Portefeuille IH - Octobre 2015
77e mois de reporting (six ans de transparence et partage) : l’objectif est l’obtention d’une rente mensuelle pérenne de deux SMIC nets, soit 2250 € après impôts et prélèvements sociaux ou environ 2830 € avant impôts et prélèvements sociaux. La stratégie patrimoniale pour y parvenir a été explicitée en filigrane sur les forums, et est décrite en détail dans mon livre.
Dividendes d’actions cotées perçus
Après l’arrêt de mon activité principale en 2013 (suis-je rentier ?), l’essentiel de mes revenus provient maintenant des dividendes de mes actions, dont sociétés immobilières cotées, et d’une TPE française dans laquelle je suis coactionnaire, dont l’actif principal est un site e-commerce.
Hors la TPE, le montant des dividendes reçus avant impôts et prélèvements sociaux, en base mensuelle, est d’environ 2571 € en septembre 2015.
Calendrier des dividendes :
(reporting généré par l’application xlsPortfolio)
Dépendance des dividendes :
(reporting généré par l’application xlsPortfolio)
On notera une forte dépendance, assumée, aux sociétés immobilières Cominar, VEREIT et CYS.
Performance
Bien que ne m’en préoccupant guère (la rente est générée par les dividendes, non par les plus-values boursières), dans la continuité des précédents reportings, je poursuis le suivi de la performance.
Le portefeuille Patrimoine perd 1,79% en septembre, s‘éloignant encore de son plus haut d’avril 2015.
Evolution de la performance mensuelle sur les 77 mois de reporting :
Evolution de la valeur de la part :
Les dividendes sont intégrés net d’imposition et prélèvements sociaux dans le calcul de la performance, quelque soit leur utilisation effective.
Le crédit d’impôt lié aux nombreuses actions étrangères détenues et l‘écart entre l’acompte éventuel vs l’imposition réelle (moins élevée) ne sont pas réintégrés, donc la performance effective est légèrement supérieure à celle indiquée.
Allocation stratégique
J’avais prévu d’arrêter mon activité principale à quarante ans, avec un capital de 600 k€.
Je l’ai stoppée à trente-quatre ans, avec un capital de “seulement” 450 k€ (aujourd’hui 431 k€), fruit de mon épargne et investissements (ni aide, ni héritage, je suis arrivé à Paris fin 1999 à vingt ans avec un BAC+2 et environ 1 k€ en poche – premier logement dans un foyer de jeunes travailleurs en banlieue, interminables transports en commun, travail acharné, reprise d‘études, etc.).
Aussi, l’allocation stratégique s‘écarte nettement de celle préconisée dans mon livre, en étant plus agressive (allocations obligataires et monétaires réduites à leur portion congrue) et plus concentrée (forte sensibilité aux devises étrangères et à l’immobilier canadien et américain) :
A ce capital s’ajoute ma participation dans une TPE française (cf. supra et infra) à la profitabilité certes modeste, mais semblant pérenne.
Livrets (≈0 k€)
La rentabilité des livrets est devenue extrêmement faible.
Ces 0 k€ correspondent à la trésorerie “boursière” en attente d’investissement, actuellement quasi nulle.
La trésorerie d’usage quotidien, disponible sur mes comptes courants, n’est pas comptabilisée dans ce reporting.
Fonds euros en assurance-vie (≈2 k€)
Mes fonds euros sont :
- eurossima, détenu via un contrat d’assurance-vie Boursorama
- Suravenir, détenu via un contrat d’assurance-vie Fortuneo
La seule chose qui m’empêche de tout liquider sont les montants minimaux requis pour ne pas avoir à clôturer l’assurance-vie et perdre les bénéfices liés à l’ancienneté.
Produits de taux (≈29 k€ d’une société de prêts hypothécaires)
Quoique cela soit discutable, mon investissement dans la société CYS peut être assimilé à un placement dans un fonds fermé obligataire avec effet de levier. En effet, CYS détient un portefeuille d’actifs constitué de prêts hypothécaires résidentiels titrisés garantis par l’Etat américain (cf. Sociétés de prêts hypothécaires).
Immobilier (≈258 k€ d’immobilier coté)
Mes investissements immobiliers le sont au travers de sociétés immobilières cotées en bourse (Real Estate Investment Trust), qui permettent une diversification géographique et typologique aisée (cf. Investir dans l’immobilier depuis chez soi) :
(graphique généré par l’application xlsPortfolio)
Dans le détail :
- VEREIT : murs de boutique aux USA
- Cominar : centres commerciaux, bureaux et entrepôts au Canada
- HCP : hôpitaux et maisons de retraite aux USA
- Digital Realty : centres de données informatiques essentiellement aux USA
- Dream Office REIT : bureaux au Canada
- American Campus Communities : campus aux USA
Ces foncières cotées sont détenues sur un compte-titres chez Binck.
Actions (≈429 k€ dont 258 k€ d’immobilier coté et 29 k€ d’une société de prêts hypothécaires)
Allocation sectorielle :
(graphique généré par l’application xlsPortfolio)
Allocation opérationnelle :
(reporting généré par l’application xlsPortfolio)
(reporting généré par l’application xlsPortfolio)
Ces actions sont détenues sur un compte-titres chez Binck.
Société non cotée
Je suis coactionnaire à 50% d’une TPE dont l’actif principal est un site e-commerce.
Cette participation n’est pas comptabilisée dans la performance ou l’allocation stratégique, mais relativise la surpondération patrimoniale en dollars américains et canadiens.
Commentaire de gestion
Rente mensuelle via les dividendes d’actions cotées
En base mensuelle, le montant des dividendes bruts perçu est d’approximativement 2571 €.
Le dividende du distributeur britannique Tesco est nul en 2015 et pèse sur la rente, mais devrait revenir en 2016 et j’ai choisi de conserver mes titres pour l’heure.
Si les cours des matières premières restaient “faibles” pendant plusieurs années, les dividendes de BP, Royal Dutch Shell et BHP Billiton seront réduits, mais probablement pas suspendus.
Ces baisses éventuelles devraient être compensées de toute façon par une croissance des dividendes des foncières VEREIT, American Campus Communities, HCP et de l’opérateur téléphonique AT&T.
Valorisation du capital
Les vicissitudes boursières ne me préoccupent guère, à long terme, seules la performance opérationnelle des sociétés et ipso facto, leur capacité à distribuer des dividendes, comptent. Or, appréhendé dans son ensemble, j’ai peu d’inquiétude sur ce sujet compte-tenu des sociétés présentes en portefeuille (cf. Caractéristiques des actions avec un dividende pérenne).
Stratégie de gestion
Mon univers d’investissement est celui des grosses capitalisations boursières (au moins 10 Md€ pour les sociétés “classiques”, au moins 2 Md€ pour les foncières cotées), parmi les leaders sur leur marché, avec des avantages concurrentiels, profitables, et une politique de versement de dividendes attractive.
Comme indiqué dans un précédent reporting, puisque mon objectif de rente mensuelle de deux SMIC nets est presque atteint, je reviens progressivement à plus de diversification, afin de sécuriser ce revenu en évitant une dépendance trop forte à quelques sociétés et aux foncières cotées.
Je suis comme un enfant devant un magasin de bonbons en voyant les valorisations des sociétés pétrolières intégrées (ExxonMobil, Chevron, Royal Dutch Shell, BP ou Total), du leader des sociétés minières BHP Billiton ou d’IBM dans les sociétés technologiques.
De même, plusieurs foncières cotées (Cominar, VEREIT,...) ou sociétés de prêts hypothécaires (CYS, MFA Financial) cotent sur des niveaux absurdement bas de mon point de vue.
Le seul inconvénient de ma retraite précoce est hélas de ne plus disposer d’autant de rentrées mensuelles que par le passé : je dois me “contenter” de réinvestir les dividendes reçus non consommés !
Aussi, ce mois-ci, j’ai modestement renforcé le producteur d‘électricité britannique Centrica et la major pétrolière Royal Dutch Shell.
Le mois prochain, deux “gros” dividendes arriveront (VEREIT et CYS) et seront propices à de nouveaux renforcements.
Réponses aux questions fréquentes
N’avez-vous pas peur de vivre en zone EUR tandis que votre “rente” est majoritairement en USD, CAD et GBP ?
Les dollars américains, canadiens ou la livre britannique ne sont pas le rouble russe, le réal brésilien ou je ne sais quelle devise d’un pays émergent.
Les Etats-Unis sont la première puissance économique et militaire du monde, le Canada est un pays bien géré avec des ressources pétrolières, Londres est la première place financière mondiale.
Si ces devises évoluent par rapport à l’EUR, je ne m’attends pas à des variations extrêmes. Quand bien même elles auraient lieu, il n’est pas certain que cela soit en faveur de l’EUR.
Votre rente mensuelle est bien faible, vous n‘êtes pas un vrai rentier !
Ma mère, après avoir travaillé près de quarante ans dans la fonction publique hospitalière touche 1730 € de retraite mensuelle, accompagné d’un mal de dos chronique d’avoir porté des malades pendant toutes ces années.
Aussi je trouve ma situation plutôt enviable : suis-je rentier ?
La vie en Espagne (Valencia : super climat, bon marché et agréable à vivre), ou ailleurs, est aussi notoirement moins chère qu’en France.
N’avez-vous pas peur que les sociétés en portefeuille suppriment leurs dividendes ?
Mon portefeuille est essentiellement constitué de leaders mondiaux ou nationaux. Croyez-moi, si un jour la totalité des dividendes était coupée, c’est qu’il y aurait une telle crise économique mondialisée que nous aurions tous bien d’autres préoccupations.
Par contre, je m’efforce de réduire progressivement la dépendance aux sociétés immobilières Cominar, VEREIT et CYS.
N’avez-vous pas peur d’une hausse de la fiscalité ?
Si la fiscalité devenait insupportable, je peux m’expatrier définitivement au Portugal ou dans le pays approprié à ce moment-là.
Mais mes revenus sont modérés, et en réalité je suis nettement moins imposé maintenant que lorsque j’avais une activité à temps plein et payait environ 15 000 € d’impôts sur le revenu chaque année.
N’avez-vous pas peur ?..
Quand on réfléchit sereinement et avec recul, les risques apparaissent bien plus contenus qu’ils ne semblaient initialement. Cf. La peur de tout : Philippe, n’avez-vous pas peur que…
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