et des pas mures.

Chacun met le curseur du mot rentier où il le souhaite. Quand on voit la liste infinie de contraintes liés aux enfants que certains ont rédigée...eh ben...Même avec 10M en poche, je comprend que vous souhaitiez qu'ils aient 18 ans et partent faire leurs études ailleurs, parcequ'avec vos critéres, c'est sûr vous y serez jamais. Riche ou pas riche. Sans blague...
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21) Crown
13/06/2015
Comme le dit Philippe, c'est SA situation, chacun se trouve dans une situation différente et doit adapter ses décisions.

A mon sens comme déjà évoqué le go-no-go pour être rentier est très lié eux enfants.

Si on en a pas, qu'on se retire du jeu professionnel standard et qu'on se rate et bien il faudra se remettre au boulot (Philippe l'a évoqué précédemment comme hypothèse faisant parti du jeu).

Être rentier c'est assumer. Pas toujours très simple quand on est seul ou en couple mais plus complexe quand on embarque les enfants dans notre aventure... Après personne ne nous à forcer à en avoir ...

Crown
Réponse de Philippe
Philippe
13/06/2015
@Doolittle

Je n'ai toujours pas bien compris ce que vous vouliez démontrer et j'ai peine à croire que vous soyez vous-même "retraité précoce" vu les clichés de votre argumentation.

Figurez-vous qu'il est même possible de se faire des amis en voyageant, d'inviter ses amis "historiques"/sa famille dans la villa que j'occupe actuellement ou même de retourner en France de temps en temps ! Incroyable n'est-ce pas !

La vérité je vais vous la dire crûment : quand je parle de ma "nouvelle" vie à des amis/famille (et sur ce blog également), je minimise (comme le disait également Vince dans son témoignage) par pudeur et éviter les aigreurs (d'autres blogueurs au contraire mettent en scène leur propre vie pour vendre des produits).

Mais croyez-moi, entre mettre le réveil à 6h30 pour prendre un train de banlieue et aller bosser avec des gens qu'on n'apprécie pas forcément, la même routine 5 jours sur 7, les embouteillages, la grisaille française, la belle-famille le WE, versus prendre le café tranquille au lit avec sa compagne tous les matins, aller à la plage/à la salle de sport/prendre le déjeuner en terrasse/prendre des cours de langue/etc., visiter des tas de villes au gré des envie, rencontrer de nouvelles personnes, il y a pas photos !

Ha oui, je suis "contraint" d'aller dans des hôtels 5 étoiles/villas hors saison/billets d'avion hors saison, plutôt qu'en plein moins d'août quand tout est bondé et que c'est 4 fois le prix. Quelle horreur !

-

Après clairement, si vous avez des enfants (cf. Evaluative and hedonic wellbeing among those with and without children at home), tout est plus compliqué. Mais chacun a bien la vie qu'il veut mener.
Commentaire
23) mercators
13/06/2015
Je n'aime pas trop me mêler de ce genre de sujet polémique mais franchement votre carricature du travail est vraiment too much, lever 6.30, train de banlieue, collégue que l'on n'apprécie pas ( d'ailleurs cela semble vous avoir marqué, car vous parlez souvent de vos dej forcés avec vos collégues, était ce vraiment eux le probléme ou bien vous? ou alors le prix du restaurant du midi ?), .... si vous pouvez profiter d'hôtel 5* à pas cher ce n'est absolument pas parce que vous êtes rentier mais parce que vous avez choisi de ne pas avoir d'enfants.
N'importe quel salarié sans enfants peut faire comme vous pendant les vacances et RTT.
A mon sens si être rentier consiste à vivre low cost, à choisir une ville pour vivre en fonction de son prix, voyager hors saison par obligation et non par choix, rouler en voiture pas cher, ou ne pas acheter de bbq comme vous l'avez cité dans votre news car c'est utilisé 3 semaines par an..... Très peu pour moi.
Je préfère bosser dans un job qui me plait (cherchez bien je suis sur que vous pourrez trouver, tous les jobs ne sont pas que contraintes) et dépenser des sommes qui vous paraissent indécentes et ce même après le cap des 65 ans si je peux.
Par ailleurs, là cette fois ci pour polémiquer, si 10 % de la population Française était comme vous, le pays serait en faillite.
Vous choisissez d'arrêter de bosser, de payer des impôts des charges... à 34 ans alors que c'est le moment ou vous devriez pouvoir rembourser votre dette au pays ( je ne pense pas que vous ayez beaucoup contribué au finance de la France entre 0 et 25 ans alors que vous avez couté une fortune, comme chacun de nous).
Par ailleurs, pas d'enfant pour renouveler les générations et pour finir vous comptez consommer votre capital et finir sans le sou alors que vous serez une charge pour la société pour vos vieux jours...
Franchement si le but était de vivre sans beaucoup travailler avec à peine 2 SMIC, vous auriez mieux fait de faire l'armée (vous seriez en retraite avec à peu prés le même revenu) ou bien une planque dans une administration ( avec un salaire de 2X SMIC, rassurez vous les impots sont faibles).
Commentaire
24) Ostal
13/06/2015
Il n'est pas forcément impossible d'être rentier avec des enfants encore à la maison. On peut très bien vivre à quatre personnes avec un budget de maximum 3000 euros par mois. Plusieurs le font déjà sur le forum.
- L'école est quasi gratuite en France. Pas besoin de les mettre dans le privé, vous serez là pour les aider tous les soirs.
- Les vacances, bien sur devront être prises en périodes scolaires mais rien ne vous empêche d'être à contretemps des autres pour ne pas payer cher. Cette année, nous sommes allés en Hollande à Pâques pour 800 euros les douze jours et cet été, ce sera la montagne, loin des foules pour 450 euros la location par semaine.
- les activités sportives et culturelles souvent subventionnées par les mairies ne sont pas chères et cerise sur le gateau, en maîtrisant votre revenu fiscal de référence, vous avez des réductions partout et même sur la cantine.
- Quand aux études supérieures, tout le monde s'imagine devoir prévoir des dizaines de milliers d'euros par an comme si chaque enfant allait faire HEC ou une université américaine. Là aussi, il convient de provisionner une somme raisonnable mais réaliste.
Et puis, donner des notions de frugalité à vos enfants, ils vous en seront reconnaissant plus tard.

Bien sur, ce ne sera pas la vie de bohème comme IH mais de belles perspectives tout de même. Cette opposition célibataires / familles est inutile.
Commentaire
25) EricB
13/06/2015
Bonjour,

Honnêtement, je ne comprends pas trop cette polémique un peu stérile.

Pour moi cet article de Philippe montre simplement un témoignage, une discussion sur un choix de vie possible.

Peut-être que ce parcours ne vous conviendra pas, dans ce cas trouvez donc vous-même le votre : votre propre vie vous appartient.

Il me semble que nous n'avons pas spécialement besoin de donneurs de leçons pour nous dire ce qu'il faut faire ou ne pas faire de notre propre vie (?)

Et jusqu'a nouvel ordre, Philippe n'est pas le gourou d'une quelconque secte vous dictant une voie toute tracée que vous seriez censés appliquer à la lettre.

Chacun est bien libre de faire et d'assumer ses choix personnels et pour reprendre la formule parfois employée ici "vous faites bien comme vous voulez"...

Cordialement,

Eric
Réponse de Philippe
Philippe
14/06/2015
Merci Eric et Ostal pour vos commentaires constructifs.

Entre dolittle/Sanbouddha (vive les doubles-pseudo) qui me reproche d'être un "faux rentier" car j'ai une implication même partielle dans une TPE, et Mercators qui me reproche un manque de solidarité en ne travaillant pas assez et ne payant pas assez d'impôt, la boucle est bouclée.

Mercators qui envisageait pourtant dans cette file un exil fiscal futur, vues les nouvelles règles d'imposition des dividendes de SARL et (je cite) "trop d’impôts tue l’impôt".

Sans doute comme souvent la morale et la probité s'appliquent à autrui, mais bien sûr pas à soi même (un principe également scrupuleusement suivi de nos dirigeants).

Cela dit, Mercators, rassurez-vous, même si mon impôt sur le revenu a été divisé par 10 du temps où j'étais free-lance (où j'avoisinais les 15 0000 € d'IR annuel), je fais encore partie des 47% de français qui le paye (à tout le moins, techniquement, vu qu'il est effacé par mon crédit d'impôt sur valeurs étrangères). Et je ne compte pas l'IS de ma société et les prélèvements sociaux.

Concernant les retraites, j'ai "cotisé" pendant 14 ans (de 20 à 34 ans - je ne compte pas les jobs d'été) à fond complètement perdus, donc je pense avoir fait ma part.

Quant au reste de votre argumentaire, vous voulez maintenant m'imposer des enfants sous couvert d'une solidarité patriotique générationnelle ?! Ça va loin...

Qu'il est difficile de sortir du moule dans notre bô pays républicain.

Bonne soirée,
Commentaire
27) Doolittle
14/06/2015
NB : "faux rentier" ? Non ce n'était pas le sens de mon intervention, je n'ai fait que relever le fait que vous ne donniez à mon sens qu'une vision partielle du tableau et de ce que vous entendez par "être rentier",
- en n'étant pas complètement clair sur le patrimoine qui vous permet de vivre cette vie d'une part,
- en n'explicitant pas les choix et conditions de vie que cela implique et que vous assumez d'autre part.
Avec cet article et vos commentaires sur le précédent, c'est plus clair! ;)
Commentaire
28) Pierre Quiroule
14/06/2015
Certains arguments sont hors de propos ici. Philippe a économisé sur son travail pour devenir rentier, c'est à dire qu'il a "stocké" du travail qu'il a judicieusement placé. Il ne doit de comptes à personne. "Une planque dans une administration" serait bien plus nuisible qu'une vie de rentier "égoïste". Je remarque au passage qu'on est bien plus prompte à demander des comptes aux gens qui vivent de leur travail passé qu'à ceux qui n'ont jamais travaillé ou qui viennent de mettre les pieds en France...
Commentaire
29) CaptainTrips
14/06/2015
mercators, je ne pense pas que le but ici soit "de vivre sans beaucoup travailler avec à peine 2 SMIC", mais plutôt d'avoir une liberté spatio-temporelle. Et il faut avouer que c'est plutôt sympa de ne pas avoir quelqu'un qui vous dit de faire telle chose, à tel endroit, à telle heure. Un emploi du temps qu'on choisi et qui nous n'est pas imposé, ça vaut bien tous les salaires même "indécent" non?
Commentaire
30) Kapitall
14/06/2015
En lisant depuis quelques semaines les commentaires de personnes qui expriment, pour le dire poliment, des réserves fortes à l'encontre de la cohérence de ce qu'annonce Philippe, je me suis dit qu'il serait opportun de rappeler quelques éléments factuels. Ceux-ci ont déjà été cités sur le forum mais un rappel ne fait pas de mal.

Reproche principal :

- La rente de 2900 euros bruts est insuffisante pour vivre, c'est au mieux, je cite, « une poire pour la soif ».

Selon l'INSEE, le salaire net médian dans le privé était de 1730 euros par mois en 2012 (derniers chiffres connus).
Après prélèvements sociaux, inévitables, la rente de Philippe est de 2450 euros par mois environ (je ne l'ajuste pas en fonction de deux inconnues : le nouveau dividende d'ARCP et la reprise de celui de Tesco, ce capital pouvant par ailleurs être investi ailleurs si besoin). Soit environ 30% au-dessus du salaire net médian. Qui peut, en étant sérieux, prétendre qu'il est impossible de vivre sur cette somme, si bien plus de la moitié de la population active le fait mois après mois ?
Pour compléter la comparaison, puisqu'on parle de rente/retraite précoce : la retraite moyenne en France est d'environ 1300 euros, les hommes s'en sortant mieux avec 1650 euros en moyenne selon la Drees.

Comme les moyennes et autres médianes sont un peu abstraites, je me réfère à la réalité concrète de gens que je fréquente régulièrement. Ces montants sont approximatifs et ne prétendent pas à la précision de l'INSEE (car cités lors de conversations, il y a aussi des avantages qui viennent augmenter certaines rémunérations, mais aussi des dépenses contraintes notamment de déplacement/restauration qui viennent les minorer etc) :
- Poste administratif dans une agence immobilière : 1250 euros
- Libraire Centre Culturel Leclerc : 1250 euros
- Serveur bar : 1300 euros (avec pourboires)
- Traduction en freelance : 1300 euros
- Intermittent du Spectacle (avec les bénéfices du statut) : 1300 euros
- Responsable progiciel financier dans une université de province : 1600 euros (mais 11 semaines de congés)
- Instituteur (15 ans d'ancienneté, environ) : 1550 euros environ
- Professeur certifié début de carrière : 1750 euros
- Intermittent du Spectacle (avec les bénéfices du statut) : 1900-2000 euros
- Ingénieur laboratoire Ifremer : 2000 euros (13eme mois compris)
- Poste de direction structure associative : 2000 euros
- Retraité(e) du MAE : 2200 euros
- Responsable réseaux informatiques : 2600 euros
- Ingénieur sur Paris : 3000 euros (+ pas mal d'intéressement)
- Responsable RH sur Paris : environ 5000-7000 euros
- Avocat sur Paris : environ 5000-7000 euros
- Co-propriétaire agence immobilière (fin de carrière) : 6500 euros

Je vous encourage à procéder de même et de faire un tour d'horizon des gens que vous côtoyez, cela fournit des repères solides. Dans le cas de Philippe, il est intéressant et important par souci de transparence d'ajouter le site d'e-commerce dans la balance mais il ne joue pas un rôle déterminant, n'en déplaise à certains.

J'ajoute qu'il faut immédiatement pondérer les chiffres parisiens (alléchants!) du coût de la vie et du rythme effréné qui va avec des postes à forte responsabilité (et aux horaires, disons, « au forfait »). Ceux qui ont le meilleur ratio salaire/qualité de la vie ne sont pas, de manière systématique, les salaires les plus élevés de cette liste, c'est en tout cas ce que je constate.

Par ailleurs, le post de mercators passe à côté d'un élément prépondérant : Philippe dispose de l'intégralité de son temps, ce qui n'est pas le cas des contre-exemples qu'il propose et qui sont totalement hors-sujet dans le cadre d'une approche visant à devenir rentier/financièrement indépendant (donc sans dépendance envers personne d'autre que lui).

Par extension, Philippe a prouvé à plusieurs reprises que c'était un esprit créatif et entrepreneurial (sa carrière pro, avoir lancé un site de e-commerce, il a créé un logiciel de suivi de portefeuille, écrit plusieurs livres, fondé ce forum qu'il nourrit régulièrement d'interventions très pertinentes etc). Qu'une personne de ce calibre dispose de tout son temps et la probabilité qu'il contribue de manière positive à la communauté (selon ses termes et ses envies) est immense. Les épargnants francophones lui doivent beaucoup : c'est factuel.
Commentaire
31) Jeff33
14/06/2015
Après tout, on devrait juste être content pour Philippe. Il a atteint son objectif et est heureux.

On est libre de choisir chacun sa voie.

Son mode de vie ne pourrait pas me correspondre étant donné qu'avec ma compagne nous espérons avoir des enfants plus tard. Et pourtant je suis heureux de lire les expériences partagées par Philippe.

C'est la preuve d'une réussite, même si chacun ne se reconnait pas dans ce profil.

J'ai un ami qui ne veut pas vivre dans le luxe, pour lui sa conception de la vie (si je puis caricaturer au maximum) est simplement d'aller au travail, d'aller au sport le soir et d'avoir ses vacances l'été dans la maison familiale et de passer son été avec sa famille dans sa région, et d'avoir son jardin pour cultiver son potager et un poulailler. Aller dans le département voisin: ah surtout pas !!!
Le mode de vie de cet ami est à l'opposé de celui de Philippe. Est-elle pour autant meilleur. Non, c'est simplement sa conception à lui du bonheur.

Nous pouvons aussi prendre l'exemple des modes vie de la plupart des surfeurs locaux (Lacanau, Hourtin, Biscarrosse, Hossegor...), ils ne vivent pas pour la plupart sur l'or et pourtant sont heureux car ils sont au bord de l'océan.

A chacun sa définition du bonheur et son chemin pour y arriver.
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32) Derival
14/06/2015
Dès le début, Philippe a indiqué qu'il visait une rente de 2 SMIC nets. Grâce à son historique consultable par tout le monde, il a réussi à prouver deux vérités qui dérangent :

- c'est possible d'y arriver à partir de ses seuls revenus pendant une période d'activité de 15 ans (inutile de considérer la société d'eCommerce, regardez simplement le portefeuille qui rapporte 2800 €/mois) ;

- avec ce budget, même diminué d'un peu d'impôts, il est tout à fait possible de vivre confortablement sans frugalité extrême (pays du tiers-monde, cabane en bois sur un terrain de 50 m²), en restant en Europe et en faisant attention à ce qu'on achète et quand on l'achète (donc en ne dépensant pas sans compter, comme le veut l'image du rentier nanti).

Et comme cela dérange, on retrouve les polémiques habituelles : "vous n'êtes pas solidaire", "à cet âge vous devriez apporter votre force de travail à la société", "et si tout le monde était comme vous", etc. Je passe sur les enfants, tellement on pourrait dire de vérités qui dérangent à ce sujet.

Enfin Philippe a beaucoup écrit sur le bonheur, et je pense aussi que l'aliénation volontaire est un mal de notre société. Et le fait que ce soit justement volontaire est une énième vérité qui dérange. Les gens ont plein de possibilités pour être heureux, mais il ne faut surtout pas le dire. Il faut râler sans cesse à la place. Ce n'est pas constructif, mais ça justifie le brassage de vent.
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33) Elodie01
14/06/2015
Philippe,

je vous remercie pour cet article, qui m'a fait sourire. Le "brigadier de la rente".... une belle invention ;-)
Par ailleurs, on voit que, sous ce couvert humoristique, transparait une véritable question de fond. Qu'est-ce qu'un "rentier"?
Au final, je pense que chacun a sa propre définition, en fonction de ses attentes, de sa situation, de son éducation et de sa philosophie de vie...
En tout cas, j'apprécie que vous exposiez votre vision, dans laquelle je me retrouve un peu: la voie de la simplicité volontaire.
Cette une voie peu développée.
On a bien souvent l'image du rentier "plein aux as", qui flambe et roule en grosse voiture. Une autre voie est possible, il me semble intéressant qu'elle puisse être évoquée.
Après libre à chacun de choisir sa voie: il n'est pas bien d'être rentier avec 3millions d'euros de patrimoine car on a un train de vie élevé que rentier avec 600 ou 800KE de patrimoine en faisant des choix de vie plus simple et moins orientés vers la consommation.
La encore, chacun fait bien comme il le souhaite...

Pour finir, je pense que le fait d'être rentier, peu importe le montant du patrimoine, apporte la plus grande liberté qui soit: celle d'être libre de son temps, d'en faire ce qu'on souhaite et de se foutre de ce que les autres peuvent bien en penser...

Bon week end à tous
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34) Garprenti
15/06/2015
Bonjour,
Je peux comprendre que certains aient des doutes, des questions...après tout, c'est on ne peut plus sain, tant que cela reste constructif!
Mais si on veut réellement garder les pieds sur terre, il y a certaines choses à considerer:
-Primo, je suppose si que la rente "boursière" de Philippe qui a bel et bien atteint les 2smics visés à l'origine n'est toujours pas consommée, c'est que les revenus qu'il sort de sa TPE lui sont actuellement suffisants (activité qu'il n'a jamais cherché à cacher à qui que ce soit, en tout cas pour quiconque suit ce forum régulièrement..), donc j'imagine au grand minimum l'équivalent d'un smic?
-je ne sais pas dans quel château, ou dans quel quartier huppé vivent les "gendarmes de la rente",mais pour moi une personne ayant les revenus (qu'il s' agisse des revenus issus de son activité professionnelle et/ou de son capital) et de sa surface financière (TPE+portefeuille), ne devrait pas avoir trop de soucis pour se loger en france, le choix de l'espagne semble plus un choix de confort de vie plutôt qu'une contrainte géographique.
-je rappelle tout de même que des milliers de salariés se tuent à la tache chaque jour pour UN SMIC,ont un capital modeste, voire nul vivent aux 4 coins du pays, sans pour autant vivre sous les ponts!
-un rentier peut bien sûr avoir pour soucis le financement de son train de vie, de sa compagne, ses 3 enfants, la maitresse, le chien, le chat et les poissons rouges....le salarié ne doit pas tenir compte des mêmes contraintes?
-le salarié, qui, si il à outre la "chance" de l'être, la chance d'avoir une rémunération lui permettant de financer tout ce beau monde, n'en a pas moins en règle générale une réelle contrainte géographique, il ne reste pas forcément dans le pays/la region/la ville lui correspondant le mieux, mais cherche avant tout à être proche de son lieu de travail...
Alors...peut-être que chaqu'un devrait être gendarme du rentier ET du salarié, que chaqu'un est en mesure d'évaluer ce qui est envisageable dans SA situation, selon ses propres besoins et/ou aspirations, et ne pas chercher absolument à dénigrer les choix des autres!
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35) okavongo
15/06/2015
Moi les gendarmes m'ennuient. Je me sens "agressé" par les 2 cotés et par les 2 "boxs", car les discours sont également formatés et prosélytes, même si la "box rentier" regroupe une minorité. C'est dommage cette soif de vouloir convertir à tout prix (besoin de se sentir compris, valorisé ?) car les pistes de Philippe sont plus intéressantes que les rengaines convenues de certains "gendarmes du rentier". L'approche "familiale" de certains commentaires me paraît aussi très pertinente. C'est une contrainte dont certains ne veulent pas s'affranchir et cela se respecte.
Bref, le partage d'expérience est un vrai enrichissement. Après que chacun est la liberté de faire comme il veut loin des censeurs de tout bord ;)
Réponse de Philippe
Philippe
16/06/2015
Merci pour ces derniers commentaires, que j'aurais pu écrire, en particulier celui de Derival.

On a parfois (souvent ?) plus de contrôle sur sa vie que l'on ne le croit.

Je l'apprends aussi petit à petit et ces chroniques depuis six ans font partager mon cheminement intellectuel et spirituel, ni plus (je ne suis pas un gourou et ne détiens pas l'ultime vérité), ni moins (je n'invente rien et ne parle que de mon vécu).

Les rapport entre travail, argent et retraite ont d'intéressant qu'ils sont les vecteurs d'énormément de croyances [limitantes] pertinentes à challenger.
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37) Garfield
16/06/2015
Philippe n’a pas d’enfants et du coup je sens qu’il répond avec beaucoup de diplomatie sur ce sujet. J’en ai 2 en bas âge (1 et 7 ans), argument d’autorité qui n’a normalement aucune importance, je sais mais bon, je vais réagir aux réactions concernant « pas possible avec des gamins »…
La réalité c’est que là aussi il y a plein d’option différentes de celle, classique, d’avoir ses enfants à la même école 9 mois par ans. L’éducation à la maison par les parents est acceptable en France par exemple (désolé si vous êtes Allemand ;-), c’est plus difficile).
Je rappelle quand même qu’il y a des couples qui vivent sur des bateaux toutes l’année ou traversent le monde sur plusieurs années en vélo avec leur gamins et vous trouverez des exemples des leur enfants 20 ans plus tard pas misérable du tout. L’éducation des enfants ne veut pas dire « école »…socialisation des gamins non plus. Il existe beaucoup de choix possibles…
Accessoirement, mon gamin parle déjà 3 langues (a 7 ans, si, si…) grâce, en autre, au fait de vivre à l’étranger et j’imagine pas mal de scenario ou vous pouvez aller dans un pays étranger et lui donner très jeune de véritable avantages compétitifs si plus tard vous imaginez pour lui un chemin classique du boulot dans une grosse boite métro dodo…(de la même manière qu’il est plus facile d’être accepté a Haward en étant Français qu’américain que d’être accepté a X). La vérité c’est que les chemins sont infinis…
Soyons clair, Je préfère faire un choix d’éducation quasi-classique pour mes gamins car nous préférons avec mon épouse essayer d’optimiser un chemin balisé que nous connaissons bien et qui nous a bien réussi et puis même si apprendre à mon fils à calculer tient du plaisir, lui apprendre à lire tient pour moi plus de la torture que du plaisir ;-) ...

Mais au-delà de nos choix de couple et de parents, de nombreuses options existent et la limitation mentale, c’est moi qui l’ai si je pense qu’avec des gamins, « ce n’est pas possible »…
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38) fred75
16/06/2015
Bonjour,
Je suis plutôt dans la lignée du commentaire de Derival. Philippe nous montre de façon transparente, avec un suivi exemplaire sur une aussi si longue période, qu'il est possible d'obtenir les deux smics mensuels, c'est factuel, personne ne peut rien dire à la-dessus.
Evidemment que son cas personnel est optimal pour devenir rentier avec ce capital, néanmoins personnellement ce que je trouve vraiment intéressant, c'est qu'il désacralise le fait d'être rentier en montrant qu'on peut le devenir sans forcément revendre une entreprise à succès, toucher un héritage, avec un capital atteignable par d'autres voies...
Personnellement j'ai oscillé entre il faut 300ke dans les années 2000 ou j'étais célibataire sans enfants avec la bourse qui montant rapidement à il faut 1.5-2Me. Avec son exemple, il montre surtout qu'en adoptant une vie mesurée on peut le devenir pour un capital moindre,même avec des enfants (j'en ai un et imagine bien le coût et les contraintes pour 2 ou 3) je pense qu'avec un patrimoine de 800ke-1Me c'est jouable, sinon ce sont les autres lois notamment sur le train de vie qu'il faut revoir.
Pour moi le vrai problème n'est le capital, évidemment il faudra un minimum qui va de 500ke disons comme ici à 1Me pour une famille, mais surtout un état d'esprit. Je pense vraiment que certaines personnes ne sont pas faites pour ca, pour adopter les lois 4 et 7, quand je vois des gens, des amis qui achètent parce que c'est une promo ou etc... mon grand-père parlait de la courbe du désir, revenez le lendemain pour tout achat et vous verrez que l'envie vous est passée ou a bien diminué souvent. Ceci est profondément ancré chez certaines personnes, il n'y a pas de ressenti de privation ou autres c'est comme ca. Ceci est un premier aspect pour moi pour savoir si on peut être rentier ou pas avec un capital minimal. Il y a une part d'inné, d'éducation là dedans et j'ai des doutes sur le fait que quelqu'une personne qui a pris l'habitude de consommer comme la société nous encourage, puisse le devenir.
Le deuxième et c'est plutôt là ou personnellement j'en suis, c'est de ce que se poser la question, au quotidien passer du statut d'actif à celui de rentier, donc trouver cette fameuse activité annexe rémunérée. On est complètement aliéné au travail, passer d'un extrême à l'autre n'est pas possible pour tout le monde également. Personnellement mon métier ne me déplait pas, je suis dans l'informatique, c'est juste que ca me prend trop de temps et je n'ai pas encore trouvé le moyen de continuer en travaillant moins.
Encore merci pour cette lettre qui montre que c'est possible et comment y arriver. Toutes ces lettres,ce site, le livre forment une telle cohérence...
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39) swantonbomb
17/06/2015
Certains oublient que Philippe à arrêter son activité à 34 ans au lieu des 40 initialement prévus.
Ce qui veut dire qu'il aurait pu générer aisément une rente de 50 à 60 k € ... (au moins) De quoi, il me semble , largement subvenir aux besoins d'une famille de 2-3 enfants avec le luxe d'avoir Madame à la maison si elle le souhaite.
Son plan vaut donc aussi bien pour un célibataire que pour un couple avec enfants.
Après sa démarche est bien sur valable si vous avez des revenus suffisamment élevés pour largement épargnés, de la rigueur, de la discipline et de la ténacité, des besoins simples.
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40) zetrader
17/06/2015
Une fois de plus, 100% en ligne avec toi, et les polémiques dont tu fais part m'en rappellent d'autres, assez similaires dont j'ai fait part et dont je peux faire encore part.
Par exemple pour ton activité qui te génère des revenus et te permet de ne pas trop piocher dans ton capital voire pas du tout ce qui permet que les revenus du capital se capitalisent encore plus (ce qui est encore mieux pour un rentier à terme, il me semble), quand la bourse était mon revenu principal, il m'était parfois reproché/signalé le fait de ne pas voir mes retraits de mon compte-titres pour vivre, pour mes dépenses, j'avais pourtant dit et répété que si on peut diversifier les sources de revenu et ne pas avoir à piocher dans le capital (l'outil de travail) pour générer plus de revenu à terme, c'est encore mieux, et que je ne vois pas pourquoi on se priverait d'autres sources de revenus, surtout si cela ne demande pas trop de temps et d'efforts.
Même si la bourse me procurait de quoi vivre, je n'étais donc pas un trader "pur" puisqu'ô my god je me permettais d'autres revenus (qui me rapportaient moins que la bourse), en gagnant en bourse, il aurait donc fallu gagner de l'argent qu'avec la bourse et s'interdire toute autre source de revenu, de même que les gendarmes décrètent que l'on doit être rentier "pur" il faut s'interdire toute activité génératrice de revenu, même si on a l'essentiel du temps libre du fait d'être rentier... j'avoue ne pas comprendre cet extrémiste de la rente, si on peut préserver le capital / patrimoine voire même épargner du fait d'un peu d'activité pour augmenter le revenu, c'est encore mieux à terme, où est le problème ? Ne dit-on pas que la diversification est meilleure en général ? Y compris pour les revenus ?
Donc cette obsession du "rentier pur" (qui ne doit absolument rien faire sinon c'est pêcher) ou du "trader pur"(qui ne doit gagner qu'avec la bourse sinon c'est pêcher), je ne la comprends pas, on ne retrouve pas cela avec le salarié qui devrait être un "salarié pur" qui s'interdit toute autre source de revenu, ce serait d'une débilité, et pourtant on retrouve ce raisonnement chez certains pour rentier ou trader.
L'autre point je pense c'est la jalousie de voir que c'est possible, alors il faut arriver à dire que ce n'est pas possible en gonflant les dépenses ou en abaissant les revenus supposés du rentier, j'ai eu des remarques similaires, mais sur ton forum, cela tourne des fois à des exagérations cocasses... par exemple le prétexte des enfants, on voit des trucs hallucinants du genre "les enfants cela coûte tellement cher que si j'ai pas plusieurs millions d'euros j'aurai pas de quoi vivre..." oh my god, mes parents (mais pas que les miens), gagnaient un revenu modeste, n'avaient pas d'épargne ni patrimoine, ils ont eu 2 enfants et nous ne sommes pas mort de faim. Si ils avaient attendu d'avoir autant de fric que j'en ai ou d'avoir des millions, ils nous auraient tout simplement jamais fait, le nombre de gens qui n'attendent pas d'avoir du fric ou une situation stable pour faire des enfants, finalement cela n'empêche pas l'enfant de grandir et apprendre les bases de la vie, cela permet de relativiser les exigences qu'on peut se fixer au fait des enfants (même si je comprends qu'on veuille le meilleur pour eux, moi-même dans la situation de mes parents quand ils m'ont fait, je n'aurais pas fait d'enfants, est-ce moi qui suis trop exigeant ou eux pas assez ? en tout cas si ils avaient raisonné comme moi sur la situation nécessaire pour faire des enfants, ils ne m'auraient jamais fait ni moi ni mon frère, cela donne matière à réflexion).
Quand toi comme moi, on a connu tellement pire que la situation qu'on a aujourd'hui, le fameux mètro/boulot/dodo pour un boulot pénible et patron pas toujours agréable voire parfois franchement désagréable, pas d'épargne pas de patrimoine donc l'OBLIGATION de bosser, passer de cela à avoir du revenu de quoi vivre et du temps libre et aucune obligation de bosser et pouvoir profiter de la vie (du fait d'avoir du temps libre et du patrimoine qui génère du revenu) comme cela n'était pas le cas quand on était salarié, on a du mal à comprendre les plaintes comme quoi il faudrait au moins 10 000 euros par mois pour pouvoir survivre comme rentier, est-ce à dire que tous les smicards ont 9000 euros de déficit par mois ? Bref propos délirants et surréalistes. La personne qui dit cela, soit elle n'a jamais connu la pauvreté, ce que c'est de partir de rien, soit elle est malhonnête volontairement dans le but de rabaisser et dire que c'est impossible de vivre avec ça alors qu'ils ont régulièrement la preuve devant les yeux que non seulement il y a quoi de vivre et cerise sur le gâteau on arrive même à continuer à épargner. Il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir (raison d'ego, jalousie...).
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41) neymar
19/06/2015
A mercators:

"Franchement si le but était de vivre sans beaucoup travailler avec à peine 2 SMIC, vous auriez mieux fait de faire l'armée (vous seriez en retraite avec à peu prés le même revenu)"

Pourriez vous préciser votre commentaire ?
On imagine les militaires gagnant environ 2 SMIC et être en retraite avec presque 2 SMIC (autour de 35 ans je présume ?)

La, il y a quelque chose qui m'échappe!
Merci de préciser pour quelle catégorie:
MDR, Sous/Off, Off.
Quel statut: contrat, de carrière, OSC ?
Quelle arme, quelle spécialité, personnel navigant ou non, régimes spéciaux (FS, RPIMA, sous mariniers .... ?
Et pour le fait de ne pas beaucoup travailler, avec les OPEX depuis pas mal d'années , les charges induites et les diminutions de personnel, je ne partage pas votre description.
Tout de même, "on n'est pas la pour ramasser du muguet"
En retraite a 35 ans (voire même vers 32 ans dans certains cas) c'était possible "avant" mais pas à ce tarif !

Nous attendons vos explications.

Cordialement !
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42) Michael
19/06/2015
Toujours très amusant de lire ces éternels débats. Dans 10 ans, ils auront toujours lieu.
Dans le fond, n'oublions jamais que notre vie est la somme des contraintes que l'on accepte.
A partir ce postulat, chacun vis comme il veut, chacun peut utiliser l'excuse qui lui va bien (enfant, famille, solidarité nationale...) pour justifier sa rigidité.
Si vous voyez le fait d'avoir un enfant comme une opportunité de vivre davantage d'expériences cela peut ouvrir des perspectives comme l'évoque Garfield. Si pour vous c'est une contrainte, particulièrement si vous voulez l'élever selon le modèle standard, tout va être compliqué.

Je vous recommande de lire "How to be free in an unfree world" de Harry Browne - le même à l'origine du Permanent Portofolio.
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43) Pierre
19/06/2015
Merci à vous Philippe pour cette subversion cohérente, ce regard extra lucide sur nos sociétés. Et relisons aussi Proudhon : tout n'y est pas recommandable mais certains textes réveillent.

Le terme "retraite précoce" est peut-être effectivement moins adapté que l'expression "indépendance financière", mais il a le grand mérite de citer le mot "retraite", cette carotte distribuée pendant quelques années à des survivants. En effet, la retraite par répartition est une scandaleuse arnaque, une aliénation sur laquelle, très paradoxalement, tout le monde se retrouve en France : prétendus libéraux comme communistes.
Cherchez l'erreur...

Bravo Philippe, et merci pour vos coups de pied dans la fourmilière de nos cerveaux (dont le mien).
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44) Youplaboum
19/06/2015
Je réagis avec retard...
Mais je le fais quand même parce que je trouve le message de mercators vraiment minable.
Philippe n'est pas un glandeur, c'est un entrepreneur qui a déjà deux réussites entrepreneuriales à son actif et il ne fait aucun doute qu'il en ajoutera d'autres car lorsqu'il aura bien décanté, voyagé, pensé, enrichi son cerveau de nouvelles langues, il aura d'autres idées et il les concrétisera car c'est quelqu'un qui concrétise.
Ensuite, moi aussi je fais dans le polémique. Je considère que son choix de ne pas avoir d'enfant est bien plus "patriotique" que celui d'en avoir quatre. Les urgences aujourd'hui sont le changement climatique et la surpopulation humaine. Notre petite planète est en train de crever sous la charge humaine, inutile d'en rajouter. Désolée pour le hors-sujet - et merci à Derival et son évocation de l'aliénation volontaire qui est LA clé de ce débat.
Allez je me permets un deuxième hors-sujet : il y a actuellement en Belgique un débat suite à la publication d'un article dans le New Yorker sur l'application de la loi de l'euthanasie en Belgique. Exemple retenu : celui d'une femme déprimée depuis des années qui a choisi l'euthanasie (donc un suicide assisté), et n'a pas voulu prévenir ses enfants à l'avance. Cela scandalise certains. En fait c'est exactement la même chose : en Belgique on a considéré que les individus étaient libres de choisir quand et comment ils veulent terminer leur vie. Cela rend furibards ceux qui s'interdisent cette liberté.
La clé de ce débat, c'est la liberté. Les collectivités n'ont jamais aimé les gens vraiment libres - écouter et réécouter "trompettes de la renommée" de Brassens!
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45) l'gevingey
20/06/2015
tribalium, le nom d'un instrument de torture, est la racine étymologique de travail.
le travail est une servitude volontaire. chacun voit entre servitude ou volontaire le mot clef qui lui convient et masque l'autre. et cherche à se libérer du, ou par le travail...
Commentaire
46) Vegas
22/06/2015
Je vois plutot les choses comme Philippe d'une maniere generale.
Avoir des enfants, c'est un bonheur, surement different de ne pas en avoir c'est certain.
C'est un choix que chacun fait. Nous en avons 2 et je ne vois pas pourquoi ce serait plus dur "d'etre rentier" avec 2 enfants.
C'est vrai le budget est du coup un peu plus élevé mais ça ne change rien sur tout le reste.
Le seul point qui est très différent, c'est qu'on doit partir pendant les vacances scolaires ou les vacances sont plus cheres (encore qu'il est possible de trouver des bons plans...) et la contrainte de rester à la maison pendant les periodes d'ecoles.
Mis à part cela, c'est très similaire.
Réponse de Philippe
Philippe
14/07/2015
Une pensée pour Doolittle qui écrivait :

"vous savez les 2 semaines en août dans une villa familiale sur la côte, la journée à la plage, le soir apéro et barbecue dans le jardin, etc. : ceux qui travaillent peuvent se le permettre, mais c'est trop cher pour le "rentier", bizarre non ?"

Avec l'arrivée des touristes de mi-juillet, les plages et commerces que nous apprécions tant en mai/juin et début juillet sont devenus depuis samedi complètement bondés.

À quelques jours d'intervalle, c'est le jour et la nuit : l’année dernière, l'effet juillet avait été tempéré par la coupe du monde, mais là le contraste est violent et cela va empirer en août.

En ce qui me concerne, il faudrait ME payer pour passer mes vacances en août sur la côte. Je me demande bien où sont les vacances si c'est pour retrouver la même chose que dans le métro parisien, mais sur la plage ou les magasins connexes.

Je reconfirme ce que je mettais sur la newsletter à propos des possibilités "insoupçonnées" qu'offre la vie de retraité précoce : mai/juin sur la côte, juillet/août à la campagne (ou en vadrouille en Europe) et retour sur la côte en septembre permettent d'optimiser les coûts des locations saisonnière et donnent des "vacances" bien agréables.

Évidemment avec des enfants, il faut adapter.

Bonnes vacances !

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