in

Le portefeuille d’actions le moins risqué

20/04/2010 - ...et en plus avec un bon rendement sur dividendes

Dans la ligné du générateur de portefeuille diversifié d’actions, j’ai cherché à établir un portefeuille d’actions qui serait le moins “risqué” possible en termes de volatilité.

Univers d’investissement :

  • Entreprises européennes et américaines du S&P Global 100
  • REIT du S&P Global Financials Sector

Pour apprécier les actions les moins volatiles, je récupère le beta de chaque action sous Yahoo! Finance ou Bloomberg.

Pour rappel, le beta s’exprime par rapport à un indice. Le plus souvent le beta d’une entreprise allemande s’exprime par rapport au DAX30, celui d’une entreprise française par rapport au CAC40… Dans l’idéal il faudrait disposer du beta par rapport à un indice monde, pour uniformiser, mais je fais avec ce dont je dispose.

Voici donc un portefeuille diversifié sectoriellement, avec pour chaque secteur, les sociétés au plus faible beta :

Legende : société (ticker) / devise d’origine / beta / rendement sur dividendes

Conso. discrétionnaire

McDonald’s Corp (MCD) / $ / 0,6 / 3%
Vivendi (VIV) / € / 0,8 / 7%

Consommation de base

Wal-Mart Stores Inc (WMT) / $ / 0,2 / 2,1%
Kimberly-Clark Corp (KMB) / $ / 0,5 / 4%
Colgate-Palmolive Co (CL) / $ / 0,5 / 2,1%
PepsiCo Inc/NC (PEP) / $ / 0,5 / 2,7%
Procter & Gamble Co / $ / 0,6 / 2,8%
Coca-Cola Co / $ / 0,6 / 3%

Energie

Exxon Mobil Corp (XOM) / $ / 0,4 / 2,5%
Chevron Corp (CHV) / $ / 0,6 / 3,3%
(on pourrait ajouter une 3e valeur, mais les sociétés restantes ont toutes un beta nettement plus élevé)

Services financiers

HSBC Holdings PLC (HSBA) / £ / 1,1 / 3,4%
JPMorgan Chase & Co (JPM) / $ / 1,2 / 4%
Allianz SE (ALV) / € / 1,2 / 3,8%

Santé

Johnson & Johnson (JNJ) / $ / 0,6 / 3%
Pfizer Inc (PFZ) / $ / 0,7 / 4%
GlaxoSmithKline PLC (GSK) / 0,7 / 5,3%
Bristol-Myers Squibb Co (BMY) / 0,7 / 5%

Industrie

3M Co (MMM) / $ / 0,8 / 2,5%
(on pourrait ajouter une 2e valeur, mais les sociétés “restantes” ont toutes un beta nettement plus élevé)

Matériaux de base

BASF SE (BAS) / € / 1,1 / 4,2%
(on pourrait ajouter une 2e valeur, mais les sociétés “restantes” ont toutes un beta nettement plus élevé)

Technologie de l’information

International Business Machines Corp / $ / 0,8 / 1,7%
(on pourrait ajouter une 2e valeur, mais les sociétés “restantes” ont toutes un beta nettement plus élevé)

Services de télécommunication

France Telecom SA / € / 0,7 / 8,2%
Deutsche Telekom AG / € / 0,7 / 7,8%
Vodafone Group PLC / £ / 0,8 / 5,7%
Telefonica SA / € / 0,8 / 5,7%

Services aux collectivités

National Grid PLC (NG) / £ / 0,8 / 6,3%
RWE (RWE) / € / 0,9 / 6,7%
GDF Suez (GSZ) / € / 0,9 / 7,8%
E.ON AG (EOAN) / € / 1,0 / 5,3%

Bien que normalement classé dans le secteur “Services financiers”, on peut aussi ajouter :

Foncières cotées

Unibail-Rodamco SE (UL) / € / 0,9 / 5,5%
British Land Co PLC (BLND) / £ / 0,9 / 5,8%

En supposant une équipondération des lignes, le rendement sur dividendes du portefeuille est de 4,5%.

Sans tenir compte des effets de change, le beta moyen est 0,76. Mais le beta du portefeuille est peut-être encore moins élevé, tout dépend de la corrélation entre les valeurs.

La répartition par devise est :

  • 50% USD
  • 33% EUR
  • 17% GBP

La prépondérance des actions américaines s’explique car le beta des méga capitalisations est généralement faible et celles-ci sont plus nombreuses aux Etats-Unis.

On remarque aussi que certaines sociétés sont classées dans un secteur qui n’est pas forcément idéal : McDonald’s pourrait presque faire parti du secteur des biens de consommation de base et Vivendi du secteur des télécommunications.

Il faudrait faire un back-testing pour voir comment ce portefeuille s’est comporté pendant la crise financière et le récent rebond. Si on se fie au beta moyen de 0,76, quand les indices ont perdu 40%, le portefeuille a du perdre au plus 30,4%. A l’inverse, quand les indices ont rebondi de 60%, le portefeuille a rebondi d’au moins 45,6%. Mais ces calculs ne tiennent pas compte des effets de change.

En tout état de cause, pour une volatilité nettement inférieure aux indices de référence (hors effets de change), le rendement sur dividendes de 4,5% est bien alléchant.


Commenter

Cette publication est trop ancienne, il n’est plus possible de soumettre un commentaire.